Bonjour tout le monde.
Je sais que ça fait longtemps que je n'ai pas publié ici et que j'ai une fanfic en cours mais je n'arrive pas à trouver d'idées pour la suite. Et c'est là que l'idée de cette fanfic a commencé à germer dans mon esprit.
J'essayerai de tenir le rythme de publication à un chapitre par semaine. Cette fanfiction n'a rien à voir avec les deux précédentes.
J'espère que ça vous plaira et bonne lecture à tous!
Bonne lecture!
Ce matin, il est 5 heures et demi quand mon réveil sonne. Je l’éteignis presque instantanément, étant déjà réveillée. . J’étais dans un tel état d’excitation de stresse et de panique que je n’avais pas dormi de la nuit. A vrai dire, c’était compréhensible, aujourd’hui j’allais me marier.
Je n’arrivais vraiment pas à y croire. Moi qui était si solitaire, si méfiante à l’égard des gens qui m’approchaient de trop prêt… Mon cercle d’amis se résumait à mes deux meilleures amies, Eve Tresser et Jenna Marshall, deux infirmières qui travaillaient à l’hôpital où j’étais moi-même médecin urgentiste
C’étaient les seules personne qui me voyaient tel que j’étais vraiment, souriante, toujours de bonne humeur, et ne perdant pas une occasion d’amuser la galerie. Pour le reste du monde, j’étais Alison l’insaisissable, cette fille bizarre, solitaire et taciturne qui inspirait au choix le mépris ou une curiosité malsaine. Mais je ne m’en souciais pas, au contraire, tout cela arrangeait mes affaires. Je ne voulais que personne sache. Tout ce que je voulais, c’était d’oublier mon ancienne vie, tout laisser derrière moi.
Je sais, c’est très lâche. Je n’assume pas mes erreurs et je ne veux pas regarder les choses en face, au quel cas je risquerais de m’effondrer totalement sans possibilité de me relever. Alors, j’ai fuis, tout simplement. J’ai abandonné ce qu’il reste de ma famille, mon pays, et tous ces horribles souvenirs: j’ai tout laissé derrière moi, et je ne regrettés rien.
Cela fait maintenant un peu plus de trois mois que je me suis installée en France, en banlieue parisienne plus exactement et je m’y suis senti vite comme chez moi. La seule chose qui me dérangeais, c’était que je ne pouvais pas faire de magie ici. Cependant, il m’était impossible de me séparer de ma baguette que je cachais soigneusement soit dans la poche arrière de mon jean ou le plus souvent dans la poche intérieure de mon manteau. Mais je ne pouvais pas m’empêcher de m’en servir quand j’étais sûr que j’étais seule, sans doute par nostalgie de mon ancienne vie… enfin bref, que voulez-vous, il y a des choses dont on ne peut pas se séparer, quoi que l’on puisse dire ou faire.
J’arrête immédiatement de rêvasser et je sors de ma chambre pour me préparer un café, comme tous les matins. Comme d’habitude, j’ouvre la fenêtre de la cuisine et m’allume une cigarette.
Une fois mon café terminé, je file à la salle de bain pour me laver et m’habiller, tout en me répétant ces trois mots dans ma tête: « je vais me marier. Je vais me marier. »
Je n’arrivais pas encore à réaliser. Dans quelques heures, je ne m’appellerai plus Benton, mais Reychart. Mon coeur rata un batement et mes pensées se tournèrent évidemment vers celui qui allait devenir mon mari: Norbert.
Je me rappelles encore du premier jour où je l’ai vu, dans une patinoire de Paris. Il m’avais regardé faire mon intéressante sur la glace pendant plus d’une heure et avait essayé de me coincer à la sortie mais je m’étais débrouillée pour disparaître avant qu’il ne puisse m’adresser la parole.
