Teddy Lupin jouait tranquillement dans le salon des Potter. Il faisait vrombir les petites voitures que Ginny venait de lui offrir il y a quelques jours pour le féliciter d’avoir réussi à dormir pour la première fois sans veilleuse.
Du haut de ses trois ans, le petit Teddy était loin d’être un enfant comme les autres.
C’était un métamorphomage, comme sa mère, qui n’avait pas encore pris conscience de sa merveilleuse capacité à pouvoir changer d’apparence comme bon lui semblait. Pour l’instant, le petit garçon se promenait dans la maison avec une masse de cheveux bleu ciel, bien loin de son blond naturellement brillant.
Tout comme son parrain, Harry Potter, Teddy était un orphelin.
La dernière grande bataille lui avait enlevé ses parents alors qu’il n’était âgé que de quelques jours, et le ministère avait jugé préférable de le placer chez sa grand-mère maternelle jusqu’à sa majorité.
Malheureusement, Andromeda Tonks était décédée quelques mois auparavant, à la suite d’une longue maladie pulmonaire, laissant le petit Teddy, une seconde fois, seul et livré à lui-même.
Livré à lui-même le temps de quelques heures abominablement longues où Harry Potter et sa femme Ginny devaient remplir les papiers officiaux pour être ses tuteurs légaux.
- vromb, vromb, vrombbbbbbbbbbb
Le petit Teddy était en train de faire rouler ses voitures sur les canapés et imitait à la perfection le bruit assourdissant des voitures de courses. Quelques étincelles s’échappaient du moteur, permettant aux véhicules de voler tout seul l’espace de quelques instant ce qui le faisait bien rire.
Il était bien là, à jouer dans le salon à des années lumières de la conversation qui était en train de se dérouler à quelques mètres de lui.
***
- Il va falloir lui dire, annonça Ginny en se servant une tasse de thé.
Elle lança un regard appuyé à son mari, et attendit, patiemment que celui-ci se décide à relever les yeux de son journal.
- Je ne veux pas que ça le perturbe, finit par avouer Harry après avoir plié le journal.
Ginny reposa sa tasse sur la table de la cuisine, et se pencha doucement par dessus le bar pour jeter un rapide coup d’œil au petit garçon qui jouait tranquillement par terre, face à la cheminée.
Elle soupira discrètement et se rapprocha de Harry. Celui-ci entoura les cuisses de Ginny de ses bras et posa délicatement sa tête contre son ventre.
- C’est déjà rebondissant, plaisanta-t-il en déposant un petit baiser sur le ventre de sa femme.
La jeune femme sourit et passa les mains dans les cheveux de Harry.
Cela faisait à peine un an qu’ils étaient mariés, et Ginny était à son quatrième mois de grossesse, affichant déjà les rondeurs réconfortantes des femmes enceintes.
- Je n’arrive toujours pas y croire, chuchota Harry en déposant un nouveau baiser sur son ventre. J’espère que ça sera un garçon…
-Tu as tout fait pour en tout cas, souligna-t-elle en repensant à toutes ces nuits torrides qu’ils avaient partagées.
Harry se leva de sa chaise et attrapa le menton de Ginny dans sa main pour l’attirer à lui et déposer un long et tendre baiser sur ses lèvres.
- Je me suis appliqué, lui dit-il en lançant un clin d’œil.
Il se dégagea doucement de l’étreinte apaisante de sa femme, et alla se servir une tasse de café, sentant toujours le regard brûlant de Ginny dans son cou.
- Je sens que tu as un reproche à me faire, fit remarquer Harry en revenant près d’elle.
La jeune femme n’avait toujours pas bougé de place.
Appuyée contre le bar de la cuisine qui donnait sur la salle à manger puis le salon, elle avait croisé les bras, fixant durement son mari.
- Tu sais que dans cette position, tes seins sont vraiment énormes, confia Harry, un sourire amusé sur le visage.
- Harry ! s’exclama-t-elle en lui lançant un regard noir.
- Qu’est-ce que tu veux me dire ? soupira-t-il en se rapprochant d’elle.
- Tu m’as dit qu’on lui dirait le jour où j’aurais annoncé à l’équipe qu’ils allaient devoir se passer de leur meilleure poursuiveuse pour cette saison…
- Et ?
- Et ça fait déjà six semaines que j’ai rangé le souaffle et mon équipement dans mon placard. Six semaines que je passe mes journées à bosser pour la revue sport à la Gazette du Sorcier… et cela fait six semaines qu’on aurait dû dire à Teddy qu’on allait avoir un bébé, expliqua Ginny en lui lançant un regard noir.
