J'espère qu'il vous plaire... Cela fait longtemps qu'elle est dans ma tête et j'ai, enfin, eu le temps de la coucher sur papier!
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Je m'explique: à la base, lorsque j'ai écoutée cette musique je m'imaginais quelque chose de doux et de poétique. De ce fait, j'ai sortie mon carnet et j'ai commencé à écrire sauf que je me suis vite rendu compte que cela sonnait faux.
Pour moi Lily est une maraudeuse dans l'âme, très drôle, et au caractère bien trempé, sauf que JAMAIS elle ne l'avouerait, surtout devant James Potter, donc j'ai vraiment voulue retranscrire toute la dimension de ses incertitudes en utilisant son POV par rapport à ce qu'elle dit vraiment... Selon moi, il existe un réel contraste entre sa personnalité fougueuse interne, et son côté beaucoup plus timoré qu'elle laisse paraître!
Je vous laisse découvrir et on se retrouve en fin de page ; )
J’entends Alice remuer à côté de moi, et mon regard s’échappe du livre poussiéreux que je possède entre les mains pour glisser sur elle.
Sa plume est totalement déplumée à force d’être constamment mâchouillée, platement, sans vraiment qu’elle s’en rende compte. Elle a l’air inspiré par son devoir de métamorphose… Pas comme moi qui me creuse la tête depuis… je regarde de nouveau la plus petite des aiguilles sur le cadran… une heure !
Une heure que j’ai le cerveau qui vacille entre mon parchemin, ma plume et mon livre de métamorphose et je n’ai toujours rien qui me vient à l’esprit quand je pense à «Philosophie et Métamorphose»… Au début quand McGonagall nous avait donné ce devoir à faire, j’avais ri. Intérieurement bien sûr. Je ne me serais jamais permise de faire cette affront à notre professeur, surtout quand celle-ci se trouve être notre directrice de maison, et la directrice adjointe de l’école… Oui, les trois en même temps ! Grosse pointure la McGonagall…
Evidement ce n’est que maintenant que je suis coincée devant mon parchemin et que mes neurones ont décidé de m’abandonner que je comprends toute la subtilité de la thématique de notre devoir. Surtout moi, qui suis assez lamentable dans cette matière… et si je dois mon effort exceptionnel à ma BUSE, c’est uniquement grâce aux longues heures à potasser tous les sujets par coeur !
Le fauteuil se creuse sur ma droite, me faisant m’affaler sur le côté. Quand je relève les yeux c’est pour croiser ceux couleur miel de Remus. Il est sur le point de se moquer de moi alors je décide de l’ignorer à la perfection… Apparemment je suis très douée pour ça !
- Ca av…
- Tais-toi ! lui lancé-je avant même qu’il ne puisse commencer le second mot de sa phrase.
Je prends mon air renfrogné en m’enfonçant encore plus dans les coussins du canapé. Mes longues boucles rousses viennent balayer mon visage, avant de s’étaler sur mon parchemin vierge. Vierge de mots autant que ma vie est vierge de sens…
- Pourquoi tu ne demandes pas de l’aide ? me dit Remus en me prenant le parchemin des mains.
Mes yeux coulent vers lui à la manière d’un escargot qui sort de sa carapace à la rosée du matin. C’est à dire lentement mais sûrement… Mon cerveau à peut être du mal à aligner des idées de philosophie sur l’art de la métamorphose mais je vois très bien où il veut en venir.
- Tu m’aides ? demandé-je, innocemment en battant des cils vers Remus.
Allez s’il te plait ! Dis oui !
Je rajoute même ma petite moue de bébé pour être sur qu’il craque… C’est mon arme fatale !
- Arrête ça tout de suite, me souffle Remus, le sourire aux lèvres. Ca ne marche qu’avec lui…
Un léger frisson vient de s’engouffrer par les pores de ma peau, et est en train de refaire la tapisserie sous épithéliale de l’ensemble des mes bras et de mes jambes, sans même me demander mon avis.
Lui ? C’est James Potter… Et Remus sait très bien que je n’aime pas plaisanter sur ce sujet.
- Pourquoi tu ne demandes pas à James de te filer un coup de main pour ce devoir ? me dit-il en attrapant mon parchemin du bout des doigts. C’est lui le plus doué dans cette matière… et tu sais bien qu’il ne peut rien te refuser…
Puis-je savoir pourquoi Remus me fait un clin d’oeil ? Il se moque de moi…
Je regrette de lui avoir dit que mes sentiments pour James avaient évolués. Évolués de manière très positive selon lui… très négative selon moi… Et depuis cette fameuse soirée, il y a une dizaine de jours, il n’arrête pas de me tourmenter avec ça.
