Bien le bonjour. Je suis là, de nouveau, pour un peu d'amour vache, peut-être. Je me suis lancé dans une entreprise assez spéciale, puisque j'ai écrit un échange épistolaire entre Teddy et Lily. J'aime ce couple, je le trouve parfait dans ma vision des choses, et j'intègre leur histoire à la folle vie de la Next-Gen que j'écris dans mes ficlettes.
Ce sont des lettres alors certaines choses ne vont pas être claires. Je n'ose pas vous résumer certaines choses ici, par peur d'en dire trop, mais j'espère que j'arriverai à faire ressortir l'ambiance que j'imagine entre Teddy et Lily, juste après qu'ils aient, une seule et unique fois, fait l'amour.
Teddy va avoir une certaine autorité sur Lily, en qualité d'aîné mais la distance et le fait que ce soient des lettres va donner une force à Lily, qui j'espère vous touchera. Je les veux spontanés, brûlants, passionnés. Le -16 n'est pas une blague, j'ai mis lemon soft, mais imaginez bien que ce sont des lettres, c'est donc par précaution. Teddy ne mâche pas ses mots, peut-être bien que Lily aussi, finira par succomber.
J'espère que vous aussi, vous les aimerez et vous les haïrez, autant qu'ils se haïssent et s'aiment.
Au rythme de quatre lettres par chapitre, peut-être deux en fonction de leur longueur, je vous laisse les découvrir.
Bonne lecture :)
Pour toutes les informations qui ont trait aux autres personnages cités dans les lettres, je vous renvoie à mes ficlettes.
Ici, pour la remise en histoire, le problème d'Albus est la drogue.
Chère Lily,
Ah, je t'en prie ma jolie, ne joue pas aux étonnées. Je sais que tu sais combien je haïs écrire des lettres et que je râle toujours quand je dois en envoyer à Hermione ou à Audrey pour leur souhaiter un joyeux et très bon anniversaire. Qu'on soit clair, toi et moi, tu n'es pas Hermione ou Audrey, tu es ma Lily, j'ai bien le droit d'envoyer des lettres à ma petite préférée !
Il n'empêche que j'espère que tu vas bien et que supporter Rose n'est pas trop difficile. Je ne sais pas ce qui a pris vos mères de vous envoyer en camp de vacances, perdu je ne sais où dans les Pyrénées, remarque, tu dois y apprendre le français. Si j'étais à ta place, sûrement que je m'en irais gambader dans les près avec les moutons, à la recherche de quelques animaux fantastiques. D'ailleurs, Roxanne est passée à la maison voir ton frère et elle n'a cessé de dire qu'elle aurait dû y aller à la place de Rose. Si je me rappelle bien, je vois mal la Tête de Troll s'éclater comme une forcenée dans un chalet miteux en ta compagnie.
Ici, tout va bien, du moins, je le crois. Albus, tu le connais, mon cher Albus, je crois que ton père va finir par lui mettre une muselière, pour éviter qu'il n'aille trop loin dans ses conneries. Tu connais ta mère, elle est à deux doigts de l'envoyer en maison de redressement, de la même manière qu'elle t'a envoyé dans ce camp de vacances pour que « tu apprennes le français ». Le pire quand même, c'est qu'elle t'y a envoyée en compagnie de Rose – si Ron tombe sur cette lettre, je peux dire adieu à mes burnes.
Mais on sait, Lily, toi et moi, que si Ginny, ta mère, t'as fait quitter notre belle Angleterre pour le pays des Delacour – Help! - ça n'est pas pour le français, pour le bel air des montagnes, pour la recherche des animaux fantastiques, ni pour que tu fabriques des couronnes de pissenlits avec Rose, au milieu des brebis. Tu es partie si vite, nous n'avons pas eu le temps d'en discuter toi et moi, alors je voudrais savoir si tu serais d'accord, à travers ces lettres, de me parler. Je sais bien que ça n'est pas facile, j'ai tout lu dans ton regard, ma Lily, ma préférée, tu sais, ça n'est pas grave si tu me dis non, ton Petit Pain n'en mourra pas – tu sais que toujours personne ne pige le nom de ton hibou, quand même ? Tu aurais pu en choisir un autre. Mais tu as toujours été douée pour ce genre de choses, dire, faire, tout ce qu'il y a de plus extravagant.