Harry Potter croisa les bras et contempla sa femme de ses yeux verts émeraude.
Elle commençait à arborer les prémices du mauvais caractère des femmes enceintes, mais ô grand jamais il n’aurait eu le courage de lui dire, bien trop peur de devoir affronter Ginny Weasley, devenue Ginny Potter, et son célèbre caractère de diablesse.
- Tu sais que j’ai raison, dit-elle en essayant de se radoucir. Et tu sais aussi que je ne veux pas que ça le perturbe, non plus. Mais je préfère qu’on lui dise maintenant au lieu qu’il l’apprenne par une gaffe d’un de mes frères.
Le jeune homme fronça les sourcils et se massa les tempes. Il avait passé des jours à essayer de trouver un moyen d’annoncer à ce petit bonhomme que sa vie allait –encore- changer, mais rien de bien concluant n’était apparu à son esprit.
Il travaillait dur, son métier d’auror le faisant circuler dans toute l’Angleterre, Harry n’avait pas tout le loisir qu’il voulait pour s’occuper de son filleul.
Par chance, depuis sa grossesse, Ginny avait raccroché son balai, annonçant à l’équipe des Holyheads qu’elle n’allait pas pouvoir assurer son poste pour cette saison, ce qui lui avait permis de passer ses journées à la maison avec Teddy, tout en continuant d’écrire pour la Gazette du Sorcier.
- Tu veux qu’on lui dise maintenant ? proposa Harry en posant ses mains sur les épaules de sa femme.
- Oui… On est samedi après-midi, il fait beau, on est tous les trois à la maison pour le weekend. On va pouvoir en profiter pour le cajoler et prendre du temps pour nous deux aussi, déclara Ginny en souriant. Je pense que c’est le moment…
- Oui…
- En plus demain midi on va manger au Terrier. Il va pouvoir en profiter s’il veut poser des questions et tout. Il sera avec Victoire et Dominique, ça lui changera les idées.
Harry caressa les cheveux de Ginny, qu’elle avait ramené en une longue tresse sur le côté, et lui sourit timidement.
- Ok, accepta-t-il en déposant un baiser furtif sur ses lèvres.
- Maintenant ?
- Oui mais en douceur… s’il te plait.
Ginny lui sourit chaleureusement, prit sa main dans la sienne, et ils se faufilèrent tout les deux dans le salon où Teddy faisait maintenant une course poursuite entre ses deux voitures vedettes.
- Hey Teddy chéri, l’appela Ginny en lui tendant les bras, une fois arrivée dans le salon.
A l’entente de son prénom, le petit garçon releva les yeux et un énorme sourire se plaqua sur son visage. Il lâcha ses voitures et se jeta contre les jambes de Ginny, en lui serrant les genoux aussi fort que possible.
- Oh tu as de la force dis-donc, constata Ginny en rigolant.
Teddy lâcha ses jambes et releva vers elles ses grands yeux lumineux. Elle lui ébouriffa les cheveux avant de lui adresser un grand sourire à son tour.
- Viens par là bonhomme, lança Harry en l’attrapant dans les bras.
Il s’assit sur le canapé avec Teddy sur les genoux et fit signe à sa femme de s’asseoir près d’eux.
Harry regarda son filleul dans les yeux et eut un pincement au cœur. Plus le petit grandissait et plus ses traits s’affinaient, non sans rappeler à Harry les traits de Remus Lupin.
Dans son malheur, Teddy avait au moins eu la chance de pouvoir grandir et s’épanouir dans une vraie famille qui l’aimait, avec son parrain qui ferait tout pour lui. Chance qu’Harry lui-même n’avait pas eue à la mort de ses parents… Il n’avait passé que deux ans avec Sirius, et seulement quelques jours à droite à gauche, et il lui manquait terriblement… Son père aussi lui manquait. Surtout en ce moment, où il allait lui-même devenir père…
- Tu sais que tu es un grand garçon maintenant ? demanda Harry à son filleul.
- Oui… et même que moi, maintenant, je dors sans lumière ! gazouilla Teddy en sautillant sur les genoux d’Harry.
- Je suis très fier de toi mon bonhomme,
- Moi aussi je suis fière de toi, glissa Ginny en lui faisant un clin d’œil.
Le jeune auror pinça le nez à Teddy en lui faisant croire qu’il lui avait volé et ce dernier se mit à rire, en même temps que la couleur de ses cheveux s’assombrissait et que son nez s’allongeait légèrement.
Ginny lança un regard appuyé à Harry, l’air de dire « tu vois je te l’avais bien dit »… Dès le début, le jeune couple avait prit le parti de ne pas mentionné à Teddy qu’il était métamorphomage, par crainte que celui-ci n’en n’abuse ou qu’à l’inverse, il en prenne peur.
