Bonjour, bonsoir ! Ceci est ma participation au concours d’ Ielenna sur la/ les métamorphoses, je ferai un rappel des conditions du concours plus bas.
Les protagonistes en sont Katie Bell et Olivier Dubois.
Tout d’abord, je situe l’action de cette fic un peu moins d’un an après celle de « Big Brother » et quelques mois après la Bataille de Poudlard. N’ayant pu finir sa dernière année au collège, à cause de l’opale qui l’a plongé dans le coma et étant Née moldu menacée par les Rafleurs, Katie Bell rate aussi l’année suivante. Autre point important, dans ma vision, Katie et Olivier sont très proches : ils entretiennent une relation amicale à Poudlard qui se prolonge après qu’Olivier ait quitté le collège. De ce fait, lui et ses parents cachent Katie et sa famille pendant la guerre. « Big Brother » relate cet état des faits et présente l’excursion de Katie pour récupérer quelques-unes de ses affaires peu avant Noel 1997. Ces deux textes me tiennent à cœur, n’hésitez pas à aller lire « Big Brother » pour mieux saisir la logique et le contexte des deux textes. Puis je ne suis pas allergique aux reviews, j’aimerai bien savoir ce que vous pourrez penser de ces deux loustics.
La musique m’a fortement inspiré pour ce texte et encore une fois, après « June » pour Victoire et sa relation désastreuse avec Fleur , j’ai pris les choses les moins joyeuses de ma playlist. Entre Cœur de pirate avec « Fondu au noir » et « Oublie moi », Soan avec « Séquelles » et « Regarde-moi » et enfin Hubert-Felix Thiefaine et ses « Mathématiques souterraines », ça ne pouvait être que mélancolique à souhait. Puis le pire, c’est que j’aimerais écrire de longs textes pleins d’optimiste mais manque de bol, je trouve le malheur plus inspirant que le bonheur… L’image vient du film « Cashback » qui est vraiment un très bon film aussi et qui permet d’apprécier le jeu d’acteur de Sean Biggerstaff.
Bonjour, bonsoir ! Ceci est ma participation au concours d’ Ielenna sur la/ les métamorphoses, je ferai un rappel des conditions du concours plus bas.
Les protagonistes en sont Katie Bell et Olivier Dubois.
Tout d’abord, je situe l’action de cette fic un peu moins d’un an après celle de « Big Brother » et quelques mois après la Bataille de Poudlard. N’ayant pu finir sa dernière année au collège, à cause de l’opale qui l’a plongé dans le coma et étant Née moldu menacée par les Rafleurs, Katie Bell rate aussi l’année suivante. Autre point important, dans ma vision, Katie et Olivier sont très proches : ils entretiennent une relation amicale à Poudlard qui se prolonge après qu’Olivier ait quitté le collège. De ce fait, lui et ses parents cachent Katie et sa famille pendant la guerre. « Big Brother » relate cet état des faits et présente l’excursion de Katie pour récupérer quelques-unes de ses affaires peu avant Noel 1997. Ces deux textes me tiennent à cœur, n’hésitez pas à aller lire « Big Brother » pour mieux saisir la logique et le contexte des deux textes. Puis je ne suis pas allergique aux reviews, j’aimerai bien savoir ce que vous pourrez penser de ces deux loustics.
La musique m’a fortement inspiré pour ce texte et encore une fois, après « June » pour Victoire et sa relation désastreuse avec Fleur , j’ai pris les choses les moins joyeuses de ma playlist. Entre Cœur de pirate avec « Fondu au noir » et « Oublie moi », Soan avec « Séquelles » et « Regarde-moi » et enfin Hubert-Felix Thiefaine et ses « Mathématiques souterraines », ça ne pouvait être que mélancolique à souhait. Puis le pire, c’est que j’aimerais écrire de longs textes pleins d’optimiste mais manque de bol, je trouve le malheur plus inspirant que le bonheur… L’image vient du film « Cashback » qui est vraiment un très bon film aussi et qui permet d’apprécier le jeu d’acteur de Sean Biggerstaff.
Et enfin, merci à Catie, celle du forum et de HP pour sa correction et ses suggestions.
