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News

Nuit HPF du 23 août 2024


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 147e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 23 août à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits. vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !



De Équipe des Nuits le 19/08/2024 00:41


Programme de juillet des Aspics


Bonsoir à toustes !

Un peu de lecture pour vous accompagner en cette période estivale... Vous avez jusqu'au 31 juillet pour, d'une part, voter pour le thème de la prochaine sélection ici et, d'autre part, lire les textes de la sélection "Romance" du deuxième trimestre 2024, et voter ici !

Les sélections sont l'occasion de moments d'échange, n'hésitez pas à nous dire ce que vous en avez pensé sur le forum ou directement en reviews auprès des auteurices !


De L'Equipe des Podiums le 11/07/2024 22:30


Assemblée Générale 2024


Bonjour à toustes,

L'assemblée générale annuelle de l'association Héros de Papier Froissé est présentement ouverte sur le forum et ce jusqu'à vendredi prochain, le 21 juin 2024, à 19h.

Venez lire, échanger et voter (pour les adhérents) pour l'avenir de l'association.

Bonne AG !
De Conseil d'Administration le 14/06/2024 19:04


Sélection Romance !


Bonsoir à toustes,

Comme vous l'avez peut-être déjà constaté, sur notre page d'accueil s'affichent désormais des textes nous présentant des tranches de vie tout aussi romantiques ou romancées les uns que les autres ! Et oui, c'est la sélection Romance qui occupera le début de l'été, jusqu'au 31 juillet.

Nous vous encourageons vivement à (re)découvrir, lire et commenter cette sélection ! Avec une petite surprise pour les plus assidu.e.s d'entre vous...

Bien sûr, vous pouvez voter, ça se passe ici !


De Jury des Aspics le 12/06/2024 22:31


145e Nuit d'écriture


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 145e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 14 juin à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits. vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
À très bientôt !


 


De L'équipe des nuits le 12/06/2024 12:33


Maintenance des serveurs


Attention, deux interventions techniques prévues par notre hébergeur peuvent impacter votre utilisation de nos sites les 28 mai et 4 juin, de 20h à minuit ! Pas d'inquiétudes à avoir si vous remarquez des coupures ponctuelles sur ces plages horaires, promis ce ne sont pas de vilains gremlins qui grignotent nos câbles ;)

De Conseil d'Administration le 26/05/2024 18:10


La fontaine de Jouvence par Javalia

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Imprimante
Table des matières

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Note d'auteur :

Bonjour!
Voici La fontaine de Jouvence revisitée! Après avoir publié deux chapitres il y a quelques années, je me suis penchée de nouveau sur l'histoire, l'adaptant pour respecter les nouvelles infos et pour intégrer Audrey Andrews, l'épouse de Percy qui jouera un rôle non-négligeable dans cette histoire!

Pour en savoir plus sur Audrey, vous pouvez lire ma fanfiction Percy Weasley est tombé amoureux
Pour en savoir plus sur Phil Black, un O.C., vous pouvez lire Le Black inconnu
(et oui, j'assume totalement la pub!)

Bonne lecture!
Le 1er septembre 2013 était annonciateur d’une nouvelle année pleine d’aventures pour Edward Lupin. Il retrouverait pour une cinquième année scolaire – l’année maudite des BUSES – le château Poudlard, ses nombreux passages secrets, sa Grande salle, ses fantômes et sa magie. Rien n’aurait pu lui faire plus plaisir en ce moment.

Il s’observa dans le miroir, d’un œil critique, n’aimant pas le reflet qu’il y voyait. Sa grand-mère l’avait obligé à délaisser ses cheveux verts, alléguant que les Moldus penseraient qu’elle élevait un délinquant. Il ne valait mieux pas trop la contrarier, déjà qu’elle était furieuse quand Ted était revenu avec un crochet de serpent à l’oreille en juin, cadeau de Lydia Brewer, une élève qui s’était improvisé perceuse alors qu’elle était dans un état d’ébriété avancé puisqu’elle qu’elle fêtait la fin de sa scolarité à Poudlard. Ted avait eu de la chance, moins d’une minute après qu’elle lui ait mis sa dent de serpent, elle s’était mise à vomir et n’avait plus été capable de bouger pour le reste de la soirée. Le professeur Cardamomum s’était donc présenté dans leur dortoir, enragé, mais incapable de découvrir la moindre goutte d’alcool pour la simple et bonne raison qu’il n’y restait plus. Lydia avait donc passé sa dernière nuit à Poudlard à l’infirmerie ce qui avait jeté un certain froid dans la salle commune des Poufsouffles.