Harry haussa les épaules et reporta son attention sur le petit garçon, dont les cheveux étaient redevenus presque de leur couleur d’origine.
- Il faut qu’on te dise quelque chose d’important, lui dit Harry en le serrant inconsciemment dans ses bras.
- De grave ? demanda Teddy en fronçant le nez.
Harry lança un regard en biais à Ginny mais celle-ci préféré l’ignorer.
- Mais non mon chéri, lui sourit-elle. C’est quelque chose de merveilleux !
- Ah… C’est quoi ? demanda Teddy avec curiosité en battant ses petites jambes potelées dans le vide.
- En fait, commença Harry en lui souriant. Ginny et moi, on va avoir un bébé…
Au moment où Harry avait prononcé cette phrase, Ginny avait sentit sa respiration se bloquer. Elle avait peur de la réaction de ce petit bout de chou, haut comme trois pommes. Elle espérait qu’il allait bien le prendre.
Teddy tourna les yeux vers Ginny, dubitatif, avant de regarder son parrain. Il paraissait pensif… trop pensif même.
- Mais il est où ? demanda Teddy avec l’éternel sens de la réalité des enfants.
- Il est dans mon ventre, montra Ginny en joignant le geste à la parole. Juste là…
- Dans ton ventre ? répéta Teddy, surpris par cette précision. Mais il est tout petit alors !
Harry et Ginny rirent aux éclats, sentant la tension diminuer d’un seul coup.
- Oui il est tout petit… Mais il va grandir, encore et encore. Jusqu’à ce qu’il devienne un gros bébé et ensuite… PLAF ! Il sera ici avec nous, expliqua Harry.
- Plaf ?! répéta Ginny, perplexe.
- Oui… Plaf. Comme par magie, ajouta Harry en regardant Teddy dans les yeux.
Ginny leva les yeux. Elle aurait bien voulu qu’en un PLAF leur petit prince vienne au monde, mais elle savait que ça n’allait pas du tout se passer comme ça…
- Et il est petit comment ? demanda Teddy. Comme ça ? dit-il en faisant un écart d’au moins vingt centimètre avec ses mains.
- Oh non, bien plus petit, lui dit Harry.
- Comme ça ? redemanda Teddy en lui montrant sa petite voiture de course.
- Encore plus. C’est un petit poisson pour l’instant, précisa Harry.
- Comme bubulle ?
- Oui comme bubulle, confirma Ginny en souriant.
Bubulle c’était le petit poisson rouge qu’ils lui avaient acheté pour ses trois ans et qui vivait à présent sur la table basse, pour être sur que Teddy puisse le nourrir tous les matins avant d’aller prendre son petit déjeuner. Une manière comme une autre de l’occuper pensait Ginny, ou de le responsabiliser comme le disait Harry.
- Oh, lâcha Teddy en regardant soudainement le ventre de Ginny.
- C’est pour ça que ton ventre est gros ? questionna-t-il en se pinçant les lèvres, ce qui fit rire les deux adultes.
- Tu peux le toucher si tu veux, suggéra Ginny en le prenant sur ses genoux à son tour.
- C’est vrai, je peux ?
- Bien sûr. Tiens donne moi ta main, lui dit Ginny en posant sa petite main sur son ventre.
Teddy posa ses deux mains sur son ventre et attendit. Attendit que quelque chose se passe mais rien n’arriva… Déçu, il releva les yeux vers son parrain.
- Ca ne bouge pas…
- Il est encore tout petit c’est pour ça, expliqua Harry en souriant.
- Et puis bubulle aussi ne bouge pas parfois, souligna Ginny en lui caressant les cheveux.
- Quand il fait dodo, précisa Teddy en croisant les bras.
- Et bien c’est parce qu’il fait peut-être un dodo aussi, déclara Ginny en lui déposant un baiser sur le front.
- Et il va dormir avec moi ? demanda soudainement Teddy.
- Non, il aura sa chambre, déclara Harry en souriant.
- Ah, soupira Teddy.
Il descendit des genoux de Ginny et les regarda tour à tour, d’un air soudain tristounet.
- Ca ne va pas bonhomme ? s’inquiété Harry.
- Si…
- Tu es content ? demanda Ginny.
- Oui…
- Tu te rends compte ? Ca va être super d’avoir un bébé, ici, dans la maison, ajouta Harry.
- Oui, super… Est ce que je peux aller dans ma chambre ?
- Vas-y mon grand, lui dit Harry avant de le prendre dans ses bras et de le serrer très fort.
