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News

Nuit HPF du 23 août 2024


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 147e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 23 août à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits. vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !



De Équipe des Nuits le 19/08/2024 00:41


Programme de juillet des Aspics


Bonsoir à toustes !

Un peu de lecture pour vous accompagner en cette période estivale... Vous avez jusqu'au 31 juillet pour, d'une part, voter pour le thème de la prochaine sélection ici et, d'autre part, lire les textes de la sélection "Romance" du deuxième trimestre 2024, et voter ici !

Les sélections sont l'occasion de moments d'échange, n'hésitez pas à nous dire ce que vous en avez pensé sur le forum ou directement en reviews auprès des auteurices !


De L'Equipe des Podiums le 11/07/2024 22:30


Assemblée Générale 2024


Bonjour à toustes,

L'assemblée générale annuelle de l'association Héros de Papier Froissé est présentement ouverte sur le forum et ce jusqu'à vendredi prochain, le 21 juin 2024, à 19h.

Venez lire, échanger et voter (pour les adhérents) pour l'avenir de l'association.

Bonne AG !
De Conseil d'Administration le 14/06/2024 19:04


Sélection Romance !


Bonsoir à toustes,

Comme vous l'avez peut-être déjà constaté, sur notre page d'accueil s'affichent désormais des textes nous présentant des tranches de vie tout aussi romantiques ou romancées les uns que les autres ! Et oui, c'est la sélection Romance qui occupera le début de l'été, jusqu'au 31 juillet.

Nous vous encourageons vivement à (re)découvrir, lire et commenter cette sélection ! Avec une petite surprise pour les plus assidu.e.s d'entre vous...

Bien sûr, vous pouvez voter, ça se passe ici !


De Jury des Aspics le 12/06/2024 22:31


145e Nuit d'écriture


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 145e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 14 juin à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits. vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
À très bientôt !


 


De L'équipe des nuits le 12/06/2024 12:33


Maintenance des serveurs


Attention, deux interventions techniques prévues par notre hébergeur peuvent impacter votre utilisation de nos sites les 28 mai et 4 juin, de 20h à minuit ! Pas d'inquiétudes à avoir si vous remarquez des coupures ponctuelles sur ces plages horaires, promis ce ne sont pas de vilains gremlins qui grignotent nos câbles ;)

De Conseil d'Administration le 26/05/2024 18:10


Once upon a time par AlbusDumbledore

[6 Reviews]
Imprimante
Table des matières

- Taille du texte +
Note d'auteur :

Voici donc la fic cadeau pour LaLouisaBlack. Dans le plus pur esprit de Noël, je vous présente par la même occasion ma première Scorrose !! On remercie kiwxi pour sa correction et ses conseils ;)

Les personnages et l'univers appartiennent à J.K. Rowling. J'assure ne pas gagner d'argent en écrivant cette fiction.

Note de chapitre:

Bonne lecture à toutes et à tous et, surtout, joyeux Noël !!!

Once upon a time

 

 

 

 

Poudlard était recouvert par un épais manteau neigeux. À en croire certains professeurs, on n’avait plus vu ça depuis l’année des Ténèbres. Toute la surface du lac était gelée et quelques téméraires – dont en tête de liste James Potter et ses amis – avait décidé de s’y aventurer dessus. Hagrid avait creusé des tranchées dans la neige à travers tout le parc, afin que les élèves puissent se rendre à leurs différents cours. D’autres élèves avaient tracé leurs propres chemins ; mais dans l’ensemble, la totalité des élèves restaient cloîtrés dans leurs salles communes, à proximité du feu.

La salle commune de Serdaigle, par ses hauts plafonds et son aspect très aéré, n’était pas une des plus simples à chauffer. Si les elfes avaient allumé tous les foyers de cheminée, et si les élèves avaient gardé leurs pulls et écharpes, le moindre courant d’air donnait des frissons. Cependant, ce n’était pas ce qui préoccupait Rose Weasley pour le moment. Les vacances avaient débuté la veille au soir avec une déclaration du professeur Tyrinus : cette année, Poudlard organiserait un Bal de Noël le soir du Réveillon.

Autrement dit, dans cinq jours.

