Chapitre 25 : Désillusion
- Qu'est ce que tu fais James ?
J'ai l'impression que les garçons ne font que me poser cette question depuis ce matin.
- Je travaille ! Je réponds brutalement, énervé.
- Oh ça va hein ! Doucement... Rétorque Devon en repartant.
Ah bah enfin ! S'il ne veut pas travailler c'est son problème mais qu'il me laisse bûcher tranquillement ! C'est pas possible !
Je recentre mon attention sur mon devoir de Métamorphose. Il me manque encore quelques informations pour parfaire mon parchemin et je pourrai ensuite passer sur ma dissertation de Potions. Je me lève, prends ma plume et mon parchemin puis sors de la salle commune. J'entends vaguement Devon me demander où je vais mais je ne lui réponds pas. Qu'il reste parler dans la salle Gryffondor avec Thomas et Cameron si ça lui chante mais moi, je travaille. Et comme je n'y arrive pas dans la salle commune, il vaut mieux que je m'exile. Je marche dans les couloirs à la recherche d'un endroit calme et décide d'aller à la bibliothèque rapidement pour trouver des infos intéressantes pour la Méta. Je bifurque à droite et arrive devant le double battant de la salle littéraire. Je le pousse et pose mon regard sur l'antre libraire aussi silencieuse qu'un dragon attendant sa proie. Je fais un pas à l'intérieur quand une voix vrille mes tympans :
- Mr Potter, dois-je vois rappeler que vous êtes proscrit de la bibliothèque pendant encore deux semaines ?
Je grimace. J'avais oublié. Ça ne fait que deux semaines que je me suis violemment disputé avec Blackwood ? J'ai l'impression que ça fait bien plus...
- Mais vous pourriez faire une légère entorse à cette punition puisque je viens travailler seul. J'essaye avec mon petit sourire d'ange.
- Non.
Ok... La réponse a été plutôt cinglante à vrai dire. Je tourne les talons et sors de cette salle oppressante.
Je soupire. Qu'est ce que j'invente juste pour ne pas être vexé d'être viré de l'antre de Pince ?! J'adore les bibliothèques. J'adore lire. J'adore les livres. Et j'adore apprendre. Je n'aime pas travailler mais là, j'ai un objectif. Battre Blackwood. Sans fournir d'efforts j'arrive à la talonner donc si je mets un coup de bride, je devais pouvoir la battre facilement. Enfin facilement, c'est vite dit. Elle oscille entre Effort Exceptionnel et Optimal... Je crois qu'elle est moins bonne en Botanique et en DCFM. Moins bonne signifie qu'elle a juste des E... Par contre elle excelle en Métamorphose, un domaine où je suis très bon aussi, et en Sortilèges où nous avons un niveau similaire. Elle est meilleure que moi en Potions et en Astronomie. D'un autre côté je la bats déjà en DCFM, bon je brille dans cette matière mais il faut avouer que Papa et Oncle Ron m'ont appris pas mal de choses sur le sujet cet été. Bref il faut que je réussisse parfaitement le devoir que Fritchon nous a donné pour les vacances et rendre mon parchemin excellent en Potions.
Je marche sans savoir où dans les couloirs. Mes pas me mènent à la tour d'astronomie. Je pose mon regard sur le parc de Poudlard qui s'étend à perte de vue. Les nuages chargés de pluie obscurcissant le paysage. Je décide de descendre dans la petite alcôve que Félix m'a montrée. La pièce et vide. Tant mieux. Je n'ai pas envie de parler. Je pose mes affaires sur le banc de pierre et avance tranquillement jusqu'à l'ouverture externe de la tour. Je m'assoie et balance doucement mes jambes à l'extérieur. Je sens le vent jouer avec mes cheveux. Ici je suis bien. Je suis en paix. Je peux réfléchir sans que personne ne m'embête.
