S'identifier | | Identifiants perdus | S'enregistrer |
Lien Facebook

En savoir plus sur cette bannière

News

Nuit HPF du 23 août 2024


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 147e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 23 août à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits. vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !



De Équipe des Nuits le 19/08/2024 00:41


Programme de juillet des Aspics


Bonsoir à toustes !

Un peu de lecture pour vous accompagner en cette période estivale... Vous avez jusqu'au 31 juillet pour, d'une part, voter pour le thème de la prochaine sélection ici et, d'autre part, lire les textes de la sélection "Romance" du deuxième trimestre 2024, et voter ici !

Les sélections sont l'occasion de moments d'échange, n'hésitez pas à nous dire ce que vous en avez pensé sur le forum ou directement en reviews auprès des auteurices !


De L'Equipe des Podiums le 11/07/2024 22:30


Assemblée Générale 2024


Bonjour à toustes,

L'assemblée générale annuelle de l'association Héros de Papier Froissé est présentement ouverte sur le forum et ce jusqu'à vendredi prochain, le 21 juin 2024, à 19h.

Venez lire, échanger et voter (pour les adhérents) pour l'avenir de l'association.

Bonne AG !
De Conseil d'Administration le 14/06/2024 19:04


Sélection Romance !


Bonsoir à toustes,

Comme vous l'avez peut-être déjà constaté, sur notre page d'accueil s'affichent désormais des textes nous présentant des tranches de vie tout aussi romantiques ou romancées les uns que les autres ! Et oui, c'est la sélection Romance qui occupera le début de l'été, jusqu'au 31 juillet.

Nous vous encourageons vivement à (re)découvrir, lire et commenter cette sélection ! Avec une petite surprise pour les plus assidu.e.s d'entre vous...

Bien sûr, vous pouvez voter, ça se passe ici !


De Jury des Aspics le 12/06/2024 22:31


145e Nuit d'écriture


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 145e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 14 juin à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits. vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
À très bientôt !


 


De L'équipe des nuits le 12/06/2024 12:33


Maintenance des serveurs


Attention, deux interventions techniques prévues par notre hébergeur peuvent impacter votre utilisation de nos sites les 28 mai et 4 juin, de 20h à minuit ! Pas d'inquiétudes à avoir si vous remarquez des coupures ponctuelles sur ces plages horaires, promis ce ne sont pas de vilains gremlins qui grignotent nos câbles ;)

De Conseil d'Administration le 26/05/2024 18:10


C'est pas sorcier ! par Insulae

[2 Reviews]
Imprimante
Table des matières

- Taille du texte +
Note d'auteur :

Cet OS a été écrit dans le cadre du concours de fanfictions de Short Edition : http://short-edition.com/oeuvre/nouvelles/c-est-pas-sorcier-1

Les règles étaient d'écrire un OS de moins de 25 000 caractères (espaces inclus), ayant un rapport avec le monde de Harry Potter.

Pour ceux que ça intéresse, il y a deux catégories : prix du public, et prix du jury. Dans les deux catégories, le premier prix est un week-end à Londres pour voir les studios ; le deuxième prix est un billet d'entrée pour l'exposition Harry Potter à Paris ; le troisième prix est une carte du Maraudeur.

Si vous participez, n'hésitez pas à me le dire dans les reviews, que je puisse voter pour vous ; et si cet OS vous plaît, n'hésitez évidemment pas à me laisser un vote quand il sera publié sur le site de ShortEdition.

J'ai écrit un deuxième OS pour le concours, « Une grande aventure de plus... », que j'ai également publié sur HPF. N'hésitez pas à venir le lire !

Bisous !
Insulae
Note de chapitre:

Bonne lecture !
Je m'appelle Eire White, et comme des dizaines de sorciers, j'attends avec fébrilité le jour de ma première rentrée. Comme des dizaines de sorciers, j'ai déjà préparé ma malle, mes affaires, et je coche chaque jour qui passe sur mon calendrier, dans l'attente de ce moment tant attendu. Comme des dizaines de sorciers, je vais, pour la première fois de ma vie, découvrir les Highlands écossais, le Lac Noir, la Forêt Interdite, le village de Pré-au-Lard, et bien sûr, le château plusieurs fois centenaire. Comme des dizaines de sorciers, je vais faire la connaissance des quatre maisons pour de vrai. Comme des dizaines de sorciers, je vais faire mes premiers pas à Poudlard cette année.