`
Après cette éteinte, il contourna le canapé et au moment où il allait passer devant Ginny celle-ci lui attrapa le bras et le fit tomber sur ses genoux, lui chatouillant les côtes comme il adorait tant.
- Arrête, Tante Gin, ça fait des giligilis !
- Et mon bisou alors ? supplia-t-elle en s’arrêtant, lui tendant la joue.
Teddy arrêta doucement de rire à gorge déployée et lui planta un gros baiser mouillé sur la joue, dans un claquement bien sonore.
- Allez petit monstre vas dans ta chambre, lui dit Ginny en lui souriant. Je t’appelle quand ton goûter est prêt ?
- OUI !!! s’exclama Teddy en courant dans sa chambre, à l’autre bout de leur appartement, en plein centre-ville londonien.
Harry regarda cette petite tornade, redevenue bleu ciel, détaler du salon, et se retourna vers sa femme. Elle lui souriait chaleureusement, et il posa sa main sur son ventre arrondi.
- Ça s’est bien passé, non ? demanda Ginny en souriant.
- Oui, répondit Harry, heureux que cela soit enfin passé. Je suis content qu’on lui ait dit. Tu avais raison depuis le début chérie, on n’aurait pas dû attendre aussi longtemps. Il avait l’air d’être content, non ?
- Règle numéro 1 Mr Potter : Toujours écouter sa femme ! Règle numéro 2 : quand le mari à raison, se référer quand même à la règle numéro 1 ! plaisanta-t-elle en lui lançant un clin d’œil.
- C’est de ta mère ça ? lui demanda-t-il en lui lançant un sourire moqueur.
- Harry James Potter, laisse ma mère en dehors de tout ça, s’il te plait ! s’exclama Ginny, l’air faussement outré.
Le jeune homme se pencha pour embrasser sa femme et il lui glissa à l’oreille que cela faisait bien longtemps qu’il mettait en application sa théorie… et cela même à l’époque ou Ginny n’était que sa petite amie !
***
- TEDDY, TON GOUTER EST PRET ! cria doucement Ginny en étalant de la pâte à tartiner sur la deuxième brioche du petit garçon.
Elle posa les brioches sur un plateau, remplit son verre de lait, et ramena l’ensemble sur la table basse du salon, près de la cheminée.
- TEDDY ! appela Ginny une seconde fois, un peu plus fort.
Ginny se remplit une nouvelle tasse de thé et ne voyant toujours pas le petit garçon arriver, elle se retourna vers son mari, inquiète.
- J’espère qu’il n’est pas en train de faire une bêtise. Vas voir s’il te plait !
- Ok, soupira Harry en se levant du fauteuil pour aller dans la chambre de son filleul.
Leur appartement possédait un bel espace, avec les mansardes et poutres apparentes, ce qui lui conférait un petit charme londonien que Ginny adorait. Il était spacieux et très bien agencé, avec une cuisine ouverte sur la salle à manger, un grand salon avec cheminée, deux chambres, un bureau et une énorme salle de bain avec baignoire… La première fois que Ginny avait posé les pieds dans cette appartement qu’Harry venait d’acheter pour eux, elle s’était presque mise à pleurer de joie en découvrant l’espace de la salle de bain et la clarté de leur chambre, elle qui avait grandit dans une grande maison mais dont la présence de six grands frères l’avait rendue bien plus petite et plus bruyante.
Harry se glissa dans le couloir et ouvrit la première porte à sa droite qui donnait sur la chambre d’amis.
Quand Teddy était venu vivre avec eux, cette chambre était devenu sa chambre. Un repère d’aventurier où son lit se trouvait être un petit bateau, et où des fausses lianes tombaient du plafond pour donner un semblant de jungle dans cette pièce.
Maintenant que lui et Ginny allaient avoir un bébé, Harry pensait sérieusement à déménager dans une maison, loin de Londres, à la campagne où il pourrait profiter de la verdure et du paysage quand il rentrerait de mission.
Une maison avec un énorme jardin et une superbe véranda qui ferait tout le tour, avec pleins de chambre à l’étage pour pleins d’enfants… Quoiqu’il restait à convaincre Ginny pour le « pleins d’enfants »…
Le jeune homme redescendit sur terre et s’appuya contre le montant de la porte pour observer son filleul entrain de faire sa valise.
- Mais qu’est-ce que tu fais bonhomme ? demanda Harry, surpris.
- Ma valise, répondit le petit garçon en reniflant.
- Et je peux savoir où tu comptes partir comme ça ? s’inquiété Harry en se rapprochant de lui.