Je repense à tout ce qui s'est passé depuis la rentrée. À toutes les disputes avec Blackwood, la retenue d'avant hier soir avec elle, de son comportement irascible, des querelles entre Victoire et Teddy, des bons moments passés avec les garçons, de nos rigolades lors des cours, de nos fous rires dans le dortoir, des blagues de Fred et moi, de la farce - pas drôle - de Devon sur moi,... Et malgré ma mauvaise entente avec Blackwood, je suis bien. J'ai des amis géniaux, une famille qui me manque mais qui m'aime,... Cependant j'ai peur. J'ai peur pour ma famille justement. J'ai peur qu'ils soient encore attaqués par le Groupe Anti-secret. Qu'ils refassent un attentat mais que, cette fois, il soit plus violent que celui des vacances. Et qu'ils tuent ma famille. Je ne le supporterai pas. Je sais que ça ne sert à rien de penser ça, car si ça doit arriver ça arrivera. N'y penser n'y changera rien. Je plains terriblement les proches des familles qui ont été assassinées lors des attentats. Encore deux familles décimées depuis quinze jours. C'est impossible... Pourquoi personne ne les arrêtent ? Que font Papa et les Aurors ? J'ai peur, atrocement peur et personne ne peut rien faire. Je sais très bien qu'ici, à Poudlard, je ne crains rien. Mais Al' et Lily ! Ils sont déjà traumatisés par ce que nous avons vécu, et eux en première ligne, en août à Godric's Hollow. Je suis sûr qu'ils sont terrorisés, Albus plus que Lily parce qu'il est plus grand et qu'il comprend mieux ce qu'il se trame. Je déteste tellement ces membres du Groupe Anti-secret. Ils ont balayé le calme, déjà peu tranquille de l'après-guerre, et font planer une menace permanente sur tous les foyers de la communauté sorcière anglaise. Je déteste ces gens qui nous volent nos vies d'avant - paisibles -, notre bonheur, notre insouciance. Je pense vraiment que ce gens, qui ne veulent finalement qu'ouvrir les portes de notre société à leur famille Moldue, exacerbent le racisme contre les Nés-Moldu. Je ne cautionne évidemment pas l'idéologie puriste et intolérante des Sangs Purs comme Blackwood mais je peux aisément comprendre comment les personnes peuvent basculer dans cette haine...
Une bourrasque plus forte que les précédentes me fait sursauter. Je me relève doucement puis prends un parchemin neuf et une plume. Je m'assoie en tailleur sur le sol et pose mes affaires par terre. Le sujet de Potions me revient en tête et je commence mon devoir.
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- Lucy ? Je dis, pas très sûr de moi.
La silhouette rousse devant s'arrête et se retourne. Je jubile intérieurement. J'avais raison, c'était bien elle. Un sourire apparaît sur ses lèvres.
- James ! S'exclame-t-elle avant de poser une main coupable sur sa bouche.
- Ah Lucy ! Je fais en la prenant légèrement dans mes bras.
- Comment vas-tu ? Reprend ma cousine, joyeuse.
- Parfaitement bien et toi ?
- Bien, très bien. Alors quoi de neuf ?
Je lui indique un rebord de fenêtre donnant sur une petite cour. Nous nous y installons.
- Eh bien pas grand chose et toi ?
- Je suis contente que ce soit les vacances, je vais pouvoir me reposer parce que je suis fatiguée. Fait-elle en baillant.
Je ris. La fraîcheur de Lucy est reposante. À son contact, tout le monde se détend. Elle est vraiment naturelle et très gentille. Je l'adore.
- Tu sais que je t'adore ? Je lui demande finalement.
Elle semble prise au dépourvu puis affiche un sourire bienveillant.
- Merci. Tu es adorable. Moi aussi je t'adore James.
Je souris.
- Qu'est ce qui ne va pas James ?
Mon sourire s'efface. Mais qu'est ce que je fais ? Il faut que je me reprenne ! Je me recompose rapidement un sourire.
- Rien ! Pourquoi tu me demandes ça ?
J'essaye de rendre mon ton léger.
- James...
Raté.