Cependant, contrairement à ces dizaines de sorciers qui vont prendre le Poudlard Express dans quelques jours, je n'ai pas onze ans. J'en ai vingt-six, je m'appelle Eire White, je suis d'origine franco-australienne, et cette année, le premier septembre 2015, je vais inaugurer une toute nouvelle matière à Poudlard, ouverte aux élèves à partir de la troisième année : les sciences magico-moldues.

Je suis une demi-magie, comme on dit en Australie – je crois que les anglais parlent de sang mêlé – et mon père était un chercheur moldu. Il a même travaillé avec John Mainstone sur l'expérience de la goutte de poix, l'expérience la plus longue du monde ! Depuis que je suis toute petite, il me parle d'atomes, de dissolutions, de calculs, d'analyses, de béchers et d'erlenmeyer. Il m'a même offert un kit du petit chimiste pour mon anniversaire de sept ans !

Ma mère, de son côté, est une sorcière française, qui travaille depuis trente ans comme responsable de la sécurité à l'ambassade de France à Canberra. Elle a rencontré mon père par hasard, quand elle faisait des recherches sur la meilleure manière d'installer un bouclier anti-transplanage. Il l'a assommée avec des propos sur la géométrie dans l'espace, mais ils ont quand même fini par se marier – il faut dire que la qualité première de ma mère est la patience, qu'elle m'a fort heureusement transmise.

Il y a huit ans, j'ai fini mon cursus scolaire à Strzelecki, l'école australienne du désert, avec sept ASPICs en poche : Métamorphose, Sortilèges et Enchantements, Défense Contre les Forces du Mal, Potions, Runes, Arithmancie et Botanique. Au début de mes études, j'avais décidé de me lancer dans la médicomagie, et plus précisément, dans les potions curatives. Mais un jour, mon père, me voyant plancher sur une mixture, me fit remarquer que c'était comme de la chimie : ce fut le déclic.

J'ai fini l'année en Allemagne, là où les premiers scientifiques magico-moldus ont commencé leurs recherches, et ne me suis jamais vraiment spécialisée : je dois avouer que tout me plaît. Et puis, un peu par hasard, l'année dernière, je me suis retrouvée devant Pomona Chourave, la directrice de Poudlard. Elle s'est intéressé à mon travail, et m'a proposé un poste à Poudlard.

Et me voilà aujourd'hui, Eire White, attendant avec fébrilité le jour de ma première rentrée scolaire au Royaume-Uni. Ma chambre au Chaudron Baveur est aussi propre et rangée que si je n'y avais jamais mis les pieds, et Hannah Abbot, la propriétaire, me taquine souvent à ce sujet. Elle et son mari Neville sont des gens charmants – et Neville sera d'ailleurs mon collègue à la rentrée, il enseigne la Botanique.

« Eire, le déjeuner est servi !

-J'arrive ! »

Comme tous les midis, je repose l'un des manuels que j'ai choisis dans ma malle, je me lave les mains, et je descends pour aller manger dans la salle principale avec les Londubat. Ils ont deux enfants, des petites filles absolument adorables, qui ne parlent que de Poudlard, alors qu'elles n'y iront pas avant quelques années. Pourtant, elles me décrivent le château comme si elles y avaient passé tout une vie, avec force détails, et imaginent déjà leurs aventures palpitantes dans les couloirs, leurs combats contre les armures, et leurs conversations avec les tableaux.

« Eire, m'annonce soudain Neville, alors qu'on passe au dessert, je prendrai un Portoloin à onze heures, demain matin, pour aller à Poudlard, tu veux venir avec moi ? »

Je réfléchis quelques secondes, et hoche la tête : mieux vaut que je prenne le temps de m'habituer à mon futur lieu de travail avant que les élèves n'arrivent, le premier septembre.

C'est donc ainsi que je me retrouve accrochée au bras de mon collègue, dans les rues de Pré-au-Lard. Neville retient un petit rire en me voyant tanguer, puis m'aide à rejoindre Poudlard à pied. Le château, ses escaliers têtus et son plafond enchanteur me charment aussitôt.