Le bal était ouvert à tous les élèves de l’école. Les rumeurs les plus folles circulaient sur l’organisation de la fête, mais une seule chose était certaine : chaque élève devrait avoir un partenaire pour danser. C’était la règle implicite de chaque bal. Cependant, Rose ne savait pas si elle en voulait un.

Cet après-midi, déjà, elle avait rembarré deux élèves de Poufsouffle, Alan Coote et Hal Corner, persuadés qu’étant les « meilleurs amis » d’Albus ils avaient, de droit, la possibilité d’aller au bal avec la cousine de celui-ci. Elle savait que ce n’étaient que les prémices d’une longue cohorte de prétendants. Bien que Rose ne fût pas la plus jolie fille de l’école – tout le monde n’avait d’yeux que pour Jessica Finnegan, ou Dominique lorsqu’elle voulait bien le laisser paraître – elle était considérée comme l’une des plus sympas. Elle était en quatrième année et elle avait acquis son statut depuis qu’elle avait menti effrontément à la directrice McGonagall au début de sa troisième année.

L’histoire n’avait retenu que ça, mais Rose savait surtout qu’elle avait agi pour couvrir son frère, Hugo. Celui-ci avait été embarqué dans un énième plan de James visant à perturber l’ordre. Le fils aîné de Harry Potter avait eu l’incroyable idée d’organiser des tournois consistant à traverser le lac à la nage. Hugo avait servi pour vendre les billets – « Qui soupçonnerait cette frimousse d’ange ? » – et avait été pris la main dans le sac par McGonagall elle-même. Rose avait réussi à sortir Hugo de l’embrouille et aurait bien voulu s’expliquer avec James en personne.

Cependant Louis – alors l’aîné du clan Weasley à Poudlard – avait été plus rapide et s’en était occupé seul. Personne ne savait ce que le Poufsouffle avait bien pu faire à son cousin mais depuis, le Gryffondor observait minutieusement tous les gobelets qu’on lui tendait.

 

Rose sortit de ses rêveries lorsqu’elle sentit quelqu’un s’assoir à côté d’elle sur le canapé. C’était Lucy, la fille cadette de Percy et d’Audrey. Elle était de la même année que Rose, si bien que les deux cousines passaient le plus clairs de leur temps ensemble. Lucy était une fille beaucoup plus timide que Rose, et beaucoup plus discrète également. Elle ne participait que très rarement en cours – uniquement lorsqu’un professeur l’interrogeait spécifiquement – et son physique, qui lui donnait deux ans de moins, la faisait passer quasiment inaperçu aux yeux des autres.

Comme souvent, leurs tâches de rousseurs et leurs longues chevelures rousses – bien que de teinte légèrement différente – les faisaient passer pour deux sœurs. Néanmoins une fois qu’on les regardait de près, on notait quelques différences. Rose avait les yeux marron alors que Lucy les avait bleus azur ; l’une avait un long nez quant à l’autre il était plutôt aquilin ; et l’une avait le visage plutôt allongée quand celui de l’autre était carré.

« Tu te morfonds encore, commença Lucy. Et ne dis pas le contraire : tu n’as rien dis depuis que le professeur Tyrinus nous a parlé de ce bal.

─ J’ai rembarré les deux lourdingues…

─ C’était plus proche du grognement que du langage articulé.

─ Je n’allais tout de même pas sortir avec eux ! s’exclama Rose. Tu les as vus ?

─ Je ne dis pas le contraire, tempéra Lucy. Je ne suis même pas sûre qu’ils soient amis avec Albus, ils sont en cinquième année.

─ Tu sais très bien que ce n’est pas pour ça que je les ai rembarrés.

─ Je t’accorde le fait qu’ils n’étaient pas non plus super mignons.

─ Lucy, gronda d’impatience Rose.

─ Je rigole. Je sais très bien pourquoi tu es restée plantée devant cette cheminée depuis… trois heures maintenant. »

Rose regarda sa cousine. Lucy avait une lueur compatissante dans le regard. Complices depuis toutes petites, elles partageaient tous leurs secrets – ou presque. Il avait fallu plus de trois ans pour partager celui qui avait permis à Lucy de comprendre la situation actuelle et le sentiment dans lequel se trouvait Rose.

