Chapitre 12 : Explication
Froid. C'est ce qui lui arriva en premier à l'esprit lorsqu'elle sortit de sa léthargie. Elle tenta vainement de bouger. Elle réessaya mais se laissa retomber mollement sur le sol. La terrible sensation de froid l'emplit alors toute entière tandis que son dos cognait durement sur ce qui était sûrement une pierre. Elle tremblait. Des spasmes secouaient violemment son corps frêle. Puis elle sentit les chauds effets bienfaiteurs d'une inconscience lui tendre les bras. Elle s'y laissa tomber pour la deuxième fois.
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Chaud. Voici ce qu'elle pensa lorsqu'elle sortit de son inconscience. Elle voulut ouvrir les yeux mais elle était trop faible. Elle chercha à parler mais sa bouche pâteuse l'en empêcha. Elle rassembla alors toutes ses forces puis ouvrit la bouche.
- Boire... Supplia-t-elle.
Elle ne savait pas si quelqu'un l'entendait ou même lui répondrait mais elle essaya. Quelques secondes plus tard on lui glissait un liquide chaud entre les lèvres. Sûrement du thé, raisonna-t-elle. Elle but lentement la boisson qui lui redonnait à chaque fois plus d'énergie. Quand elle eût terminé, on lui enleva délicatement le gobelet des lèvres. Elle entendit des pas s'éloigner puis elle essaya de bouger. Elle sentit une couverture épaisse qui la réchauffait et elle se roula en boule sur le matelas confortable sur lequel elle était allongée. Elle déplia alors doucement ses jambes ankylosées et entr'ouvrit ses paupières. L'air était doux, une lumière diffuse provenait d'une âtre au fond de la pièce et le parquet craquait sous de lourds pas d'un homme. Elle se redressa lentement et resserra les pans de la couverture autour d'elle.
- Ah... Merlin merci ! S'exclama une grosse voix derrière elle.
Le sol trembla sous les pieds de l'homme. Lorsqu'il fut devant la jeune fille, cette dernière identifia Hagrid, le garde-chasse de Poudlard.
- Comment vas-tu ? Tu n'as pas trop froid ? Ni trop chaud ?
S'en suivit une ribambelle d'autres questions portant sur sa santé mais la première année continuait à s'étonner - sans pour autant s'énerver - de la familiarité avec laquelle lui parlait le demi-géant. Jamais personne, sauf Potter, ne lui avait parlé comme cela. Puis elle se fit la réflexion que, contrairement à l'aîné du Survivant, il ne se moquait pas d'elle mais se préoccupait de son état.
- Tout va très bien. Fit-elle.
L'homme cessa immédiatement de parler. Un silence entrecoupé par les craquements des bûches tomba alors dans la hutte.
- Merci. Reprit-elle.
Son rang lui empêchait de s'excuser ou remercier quelqu'un d'inférieur à elle mais personne n'était là pour s'en soucier. En plus, Hagrid l'avait secourue quand elle était au plus mal. À cette pensée, elle devint confuse. Elle s'était dite qu'elle ne montrerait aucune faiblesse et dès le deuxième jour elle était faible ! Une colère sourde l'emplit. Si elle ne parvenait pas à tenir ses promesses, elle ne méritait pas de rester là. Elle se leva et se dirigea vers la porte. Hagrid l'attrapa au vol et la rassit sur le lit.
- Où comptes-tu aller dans cet état ?
- ...
- Une tempête fait rage et il est impossible de traverser le parc. En plus avec ta fatigue, tu ne réussiras pas à aller jusqu'au château.
- Vous ne pouvez pas m'y emmener ?
- Non. Ce sera du suicide. Imposa le garde-chasse en se relevant.
La jeune fille bouda un peu puis s'assit au bord du lit en laissant pendre ses jambes dans le vide.
- Comment t'appelles-tu ? Demanda abruptement Hagrid en remettant du bois dans la cheminée.
- Blackwood. Cléo Blackwood. Compléta la première année en regardant le garde-chasse préparer un autre thé.
- Et moi c'est Hagrid. Rubeus Hagrid. Répéta-t-il en reprenant les mots de la jeune fille. Pourquoi étais-tu dans la Forêt Interdite ? L'interrogea-t-il en lui proposant une tasse d'où une fumée s'échappait.
- J'y étais ?! S'étonna Cléo avant de se reprendre. J'avais besoin de méditer, de me vider la tête et je suis sortie. Sûrement me suis-je enfoncée dans la forêt sans m'en rendre compte...