Dans les jours qui suivirent, j’avais l’impression de le croiser à chaque fois que je repassais dans le quartier. Je me sentais extrêmement mal à l’aise lorsque je sentais son regard essayant désespérément de croiser le mien. Je ne savais pas très bien pourquoi. Normalement les gens me fuyaient, alors pourquoi ne faisait-il pas comme eux? Je ne savais pas pourquoi je me méfiais de lui, mais je ne pouvais pas empêcher d’avoir un mauvais pressentiment. J’avais essayé d’en parler à mes amies qui avaient fini par me dire que je devenais parano.
Jusqu’à ce jour-là. J’étais assise dans une terrasse intérieure de café, non loin de l’hôpital où je travaillais lorsque j’aperçu sa tignasse blonde à deux tables de la mienne. Il s’était retourné pour m’observer et cette fois, contrairement à d’habitude, je le fixai, en m’attendant à ce qu’il baisse les yeux mais il n’en fit rien. Alors, je ne pus m’en empêcher:
-
Legilimen!
Fragilité. Souffrance. Tristesse. Sincérité…
Je me levais alors d’un bond, horrifiée à la fois par ce que je venais de faire et par toutes les émotions qui n’étaient pas les miennes qui m’avaient submergé. Je ne m’étais vraiment pas attendu à ça.
Je partis alors en courant dans l’espoir d’atteindre la station de métro mais je n’en eus pas le temps. Je sentis une main s’agripper à mon épaule. Sans réfléchir, j’amorçais un mouvement pour sortir ma baguette magique de la poche de mon manteau, mais:
-N’est pas peur, je ne te veux aucun mal. Je veux juste… Parler avec toi.
Et tout ça dans un anglais impeccable.
Je commençai à paniquer. Se pouvait-il qu’il soit… Non, impossible. Quoique ça expliquerait bien des choses.
- Me parler de quoi? En tout cas, moi je n’ai rien à te dire. Lançais-je d’un ton froid et cassant.
-Je sais que ce n’est pas toi qui parles. Dit-il d’une voix calme.
- Quoi?
- Tu n’étais pas comme ça, l’autre jour.
- Tu veux dire quoi par là?
- Tu souriais.
Ces paroles me firent éclater de rire.
- T’es pas un peu dingo toi? Lui dis-je. Si tu me disais la vraie raison pour laquelle tu me suis depuis une semaine?
- Je te l’ai déjà dis. Répondit-il de cette même voix douce et calme.
- Comment tu t’appelles?
- Reychart. norbert Reychart. Répondit-il en détachant chaque syllabe.
- Eh bien, Norbert Reychart, il vaut mieux pour toi que tu ne me connaisses pas. Eloignes-toi le plus loin possible de moi, et oublie-moi, car me connaître ne t’apportera que des ennuis. Dis-je en essayant d’adopter le même ton calme que lui.
- des ennuis… Répéta-t-il sans comprendre.
- Disons que je ne suis pas une fille bien. Alors fais ce que je te dis et laisse-moi tranquille.
Ca, c’est à moi d’en juger. répondit-il calmement.
Non mais c’est pas vrai, c’est qui ce type? Je n’y comprenais plus rien. Plus la conversation avançait, plus je sentais mon masque se fissurer petit à petit,Je sentais que je n’avais pas le contrôle de la situation et cela me faisait peur. Un silence s’installa alors. Je cherchais quelque chose à dire: une réplique cinglante, n’importe quoi, mais les mots ne venaient pas. Je voulais partir mais j’en étais incapable. Mais merde, pourquoi? Alors, voyant que je ne prenais pas la parole, il dit simplement:
- Viens, rentrons à l’intérieur, il commence à faire froid.
alors je l’ai suivi sans rien ajouter. Il n’y avait plus rien à faire, il avait réussi à me déstabiliser, mon masque était tombé, il avait gagné.
On avait passé alors toute la soirée à discuter jusqu’à ce que le patron du café nous annonça qu’il fermait. Je fus la première à me lever. Il se leva à son tour et on se dirigea vers la porte. Une fois dehors, il murmura à mon oreille:
- On se reverra bientôt, Baby.