Les autres du clan n’étaient pas au courant, même si elle se doutait que James ou Albus devaient être au courant. Elle était très proche d’Albus et il n’était pas complètement stupide ; et James avait le don pour deviner ce que pensaient les autres rien qu’en les observant. Il était très turbulent, certes, mais lorsqu’il s’asseyait calmement quelque part, il était capable de décrypter tous les gestes, mimiques et paroles des gens pour en déduire leurs pensées les plus profondes. Il envisageait une carrière chez les Aurors, mais son père avait été catégorique : il devrait y arriver par lui-même.

Du coup, James ne perdait pas un instant pour s’entraîner. Albus avait laissé entendre que si James faisait toutes ces bêtises, c’était pour s’entraîner à ne pas se faire prendre. En connaissant toutes les ficelles des truands, il serait plus à même de les capturer.

Cependant, ce n’était pas les plans de James qui occupait l’esprit de Rose. Qu’il soit au courant ou non ne changeait pas grand-chose. De toute façon, il finirait par le savoir un jour ou l’autre.

« Qu’est-ce que je dois faire ? demanda-t-elle.

─ Si tu n’y vas pas maintenant, quelqu’un le fera avant toi. Et tu le regretteras toute ta vie.

─ Mais je ne suis même pas sûr de vouloir y aller avec lui.

─ Avec qui tu veux y aller à la place ?

─ Je… je ne sais pas… Valentin peut-être…

─ Mais oui, bien sûr. Valentin te dévore peut-être du regard depuis un an, c’est à peine si tu l’as remarqué !

─ Il… il est plutôt mignon.

─ Peut-être, mais nous savons très bien toutes les deux que ce n’est pas pour ça que tu irais au bal avec Valentin. Ce serait pour que lui te voit avec un autre gars pour le faire réagir. Il était une fois une jeune fille qui, pour se faire remarquer du garçon qu’elle aimait en secret depuis plus de trois ans, décida d’aller au bal avec un autre pour se faire remarquer. Même si Valentin ne s’en rendrait pas compte, moi si et je ne trouve pas très sympa de l’utiliser ainsi.

─ Ah, maintenant tu te préoccupes du bien-être des garçons. C’est bien ! railla Rose.

─ Ce n’est pas ça, répondit Lucy en rougissant. Je… je suis peut-être timide mais je… j’ai aussi des yeux. C’est juste que… je… j’ai…

─ Ah, voilà Madame-Qui-Bégaie de retour.

─ Je ne bégaie pas ! Pour la fille la plus cool de l’école, tu peux te montrer vachement gonflante parfois. Ce n’est pas ma faute si les garçons me terrifient !

─ Tu parles, on dirait papa avec les araignées.

─ T’es vraiment stupide parfois ! » trancha Lucy en se levant du canapé et allant rejoindre son dortoir.

Lucy se retourna vers la cheminée, satisfaite. Lucy avait peut-être eu raison en disant que ce ne serait pas sympa pour Valentin de l’utiliser, juste pour titiller son esprit, mais Rose trouvait ce plan intéressant. Cependant, elle devait s’avouer à elle-même que Valentin était un ami sympa et que même s’il essayait par tous les moyens de sortir avec elle, Rose ne le voyait pas autrement que comme « l’ami qui avait réussi à mettre le feu à la robe du professeur Londubat » en deuxième année. La question du bal restait complètement ouverte.

Elle ne pouvait pas y aller seule, c’était inenvisageable. Si l’idée d’aller le voir pour lui demander d’être son cavalier était terrifiante, celle de rester dans le dortoir toute la soirée l’était encore plus. L’une des histoires qu’elle avait le plus souvent entendue à la maison était celle du Bal de Noël lors du Tournoi des Trois Sorciers. Harry avait plusieurs fois raconté comment lui et Ron étaient restés jusqu’au dernier moment sans cavalière, trouvant miraculeusement à la dernière minute une fille sans que ce soit celle qu’ils avaient voulu.

À côté de cela, Hermione avait gardé secret le nom de son cavalier, qui s’était révélé être Viktor Krum. Harry racontait alors, à moitié hilare, que Ron avait été vert de jalousie en le découvrant : Krum, qu’il idolâtrait alors, était devenu l’ennemi public numéro un. Sans parler de la dispute qui avait suivi le bal dans le dortoir.