- Lucy, rien de bien important. Ne t'inquiète pas.
Je ne peux pas lui mentir. De toute manière, je ne sais pas mentir.
- Si James ! Bien sûr que si je vais m'inquiéter ! Quelque chose ne va pas et tu ne veux pas me le dire ! C'est sûrement important ! Pourquoi tu ne veux pas te confier à moi ? C'est tes amis c'est ça ? Ils sont méchants ?
J'éclate d'un rire franc.
- Quoi ? Demande Lucy en haussant les sourcils, comme prise au piège.
- Rien de tout ça cousine. Je réponds finalement en souriant légèrement.
- Justement ! Je suis ta cousine ! Explique-moi je ne te jugerai pas ! Promis.
- Ce n'est pas une question de jugement Lucy, je n'ai pas envie de t'inquiéter.
- Tu m'inquiètes beaucoup là... Dis-moi parce que je suis vraiment en train de me demander ce qui te travaille.
Je soupire. Lucy ne veut pas savoir pour satisfaire sa curiosité, elle veut simplement connaître la source de mon angoisse pour m'aider le mieux possible.
- Tu n'es pas sans savoir les menaces qui planent en ce moment ?
- Le GAS...
- Le G. A. S. ?
- Le Groupe Anti-Secret.
- Ok. Oui, eh bien tu sais aussi qu'ils ont essayé de faire un attentat à Godric's Hollow cet été, à la maison.
- Oui, Al' a été un peu blessé non ?
- Si, voilà. J'ai peur d'eux Lucy.
- Tu n'as rien à craindre ici James. Ils n'oseront jamais attaquer Poudlard.
- Pas pour moi. Pas pour toi. Pour ceux qui sont en dehors de Poudlard. Pour Lily. Pour Albus. Pour Maman. Pour Papa. Pour les autres.
Son regard est empli de tristesse et de pitié.
- Je comprends James. Moi aussi j'ai peur. Mais on ne doit pas leur montrer qu'on a peur sinon ils auront gagné. Ils obtiendront ce qu'ils veulent. Ça nous détruirait James. Ça détruirait tout notre monde si les Moldus savaient.
- Je sais Lucy. Mais ça me terrorise. J'en peux plus. C'est insupportable de vivre avec la peur au ventre. Avec la peur qu'on t'annonce au moment du courrier que ta famille a été touchée.
- Je vis la même chose James. On vit tous la même chose en ce moment. C'est horrible. Mais on n'a pas le droit de craquer. Pas nous. Surtout pas nous.
- Je sais Lucy...
- On n'a pas le droit de craquer parce qu'on représente l'espoir de la nouvelle génération. On est les enfants des héros. De ceux qui ont tout donné pour vaincre Voldemort, même s'ils étaient - eux aussi - terrorisés. Alors nous, leurs enfants, et eux, on ne peux pas craquer. Si on craque, tout le monde craque. Les gens scrutent nos réactions. On est leur espoir. On est leur modèle. Ils réagissent de la même manière que nous. Ils ont la peur au ventre mais si on ne craque pas, ils ne craquent pas. La société attend de nous que nous soyons forts. Parce qu'on est les enfants de ceux qui ont déjà été forts, de ceux qui ont déjà tout sacrifié. On est les enfants des héros.
- Si seulement tu savais Lucy. Je déteste ça. Je déteste être un des enfants des héros.
- Et pourtant tu es le fils du Survivant, du Héros. Celui que l'Histoire retiendra. Tu n'es pas "un des enfants des héros", tu es le fils aîné du Héros. De celui qui a lutté depuis son enfance. De celui qui a perdu ses parents. De celui qui a mît fin par deux fois à Voldemort.