CON-STA-MENT ! Je n’en peux plus… enfin presque plus… j’ai toujours une petite réserve sous le coude pour les soirs où Remus revient vivement à la charge !
- J’aime pas ton sous-entendu, lui dis-je en baissant la voix pour ne pas qu’on se fasse repérer par Alice.
- Aucun sous-entendu, glousse-t-il.
Un premier regard noir fuse de mes yeux pour arriver sur la mine amusée de Remus, qui n’a pas l’air de s’en soucier. Il me regarde fixement avec ce petit air suffisant sur le visage.
Il sait que je suis sur le point de craquer avec James…Je le sais… Et je sais qu’il sait que je sais…
Oh j’ai envie de me taper la tête contre mon livre !
- Pourquoi tu refuses tant de lui dire ? Franchement ça me tue… Il t’aime, tu l’aimes ! Je ne vois pas en quoi c’est si compliqué, me chuchote-t-il en relevant le livre de métamorphose devant nos deux visages.
Nous sommes isolés des regards indiscrets comme celui d’Alice, assise sur le fauteuil en face qui me lance un regard soupçonneux.
Si seulement elle savait… Mais là tout de suite je suis trop occupée à penser à ce que vient de me dire mon meilleur ami.
Pourquoi c’est si compliqué ? Oh et bien parce que je suis Lily Evans et que lui, c’est James Potter ; et que Evans + Potter = Gros Bordel !
- On n’est pas foutu de se parler de manière courtoise, et encore moins de manière civilisée, expliqué-je à la place de ma théorie immature sur la résultante de l’addition de notre amour.
- C’est parce que vous êtes trop occupés à vous dévorer du regard… Une fois que vous serez passé à l’acte, cela sera plus simple !
Passer à l’acte ? PASSEZ A l’ACTE? Non mais oh, ca ne vas pas la tête !
Je sens une jolie couleur pourpre venir envahir mes joues et je lance un regard en biais à Remus.
- Sirius commence vraiment à déteindre sur toi. Je te jure cela me fait flipper, lui avoué-je en me reculant légèrement de lui pour ne pas qu’il me contamine.
- C’est toi qui à l’esprit tordu, Lily. Moi je pensais juste au moment où vous allez en discuter comme deux personnes adultes et responsables…
Je repique un fard plus violemment que la première fois. Je n’arrive pas à croire que j’ai pensé à ça ! Mais qu’est ce qui ne va pas chez moi ?
- Qu’est ce qui te déranger tant ? me demande-t-il en s’avachissant de plus en plus sur le canapé.
Oh ce qui me dérange avec James c’est des centaines de mots qu’on devrait se dire… qu’on est censé se dire… mais qu’on ne se dit pas à cause de… j’ai envie de dire son côté immature… mais je sais qu’au fond c’est à cause de mon sale caractère !
Avec moi ce sont toujours des milliers de rengaines qui ne sont jamais les mêmes, parce que évidemment ce ne serait pas drôle sinon…
Je viens de passer deux ans à fourrer mon cerveau et mon coeur dans une balance pour tenter de m’y retrouver et comme par hasard, c’est au niveau coeur que ça penche.
- Non mais regarde le, Lily, et ose me dire dans les yeux que tu n’es pas prête, me dit-il en me montrant James du menton.
Et c’est là que je fis la chose que je n’aurais pas dû faire…
J’ai décalé mon livre pour examiner le plus discrètement possible le visage de James, pile au moment où une invasion de papillon fait irruption dans mon ventre.
Je suis en train de me perdre dans les élans sentimentaux de mon coeur et je ne suis pas sûre d’être aussi courageuse que cela pour m’y frotter…
James est là-bas. A seulement quelques mètres de moi… Il est assis face à Sirius, qui vient apparemment de contrer une de ses attaques car je le vois prendre le « fou » droit de James placé tout à gauche sur l’échiquier.
La concentration que je lis sur son visage ne fait qu’embellir ses traits fins que je trouve déjà bien assez raffinés. Oui vous entendez bien… Un compliment de ma part pour James Potter !
Le problème c’est que c’est loin d’être la seule louange sur lui qui figure sur ma liste.