Si Harry revenait volontiers sur cet épisode, les parents de Rose évitaient d’aborder le sujet. Elle-même avait du mal à comprendre pourquoi ses parents avaient fini par être ensemble s’ils s’entendaient aussi mal à Poudlard. Harry l’avait rassurée en disant que cela était essentiellement dû à l’incapacité de communication entre ses parents. Si cela s’était légèrement amélioré avec le temps, Harry répétait que leur premier baiser, en plein milieu de la bataille de Poudlard, était la parfaite illustration de ce qu’était le couple de Ron et d’Hermione : un chaos stabilisé par un lien invisible et incompréhensible.

 

De ce qu’elle avait compris, le cas de Rose était cependant nettement différent. Premièrement, elle n’était pas ce qu’on pouvait appeler la meilleure amie de celui qu’elle observait du coin de l’œil à chaque cours de Sortilèges. Elle n’était même pas dans son cercle d’amis. Deuxièmement, Rose n’avait jamais senti d’animosité lors de leurs rapides discussions. Troisièmement, le père d’Hermione n’avait pas émis un veto implicite dès son premier voyage dans le Poudlard Express.

Était-ce la volonté de contredire son père ? De l’énerver ? De lui montrer qu’elle n’était plus sa petite fille chérie ? Était-ce un caprice d’adolescente ou un sentiment véritable ? Rose avait hérité de l’esprit cartésien et analytique de sa mère, ce qui l’avantageait beaucoup en cours ; mais pour ce qui l’intéressait à présent, c’était un obstacle. Elle aurait bien voulu envoyer une lettre à Hermione pour lui demander conseil, mais elle savait que son père finirait par être au courant.

À Ginny ? Elle en informerait Harry qui le dirait presque aussitôt à Ron aussi. Ce n’était pas tant la colère potentielle de son père qui l’effrayait, mais celui de toute la famille. Elle avait beaucoup entendu parler de sa famille, et Rose avait bien compris qu’il y avait un lourd passé entre les deux clans. D’ailleurs, est-ce qu’il avait eu les mêmes échos ? Les mêmes directives ? Devait-il lui aussi se tenir à l’écart ?

Rose ne tint plus. Elle se leva et sortit de la salle commune. Lucy avait raison : si elle n’y allait pas, une autre personne le ferait à sa place et elle s’en voudrait toute sa vie. Elle n’avait rien à perdre d’y aller, de demander et voir ce qu’il se passerait. Après tout, c’était un bal comme un autre, ça n’engageait à rien. Rose se dirigea vers la Grande Salle, mais celle-ci n’était remplie que de quelques élèves qui prenaient un déjeuner bien matinal. Elle monta alors au premier étage pour voir le parc.

Néanmoins, après avoir traversé plusieurs fois les différentes ailes du château donnant sur le parc, elle dû se rendre à l’évidence qu’il n’y était pas. Sur le chemin, d’autres garçons lui demandèrent d’être leur cavalière, mais elle refusa à chaque fois. Au troisième refus, elle réalisa que Lucy avait raison : elle grognait plus qu’elle ne repoussait. Au bout d’une heure, Rose se dit qu’elle aurait plus de chance de tomber sur lui dans la Grande Salle : elle pourrait le repérer lorsqu’il viendrait manger et en profiter pour lui demander. Elle y retrouva Lucy, qui avalait gloutonnement un rôti de veau. Rose se servit sans trop regarder, trop concentrée à épier la table des Serpentard.

« Il n’est pas encore là, lâcha Lucy entre deux bouchée.

─ Qu’est-ce que tu en sais ?

─ J’ai demandé à Dominique. Elle dit qu’il est à un entraînement de Quidditch. James m’a confirmé que les Gryffondor n’auraient accès au stade qu’à partir de quatorze heures.

─ Tu… tu leurs a parlé ?

─ Non, j’ai agi par télépathie familiale.

─ Mais… ils vont se douter de…

─ Du calme, tempéra Lucy la bouche pleine de pomme de terre. J’ai demandé à Dominique où était l’équipe de Quidditch de Serpentard ; et à James s’il comptait faire un entraînement cet après-midi.

─ Et… ils ont avalé ?

─ James pense que j’essaye de trahir la fratrie au profit de l’équipe de Serdaigle. Dominique se doute que je cherche quelqu’un de l’équipe pour l’inviter au bal, mais elle ne sait pas qui, ni que ce n’est pas pour moi. »

Lucy avala de nouvelles bouchées – son appétit n’était surpassé que par celui de Ron au sein de la famille – tandis que Rose jeta un regard à la table des Serpentard. Effectivement, elle ne repéra aucun joueur de l’équipe de Quidditch. Elle regarda son assiette.