Cela lui aurait fait du bien pourtant : de jouer sans pression, sans atteintes d’objectifs avec des co-équipiers qu’il connait et apprécie pour la plupart. Avec le recul, le jeune homme se rend compte que la pression des matchs et l’excellence demandée à Poudlard est bien moindre que celle de son entraîneur actuel. Jouer en professionnel a toujours été son objectif et Olivier est conscient qu’il reste remplaçable, qu’il n’est pas l’unique bon joueur du Club de Flaquemare. Que rien n’est jamais entièrement acquis.
« Pour ceux qui ne le connaissent pas, explique Harry, Olivier est notre ancien capitaine d’équipe à moi et Katie. Il a à faire au château et il en profite donc pour nous rendre visite.
Olivier ne rajoute rien : la présentation de Harry est comme il faut, sobre. Malgré les journalistes qui commencent à lui tourner autour, le jeune homme a encore un peu de mal à parler de lui de façon personnel. A employer une majorité de « Je » et de « Moi » dans une interview. Le Quidditch est avant tout un esprit d’équipe, le « nous » est dominant et l’individualisme est exclu.
« On se retrouve après manger en salle de métamorphose pour un débriefing de l’entraînement, enchaîne Ginny. Soyez attentifs à ce qu’Olivier nous dira : il joue en professionnel maintenant !
— J’ai quelque chose de prévu après manger : je suis obligée d’assister ? demande une fille aux cheveux châtains coupés court.
— J’ai un entretien avec Mrs Bibine, je ne veux pas la faire attendre. Vous serez plus concentrés après vous êtes détendus de toute façon, assure Olivier à l’ensemble de l’équipe.
— Et ce n’est vraiment pas possible de faire ça en express ? Je n’aurais pas le temps cette après-midi, insiste désagréablement la joueuse.
— Pour une fois, tu ne pourrais pas nous faire plaisir et la boucler Demelza ? lâche Katie.
— Toi, Bell, je t’ai pas sonné !
— Ça suffit les filles ! ordonne Ginny. Demelza, débrouille-toi pour être là. Et toi Katie, conduis Olivier au nouveau bureau de Mrs Bibine. »
Pas calmée pour une noise, Katie s’apprête une nouvelle fois à répondre mais Olivier tire doucement la manche de son amie pour l’en dissuader. Avec mauvaise humeur, la brune fait demie- tour et s‘ éloigne de quelques pas. Demelza affiche un court instant un sourire satisfait mais celui se disparaît vite quand elle voit qu’il la toise avec sévérité. Comme gênée, elle se détourne aussitôt. Olivier salue le reste de l’équipe et rejoint Katie qui l’attend un peu plus loin.
« Non mais, pour qui elle se prend ? Faut toujours qu’elle se la ramène, continue de s’insurger Katie.
— Si tu la cherches, ne t’étonne pas si elle te répond.
— Je ne la cherche pas Olivier. Tu as vu comment elle m’a parlé ? Comment elle t’a snobé ? Le reste de l’équipe était super contente de savoir que tu passerais, et elle sous prétexte qu’elle joue bien, elle…
— Elle n’est pas si douée que ça : son jeu et trop personnel et elle est trop sûr d’elle, soulève-t-il. »
Les colères de Katie sont rares. Elle n’est pas rancunière pour un mornille et a plus de patience qu’un sphinx. Son courroux reste imprévisible : Olivier en a parfois fait les frais. A force de cloisonnement pour échapper aux rafleurs, la Gryffondor pouvait devenir irritable. L’année passée avait dû être longue pour Katie. La voir s’énerver pour une futilité l’a surpris, un peu. Le jeune homme aurait cru que retourner à Poudlard, refaire de la magie, rejouer au Quidditch et terminer son année des ASPICs interrompus par l’incident de l’opale et la guerre lui aurait fait du bien.
Olivier n’aime pas les surprises, l’imprévu. Les brutaux changements d’humeurs de Katie le laissent toujours un peu pantois, même quand il pense les comprendre. Ses colères injustifiées le gêne plus car Katie n’est pas de nature capricieuse.
« Puis tu ne sais pas le meilleur, renchérit sa camarade. Elle a été raconter à tout le monde que j’avais été reprise par pitié ! Je sais bien que j’ai perdu mais quand même, j’ai réussi les tests d’admissions !
— Lâche l’affaire la Môme : elle t’a en grippe et elle doit jubiler de te voir rentrer dans son jeu.
