En cette météo torride, un petit bout d'été vécu par deux de nos personnages... ou peut-être trois... A lire à l'ombre, avec une paille dans un jus de fruit frais !
Crème solaire et boisson fraîche ! par pitié ! il fait Chauuuuuuuuuud !
Chaleur, écrasante chaleur… Pas un brin d'air, plus un brin d'herbe, grillée sous ce soleil de plomb. Les plantes souffrent, les humains aussi. Et ce soleil, blanc tant il est vif, n'épargne personne.
Sous la pergola, un jeune homme soupire. Il fait trop chaud pour envisager de bouger. Pourtant, il doit faire plus frais dans la maison. Mais pour cela, il faudrait… se lever… traverser toute la terrasse… dont une partie n'est pas à l'ombre…Trop d'efforts ! Partagé entre ces deux désirs de fraicheur et d'immobilité, le garçon gémit et laisse tomber son bras sur ses yeux.
- Qu'est-ce que tu en penses, toi, le chat ? s'enquit-il.
Le chat en question s'est invité depuis deux jours chez eux. Il a un air curieusement familier, mais impossible de remettre un contexte sur cet animal couleur feuilles mortes. Maman n'apprécierait sans doute pas d'avoir un animal chez elle, mais après tout les parents sont partis depuis deux jours, et il suffira de faire comme si cette bête venait pour la première fois quand ils rentreront. Dans deux autres jours encore. Il aurait tellement aimé avoir un animal de compagnie, mais cette chère maman n'a jamais voulu.
Les garçons apprécient cette liberté. Ils hésitent à inviter des amis pour une grosse soirée. Mais la canicule leur plombe toute énergie, et puis curieusement, à chaque fois qu'ils en parlent ou font quelque chose dans ce sens, il se passe un truc étrange. Le pot de poudre de cheminette qui se casse et répand la poudre partout, la rendant inutilisable. Le miroir à double sens qui ne s'allume plus. Le hibou qui s'est enfui avec terreur, comme poursuivit par Lord Voldemort en personne.
Maman leur a catégoriquement interdit de faire une fête dans ce genre là. Elle leur a dit qu'ils avaient intérêt à être sage pendant ces quatre jours, car elle saurait ce qu'il se passe à la maison et qu'ils auraient à en répondre. Papa était plutôt tenté de donner un contre ordre, mais le regard assassin de maman l'en a dissuadé. Peut-être a-t-elle poussé le vice jusqu'à mettre des pièges dans la maison pour leur interdire tout moyen de communiquer avec leurs amis ? Après tout, il faut bien que leur coté farceur vienne de quelque part…
L'air royalement indifférent, le chat toise son hôte échoué sur le transat. Ce n'est pas un animal très câlin : il s'esquive juste avant que l'un des deux jeunes hommes ne réussisse à le caresser. Pourtant il reste toujours avec eux, à quelques pas. Comme s'il était vraiment chez lui. Comme un greffier. Prêt à prendre note de chacun de leurs pas.
- Eh, James ! Elle est trop bonne ! Tu viens ?
Sirius, qui au loin, à trouvé la bonne solution pour échapper aux assauts de l'astre brulant. Dans la piscine. A l'autre bout de la propriété. Beaucoup, beaucoup trop loin.
- J'arrive, geint le premier. Fait trop chaud. Peux pas bouger.
Le chat tousse, et derrières ses moustaches, il a presque l'air de rire. On dirait Sirius dont le rire ressemble tellement à un aboiement qu'il a fini par se transformer en chien.
C'est vraiment un très curieux animal, ce chat. Des fois, derrières les tracés géométriques sombres de son pelage, il semble à James que ce chat est plus qu'un chat. Il le regarde avec un intérêt soudain accru. Et si ?...
Mais non, le chat se lève soudainement, et, royal, s'éloigne pour se mettre plus au frais sous un bosquet de fleurs, lui tournant superbement le dos. Non, c'est ridicule, se dit James. Il est à moitié redressé sur sa chaise, autant profiter de ce début de mise en mouvement ! Avec un immense soupir, James se redresse, s'étire longuement et quitte lentement le temporaire abri sous la glycine.
- Bouge de là, j'arrive ! crie-t-il à l'adresse de son frère.
Le chat plisse les yeux. Ce n'est pas passé loin, cette fois. On dirait que les deux jeunes écervelés commencent à comprendre. Il va falloir qu'il commence à être un peu plus prudent.
Minerva poussa un gros soupir. Vivement que Charlotte revienne ! Elle était prête à faire beaucoup de choses pour sa vieille amie de toujours, mais vraiment, l'Angleterre n'était plus ce qu'elle était. Vivement l'Ecosse et sa fraîcheur ! Enfin… Dans moins de deux jours, elle pourrait rentrer finir ses congés chez elle. James Potter et Sirius Black avaient beau être parmi ses élèves préférés, elle se serait contentée avait plaisir de ne les avoir qu'en classe. Vivement Septembre !
Et voilà c'est fini ! :) Dites moi si vous aimez ! Moi je suis... en plein fantasme sur la piscine, là... Et je regarde mon chat, qui m'a inspiré cette histoire... Profitez bien !