Au cas où, dans ta réponse, si jamais il y en a une, le seul mot que tu daignes inscrire sur le parchemin soit un non, je veux tout de même te dire une chose, c'est que je n'oublie pas. En vérité, Lily, ce qui a été fait est irrémédiable. C'est gravé en nous, en toi, en moi, et si tu choisis de le garder au plus profond de toi-même, je ne t'en tiendrais pas rigueur. Mais sache que ça me torture, ça me pèse, car j'y repense, j'y repense constamment, ça en devient un fantasme. Je crois que c'est accentué, en plus, par le fait que tu sois partie si loin de moi, pour si longtemps. Je ne peux m'en empêcher, fantasmer, te fantasmer, c'est un phénomène physique qui me prend tout d'abord dans les mollets, et je te passe le dessin de son cheminement à travers mon corps, mais sache que tout se dresse en moi. Absolument tout.
N'aie pas peur, ma Lily, ma préférée. Si tu dis non, je ne t'en voudrais pas mais il est juste inutile de contester le fait que c'est désormais irrémédiable.
Je t'embrasse comme tu sais que je t'embrasse. Je t'embrasse de cette manière-là, ma si jolie Lily.
Ton Teddy.
05 juillet 2023
Ted,
Etonnée, je ne le suis pas, si ce n'est par le fait que Petit Pain ait tenu cette distance malgré son si jeune âge. Je n'aime pas le fait que tu l'ais utilisé, tu aurais pu le tuer ! La prochaine fois, prends plutôt Coq, il est bien plus expérimenté – je dis Coq parce que Maman n'aime pas que l'on utilise Pacha, elle dit qu'elle est fragile, mais elle veut juste la garder pour elle toute seule.
Je vais bien, et ça n'est pas si terrible que tu sembles le dire, ici. Les Pyrénées sont extraordinaires, j'ai rencontré des tonnes d'animaux, Roxanne en serait jalouse, je vais d'ailleurs sûrement lui envoyer les dessins que Rose en a fait. D'ailleurs, Rose va bien, merci de t'en inquiéter de cette manière. Je n'aime pas beaucoup quand vous l'appelez Tête de Troll, alors dis à James et Albus d'arrêter, elle en est malheureuse.
Je progresse aussi en français et je sais avoir bientôt la visite des cousines Delacour, d'ici deux semaines. Elles ont dit qu'elles allaient faire une randonnée, il y a des chances que j'y participe, comme je l'ai annoncé à papa et maman.
Tu me dis toutes ces choses vis à vis d'Albus, mais j'ai seize ans, je ne suis plus une enfant, Teddy. Je sais que c'est toi qui l'a incité à faire toutes ces choses, et que la muselière, c'est à toi que Papa devrait la passer. Aurait du la passer, puisque, en l'occurrence, je sais fort bien que c'est irrémédiable, comme tu dis et tu as tout à fait raison : je refuse d'en parler.
Pour moi, ça n'a aucune importance, car je veux me dire que tout ceci n'est pas arrivé. Tu as beau avoir huit ans de plus que moi, j'ai parfois l'impression d'être la plus mature de nous deux, cher Ted, car je sais, au moins, ce qui est juste, et ce qui doit rester juste, pour le bien de notre propre famille. Fais comme moi et oublie un peu ce qui a pu se passer, concentre-toi sur ta vie, sur Albus peut-être, toi qui a contribué à lui faire tout ce mal, et à James ! Crois-tu que j'ignore ce qui se passe entre James et toi ? J'aimerai que vous vous aimez comme des frères, comme j'aimerai que l'on s'aime comme un frère et une sœur, je ne pense pas que cela soit si difficile. Si tu acceptes de veiller sur eux, tu me ferais certainement le plus beau des cadeaux, car, si comme tu le dis, je suis ta préférée, je peux m'octroyer le droit de te demander de telles faveurs.
Comment va papa ? Je lui ai envoyé un hibou du chalet mais je n'ai pas eu de retour. Maman me dit que tout se passe bien mais je sais que parfois, elle me ment. Tu ne me mentirais pas, toi, Teddy, pas vrai ? Dis-moi réellement comment papa va. Et si James est heureux aussi, heureux comme tu dois l'être en ce moment. J'ai entendu dire par Louis que Victoire s'apprêtait à passer quelques jours à la maison, histoire de prendre l'air de la campagne, comme si l'air de la mer n'était pas meilleur « pour son teint ». Tu me diras comment elle va.
En attendant, évites de penser à toutes ces choses, à ces « fantasmes », comme tu aimes les appeler. Je ne pense pas que ce soit très sain, et d'ailleurs, ces « fantasmes » ne sont pas partagés. Sache que ce qui est arrivé, à force d'y repenser, me dégoûte. Tu es mon frère Teddy, ne l'oublie pas, et même, sûrement, comme tu le dis aussi, mon préféré. Mais si tu continues de cette manière, à me chercher comme tu le fais, James ne va pas tarder à venir te détrôner, tout en haut de la liste.