Teddy se retourna vers son parrain et haussa les épaules.
Deux énormes sillons s’étaient tracés sur ses joues, et sa lèvre inférieure tremblotait, signe qu’il allait bientôt se remettre à pleurer.
- Mais pourquoi tu veux partir ? s’inquiéta Harry en s’agenouillant face à lui, profitant de ce moment pour lui enlever le nounours des mains qui comptait finir dans la valise.
- Y’a plus de place pour moi là, dit Teddy tandis que deux grosses larmes venaient de s’échapper de ses yeux.
- Quoi ?! s’exclama son parrain en écarquillant les yeux.
- Si le bébé il dort ici, moi je peux plus dormir là. Alors je dois partir…
Ginny venait d’arriver dans la chambre de Teddy et constata avec stupeur que le petit garçon était en train de remplir sa valise de peluches et de pyjama. Une valise qui devait faire trois ou quatre fois sa taille…
Elle sentit son cœur se serrer alors qu’elle comprenait que Teddy n’avait peut être pas pris la nouvelle aussi bien qu’ils l’avaient pensé.
Elle vit son mari prendre son filleul dans ses bras et lui déposer un baiser sur son front avant de le serrer fort dans ses bras.
Le jeune auror demanda à Teddy de le regarder dans les yeux parce qu’il avait quelque chose d’important à lui dire.
- Ecoute moi bien mon bonhomme, commença-t-il. C’est ta chambre ici et personne ne viendra te la prendre, d’accord. Ce n’est pas parce que je vais avoir un bébé avec Tante Gin, que ça veut dire que tu vas disparaître de notre vie. On t’aime énormément Teddy et jamais je ne te laisserai partir.
- Tu imagines ce qu’on ferait si tu n’étais pas là ? fit remarquer Ginny en se rapprochant d’eux, un sourire triste sur le visage.
- Quoi ? demanda le petit garçon en essuyant ses larmes avec son pull.
- Qui est-ce qui s’occupera de notre bébé quand on ne sera pas là si toi tu pars ? demanda Harry en écartant les yeux.
- Sais pas, déclara Teddy en haussant les épaules.
- Il n’y aura personne, dit Ginny en le prenant dans ses bras à son tour. Tu te rends compte que tu seras la personne la plus importante pour notre bébé…
- Pourquoi ?
- Et bien tu seras comme un grand frère pour lui, et du coup il aura bien de la chance que tu veilles sur lui, expliqua Ginny.
- Ah bon ?
- Evidemment, tu seras très doué pour t’occuper de lui. Tu pourras lui apprendre pleins de choses, reprit Harry en souriant.
- Comme changer mes cheveux de couleur ? questionna innocemment le petit Lupin.
Harry et Ginny se lancèrent un regard en biais avant de sourire. Ils étaient certains que Teddy n’avait pas compris ce qui se passait chez lui, et ils s’étaient trompés sur toute la ligne… Cet enfant était vraiment unique !
- Euh… pourquoi pas, commença Harry en regardant Ginny. Mais quand il sera plus grand.
- Bien plus grand, confirma Ginny en souriant à Teddy.
- Donc tu vois tu ne peux pas partir, lui dit Harry en lui ébouriffant les cheveux.
- Et puis nous on n’a pas envie que tu partes aussi. On t’aime trop, lui dit Ginny en l’embrassant sur le front.
Et tandis que le petit garçon passa ses petits bras dodu autour du cou de Ginny, celle-ci le serra fort dans ses bras.
- Moi aussi je t’aime, tante Gin, chuchota Teddy en fermant les yeux.
Harry les contempla quelques instants, en se disant que bientôt une autre petite tête allait envahir leur espace… et il avait terriblement hâte de savoir ce que son amour pour Ginny allait donner comme résultat…
Mais il savait pertinemment que tout n’était qu’une harmonie presque parfaite dans ce vague domaine qu’était la génétique, et Teddy Lupin en était la preuve vivante.
Mon premier OS qui sort de mon registre fétiche, celui des maraudeurs...
Alors j'espère que ça ne sera pas trop catastrophique!
Me voilà de retour avec un petit OS sur Harry et Ginny, avec Teddy.
C'est la première fois que je sors du cadre des maraudeurs et je vous avoue que je suis très stressé car j'ai peur que cela soit catastrophique.
J'ai eu cette idée en écoutant la chanson de Bénabar, effet papillon, et au moment où il dit "petite cause, grande conséquence" cette fiction s'est imposé à moi ;)
Du coup bonne lecture!
Laissez moi une petite review pour me dire ce que vous en avez pensé!
Merci
XOXO
P.