— Ne m’appelle pas comme ça ! J’en ai horreur ! J’suis pas une gamine, continue-t-elle.
— Si ça te dérangeait, il fallait le dire avant. »
Cette fois ci, Katie a réussi à le vexer. Olivier l’aime bien, ce surnom. Il ne le trouve pas infantilisant et Katie a le monopole du surnom. Son amie l’aimait bien, avant.
La jeune femme semble réaliser qu’elle l’a contrarié et baisse les yeux, confuse.
« Tu sais quoi, parlons un peu de toi plutôt : ça donne quoi la reprise ? Ça doit être bien plus intéressant que ma routine cours- devoirs- dodo»
Il n’a fallu qu’un instant à Katie pour retrouver la bonne humeur qui lui est familière. Olivier ne peut que déplorer les cernes sous les yeux de son amie et le manque de couleur sur ses joues. Mais un sourire sincère de Katie est comme un rayon de soleil un jour d’automne nuageux et pluvieux. Il retrouve celle qui sait être la vraie Katie, celle à qui la guerre n’a pas terni sa candeur et son insouciance.
« La reprise est raide : les autres gars sont restés moins longtemps inactifs que moi. J’ai aussi du mal à retrouver mon niveau et je sais qu’on attend mieux de moi.
— Et avec tes co-équipiers, ça se passe bien ? C’est important ça aussi, rajoute Katie.
— C’est une bonne équipe, les gars sont sympas mais ils doivent penser que je suis prétentieux parce que je ne sors pas souvent avec eux.
— Propose leur un truc que tu aimes faire alors, ils verront bien que t’es juste investi et pas arrogant du tout, conseille-t-elle.
— T’as dû remarquer que me faire des amis n’était pas inné chez moi depuis le temps.
— Tu te mets trop la pression Olivier. Tu n’es pas non plus un handicapé des relations humaines, juste que t’es sérieux. Ils doivent se douter que si tu as quitté l’équipe l’année dernière, c’est à cause des choix d’Armand Jarmusch. Puis moi je suis là.
Olivier se contente d’approuver d’un signe de tête. Les sujets de conversations, qui de près ou de loin, ne concernent pas Katie vont vite être abordés et il n’a pas envie parler de ternes banalités avec elle.
« Tes parents vont bien sinon ?
— Ils ont presque achevés les travaux de la maison, ma chambre est terminée. Les Rafleurs ont bien pris soin de tout dépouiller. Mon père voudrait même que je passe quelques jours à Halloween avec eux. J’ai dit oui sans hésiter, je ne suis pas d’humeur à rester ici pour les vacances. Et les tiens ?
— Le commerce de mes parents à un peu de mal à redécoller. Et ils vous invitent pour Noël, si vous ne faites rien.
— Pourquoi pas, c’était une chouette soirée l’année dernière. Qu’ils leur envoient un hibou, ils seront ravis de prendre de leurs nouvelles. »
Le silence retombe entre eux alors qu’ils entrent dans la cour intérieure du château. Olivier constate que certains murs aux étages supérieurs sont encore lézardés. Katie, qui a suivi son regard, explique :
« C’est une des parties de Poudlard qui n’est pas entièrement rénovées. Il y a aussi tout un couloir dans l’aile Est et une partie de l’aile Ouest. Le temps de faire examiner l’ampleur des dégâts par des professionnels, les profs ont juste réhabilités les dortoirs et parties communes et ont regroupé le maximum de salles de cours par soucis de sécurité. Le couloir où Fred est mort en fait partie : de toute façon, je me serais senti incapable d’y retourner. »
Olivier ne répond pas. En retournant au Château, il avait espéré que les traces de la bataille de mai seraient plus présentes dans les mémoires et les esprits que sur les murs même. Penser à Fred et aux autres qui sont tombés pour la liberté assombrit encore plus son humeur. Sa guide retombe elle aussi dans le silence. Lui en profite pour tourner et retourner les mots dans sa tête, pour demander à Katie comment elle se sent vraiment. Le tact et la subtilité lui sont inconnus et Katie se braque pour un rien ces temps-ci. Les cours, le Quidditch, sa vie au quotidien, tout ça, le jeune homme le sait grâce à leur correspondance. Mais la mélancolie et, de plus en plus, la colère qui en ressortent sont si incompatibles avec son amie et le caractère spontané et généreux de celle-ci qu’il a besoin d’en comprendre les raisons. Il avait pensé profiter de sa visite au Château pour percer les non-dits de Katie mais Poudlard et l’étrange ambiance qu’il y ressent depuis qu’il en a franchi les portes l’en dissuaderaient presque si ce n’était pas si important pour lui.