- Je sais. Mais je donnerai tout pour ne pas l'être. Je déteste ce que je représente. J'ai l'impression de n'être qu'un pantin que la société manipule à son bon plaisir. D'être seulement une marionnette dont les actes sont dictés par les conséquences qu'ils vont avoir sur la société. J'en peux plus de porter le nom de Potter. Ils nous assignent des rôles qu'on ne veut pas forcément jouer. Quand on est un Potter, on doit être drôle, gentil, bon, souriant. La moitié des gens nous admire parce qu'on est un Potter justement mais l'autre moitié nous déteste simplement parce qu'on est un Potter... Mais Lucy, est-ce qu'un jour on nous laissera tranquille ? Est-ce qu'un jour, un seul jour, ils nous laisseront vivre comme des enfants normaux ? Comme des enfants qui n'ont pas des parents traumatisés par la Guerre, dévastés par ce qu'ils ont perdu ? Comme des enfants qui n'ont rien demandé d'autre que de vivre en paix, sans avoir à supporter les stigmates d'une guerre qu'ils n'ont pas vécue ?
- James...
- Regarde ! Même mon nom n'est qu'une cicatrice, une plaie qui ne s'était jamais totalement refermée ! Je suis James Sirius. Je suis James, le père que n'a jamais connu mon père à cause de cette guerre. Je suis Sirius, le parrain à peine connu de mon père qui a été assassiné à cause de la guerre. Toute ma vie tourne autour de cette guerre ! Ma maison, héritage du parrain de Papa laissé à sa mort lors de la Guerre, ma maison de vacances, même village que la maison où mes grands-parents ont été tués lors de la Guerre, mon parrain, l'homme qui a aidé mon père pendant la Guerre, ma passion pour les DCFM, habitude de Papa à nous apprendre des sorts de défense à cause des stigmates de la Guerre. Y'a-t-il seulement quelque chose chez moi qui serait ressorti si mes parents n'étaient pas ceux qu'ils sont ?
Quand je finis ma tirade, Lucy pleure. Des larmes dévalent son visage de poupée.
- Je suis si désolée James... Bafouille-t-elle à travers ses sanglots. Je ne savais pas que ça te pesait autant. Je ne savais pas que ça te blessait tant que ça. Je suis désolée, excuse-moi... J'aurai dû être là pour toi. Je suis si désolée...
Un sanglot lui échappe à la fin de sa phrase. Je me sens si mal. Mal d'avoir exprimé ce que je viens de dire. Ça devrait me délivrer mais je ne suis pas plus léger qu'avant. Et puis mal d'avoir fait pleurer Lucy.
- Non, ne t'en fais pas Lucy. Ce n'est pas toi. C'est personne. C'est juste cette Guerre. Cette Guerre qu'on n'a pas vécue mais qui nous a tous marqué.
- Moi aussi James. Elle m'a marquée cette guerre. Avoue Lucy en plantant ses yeux bleus dans les miens.
- Je te crois Lucy. Je te crois bien plus que tu ne le crois.
- Papa ne supporte pas de voir Fred qui lui rappelle trop son frère, il est malheureux lors de la fête de la Victoire, il ne veut pas parler de ce qu'il a vécu, il nous interdit de parler de ça à la maison. Il nous crie dessus quand je me dispute avec Molly en nous disant que nous avons de la chance d'avoir notre sœur en vie. Que nous n'avons pas à nous plaindre.
Des larmes s'écoulent encore de ses prunelles bleutées. Je la comprends. Bien sûr que je la comprends. La Guerre nous a touché de plein fouet nous aussi. Nous qui n'avons rien demandé. Pas plus à naître chez les Weasley-Potter que d'arriver dans une société qui panse à peine ses blessures de guerre. Je ne m'étais jamais demandé ce que les cousins et cousines pensaient de cette guerre mais ils sont aussi torturés que moi apparemment...
Je prends Lucy dans mes bras et m'adosse sur le mur derrière moi. Elle continue de pleurer.
- Tu sais James, toi, Lily et Albus c'est vous que je plains le plus. Vous n'avez aucun échappatoire. Ton père n'a plus de famille et ta mère est une Weasley, la famille qui a sûrement le plus lutté contre Voldmeort. Vous ne pourrez jamais vous défaire de l'image de cette guerre. Autant moi, je peux aller chez mes grands-parents maternels si j'en éprouve le besoin. Mais vous trois ? C'est impossible. Je vous plains vraiment.