A la fin de notre cinquième année je lui ai demandé de grandir pensant que ça allait freiner ses ardeurs par rapport à moi. Autant dire que je suis tombée dans le panneau… Non seulement ce crétin m’a écouté, mais pire encore, il s’est appliqué à changer tous ce que je lui avais demandé… Je ne lui ai pas demandé non plus une transformation radicale ! Seulement quelques preuves de maturité. Autant dire que lorsqu’il a été nommé préfet-en-chef avec moi en début d’année, je ne pouvais plus nier que devant moi Potter était devenu James… Passant du petit con égocentrique et arrogant à celui de jeune homme mature et très attirant !
Bref !
Mon regard ne peut pas s’empêcher de couler le long de sa mâchoire carré avant de descendre sur ses avants bras, musclés et bronzés, à force de s’entrainer dehors au quidditch tout l’été.
Je sais pertinemment pourquoi Remus me demande de le regarder… Il sait que je vais forcément lui donner raison à un moment.
- Allez je te laisse dans ta contemplation, me souffle-t-il avant de se lever.
Je sens mes joues brûler quand Alice arque un sourcil au delà de son parchemin, et mes pensées se replongent directement dans mon devoir de métamorphose !
Impossible de me débarrasser de cette sensation de frisson qui m’envahit dès que je pense à lui… Alors je pose mon parchemin sur la table basse et me met à lire rapidement les encadrés annotés en gras dans mon livre, survolant les mots à la vitesse de l’éclair. Espérant de toute force que ma capacité de lire plus de 1000 mots à la minute me fasse oublier la brûlure qui est en train de me faire, littéralement, fondre l’arrière de ma nuque…
Ma respiration se bloque et ma vitesse de lecture vient subitement de descendre à 700… Je sens la brûlure passer de mes cervicales à la moitié de mon visage… Plus que 500 mots à la minute.
Allez concentre toi, Lily !
Je suis presque remontée à 600 lorsque je sens la fièvre gagner mes lèvres, faisant battre mon coeur si vite que je m’inquiète de tétaniser entièrement devant la cheminée… 400 mots, merde !
Je ne tiens plus… mais je m’oblige à regarder mes yeux verts fixés sur la page 256 de mon livre.
Inutile que je perde quelques précieuses secondes à relever la tête pour chercher du regard l’origine de mon trouble… Celui qui vient de transformer mon cerveau de génie en un cerveau tout ramollit d’une gamine de cinq ans !
Après toutes ces années dans cette école, mon intuition à mis au point un programme ultra performant capable de déceler où James Potter se situe dans la pièce par rapport à moi… je n’ai même qu’à fermer les yeux et je vois carrément ces coordonnées géographiques s’illuminer en rouge écarlates à l’intérieure de mes paupières…
Vous avez dit pathétique ? Non… moi je dirais intuitif !
Je souffle doucement pour faire évacuer la pression sanguine qui est entrain d’affluer lamentablement sur mon visage, jurant atrocement avec mes cheveux, et la sensation de creusement sur le canapé se fait de nouveau sentir.
D’un coup la brûlure travers mon visage pour venir s’arrêter sur mon épaule droite… me laissant entièrement à vif, j’en suis persuadée ! Je glisse un regard sur mon épaule… RIEN !
- Besoin d’aide pour le devoir ?
La profondeur de ses octaves me fait sursauter comme une gamine complètement émoustillée !
S’il te plait Lily, reprend-toi un peu.
Si j’ai besoin d’aide ? Comment te dire… Oui j’ai besoin d’aide, mais je ne suis pas certaine de vouloir que cette aide vienne de toi…
- Hum…
Hum est le seul mot un peu correct que j’arrive à sortir des entrailles de mon cerveau devenu raplapla. Mot ? Je dirais plutôt onomatopée.
- Oui je crois, me repris-je en éclaircissant la voix.
Il me prend le livre des mains pour regarder où j’en suis et comme par hasard, ses doigts viennent effleurer les miens. Dois-je préciser qu’à ce moment le frisson qui m’a refait la tapisserie se sent obligé de revenir sur le chantier pour me faire la tapisserie extérieure ? Non je ne vais pas vous faire cet affront…
Oui oui James, c’est bien toi qui me donne la chaire-de-poule, je ne veux pas te mentir alors arrête de me regarder comme ça, de cette façon si intense et si sauvage que j’ai l’impression que tu vas me bouffer…
Tout d’un coup je m’imagine allongée dans une marmite avec des petits oignons autour de moi et une pomme dans la bouche… Cette fois-ci vous avez le droit de dire que je suis pathétique !