Alors, sans que je m’y attende, il m’avait embrassé sur le coin des lèvres avant de s’enfuir, me laissant plantée là, seule.
Non mais comment il m’avait appelé? Et puis qu’est-ce qui m’avais pris de le suivre? Normalement je me fichais de tous les idiots pathétiques dans son genre… Mais là… Peut-être était-ce à cause de ce que j’avais vu dans son esprit? Non, je ne devrais pas me sentir autant concernée, cela ne me regardais absolument pas. La souffrance, il y a longtemps que j’ai appris à vivre avec et à la mettre de côté. Alors pourquoi?
Cependant, ces paroles s’étaient révélées exactes puisque je le recroisai à la sortie de l’hôpital où je travaillais. J’étais aussitôt devenue rouge comme une tomate. Je me dirigeais d’un pas résolu vers le même café, et il me suivi. On ne se parla pas beaucoup, bien qu’on était à la même table. De toute façon je ne voyais pas ce que j’aurais pu lui dire de plus que la veille, mais cela n’avais pas l’air de le déranger le moins du monde. Quand j’eus fini mon café, je me levais pour partir quand:
-Baby, attends!
Furieuse, je lui donnai une tape sur la tête:
- Ne m’appelle plus jamais comme ça! Sifflais-je.
- Je ne connais pas ton prénom.
Et voilà, déstabilisée une fois de plus. Décidément…
- Alison. répondis-je finalement.
Dans les jours qui suivirent, j’avais décidé de laisser les choses se faire d’elles-même, même si cela me faisait peur. Alors c’était donc cela, l’amour, ce sentiment contre lequel mon père m’avait si souvent mis en garde?
Enfin bref… Tout ce qu’il faut savoir, c’est que les choses s’étaient accélérées brutalement: il s’était installé chez moi et que peu de temps plus tard j’avais trouvé sous mon oreiller un paquet contenant une belle bague. Quelle demande en mariage originale… Alors je l’avais mise à mon annulaire en guise d’acceptation.
Ce qui était bien, avec Norbert et moi, c’est qu’on pouvait se comprendre sans même se parler.
Le simple fait de savoir qu’il était là me faisait me sentir en sécurité. Il était devenu un élément stable de ma vie sans lequel je ne pourrai plus vivre. Le simple fait de penser cette simple phrase me couvrit de honte. C’était l’exacte opposée de ce qu’on m’avait apprit: ne pas m’attacher aux autres, repousser mes sentiments et surtout, toujours me montrer digne, fière, forte. Choisir un mari pour assurer la respectabilité et la fortune de la famille…
Je me mis à rire. si mon père savait… Un moldu. Voilà avec quoi je me mariais, moldu. Je n’ose même pas imaginer ce qui en découlerait si jamais ça venait à se savoir…
Des coups à la porte interrompirent ces pensées quelque peu désagréable.
Je laissai tomber alors mon lisseur à cheveux sur le lavabo et courut ouvrir. Une jeune fille avec de longs cheveux bruns s’engouffra dans l’ouverture et fondit sur moi pour me faire la bise.
- Salut Sunny! Alors, prête?
- Salut Jenna. juste le temps d’arranger ça. Répondis-je en lui montrant mon épaisse chevelure.
Elle fronça ces épais sourcils:
- Tu oublies que les coiffeuses, c’est fait pour ça. et tu y as justement rendez-vous dans Vingts minutes. Alors arrête de vouloir tout faire toi-même et laisses-toi vivre pour une fois, tu vas être en retard en plus.
- Quoi, dans vingts minutes déjà?
- Bah oui, il est presque huit heures moins le quart.
Je soupirai d’exaspération:
- Tu as sans doute raison.
Mon amie me prit par le bras et m’entraîna dehors sans plus de cérémonie.
et voilà, j'espère que ça vous a plu, à bientôt pour la suite.