Elle repose durement sa tête sur mon torse et recommence à sangloter. Je lui caresse les cheveux. Une larme s'écoule de mon œil. Je sais. Je sais que je ne pourrai jamais me débarrasser de cette guerre - même si elle est finie - elle a bien trop dévasté ma famille. Elle a eût l'effet d'un raz de marée... Elle l'a happée avant de la broyer et de rejeter les morceaux qui restaient. Des morceaux brisés qui ne pourraient jamais de recoller vraiment. Il restera toujours des brèches, des fissures irréparables... Et moi, et Lucy, et nous tous, nous sommes simplement des enfants de ces morceaux. Des fils, des filles de fragments de personnes maintenant complètement détruites. Comment vivre alors que nos parents ne font plus que survivre ? Comment profiter alors que nous en avons pleinement conscience ?
Lucy arrête lentement de pleurer. Elle lève ses yeux rougis vers moi et me demande :
- Tu crois vraiment qu'un jour ils nous laisseront vivre en paix ? Vivre comme si la guerre n'avait jamais existé ?
Non. Bien sûr que non.
- Oui Lucy. Je pense.
- Tant mieux. J'en peux plus moi, j'ai hâte que ça arrive.
Elle se blottit contre moi. Une larme coule de nouveau le long de ma joue. Ça n'arrivera jamais. Je le sais. Jamais la guerre ne nous laissera de repos. Jamais la société ne cessera de nous voir comme des dragons de foire exposés pour montrer l'exemple. Jamais nous vivrons comme des enfants normaux. Je crois que Lucy le sait, qu'elle a juste besoin d'y croire. Besoin d'y croire pour continuer à vivre. Pour continuer à espérer. L'espoir fait vivre comme disent les Moldus. Disent-ils aussi que nous pouvons vivre si on incarne l'espoir des autres ? Lucy l'a dit. Nous sommes l'espoir. L'espoir de la société. On l'aide à vivre, à survivre, à trouver un rocher auquel s'accrocher en cas de tempête. Mais nous ? Où s'accroche-t-on ? On aide la société à s'en sortir, mais nous ? Qu'est ce qu'on fait ? Qu'est ce qu'on devient ? On sacrifie notre vie, notre enfance pour aider une société à avoir des repères ?! J'ai pas envie. C'est égoïste. Mais je n'ai pas envie d'être happé puis brisé par le rôle qu'on m'incombe. Je n'ai pas envie de devenir comme ma famille. Je n'ai pas envie d'être brisé en morceaux. De devoir les recoller tout en sachant que rien ne sera comme avant. Mes parents l'ont fait, ils en ont fait le choix. Ils avaient décidé de combattre Voldemort. Ils avaient préféré sacrifier leur vie pour lutter contre ce qui les terrifiait. Avaient-ils conscience de ce qu'ils perdaient ? J'en sais rien. En tout cas ils savaient ce qu'ils mettaient en jeu. Ils l'ont quand même fait. Avaient-ils vraiment le choix ? Je pense. On a toujours le choix. Rien qu'en pensant cela je sais que j'ai tord. Qu'on n'a pas tout le temps le choix. Je n'ai pas envie de donner ma vie pour aider la communauté sorcière à s'en sortir. Pourtant je sais très bien que je n'ai pas le choix. Je dois le faire. Envie ou non. Je n'ai qu'à faire semblant de le faire parce que je l'ai choisi. C'est horrible mais c'est comme ça. La vie m'a donné un rôle que je dois tenir. Alors penser que j'ai le choix, c'est absurde. Je sais pertinemment que je n'ai pas le choix. Que je suis un Potter. Que je suis James Sirius. Que je suis le fils du Survivant. Que je suis James Sirius Potter tout simplement.
Et que je n'ai pas le choix.