Cependant, le soir du premier septembre, je suis trop effrayée pour m'asseoir à la table des professeurs. Neville a beau me motiver, j'ai décidé de venir après la répartition, quand les élèves seront trop occupés à manger pour me regarder ; et il finit par s'éloigner en marmonnant quelque chose à propos de Gryffondor... La maison du courage, je crois. Ou celle de l'érudition, je ne sais plus. J'appréhendais tellement mes premiers cours que j'ai révisé à fond mes livres de génétique, que je connais pourtant par cœur, délaissant par là-même L'Histoire de Poudlard, que m'a offert maman. Je me rattraperai plus tard...

J'entends la voix de Pomona qui salue les nouveaux élèves, puis le bourdonnement des conversations, et je comprends que le repas a commencé : après une profonde inspiration, je rentre discrètement dans la salle, et vais m'asseoir à ma place, entre Neville et Gawain Robards, le professeur de Défense Contre les Forces du Mal. D'après ce qu'on m'a dit, c'est l'ancien chef du bureau des Aurors.

Le repas se déroule normalement, et je me déride même en écoutant les nombreuses histoires de Neville à propos de ses débuts à Poudlard en tant que professeur. Ce n'est que quand Pomona se lève pour me présenter que les choses se gâtent.

« Mes chers élèves, j'ai la joie de vous présenter Miss White, qui nous vient d'Australie, et qui sera votre professeur de Sciences Magico-Moldues, une nouvelle matière que nous aurons la joie d'inaugurer cette année, et qui sera ouverte à partir de la troisième année. Miss White, avez-vous quelques mots à dire sur votre discipline ? »

Aussitôt, je me sens rougir de la pointe de mes orteils jusqu'à la racine des cheveux. Parler devant tous ses adolescents pour les convaincre de se plonger dans le fonctionnement de la magie, alors que cela n'a jamais été nécessaire auparavant ?

« Hum, je... Tout d'abord, je... hum, je suis ravie de découvrir Poudlard. Quant aux sciences magico-moldues, comment dire... Hum... »

J'hésite... Je ne peux pas les abreuver tout de suite de termes scientifiques – mêmes les nés-moldus n'y comprendraient rien. Comment présenter ma matière ? Un petit rire s'élève de la table la plus à ma gauche, et je fusille du regard le groupe qui semble se moquer de moi et de mon incapacité à présenter correctement mon travail. Je ferme les yeux un court instant, respire à fond, et reprend la parole, à peine plus sûre de moi :

« Comme le dit le proverbe moldu : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. La magie, cependant, semble défier cette loi. Du moins, c'est ce qu'on croyait jusqu'à ce que quelques chercheurs se penchent sur la question. Depuis, nous avons découvert ce qu'il se passe quand nous jetons un sort, les mouvements des atomes, les particules magiques... Levez les yeux vers votre plafond ! Il suinte la magie, elle pleut sur vous comme dans le ciel de Londres ! Mais vous ne le voyez pas, vous n'êtes pas capable de le voir. Vous ne connaissez pas la magie. Vous ne vous connaissez pas vous-même !
De quelle manière faut-il installer un enchantement anti-transplanage en fonction de la taille du bâtiment ? Comment s'additionnent les sortilèges ? Que faut-il faire pour démultiplier un maléfice ? Vous le saurez en étudiant les mathémagiques.
Pourquoi y a-t-il autant de roux chez les sorciers ? Pourquoi les yeux verts et gris sont-ils plus courants ? Comment devient-on sorcier ? Vous le saurez en étudiant la génétique sorcière.
Comment est-ce que les roches magiques se forment ? Pourquoi certains lieux et bâtiments s'imprègnent-ils autant de magie ? Vous le saurez en étudiant la géologie sorcière.
Que se passe-t-il quand vous métamorphosez une allumette en aiguille ? Pourquoi le bézoard en poudre est-il plus efficace dans les potions ? Où vont les objets que nous faisons disparaître ? Vous le saurez en étudiant la physique et la chimie magiques.
Vous pourrez apprendre à reconnaître les propriétés de votre environnement en matière de duel... On vous a appris ça, non, que le bois absorbe les sorts, que la roche contient les maléfices, que les minéraux dévient les enchantements, et que le métal renvoie les sortilèges ? Grâce à la science, un érable pourrait être votre meilleur allié, et un simple bout de mousse pourrait vous sauver la vie un jour. Les mathémagiques, la génétique et la géologie sorcières, ainsi que la physique et la chimie magiques, deviendront vos plus grands atouts.
Je ne prétends pas que ce sera une matière facile. Il y a énormément de choses à apprendre. Mais je vous inculquerai les bases, toutes les connaissances transversales que vous pourrez réutiliser ailleurs, et surtout, surtout, je vous montrerai comment fonctionne la magie. »

Un long silence accueille mon discours tandis que je me rassois, le souffle court, et que je bois une gorgée d'eau pour hydrater ma gorge. Ce n'est que quand je repose enfin mon regard sur les élèves que ceux-ci se mettent à applaudir – pure politesse, sans aucun doute.