- Avec un temps pareil ? Te vider l'esprit sous la pluie ?
- Vous ai-je demandé pourquoi étiez-vous dehors lorsque vous m'avez trouvée ?! L'attaqua la jeune Blackwood.
Le demi-géant resta bouche bée devant la jeune fille. Puis des larmes embuèrent ses yeux noirs.
- Je ne voulais... Je voulais juste... Juste t'aider... Murmura Hagrid
Cléo le dévisageait durement puis réprima son envie de lui faire ravaler ses larmes. L'attitude du garde-chasse la gênait en plus de la prendre au dépourvu. Pourquoi pleurait-il ? Elle n'avait rien dit.
- Je suis désolée. Je n'aurai pas dû vous parler comme je l'ai fait. Vous m'avez aidé au moment opportun et je ne vous octroie aucune reconnaissance... J'en suis confuse et terriblement désolée. Encore une fois.
Le vieil habitué de Poudlard la regarda étrangement, essuya les goutes qui avaient ruisselé sur son visage avec un mouchoir de la taille d'une nappe et prit délicatement un biscuit dans une boîte en fer.
- Tu en veux ? Lui proposa-t-il.
La jeune fille refusa poliment. Elle ne comprenait plus rien. Le géant passait d'une attitude attentionnée à une crise de larmes puis à un calme troublant. Ce n'était pas normal ! Aucune personne ne réagissait comme ça en moins de cinq minutes !
- Veux-tu en parler ? Entama-t-il.
- De quel sujet voulez-vous parler ? S'intrigua la première année.
- De ce qui t'a poussée à sortir de changer les idées avec un temps pareil ! S'exclama Hagrid.
Cléo tourna la tête vers le feu qui brûlait dans l'âtre. Voyant qu'elle ne répondait pas, il reprit.
- Personne ne sort dans le parc de ce temps et encore moins pour se vider la tête. À part si c'est si grave qu'on ne veuille croiser personne et dans ce cas là, on va vers la Forêt Interdite. Raisonna le garde-chasse.
Son interlocutrice soupira.
- Je me trompe peut-être mais je pencherai vers un soucis de famille. Sinon ce ne serait pas aussi grave. De plus, tu en aurais d'abord parler à ta famille si cela était trop important.
La jeune fille passa sa main dans ses cheveux mouillés. Après quoi elle se leva et s'installa sur la chaise en face du demi-géant.
- Où est ma cape ? Réclama-t-elle.
- Cléo... Tu ne peux pas partir...
- Où est ma cape ?
Hagrid ferma les yeux de dépit puis indiqua la porte d'entrée sur laquelle étaient accrochés des crochets d'où pendaient différentes capes. La jeune Blackwood se saisit de la sienne et revint vers la haute table. Elle sortit une enveloppe noire d'une poche intérieure et la tourna dans ses mains.
- Savez-vous qui je suis ? Finit-elle par demander.
- Cléo Blackwood, oui. Tu viens de me le dire...
- Ceci est mon nom, pas ce que je suis.
Hagrid lui lança un regard sceptique.
- Je ne vois pas alors...
- Connaissez-vous Igor Poliakoff ?
- Bien sûr ! Un Mangemort qui a bien placé ses pions en voyant venir la fin de la guerre et qui a, du coup, bien réussi à s'en sortir ! Un sale manipulateur Mangemort doublé d'un...
- C'est mon père.
Le garde-chasse se tût. Un silence gêné apparut entre les deux personnes.
- Je suis désolé...
- Vous n'avez pas à l'être si vous le pensez. Coupa Cléo.
- J'ai manqué de respect à ton père sans le connaître et je m'en excuse.
La jeune Blackwood hocha la tête comme pour accepter ses excuses.
- Eh donc qui es-tu ? Se reprit Rubeus.
- La fille d'Igor Poliakoff. Ironisa l'intéressée.
Une moue de désappointement déforma le visage d'Hagrid tandis qu'un rictus sarcastique étirait les lèvres de son interlocutrice.
- Et celle de Lilya Poliakoff, née Blackwood.
La mâchoire inférieure du garde-chasse se décrocha. Ainsi la jeune fille en face était l'héritière de la plus grande famille Sang Pur d'Europe. Les Poliakoff tenaient de nombreuses ramifications cousines dans les pays de l'Est tandis que la maison Blackwood liait une majorité de familles Sang Pur à travers la France et l'Angleterre.