J’essaie de chercher à comment me contrôler quand je vois qu’il hausse un sourcil. Oh merde… Il vient de me demander quelque chose et évidemment je ne l’ai pas écouté parce que je suis trop occupé à penser à lui, alors qu’il est juste devant moi… Je ne peux pas lui redemander de répéter ! Pas après toutes les fois où je l’ai sermonné sur le fait qu’il ne m’écoutait jamais… Vous avez saisi l’ironie de la situation j’espère ?
- Quel est le problème ? me répète-t-il avec un sourire amusé.
Oh pitié pas ce sourire… Celui-là quand je le vois j’ai l’impression d’être attirée dans un tourbillon de folie où mon cerveau et mon coeur s’inversent et où j’ai la terrible sensation que tous mes neurones ont déserté ma boîte crânienne comme un régiment de soldats assoiffé de sexe pour venir s’agglutiner… ma foi… bien plus bas dans mon anatomie !
- Tu m’attires…
- Je te demande pardon ?
- Ca attire… Ca attire l’attention les encadrés mais je ne comprends pas…
Putain mais quelle conne ! J’ai oublié d’activer le filtre de mes paroles ce matin en me levant ou quoi ? Tu m’attires… Tu m’attires… oh mais pourquoi j’ai dis ça ?! En même temps c’est là que ce trouve le vrai fond du problème… Peut-être qu’il n’a pas remarqué l’énorme lapsus révélateur que je viens de lui glisser ?! Pile pendant la seconde d’absence où mon cerveau était concentré sur l’intensité de son regard et mon coeur sur la persuasion de son sourire… Je ne vais pas rajouter où était bloquée la partie plus basse de mon corps…
Un petit souffle des plus discrets s’évapore de ma bouche comme un geyser et mes grands yeux verts quittent les siens chocolat pour redescendre sur sa bouche qui commence à s’étirer en un profond sourire arrogant !… Oh par la barbe de Merlin… Il sait ! Il sait que je sais qu’il sait… Pire ! Il sait que je sais qu’il sait que je sais…
C’est ça, Potter, prend tes aises… ne te gêne surtout pas pour te coller à moi m’obligeant à m’adosser sur la moitié de ton torse à cause de l’avachissement du canapé entre nous… ne te préoccupe pas de ton bras qui est en train de venir glisser le long de mon dos, me faisant crever d’envie au passage… et ne te sent pas obligé de venir glisser ton autre main dans mes épaisse boucles rousses… Non vraiment, pas de soucis. Fais comme chez toi, Potter !
- Les encadrés ça attire toujours l’attention, me dit-il en souriant.
Il est tellement proche de moi que je sens son haleine à la menthe venir caresser mon nez et mes lèvres. Je déglutis… Je ne vois vraiment pas où ça nous mène cette discussion et pourtant je lâche, une fois de plus, la phrase de trop…
- C’est pour ça que tu portes des lunettes ?
J’ai envie de traverser la pièce, les mains sur la tête en hurlant pour venir m’exploser le crâne contre le montant de l’escalier en colimaçon. Je viens vraiment de dire un truc aussi… naze ? Pauvre de moi… Là tout de suite je me rends compte que niveau expérience avec les garçons je suis plus bas qu’un verre de terre peut l’être…
- Je pense que ça marche divinement bien puisque tu n’as toujours pas quitté mes yeux du regard…
Gloups… Gloups… Gloups…
C’est le bruit que ma dignité est en train de faire car elle sombre petit à petit dans les méandres de l’immensité de ses yeux. Tout à fait…
- Pourquoi tu refuses de sortir avec moi si… mes encadrés t’attirent autant ?
BAM !
Pas de panique… Après le naufrage désastreux de ma dignité, à la Titanic, mais sans avoir pu sauver les femmes et les enfants ; c’est autour de ma fierté de tomber de la falaise avant de s’éclater comme une crêpe au 36e sous-sol… Je suis prête à jurer que c’est ma libido qui vient de la pousser !
- Sois sérieux, s’il te plait !
Ah ça, c’est ma foutue conscience qui vient de se réveiller après de longues minutes parasitées par le reste de mes sentiments. Quand elle est là celle-là, elle achève tout avec ces éternels « on se raisonne »… Je veux bien me raisonner si tout le reste la boucle !