Je t'envoie des baisers des Pyrénées et sache que je n'ai pas saisi ta dernière phrase car non, je ne sais pas ce que tu veux dire par là, embrasser comme je sais que tu m'embrasses.
Bises,
Lily.
07 juillet 2023
Lily,
Une réponse ! Quelle merveilleuse matinée que celle-ci, quand je me rends compte que ma Lily a daigné me répondre ! Moi qui pensait que tu allais snober ma lettre, tu ne pouvais pas me faire de meilleurs cadeaux d'été que celui-ci.
Ah, ne te vexe pas, ma jolie, pour Rose, tu sais que je l'aime bien, la cousine, même si elle est un peu chiante à la longue. Envoie ces dessins qu'elle a fait à Roxanne, sûrement que celle-ci les partagera au reste de la famille, ça me fera un petit quelque chose des Pyrénées. Tu sais quand même que je préférerais quelque chose de ta part mais bon, tu n'as jamais été une collectionneuse sentimentale, à l'inverse de moi, quel dommage.
Tu exagères pour Albus, tu sais bien que je ne l'ai jamais forcé, celui-là. Tu cherches un fautif pour avoir quelqu'un à engueuler, mais je crois qu'il est assez grand pour se contrôler tout seul. Quant à James, je refuse d'en parler. Je crois qu'il fait très bien sa vie de son côté, et moi la mienne du mien, nous n'avons rien à nous dire et sache que jamais je ne laisserai faire une telle chose. Le laisser venir en haut de la liste de tes préférés, je veux dire. Je souhaite qu'il n'y est que mon prénom, seulement mon prénom, Teddy, Teddy, Teddy.
Raconte moi un peu tes journées si tu le désires, raconte moi comment tu cueilles des bouquets et le nombre de jorbabilles que tu étudies, mais tu veux que je te dise, Lily ? Je n'en ai rien à faire. Je me fiche de savoir de quelle manière tu as réussi à t'approcher d'un bébé licorne, si tu as senti la présence des Sombrals, si tu as pu courir après un Scroutt à pétard, qu'est-ce que ça peut bien me faire ? Je me dis que, si tu as accepté de répondre à ma dernière lettre, c'est que tu as aussi accepté que je t'en parle. Je ne t'écris que pour cela, Lily, parce que je ne cesse d'y penser, comme je l'ai dit, c'est physique. Tu as d'ailleurs omis de répondre à ce paragraphe de ma précédente lettre, est-ce que cela voudrait dire que ça t'as choqué ? Ou bien est-ce que ça t'as marqué ? Est-ce que tu y as pensé, au phénomène que toi, tu peux bien ressentir ? Il faut que tu m'avoues et que tu t'avoues par la suite que c'est ce que tu ressens, ma jolie, dans les mollets, dans ton petit bide, jusqu'à la pointe de tes seins, dans tes épaules, tes oreilles. Ça doit te dilater les narines, te faire fermer les yeux, ça doit te faire écarter les cuisses, tant dis que Rose dessine son jorbabille, parce que je sais que tu penses à ce qui s'est passé cette nuit-là et ça t'excite autant que ça peut m'exciter moi, alors s'il te plaît, arrête de jouer aux prudes, car, comme tu le dis, du haut de tes seize petites années, je sais que tu n'es plus une enfant, tu l'as habilement démontré, alors ne cherche pas à te cacher de ces émotions, à te cacher de moi.
Dis moi que ça te manque. Dis moi que je te manque. Dis moi que tu as terriblement envie de revenir à la maison, même si c'est pour que tout le monde se rende compte de la manière dont on vit, ensemble. Dis moi que tu t'en fiches, si James a tout compris, si ta mère ne veut plus que je t'accompagne sur le Chemin de Traverse, parce que tous ont peur que je te saute dessus. Dis moi que tu aimes ça, Lily, quand je t'envoie des lettres qui brûlent de cette nuit, quand je te rappelle à tous ces souvenirs. Dis moi tout ça, je suis prêt à l'entendre, tout comme tu es prête à tout accepter. Si tu ne dis pas tout cela, tu sais bien que j'en mourais.
Tu parles de Victoire, tu sais bien ce que j'en pense et je sais aussi pourquoi tu la mentionnes. Ne pense pas que je la préfère à toi, ne pense pas que je joue à passer d'elle à toi, ça ne marche pas comme ça. Victoire a beau essayer de squatter notre maison pour venir dormir là où tu as dormi des milliers de fois, depuis que tu es toute petite, elle ne te remplacera jamais. Je préfère tes boucles rousses, je préfère tes tâches de rousseurs, je préfère tes joues rouges, je préfère tes jambes de sauterelle. Je préfère, je préfère, je préfère tout chez toi, j'aime tout de toi, je dévore chaque parcelle de peau qui parcourt ton corps, tu sais que ça m'enivre.