Katie profite qu’il soit perdu dans ses pensées pour monter sur le muret humidifié par la pluie. Bras tendus de part et d’autres, elle semble s’amuser à faire la funambule, un pied après l’autre.
« Le nouveau bureau de Mrs Bibine est juste au fond. Elle n’a pas l’air de beaucoup l’aimer et y passe le moins de temps possible. On peut l’attendre ici si tu veux. »
Olivier réalise brusquement que le temps qu’il s’était fixé en tête-à-tête avec Katie a filé à toute vitesse. Il sait que sitôt entourés, il aura encore moins de chance d’arracher quoi que ce soit à la jeune femme. Il se racle la gorge, improvisant totalement leur rencontre qu’il prévoit depuis la convocation de son ancienne arbitre. Katie ne semble avoir rien entendu et sifflote un air qu’il ne connait pas en faisant ses pas de danseuse.
« Katie ? »
Elle ne lui répond pas et continue à chantonner.
« Katie, tu m’écoutes ?
— Oh, désolée, j’avais l’esprit ailleurs, tu disais ?
— Tu peux descendre? J’ai un truc à te dire.
— Et ça m’oblige à descendre ?
— S’il te plait, c’est important.
— T’es chiant quand tu t’y mets. Franchement, j’ai vu bien pire que chuter d’un malheureux muret, soupire-t-elle en mettant pied à terre. Alors, c’est quoi cette nouvelle. Une bonne j’espère, histoire de changer. »
Olivier lui fait signe de s’assoir à ses cotés sur le mur et Katie s’exécute en soupirant.
« En fait, je voulais te demander… Comment tu te sens depuis que tu as repris les cours et tout ? Je veux dire, comment tu te sens vraiment ? J’ai l’impression que t’as du mal à te réhabituer. »
Le jeune homme a pesé les mots, pour ne pas faire trop ressortir l’inquiétude qu’il ressent pour elle. Katie n’a pas besoin de ça en plus, et lui ne sait pas comment le dire sans tomber dans un fraternalisme étouffant, sans phrases toutes faites et dénuées de sens. Tout serait plus simple si Katie avait envie de lui parler d’elle-même.
« Je vais bien Olivier. Vraiment. Tu te biles pour rien, c’est juste la reprise qui me fatigue, répond sèchement Katie. »
Olivier aurait cru qu’en lui demandant, il lui tendrait une perche. Il se sent aussi un peu en colère face à ces réponses butées, fermées. Il n’est pas n’importe qui. Il mérite sa confiance. Il ne lui demande rien d’autre.
« Juste la reprise ? Ca date de plus d’un mois et tu as encore plus mauvaise mine que l’autre jour. Mimi Geignarde respire plus la santé que toi !
— Je vais bien, je te dis. Tu sais ce qui me fatigue, c’est qu’on me bassine à me le demander non-stop ! Comme si c’était une tare de ne pas aller mieux. Comme si c’était une obligation !
— Je ne te le demande pas pour moi, mais pour toi.
— Au contraire, tu t’en sens contraint ! Parce que si la pauvre petite Katie déraille ou pète un câble, tu vas forcément te dire que tu aurais dû voir ou faire quelque chose. Parce qu’il faut que tu contrôles tout et tout le monde.
— Alors, dis-le-moi, ce que je peux faire pour toi. Parce que là, je ne sais plus comment t’aider !
— Tu ne peux pas m’aider Olivier ! Tu ne peux pas remonter le temps et m’épargner tous ces mois passés dans le coma. Tu as largement ton quota de bonnes actions me concernant, sans en rajouter. Personne n’y peut quelque chose de toute façon, rajoute-t-elle tout bas, comme pour elle-même. »
Une porte claque derrière eux, suivi de bruits de pas et de bruits de conversations. Katie en profite pour se relever.
« Je vais prendre une bonne douche avant de manger. Le mot de passe, pour la salle commune, c’est « Hippogriffe ». On se revoit tout à l’heure. »