Cette fan-fiction a été écrite pour ExtraaTerrestre, dans le cadre de l'Echange de Noël 2014. J'ai dû composer avec ses préférences et j'espère y être parvenue.
Encore Joyeux Noël à ExtraaTerrestre ! Joyeux Noël également à tous les membres HPF !
Disclaimer: L'univers Harry Potter appartient à J. K. Rowling.
Avertissement contenu : Noël guimauve. Arthur/Molly et George/Angelina, sur un fond 100% Weasley.
Bonne lecture :)
Arthur ne se lassait pas de ses longs Noëls en famille. Il s’amusait chaque année de toutes les petites habitudes qui s’étaient mises en place au fil des ans.
Tous les vingt-quatre décembre, c’était l’arrivée de leurs enfants, qui étaient bien évidemment accompagnés de leurs conjoints et de leurs propres enfants. Ils débarquaient tous avec un sac contenant quelques vêtements de rechange, c’est-à-dire, généralement, le minimum nécessaire pour pouvoir se changer le lendemain.
Ils posaient leur manteau dans l’entrée, de sorte que les vestes, écharpes, bonnets encombraient petit à petit la vielle patère, jusqu’à finir par s’écrouler en tas sur les chaussures laissées en vrac près de la porte. Les conversations envahissaient les pièces ; les cris et les courses des enfants s’accaparaient chambres et couloirs ; le Terrier retrouvait alors un peu de sa vie d’antan.
Noël ne durait pas très longtemps et le grand repas traditionnel avait lieu le soir même de l’arrivée de tous les membres de la famille. Depuis plusieurs années, les multiples emplois du temps les avaient en effet contraints à cette nouvelle organisation car le vingt-cinq décembre voyait les travailleurs les plus pressés partir dès leur petit-déjeuner terminé. C’était toujours le cas de Percy et souvent celui d’Angelina, qui possédait un véritable don pour écoper, en période de fêtes, de la plupart des astreintes au bureau des Aurors. Mais aussi, depuis qu’il était devenu directeur du bureau, Harry, qui disparaissait tôt, parce qu’il mettait un point d’honneur à montrer l’exemple et passer du temps avec ses hommes qui prenaient les permanences.
Les autres restaient encore quelques heures, souvent jusqu’en fin d’après-midi. Ron et Hermione donnaient toujours les premiers le signal du départ, immédiatement suivis par George, quand sa femme n’était pas là ; Audrey, Bill et Fleur ne tardaient jamais après le dîner. Mais, traditionnellement, Ginny restait quelques jours chez eux. Harry rejoignait donc sa femme et ses beaux-parents le soir : il savait que cette habitude, prise lors des années où Ginny jouait en pro et où ses jours de congés étaient autant précieux que rares, leur plaisait autant à tous les deux. Même la naissance de leurs enfants ne les avait pas amenés à modifier cela, et cette année ne ferait pas exception.
Arthur savait bien que sa femme aurait aimé garder tous ses enfants au moins une semaine, mais les vraies vacances au Terrier restaient celles de juillet-août, quand les adultes plantaient les tentes dans le jardin. Et puis elle aimait bien, elle aussi, ces quelques jours qu’elle passait presque en tête-à-tête avec sa benjamine.
Ainsi perdu dans ses pensées, il la regardait avec tendresse s’affairer dans tous les sens. Car, cette année encore, elle s’était mise en quatre pour préparer, avec l’aide de Fleur, un grand dîner. Cette dernière avait en effet, quelques années plus tôt, réussi l’exploit de se faire accueillir –à bras ouverts !- dans la cuisine de sa belle-mère, après avoir proposé de partager l’ancestrale recette de sa grand-mère du midi : une oie accompagnée de ses poires pochées au vin, un plat qui avait conquis Molly lors d’un nouvel an en France chez les Delacour. Depuis, leur bru française avait un accès privilégié aux fourneaux du Terrier, ce qui ne manquait jamais d’exaspérer Ginny que sa mère n’autorisait pas à approcher à moins d’un mètre des casseroles.
Il fut brusquement sorti de ses pensées par une tornade humaine, un dragon redoutable qui tenait à ce que tout se déroule à la perfection et qui l’apostropha vivement :
- Arthur, ne reste donc pas planté devant la porte, il y a encore plein de choses à faire. Commence donc par le sapin ! C’est encore George et Charlie qui l’ont décoré, alors il serait préférable de vérifier s’ils ne se sont pas amusés à le piéger encore une fois en l’ensorcelant. Je ne tiens pas franchement à finir la soirée à Saint-Mangouste parce que l’un des petits aura récolté un œil au beurre vert ou violet en s’approchant trop près d’une guirlande ! Et vérifie si Ginny a dressé correctement la table ; Hermione devait le faire mais elle a disparu pour s’occuper d’Hugo et ta fille ne daigne jamais retenir que les couteaux se placent à droite. A droite et pas à gauche non d’un farfadet gnomisé ! Oh et puis je ne refuserai pas que tu m’appelles Bill ou Harry, histoire que quelqu’un me sorte le plat du four sans se brûler ou le faire tomber. Tu n’as pas oublié de t’occuper du pied du canapé, j’espère. C’est très désagréable quand il est bancal… Arthur ? Arthur !
- Oui, ma chérie, sourit-il. Je m’occupe de tout cela, mais ce serait mieux que tu respires entre deux phrases. Tout va comme sur des roulettes et personne n’est pressé, tu sais.
- Des roulettes ?
- Oui, tu sais comme des roues de voiture en plus petit, on s’en sert pour les petits chariots je crois. C’est une expression Moldue.
Il sourit très fier de lui, ce qui fit lever les yeux au ciel à Molly, amusée malgré elle que son époux ne trouve dans un moment pareil (ne pourrait-il se contenter comme n’importe qui de retenir ses instructions ? un peu de concentration ne serait pas superflue) rien de mieux à faire que de disserter sur les expressions Moldues.
- Puisque tu insistes, va retrouver Hermione pour bavarder de tout cela. Mais envoie-moi quelqu’un pour m’aider.
- Mais…
- Non, non, non, pas de « mais », Arthur. Tu vas encore me parler de je ne sais quelle technologie extraordinaire, moi je vais t’écouter et Fleur, aussi douée qu’elle soit, va vite être submergée par le repas gargantuesque qu’il faut préparer pour apaiser l’estomac de tes voraces d’enfants. Alors envoie-moi quelqu’un qui saura se faire discret, si possible Harry, ce serait vraiment parfait. Merci mon chéri !
Et avant qu’il ne puisse ajouter un mot, Molly s’était avancée et lui avait refermé la porte au nez.
J'espère que ce premier chapitre vous a plu. N'hésitez pas à me laisser un petit commentaire ;)
On se retrouve très vite pour le deuxième et avant-dernier chapitre.