Les matchs de Quidditch étaient les seuls moments où elle pouvait l’observer en toute impunité. Perchée là-haut sur son balai, gardant les buts de Serdaigle, personne ne pouvait la voir. Il était Poursuiveur et Rose s’était mise en tête d’arrêter chacun de ses tirs pour qu’il la remarque. Si dans la réalité elle en laissait passer quelques-uns, personne ne s’était apparemment aperçu que Rose Weasley était la seule gardienne à rester pratiquement imperméable à l’ogre de Serpentard, Scorpius Malefoy.

 

Soudain, les portes de la Grande Salle s’ouvrirent à la volée, laissant apparaître l’équipe de Quidditch de Serpentard au complet. Tous avaient le bas de leurs robes trempés, certains étaient même encore recouverts de neige. Ils allèrent s’installer à différentes places. Rose sentit son cœur s’arrêter lorsqu’elle croisa le regard de Scorpius.

Cela ne dura qu’une fraction de seconde. L’instant lui-même fut à peine perceptible, mais sa réaction persista de longues secondes. Rose ne savait pas comment elle devait interpréter ce qu’elle avait ressenti. Scorpius l’avait regardée avant de détourner immédiatement le regard lorsqu’il avait réalisé qu’elle le regardait également. C’était comme s’il l’avait cherchée puis avait bifurqué pour ne pas se faire repérer.

Comment devait-elle comprendre ce genre de comportement ? Voulait-il lui demander de venir au bal ? Attendait-il qu’elle vienne d’elle-même ? S’assurait-il qu’elle était bien là pour pouvoir demander à une autre fille ? Que Rose puisse être pleinement spectatrice de l’horreur qui s’annonçait ?

C’est alors qu’une personne s’assit à ses côtés, posant ses coudes sur la table et se pencha vers elle. Rose se sentit frissonner avant de se détendre en reconnaissant la voix.

« Je me disais bien que Lucy était devenue bien téméraire.

─ Que… que veux-tu dire ?

─ Eh bien que je vais devoir aller informer Stebbins qu’un de ses Poursuiveur ne se montrera peut-être pas entièrement intègre lors du prochain match.

─ Quoi ? Mais… Que… Non… Tu dis n’importe quoi Dominique !

─ Ah bon ? Pourtant j’ai surpris un regard qui m’en dit long.

─ C’est… Ce n’est pas ce que tu crois.

─ Ah ? Et qu’est-ce que c’est alors ? »

Rose fut incapable de répondre. Les longs cheveux blonds, irradiant, de sa cousine l’empêcher de la regarder en face à une distance si proche sans être éblouie. Dominique restait penchée sur le côté, regardant la table des Serpentard et Scorpius, murmurant à l’oreille de Rose si bien qu’elle était la seule à entendre. Elle affichait un sourire railleur qui avait le don d’exaspérer sa jeune cousine.

« Si ça peut te rassurer, il n’a encore personne. Il a refusé toutes les filles de la maison et même plusieurs des autres. Même Finnegan a été rembarrée.

─ Il a… il a rembarré Jessica ? s’étonna Rose en se tournant vers sa cousine.

─ Plutôt deux fois qu’une. C’était au petit-déjeuner, ce matin, expliqua Dominique. Elle est venue le voir à la table, lui a demandé d’être son cavalier pour le bal. Sans même lever le regard, il a répondu non. Finnegan a posé la question une nouvelle fois. Scorpius a consenti à lever les yeux vers elle et sans faillir, il a refusé une nouvelle fois. Finnegan est partie en larmes de la Grande Salle. Depuis, tous les garçons de l’école essaye de la consoler mais j’ai cru comprendre que James a été le plus rapide à ce jeu.

─ James ? Mais il ne s’intéresse même pas à…

─ Probablement, mais c’est un challenge pour lui. Tu sais, toujours pareil : être le premier à la course. Mais oublions les exploits de notre cousin turbulent et revenons à tes projets.

─ Ça va, merci Dominique. Ce sont mes oignons.