- Réellement ? Réussit quand même à articuler Hagrid.
- Pensez-vous que je plaisante ? Le méprisa Cléo.
- Non, non,...
- Maintenant que vous savez qui je suis, vous devez vous douter le scandale provoqué par mon malencontreux envoi à Gryffondor.
- C'est certain ! Pouffa le garde-chasse, s'attirant ainsi le regard dédaigneux de la première année.
- Imaginez-vous seulement la réaction de mon père ? Plaça implacablement la jeune fille.
- Euh... Oui, très bien.
- Je n'en suis pas certaine. Vous n'avez aucune idée de l'ampleur de son ressentiment, ni des conséquences que cela entraînera. Alors n'essayez pas de comprendre. Imposa Cléo.
Le demi-géant resta sans voix devant l'inflexibilité de la Sang Pur. Elle parvenait à ce qu'elle voulait. Ça, il en était persuadé. Jamais quelqu'un ne lui avait parler comme cela avec autant d'implacabilité... Il resta alors silencieux, buvant à petites gorgées son thé.
Lorsqu'elle eût fini, l'ainée Poliakoff se leva et prit congé de l'homme qui insista pour qu'elle se rende à l'infirmerie.
- Il en est hors de question. Objecta Cléo.
- Dans ce cas je te raccompagne jusqu'au château. Négocia Hagrid, sachant très bien qu'il ne réussirait pas à lui dicter une quelconque conduite.
- S'il le faut... Soupira la Gryffondor.
Cependant, en son for intérieur, elle remercia vivement le garde-chasse. Elle n'était pas sûre de pouvoir traverser seule le parc secoué par des vents violents. Ils se couvrirent de leur cape puis engouffrèrent à l'extérieur.
Le parc était méconnaissable. Ce qui était des parterres de fleurs à peine quelques heures avant ressemblait maintenant à un champ coloré détrempé et comme ayant subi un combat de géants. Les cimes des arbres de la Forêt Interdite venaient presque embrasser le sol tandis que l'herbe semblait vouloir s'arracher et que les fines branches du saule pleureur s'envolaient vers le ciel ombrageux.
Le capuchon de Cléo découvrit ses cheveux encore humides, après une bourrasque de vent plus forte que les autres. La barbe grisonnante d'Hagrid était, quant à elle, constellée de cristaux de pluie qui la faisaient miroiter. Ils pressèrent le pas en votant se dessiner un nouvel orage. Lorsque celui-ci éclata alors qu'ils n'étaient qu'à mi-chemin du château, Hagrid arracha vivement la fillette du sol et courut à perdre haleine jusqu'au porche. Cléo se laissa balloter sur l'épaule du garde-chasse mais tremblait de froid. La pluie glacée pénétrait sous sa cape et mouillait tous ses vêtements qui lui collaient alors à la peau. Puis Hagrid la posa sur la terre ferme mais ses jambes flageolaient.
- Ça va aller ? S'inquiéta le demi-géant.
- Oui ne vous inquiétez pas. Rétorqua durement Cléo. Et vous ? Se reprit-elle plus courtoise.
- Très bien. Tu ne vas aller pas à l'infirmerie ?
- Non. Je vais aller prendre une douche bien chaude puis lire un peu. Sourit l'ainée Poliakoff.
- Fais attention à toi, à bientôt !
- Merci. Répondit la Gryffonfor tandis qu'Hagrid s'éloignait.
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Trois quarts d'heure ! Quarante cinq minutes pour trouver la salle commune ! Cléo pestait. Elle avait perdu trois quarts d'heure pour dénicher cette satanée salle commune ! Elle détestait de plus en plus Gryffondor. Quelle idée de s'installer dans une des tours de Poudlard et de - en plus - mettre un vieux tableau grincheux pour contrôler les allées et venues des élèves dans la tour ? La Grosse Dame l'avait sermonnée pendant cinq précieuses autres minutes ! "Je ne tolèrerai pas qu'une élève dans cet état lamentable passe le seuil de mon cadre." Cléo s'était insurgée mais rien n'y avait fait, seule l'intervention de Victoire Weasley, tout aussi voire plus énervée qu'elle, avait fait changer l'opinion de la femme.
- Merci... Grogna Cléo, mécontente.
- De rien. Lança sèchement la préfète qui partit à vive allure vers les escaliers des dortoirs où Cléo la suivit dans son ombre.