Ne fais pas l'étonnée, certes, ne fais pas l'effrayée non plus. Tu as seize ans, grande fille, tu es capable d'affronter ces lettres, comme tu dois être capable d'affronter cette nuit.
Je t'embrasse comme tu sais que je t'embrasse. Partout.
Teddy.
10 juillet 2023.
Cher Ted,
Je me suis baignée dans le lac, ce matin. L'eau était gelée mais nous avons beaucoup ri avec Rose, ainsi qu'avec les amis que nous nous sommes fait au chalet. J'ai fait la course avec Jeremy, j'ai gagné, mais ça n'est pas sa faute, il n'est pas mauvais, je crois que j'ai juste l'habitude, quand avec James, on allait nager dans la rivière.
Jeremy étudie à Beauxbâtons, en dernière année. Il est majeur depuis avril et adore les Pyrénées, il paraît qu'il vient ici souvent. Je pense qu'il va accepter de me faire visiter la région, parce que je t'avoue que je n'en peux plus, du côté enfermement que nous impose les adultes qui nous encadre. J'ai l'impression de n'avoir quitté une prison que pour en rencontrer une autre, même si j'aurais préféré la prison de la maison. Prison, ah, le mot est fort, mais j'avoue que près de toi, c'est exactement ce que je ressentais : l'emprisonnement.
Ne me parle plus d'Albus, ni de James, ni de Rose ou de Roxanne, ne me parle plus de ces gens qui sont ma famille, mais que tu ne sembles pas considérer comme la tienne. Je ne te comprends pas, j'ai toujours pensé que tu voulais être comme un fils pour papa et d'ailleurs, tu as réussi, puisqu'il t'aime autant qu'il aime James ou Albus, alors pourquoi est-ce que tu te démènes tant pour te faire haïr ? Maman n'attend qu'une chose, c'est que tu montres un peu d'amour pour ceux chez qui tu vis. Je sais que mes mots sont durs, mais je crois, de toute manière, que je parle plus à un mur qu'autre chose, il ne sert à rien pour moi d'essayer de te convaincre de m'expliquer ce qui peut bien se passer dans ta tête.
Sache en tout cas, que tes lettres, toi qui penses qu'elles m'échauffent, ne font que me mettre mal à l'aise. Je ne suis pas comme toi, à me vautrer dans cette entreprise plus que malsaine, je ne suis pas comme toi à me complaire pour cette nuit qui a été une erreur, car, comme tu le dis, le lit dans lequel cela s'est produit est aussi celui dans lequel j'ai dormi, lorsque petite, je faisais trop de cauchemars pour oser affronter la nuit seule. Ne confonds pas tout, Ted, ne me confond pas avec une autre personne. Si j'ose le dire, je ne suis que ta sœur. Je suis ta sœur, tu m'entends ? Si j'accepte de répondre à tes lettres, ça n'est que parce que tu es mon frère, que parce que si je ne le faisais pas, ça paraîtrait suspect. D'ailleurs, tu ne m'as pas donné de nouvelles de papa et je les attends toujours.
Ne parle pas de Victoire ainsi, non plus. Tu fais comme si elle n'aimait que toi, il me semble que c'est mal connaître Victoire. Elle a simplement le sentiment que tu lui échappes et tu sais bien que pour elle, tout doit être sous contrôle. Si tu lui montrais de l'affection, elle arrêterait de te persécuter comme elle le fait, il me semble qu'il est arrivé la même chose à James, quand il a commencé à lui faire comprendre qu'il l'appréciait, elle a cessé d'envahir sa vie.
Tu sembles penser que toute la famille est au courant de ce qui a bien pu se passer, mais tu te trompes. J'ai essayé d'en parler à James et il n'a rien répondu. Je crois que chaque membre est renfermé et concentré sur ses propres problèmes plutôt que de s'intéresser à ceux d'une écolière comme moi. Je sais que je suis seule face à toi et à tes mots qui semblent irréfléchis, alors je vais faire en sorte d'agir le plus simplement possible. Ecris tout ce que tu souhaites m'écrire, mais tu seras le seul fautif. Sache que je ne cautionne pas tes mots, je ne cautionne pas ton attitude. Je ne suis en rien responsable de la correspondance que tu te fais seul, que tu écris à une personne qui n'est pas moi. Je ne répondrais pas à tes provocations.
Je t'embrasse et te demande d'embrasser les autres pour moi.
Lily.
J'espère que vous avez aimé ces premières lettres, je vous retrouve pour les prochaines !