Le pire dans cette histoire c’est que je déteste James Potter ! Je le déteste pour avoir réussit à me faire tomber amoureuse de lui… C’est pas la fin de notre monde, ok, je vous l’accorde. Mais je ne suis pas sûr d’être prête pour tout ce que cela va engendrer… Je ne suis même pas encore avec lui que je suis déjà dépendante… Comme une grosse toxico qui a besoin de sa dose d’héroïne matin, midi, soir…
A votre avis, pourquoi j’ai passé deux ans à lui hurler dessus ? Et bien tout simplement parce que je n’arrivais pas encore à gérer cette dépendance si excessive…
Entre nous c’est une bombe à retardement… mais sans le minuteur qui nous indique quand on va exploser, ni les fils qu’il faut couper si, justement, on ne veut pas que ça explose !
En gros l’image de la bombe résume bien, et à tord peut être, mes éternelles prises de tête sur le sujet. Et quand je vois ses sourcils froncés comme maintenant, je me dis qu’une fois de plus on se questionne, en se disant que c’est la dernière fois, jusqu’au lendemain matin quand on reprend une nouvelle dose de crack pour se sentir planer… enfin surtout quand je reprends une nouvelle dose !
- Je suis très sérieux, Lily, me glisse-t-il à l’oreille, m’électrisant par la même occasion. De quoi as-tu peur ? Je suis aussi docile qu’un faon quand tu es près de moi…
Un faon ? Oh il est culoté de se servir de l’image de Bambi que je chéris plus que tout dans ma tête surtout depuis que je sais, qu’il sait et que tout le monde sait que son patronus est un cerf et le mien une biche… Merci les cours de Défense Contre Les Forces Du Mal… D’ailleurs je ne me suis toujours pas remise de ma crise de nerf de ce jour si… particulier où j’ai enfin comprit que peut importe ce que j’allais décider, je finiraisirrévocablement dans les bras de ce maraudeur si prétentieux !
- Dis oui…
Je ne sais pas comment te dire tout ce que j’ai sur le coeur… Cela fait bien des semaines que je le ressasse au quotidien sans vraiment arriver à distinguer les formes et les contours de cette étendue vaste et interminable de sentiments que je te porte… Je suis terrorisée à l’idée de venir te voir et de t’ouvrir mon coeur, j’aurais peur de tout foutre en l’air, de tout détruire… et parfois c’est cette envie qui reste le plus longtemps en moi, une fois que toute la sensualité s’est retrouvé mise au placard par ma conscience, ce Jiminy Cricket aussi coriace qu’une tarentule. Cette envie de prendre tout ce que je ressens pour toi, de le mettre dans un énorme sac poubelle et de le regarder devenir incandescent toute la nuit pour être certaine de ne plus jamais me retrouver aussi débordante d’amour quand je croise ton sourire…
- Il y a un tas d’idées à mettre au clair depuis longtemps.
Attention je passe à la parade de défense en m’armant jusqu’aux dents, entourant mon coeur de cette muraille de glace afin de ne pas laisser James Potter venir faire, ne serait-ce qu’un seul pas, dans mon espace vital… C’est mort, j’ai toujours laissé derrière mes sentiments pour être certaine de me protéger et ce n’est pas maintenant que ça va commencer !
- On a passé deux ans à éclairer tout ce qu’on pouvait entre nous… Que veux-tu de plus ?
Mon souffle se fige dans ma poitrine au moment où ses lèvres viennent effleurer mes lèvres d’une manière si douce et si respectueuse que j’en ai le tournis… Je me dis que j’ai tors de rester si passive mais il est hors de question qu’il pense que me planter un petit baiser sur ma bouche suffit à me faire céder… De toute évidence, même si ma dignité et ma fierté sont hors-service, je peux toujours compter sur mon intelligence, qui me fait faux bond elle aussi depuis tout à l’heure !
- Toi tu me regardes, moi je te dévore… Dis moi ce que tu veux Lily, et je le ferais… Je te jure que je le ferais.
Mon visage passe d’un état solide à un état liquide quand il vient attraper mon menton en coupe et que ses pouces caressent lentement ma lèvre inférieure… OH-MON-DIEU !
Oh mon dieu… je crois que c’est un gémissement qui vient de s’échapper de ma bouche comme un otage séquestré depuis toutes ces années.
- Embrasse-moi, soupiré-je en me laissant un peu plus tomber contre lui.