Le lendemain, je suis donc tout aussi nerveuse à l'idée de donner mon premier cours. Je commence par les élèves de sixième année – ils sont douze inscrits, apparemment. Je tourne en rond comme un hippogriffe en cage, incapable de rester calme. Un dernier coup d’œil à la salle de cours me rassure : tout est bien rangé.

Je suis en train de me recoiffer quand on toque à la porte. Je sursaute brusquement, et manque de tomber de l'estrade où j'étais perchée. Fort heureusement pour ma dignité, mes magnifiques réflexes – admirez l'ironie – me permettent de rester debout, et, après avoir pris quelques instants pour reprendre confiance en moi, d'aller ouvrir à mes tous premiers élèves. Il y a trois Serdaigle, quatre Poufsouffle, trois Serpentard et deux Gryffondor.

« Entrez, entrez, installez-vous ! Monsieur, pas de Fizwizbiz en classe, ce n'est pas une bonne idée, surtout quand on sait ce qu'il y a dedans. Oh, et mademoiselle, pas de charme vélan ici s'il-vous-plaît, c'est assez impoli ! »

La jeune fille me lance un regard étonné, mais cesse soudainement de briller tout en me jetant un regard interrogateur. Un sourire amusé aux lèvres, je tapote mes lunettes :

« Je suis astigmate, mes verres affaiblissent vos charmes, et je distingue mieux votre lueur. »

Elle semble réfléchir furieusement, puis soudain, son visage s'éclaire, comme si elle venait de comprendre quelque chose. A côté d'elle, son amie semble suivre le même cheminement mental.

« Hé Victoire, lui lance-t-elle soudain, Teddy ne serait pas astigmate lui aussi ? »

La dénommée Victoire lui jette un regard furieux – son attirance pour ledit Teddy serait-elle un secret ? Dans tous les cas, il a bien de la chance : la demoiselle appartient à Serdaigle, la maison des érudits – j'ai pris le temps de relire l'Histoire de Poudlard ; elle est très jolie, même sans son charme vélan ; et elle a l'air d'avoir son caractère bien à elle. Espérons qu'il l'aime en retour...

Les deux filles s'installent finalement au premier rang, et je vais m'asseoir sur mon bureau pour leur faire face. Tous me regardent sans trop savoir que faire, et je remarque que certains d'entre eux ont déjà ouvert les manuels posés sur les tables.

« Bien, souris-je. Pour commencer, que voulez-vous étudier ? »

Les élèves me regardent aussitôt avec des yeux ronds, et j'éclate de rire devant leurs mines ébahies. Je suppose qu'on ne leur a jamais posé cette question de toute leur vie...

« C'est pas à vous de faire les programmes à la base ? demande un des Gryffondor.

-Si, admets-je, mais je n'ai pas envie de vous assommer avec des cours qui ne vous intéressent pas. Donc, que voulez-vous étudier ?

-La génétique sorcière, répond aussitôt Victoire.

-Le truc des duels, ajoute un Poufsouffle, moins d'une seconde plus tard. »

Les propositions fusent, et je finis par les calmer d'un geste de la main, noyée par les propositions. Et ils ne sont que douze ! Qu'est-ce que ça va être avec ceux de quatrième année, ils sont vingt ! Dans un soupir, je tente de dénouer le fatras de sons qui a atterri dans mes oreilles.

« Donc... Si on étudie la génétique sorcière et les propriétés des différents matériaux, ça vous va ? »

Hochement de tête général. Je souris, et me lève pour rejoindre le tableau. Une craie à la main, je note donc le titre du premier cours : l'ADN, base de la génétique. On va en avoir pour un moment avec les chromosomes...