Les lits étaient aussi vides que la salle de bain lorsque Cléo pénétra dans la chambre des premières années. Ce qui était normal en soi puisqu'elle avait vu les trois autres filles dans la salle commune. La Sang Pur se délesta de ses vêtement trempés et entra dans la salle d'eau. Lorsqu'elle en ressortit, une jolie blonde farfouillait dans l'armoire près de la sienne.
- ...Salut... Marmonna la fille agenouillée devant ses affaires.
- Bonjour. Répondit froidement Cléo en resserrant sa serviette blanche.
Il n'eut aucun bruit excepté celui du froissement des vêtements que la jeune fille blonde remuait.
- C'est toi Blackwood.
- C'est une question ?
- Je sais pas... Comme tu veux. Se tourna finalement la deuxième arrivée.
- Oui c'est moi. Pourquoi ?
- Juste pour savoir. Répondit machinalement la petite blonde.
- Et toi ?
- Quoi moi ?
- Qui es-tu ?
- McLaggen.
- Ah... D'accord.
- Bon bah... J'y vais.
- Je ne vais pas te retenir.
Victoria McLaggen sortit en claquant la porte et Cléo soupira. Elle se reprit vite et choisit d'autres vêtements à enfiler puis elle se rhabilla. Elle sortit alors son livre de Quidditch et entama la lecture. Vers dix neuf heures, elle décida de se rendre à la Grande Salle pour manger avant qu'il n'y ait trop de monde.
Cléo rencontra quelques groupes d'amis qui se rendaient également à la Grande Salle. Elle en suivit un pour ne passe perdre et arriva rapidement à sa destination. La jeune Blackwood hésita à s'assoir à la table de Gryffondor mais n'eut pas me choix lorsqu'elle remarqua que tous les autres élèves s'installaient à la table de leur maison. Elle retint une grimace et s'avança dans l'allée centrale. Puis, elle se laissa choir sur l'extrémité de la table, au plus près de celle des professeurs. Au moins McGonagall verrait qu'elle était seule dans cette maison et - peut-être - cela changerait son jugement. Cléo commença à manger ce qui passait devant elle sans réellement faire attention à qui entrait dans la Grande Salle. Elle fut donc surprise, et surtout contrariée, de voir que Potter et sa bande d'amis s'asseyaient près d'elle.
- Nulle part d'autre à aller ? S'insurgea-t-elle.
- Non. Nulle part ! Réagit froidement le fils aîné du Survivant.
- J'ai pas envie de dîner auprès de toi !
- Parce que tu crois que j'en ai envie moi ?!
- On est là parce qu'il y a pas d'autres places... Râla un petit blond.
- Vous n'aviez qu'à attendre alors. Répliqua fermement Cléo.
- Attendre ?! S'écria James. Attendre quoi ? Que tu aies fini ? Tout ça pour ne pas te déranger ?! Tu crois quoi ? Qu'ici tout le monde t'obéit parce que t'es une Sang Pur ?!
- Et toi Potter ? Que crois-tu ? Qu'ici tout le monde est à tes pieds parce que tu es le fils de Harry Potter, LE Héros ?
- Oh ! Ne retourne pas la situation ! C'est toi, il montra sa camarade du doigt, qui te prends pour une princesse à qui tout est dû de droit !
- Moi ?! Mais rigoles-tu ?! Depuis hier tu te pavanes tel un paon en parade, et c'est moi qui me prends pour une princesse ?
- Je ne me pavane pas Blackwood !
Un tressaillement à la droite de James le fit réagir puis Devon commença.
- Écoute-moi bien Blackwood. Je ne te connais pas et je n'en ai pas envie mais laisse nous tranquille. Tu ne nous aimes pas, très bien. De toute manière, nous non plus.
- J'aimerai savoir qui tu es avant de répondre. Répliqua Cléo, acerbe.
- Wallington.
- Ok. Très bien Wallington. Je ne sais pas si tu te rends réellement compte de la situation mais ma discussion se fait avec Potter et non d'autres... Gens comme vous. Cracha-t-elle après une petite réflexion.
- Mais ferme-la Blackwood ! Je ne crois pas que tu prennes entièrement conscience que je peux faire de ta vie un enfer pendant tout Poudlard... Menaça James.
- Ah oui Potter ?! Sans ton père ? Ni ta mère ? Ni tes cousins ? Tu ne sais pas te débrouiller seul Potter...
- Je te demande pardon ?!