─ Comme tu le voudras, répondit-elle en se levant. Je sais que Scorpius fait exprès de rater ses tirs lors des matchs de Quidditch, mais ne le répète à personne. Il perdrait sa place et nous ne pouvons pas nous passer de lui.

─ Quoi ? Il fait exprès ? demanda Rose en se tournant vers sa cousine qui était déjà debout.

─ Oh oui. Il était une fois un garçon qui pour ne pas froisser sa dulcinée décidait de lever le pied, quitte à faire perdre son équipe. Si le reste de l’équipe est dupée pour le moment et pense que tu es « le mur infranchissable », je pense que beaucoup de l’école ne sont pas dupes. Surtout James. Et je pense qu’il n’attend que ça. »

Sans un mot de plus, et toujours son large sourire sur le visage, Dominique s’éloigna de la table de Serdaigle, ses longs cheveux virevoltant derrière elle, pour sortir de la Grande Salle. Rose vit deux garçons de Serpentard se précipiter derrière sa cousine. Elle reporta son attention sur Scorpius, qui mangeait un plat de pâtes. Lucy avait fini de manger et regarder Rose, attendant qu’elle agisse. Après un coup d’œil à sa cousine, Rose se décida et se leva. Elle devait mettre les choses au clair. Alors comme ça, il faisait exprès de rater ses tirs alors qu’elle se donnait un mal fou pour être au meilleur de sa forme à chaque match ?

Rose contourna la longue table pour rejoindre le jeune garçon, qui riait à une blague de Bole. Rose n’était pas à trois mètres lorsqu’une fille surgit devant elle : Cassandra Zabini, la fille de Blaise et Pansy Zabini, deux amis de la famille Malefoy.

 

Elle était dans la même année que Rose et Scorpius, à Serpentard. C’était une fille magnifique qui faisait tourner en bourrique tous les garçons de sa maison. Lorsque Ron l’avait vue, il s’était demandé comment elle avait réussi l’exploit de ne pas hériter du visage de sa mère. Rose n’avait su répondre, mais si Zabini n’avait pas le visage de sa mère, elle en avait certainement le caractère : elle ne perdait pas une minutes pour humilier et traîner dans la boue toutes les autres filles de l’école. Elle s’était plusieurs fois montrée odieuse avec Lucy et ce n’est que par l’intervention de James – toujours aux avant-postes des nouvelles formes de chaos – qu’elle avait arrêté.

Selon les témoins, il l’avait transformée en fouine avant d’être interrompu par le professeur Londubat. James avait été convoqué dans le bureau de la directrice et plus personne ne l’avait vu pendant près d’une semaine. Cependant, depuis, Zabini avait épargné les filles du clan Potter/Weasley de ses insultes les plus nauséeuses.

 

Rose s’arrêta net en voyant Zabini s’approcher de Scorpius et le toiser du regard. Celui-ci fit semblant de ne pas l’avoir remarqué, mais il avait interrompu tout mouvement.

« Salut Scorpius ! Il paraît que t’as rembarré l’autre grognasse de Finnegan ?

─ D’une certaine manière, oui, répondit Scorpius d’un ton prudent.

─ Bien, donc ça veut dire que t’as personne pour le bal de mercredi. Du coup, tu peux venir avec moi, comme c’était prévu ?

─ Oui… Je pourrai y aller avec toi, répondit-il d’un ton résolu.

─ Super, on se donne rendez-vous dans la salle commune !

─ Ouais… Dans la salle commune. »

Zabini était déjà partie, sans attendre la réponse de Scorpius. Rose resta immobile, complètement foudroyée parce qu’elle venait de voir. Elle avait l’impression que tout ce qu’il y avait autour d’elle était en train de s’effondrer. Bien sûr, elle s’était attendue à ce qu’il ait quelqu’un lorsqu’elle trouverait le courage pour aller lui demander, mais à rien de semblable. Doublée par Zabini. Il n’y avait rien de plus horrible, de plus cruel. Quelqu’un la bouscula mais elle s’en rendit à peine compte. Elle resta plantée là, observant le dos de Zabini s’éloigner, riant aux éclats avec ses amies. Elle n’avait parcouru qu’un mètre mais semblait déjà à l’autre bout de la salle.

« Euh… Bonjour Malefoy, fit une voix qui eut le don d’arrêter Zabini sur le coup.

─ Bonjour Weasley, répondit-il en levant les yeux. Toi… tu es la timide de Serdaigle ?