« L'ADN, commencé-je, ou acide désoxyribonucléique, est ce qui vous définit. Chaque être humain possède une combinaison unique de gènes, qui définit ses caractéristiques physiques et physiologiques – la couleur des yeux par exemple.
Chez les moldus, la génétique permet d'étudier les maladies héréditaires, de déterminer la cause de troubles mentaux, d'identifier des criminels, de comprendre la diversité des êtres vivants, de créer de nouvelles espèces... La génétique sorcière fait tout cela, mais sa spécificité magique est qu'elle permet également d'expliquer certains phénomènes, comme, bien évidemment, la naissance de sorciers, et la transmission de pouvoirs spéciaux, comme le charme vélan.
Mais avant d'en arriver là, nous allons devoir étudier le caryotype humain, c'est-à-dire les vingt-trois paires de chromosomes qui constitue l'ensemble des gènes de l'homme... »

Deux heures plus tard, nous avons bien avancé. Mes nouveaux élèves – que c'est étrange de dire cela ! – sont plutôt vifs d'esprit, et je suis fière de ce que nous avons fait aujourd'hui. Je leur donne quelques exercices à réaliser pour le prochain cours, puis vais me rasseoir à mon bureau, épuisée. Neville avait raison, c'est exténuant de donner des cours ! On a tellement peur d'oublier quelque chose d'important qu'on laisse notre corps et notre esprit fonctionner à dix-mille à l'heure... Mais je n'ai pas le temps de me reposer que, déjà, de nouveau coups se font entendre à la porte : ce sont les élèves de septième année, ils ne sont que cinq.

Après un petit soupir fatigué, je me relève pour leur ouvrir, et découvre un Serdaigle, un Gryffondor, un Poufsouffle et un Serpentard. Où se trouve le cinquième ? Je fais entrer les premiers tout en fronçant les sourcils. Être en retard le premier jour, ce n'est pas du meilleur effet.

Cependant, le fautif n'est pas loin : un grand garçon aux cheveux bleus lance un dernier sourire à Victoire, qui rougit, puis rejoint ma salle de cours.

« Excusez-moi professeur, s'empresse-t-il de me dire, ses grands yeux bruns me fixant derrière ses lunettes. Je discutais.

-J'ai vu, ne vous inquiétez pas. Teddy, c'est bien ça ? »

Il me regarde sans rien dire, puis après une ou deux secondes de stupéfaction muette, il finit par me demander comment j'ai pu deviner son prénom.

« Une intuition, je réponds en haussant les épaules, un petit sourire fier aux lèvres. Filez à votre place, maintenant ! »

Puis, comme avec ma classe précédente, je les interroge sur ce qu'ils veulent étudier. Encore une fois, les duels ont la côte, mais la physique et la chimie magique remportent, cette fois-ci, la seconde place. Avec un grand sourire, je me lance donc dans le schéma d'un atome et d'une particule magique. S'ils sont aussi intelligents que leurs camarades de sixième année, on devrait entrer assez vite dans le vif du sujet...

« L'atome est la plus petite constituante de notre univers. Tout ce qui vous entoure, les personnes, les tables, l'air, tout est constitué d'atomes – invisibles à l’œil nul, évidemment. La partie principale d'un atome est son noyau, au centre. Autour de celui-ci gravitent des électrons. En dehors de cela, il n'y a rien d'autre que du vide... »

Mon deuxième cours de la journée se finit au bout d'une heure, quand sonnent les douze coups de midi, et je souris à mes élèves de septième année, qui griffonnent furieusement sur leurs parchemins. Je sens que certains regrettent déjà d'avoir demandé à faire de la chimie... Heureusement pour eux, leur nombre réduit nous permet d'avancer vite : je pense que, dans quelques mois, nous pourrons aborder la question de la restructuration des molécules en métamorphose.

Quand je le leur annonce, Teddy m'a l'air d'être le plus intéressé par le sujet, et il ne me faut que quelques minutes de discussion pour lui faire avouer que c'est à cause de sa métamorphomagie – ce qui explique les cheveux bleus. Quoique de nos jours, nombre de sorciers utilisent les potions des coiffeurs magiques pour obtenir une masse capillaire aux couleurs explosives.

Je lui fais un petit sourire quand il sort, puis ferme ma salle de cours à clef avant de rejoindre, moi aussi, la Grande Salle. Depuis mon petit discours de la veille, nombre d'élèves s'arrêtent sur mon passage pour me poser des questions sur les sciences magico-moldues, à mon plus grand plaisir.