Hein ??? J’ai vraiment demandé ça ?
C’est officiel, je viens de perdre la tête pour le beau brun en face de moi…
C’est parfois trop dur de discerner l’amour dans les gestes du quotidien mais quand je vois James s’approcher doucement de moi sans la moindre idée malveillante dans les yeux et surtout sans son sourire suffisant, je comprends que je me suis fourvoyée grave, toutes ces années.
Je n’arrive pas encore à fermer les yeux car ce que je peux lire sur son visage c’est de la tendresse… sans fioritures, ni tralala… Juste une infinie tendresse… Et j’ai terriblement envie de me retourner pour voir si je suis bien la destinatrice d’un regard comme celui-là à vous couper le souffle, mais je suis incapable de bouger.
Comme si on avait coulé mes fesses dans un bloc de béton et cloué mes cuisses sur le canapé pour que tout le monde soit bien certain que je ne me défilerai pas devant ce baiser qui à l’air d’être si prometteur si je me base, uniquement, sur la bouche de James qui est en train de prendre possession de la mienne au moment où je ferme les yeux !
Mon ami, mon amant, mon amour… Tout s’emmêlent dans ma tête à l’instant où je cède en ouvrant timidement la bouche pour faire glisser ma langue contre la sienne… Cette sensation de chaleur intense qui vient m’envahir, faisant, enfin, dégeler cette barrière infranchissable autour de mon coeur, est un antidote puissant contre le glas qui tambourine mon âme depuis toutes ces années. Dans ses bras je revis… pour de bon !
J’en perds même la situation géographique où on se situe quand sa langue se fait plus pressante contre la mienne et que ses mains descendent le long de ma taille pour m’attirer à lui, écrasant ma poitrine contre son torse.
Peut importe si tout le monde nous regarde à cet instant présent dans la salle commune, je m’en fiche éperdument.
Et pour être sûre de ne rien manquer de cette infinie douceur, je m’arrange pour que ma libido harnache une jolie muselière à ma conscience. Juste au cas où l’idée de venir troubler cette échange salivaire des plus intéressants ne lui prenne.
J’en veux plus…
Je te veux toi avec défaut et tes problèmes de fabrications
Mon genou gauche est en train de glisser contre sa cuisse…
Encore…
Je te veux toi avec défaut et tes problèmes de fabrications
Ses mains rugueuses à cause du Quidditch remontent timidement le long de mes côtes sous mon t-shirt…
Toujours plus…
Je te veux toi, j'veux pas un faux, pas de contrefaçons
Je n’arrive pas à comprendre comment j’ai fait pour éviter son contact aussi longtemps alors que je suis attirée par sa peau comme un moustique par la lumière !
Que Merlin fasse en sorte que ce baiser dure toute ma vie…
- Il n’y plus un tas d’idées à mettre au clair ! lui dis-je, les lèvres encore collées au sienne.
- Je sais… C’est parce que je suis très lumineux comme mec, m’avoue-t-il en souriant avant de me faire grimper sur lui pour approfondir ce baiser, déjà bien assez… profond !
Je ne veux pas te rendre pour prendre un autre… Ce n’est plus une option envisageable dans ma vie dorénavant. C’est toi ou rien ! Même si la bombe explose, je serai toujours là à ramasser chaque millimètre carré de cendres pour m’assurer de tout reconstruire à la perfection.
Je ne veux pas te vendre pour une ou deux fautes… Tu pourras même continuer à faire tes petits coups en douce, je m’en fiche… Quand tu m’embrasses comme tu es en train de le faire, comme si ta vie en dépendait, je peux dire Amen à tout ce que tu fais…
Rappelez-vous, je suis une toxico condamnée à ne jamais être sevrée !
Je veux tes mots, je veux ta peau, ce n’est jamais trop…
Encore… encore… encore…
C’est ma libido qui reprend le dessus en prenant le contrôle de mes mains pour les faire glisser autour du cou de James alors que ses doigts se font plus aventureux au creux de mes reins.
Mes confusions ??? Je pense qu’à ce moment tu les connais… Alors laissons tomber !
Je suis une toxicomane qui va sûrement crever d’une overdose mais je m’en tape complètement.
Tant que James me serre comme ça dans ses bras, je sais que je suis invincible…
Qu'en avez vous pensé?
(petite précision: le chapitre 15 de "Des vacances à Godric's Hollow" est enfin dispo!)