─ Oui, Lucy. C’est moi.

─ Qu’est-ce que tu veux ? demanda-t-il en retournant à son plat. Un autographe ?

─ Non merci. Je suis là pour ma cousine, Rose. Elle voulait te demander si tu accepterais de venir au bal avec elle ? »

Le temps fut figé. Scorpius leva lentement la tête vers Rose, qui sentit une chaleur jaillir de ses entrailles et irradier dans tout son corps. Le monde autour d’elle s’arrêta de s’écrouler et commença même à se reconstruire, comme un film en marche arrière rapide. Zabini s’était complètement retournée, observant la scène avec effarement. Il lui fallut quelques secondes pour réaliser que la Grande Salle venait d’être plongée dans le silence le plus complet malgré les nombreux occupants.

« Alors ? demanda Lucy. Ce n’est pas comme si elle avait déjà eu plusieurs demandes et que d’autres sont probablement en attente.

─ Je suis d’accord, répondit sans hésitation Scorpius.

─ Tu ne peux pas faire ça ! rétorqua Zabini. Nous avons un accord ! Tu m’as déjà dit oui ! Tu ne peux pas dire oui à toutes les faces de rat qui se présentent à toi !

─ Vois-tu Cassandra, répliqua Scorpius en se tournant à peine pour lui parler, je suis encore libre de mes actes. Ce n’est pas parce que ta mère essaye par tous les moyens d’intégrer notre famille que je doive accepter d’aller au bal avec toi.

─ Mais tu as…

─ Oui, mon père m’a envoyé une lettre pour me conseiller d’accepter ta demande afin de lâcher un peu de lest à ta mère obsessionnelle. Mais sache que je n’ai aucune obligation à ce sujet et que je pense que ma mère se réjouira beaucoup de ce pied de nez. Elle trouve que la tienne est un peu trop souvent au Manoir à son goût.

─ Comment oses-tu ?

─ Je veux bien aller au Bal de Noël avec toi Rose, déclara Scorpius sans se soucier le moins du monde de Zabini. »

Seules les protestations de Zabini rompirent le silence jusqu’à ce qu’une terrible explosion fasse vibrer les fenêtres de la Grande Salle. Tous levèrent la tête pour découvrir un immense dragon de feu et des soleils de toutes les formes jaillirent de tous les côtés, rebondissant sur les murs. Rose reconnut immédiatement les Feuxfous Fuseboum vendus par son oncle George. Elle se tourna vers la table des Gryffondor et découvrit un James littéralement fou de joie. Celui se fraya un chemin jusqu’à elle pour la prendre dans ses bras.

« Merci cousine ! Tu me fais là le plus beau cadeau de Noël ! s’exclama-t-il hilare.

─ Que… Pourquoi ? demanda Rose, désarçonnée.

─ Mais parce que rien que d’imaginer la tête que vont faire nos parents me comble de joie ! Quand ils vont l’apprendre, ça va être légendaire, épique ! Tout simplement énormissime ! Et oncle Ron qui ne craignait qu’une seule chose. C’est trop génial ! Faut pas que je rate ça ! »

Il l’embrassa sur les joues avant de la lâcher et repartir, hurlant de rire et lançant quelques Feuxfous supplémentaires. Rose le regarda sortir, ne comprenant pas ce qu’il venait de se passer. La réaction de James était, comme toujours, disproportionnée, il en faisait toujours une histoire pour pas grand-chose. Il avait cependant soulevé un point important : qu’allaient en penser leurs parents ? Rose se tourna et découvrit que Scorpius s’était levé et se tenait juste devant elle.

« Il semblerait que je ne sois pas le seul à avoir reçu des consignes sur nos familles respectives, déclara-t-il avec un sourire en coin des lèvres.

─ Ah toi aussi ? demanda Rose, pleine d’appréhension.

─ Oh oui, crois-moi. Mais tu sais quoi ? Laissons voir comment ça se passera. Il était une fois deux jeunes personnes qui s’aimaient et voulaient aller au bal ensemble. »

 

 

Note de fin de chapitre :

Et voilà ! J'espère que ça vous a plu ! N'hésitez pas à laisser une review ou à poser des questions ! Encore un joyeux Noël à LaLouisaBlack ainsi qu'à vous tous !

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