« C'est vrai que vous êtes Cracmolle ? »

Je m'arrête subitement, interloquée, et me tourne vers le garçon qui m'a posé cette question. Il a des cheveux noirs qui lui donnent l'air d'un hérisson, de grands yeux bruns innocents, et le petit sourire de tous les enfants qui découvrent leur école de magie pour la première fois et qui, tout à coup, se sentent invincibles.

« Qu'est-ce qui te fait dire ça ? »

Il hausse les épaules, comme pour me dire que ce n'est qu'un bruit de couloir, et que lui veut juste connaître la vérité, ce qui me fait lever les yeux au ciel.

« Non, je ne suis pas Cracmolle. Et toi, je peux savoir qui tu es ?

-James Potter. »

Je reste ébahie quelques secondes, aussi bouche-bée qu'un poisson hors de l'eau, mais finit par répondre :

« James Potter, comme le fils de Ginny Weasley-Potter, l'ancienne poursuiveuse phare des Harpies de Hollyhead ? »

Il me regarde bizarrement, puis éclate soudain de rire.

« D'habitude, les gens pensent plus à papa qu'à maman !

-Voldemort n'a pas vraiment d'importance en Australie, déclaré-je en haussant les épaules. Nous avions nos propres problèmes à l'époque... Mais le Quidditch, ça c'est important ! Ta mère est une de mes joueuses préférées !

-Je peux lui demander un autographe, si vous voulez, propose aussitôt James. En échange, vous serez gentille avec Teddy et Victoire cette année ? »

Je hausse un sourcil. Il croit pouvoir acheter mon favoritisme ?

« Pourquoi Victoire et Teddy ?

-Victoire est ma cousine, explique-t-il, et Teddy est le filleul de mon père.

-Ils n'ont pas besoin de ma gentillesse, souris-je. Ils s'en sortent très bien tous seuls – j'espère pour toi que c'est de famille...

-Je ne sais pas, avoue-t-il. Ma cousine Rose est première de sa classe... Et son frère Hugo est très bon à l'école aussi !

-Vous avez l'air d'être une grande famille, m’étonné-je. »

Je suis enfant unique, et n'ai pas un seul cousin, on peut donc dire que j'ai du mal avec les familles nombreuses.

« Ah oui ! s'enthousiasme James. Teddy et Victoire sont les plus grands, après y a Dominique qui est en troisième année. Elle aussi elle veut faire des sciences magico-moldues. »

Oh... J'aurais donc trois élèves venant de la famille Weasley cette année ?

« Roxane et Fred sont en deuxième année, continue James en comptant sur ses doigts, et moi et Louis on est en première année ! »

Décidément, je crois que le terme de famille nombreuse est plus qu'approprié, dans ce cas.

« Rose et Albus, ils sont trop petits pour venir à Poudlard. Ils ont que neuf ans ! »

Parce que ce n'est pas encore fini ?!

« Lily et Hugo, ils ont sept ans, et après, y a Molly qui a cinq ans, et Lucy qui a trois ans ! »

James laisse retomber ses dix doigts le long de son corps, et me lance un regard fier, probablement heureux de n'avoir oublié personne. Je lui souris, presque étourdie par la masse familiale que ce pauvre garçon traîne derrière lui – bien que ça n'aie pas l'air de le gêner – et me remets en route pour la Grande Salle. Ce n'est que quand je m'assieds à ma place à la table des professeurs et que je pose les yeux sur Victoire, qui lorgne Teddy depuis sa place, que l'évidence me frappe.

Je vais voir défiler des Weasley jusqu'à mes quarante-cinq ans... Je n'avais pas signé pour ça moi !

N.B. : En réalité, Eire White vit défiler des Weasley jusqu'à la fin de sa carrière. En effet, Lucy quitta Poudlard l'année précédant celle où Gabrielle, la première fille de Victoire et Teddy, y faisait son entrée. Gabrielle fut suivie de très exactement trente-deux cousins issus de germains, qui s'empressèrent, eux aussi, de donner naissance à une nouvelle génération de Weasley.

Moralité : Si vous devenez professeur à Poudlard, il est probable que le nom Weasley devienne l'une de vos pires hantises. Surtout quand il faudra aller en chercher un dans la Forêt Interdite.
Note de fin de chapitre :

Et voilà ! N'hésitez pas à me donner votre avis dans les commentaires :)
Vous devez s'identifier (s'enregistrer) pour laisser une review.