- Tu fais pitié Potter... Incapable de se débrouiller seul, tu comptes toujours sur ta famille pour te sauver la mise. Pitoyable.
- Ouvre bien tes oreilles Blackwood. Je ne suis pas pi-toy-a-ble ! Je te le prouverai, compris ?
- On verra, on verra Potter. Et les Weasley aussi, non ? Se moqua ironiquement la jeune fille.
- Non, non. C'est une histoire entre toi et moi. Et personne n'y interfèrera, je te montrerai de quel bois je me chauffe et tu regretteras de s'être frotter à moi !
- Oui, voilà. On verra.
Les deux Gryffondors échangèrent des regards noirs. Leur lutte visuelle continua quelques secondes avant qu'un incident n'éclata et les détourna des yeux de l'autre.
Des Fuseboums arrivaient dans la Grande Salle, brisant les vitraux des fenêtres en entrant. Ils se rassemblèrent au-dessus de la table des Serpentards. Puis ils explosèrent en une multitude de dessins, tous plus ou moins drôles. Un d'eux visualisait grossièrement le combat entre Harry Potter et Voldemort. Un autre caricaturait la fuite des Mangemorts après leur défaite à Poudlard. Lorsque tous semblaient s'être - enfin - terminés, un serpent argenté fila vers la table Serpentard en passant par la Grande Porte. Il avançait dans les airs, puis, dès qu'il fut au-dessus de la tablée des Verts et Argentés, le serpent commença à dessiner des lettres avec son corps et à se transformer. Ses écailles grossissaient à vue d'œil et devenaient dorées. À l'instant où le corps du reptile finissait d'écrire Serpentard, l'animal apparut finalement comme un dragon énorme qui cracha du feu très bien imité. Et entama d'une voix grave :
- Je souhaite la bienvenue à tous les premières années, je félicite les nouveaux Gryffondors mais lance une malédiction aux Serpentards. Tant que vous serez dans cette école, vous serez maudits ! Les mauvais coups pleuvront sur vous sans que quiconque d'autre que vous-même en soit responsable !
Le dragon doré repartit par la fenêtre en laissant derrière lui des lettres flamboyantes vantant Gryffondor. Quand il disparu complètement une salve d'applaudissements retentit dans la Grande Salle. La maison des lions se leva comme un seul homme et fit une ovation au dragon. Tous, exceptée Cléo.
- Arrêtez ces hurlements immédiatement. Tonna d'une voix froide Minerva McGonagall.
Tout bruit cessa dans la Grande Salle.
- J'exige que celui qui a fait cet acte puéril et désolant se dénonce.
Le silence perdura jusqu'à un raclement de banc sur le sol se fisse entendre.
- C'est moi. Se mît debout un métis de Gryffondor.
James le regarda avec admiration tandis que Cléo le toisait, méprisante.
- Avec mon aide. Se leva une jolie petite jeune fille.
- Jess' ? Mais qu'est ce que tu fais ?!
- Fred, je t'ai aidé alors j'assume. Je ne vais te laisser prendre tout seul alors qu'on était deux quand même ! S'expliqua Jessica en le regardant comme s'il était un imbécile.
- Miss Simmons et Monsieur Weasley, dans mon bureau. Imposa la directrice qui prit sa cape déposée sur le dossier de son siège en soupirant.
Elle sortit de la Grande Salle suivie par les deux Gryffondors qui se chamaillaient gentiment.
- Waouh ! C'était géant ! S'écria le fils Potter.
- James ! Arriva une cinquième année.
- Victoire ? Fit son cousin en écarquillant ses yeux bleus.
- Arrête ton petit air d'ange !
- Mais... Je suis un ange.
- James... Gronda la préfète.
- D'accord... Râla l'intéressé.
- Tu n'as pas intérêt à suivre l'exemple de Fred. Un comme lui ça suffit. Dit la Vélane autoritaire.
- Mais ce n'est pas du tout mon genre Vic' ! Se défendit James.
- C'est bien pour ça que je te préviens. Sourit la jolie blonde, narquoise, en repartant vers ses amie.
Kellan éclata de rire.
- Elle te connaît bien on dirait ! Le taquina Devon.
- Des fois je me dis qu'elle doit savoir lire dans les esprits... À chaque blague que je prépare, si je la croise elle le sait tout de suite ! C'est dingue ! S'étonna encore le première année.
- En même temps ça se voit quand tu vas faire une bêtise ! Lui rappela Lorcan.
James lui fit un regard blasé avant de recommencer à manger.