Et il y avait eu un froid digne de la Sibérie quand Ted était descendu du train le lendemain et que sa grand-mère l’avait vu.

Ce n’était que trois jours plus tard qu’elle avait décidé d’intervenir, en lui ordonnant d’enlever « cette horreur » et que Ted avait eu le plaisir de refuser.

- Je ne peux pas l’enlever, sinon le trou va se refermer, avait-il expliqué alors que sa grand-mère fulminait. J’aurai enduré tout cela pour rien.

Elle était partie en marmonnant qu’elle n’avait pas mérité de vivre avec un deuxième adolescent aussi borné que le précédent au grand ravissement de Ted. Il aimait bien ressembler à sa mère et était fier d’être à Poufsouffle comme elle. Et puis, son entrée à Poufsouffle avait fait très plaisir à son grand-père Lyall, lui-même un ancien de cette maison et qui lui avait raconté de nombreuses histoires prenant place dans cette salle commune.

D’ailleurs, celui-ci avait trouvé très drôle le piercing de Ted et ne s’était pas vraiment soucié du regard courroucé que lui avait lancé Andromeda lorsqu’il l’avait remarqué. Quand elle s’était retournée, il lui avait confié qu’il rêvait d’être assez jeune pour pouvoir faire une telle folie. Lyall avait dit qu’à 85 ans, il aurait l’air stupide avec un crochet de serpent à l’oreille.

Ted fit une moue ajustant la longueur de ses cheveux à une coupe tout ce qui avait de plus banal. Il se rendit donc à la cuisine pour le petit-déjeuner et pour faire le plein de provisions pour le traditionnel voyage à bord du Poudlard Express.

Sa grand-mère déposa une assiette remplie à ras-bord de jambons, œufs, saucisses et de toasts et Ted sourit de contentement tout en s’asseyant.

- Merci, dit-il joyeusement alors que sa grand-mère prenait place à côté de lui.
- Tes cheveux sont si jolis ainsi, Ted, remarqua-t-elle en passant une main au travers. Si seulement tu les laissais de cette couleur…
- Mais ce serait tellement ordinaire
- Et quel mal y-a-t-il à être ordinaire? répliqua sa grand-mère, pragmatique.
- Tu sais, personne n’est réellement ordinaire. On est tous extraordinaires d’une façon, expliqua-t-il la bouche pleine. Mais mon problème, c’est que mes cheveux sont la seule façon de me démarquer pour être extraordinaire. Et sans cela, je ne suis pas grand-chose.
- Tu racontes n’importe quoi pour que je te laisse partir avec les cheveux verts, n’est-ce pas?
- Tu me connais trop, ricana Ted. Et je sais ce que tu penses et tu as raison : je vais les changer de couleur aussitôt que le train va être parti.
- Ton grand-père va passer à 9h40, lui annonça-t-elle, ignorant sa dernière remarque. Je veux que tes bagages soient prêtes avant qu’il n’arrive.
- C’est déjà fait, tu le sais, répondit Ted en mâchant une tranche de bacon.
- Mange avec ta fourchette, tes doigts sont dégoûtants, ordonna Mrs. Tonks.

Et Ted eut un sourire adorable, le même sourire qui l’empêchait d’être toujours ferme avec lui. Elle secoua la tête avant de sortir de la cuisine, probablement pour aller se morfondre dans le salon parce qu’elle resterait seule jusqu’à Noël.

Ted finit de manger, lava son assiette et rejoint sa grand-mère dans le salon. Celle-ci avait un album photo entre ses mains un peu tremblantes et Ted déposa un baiser sur sa joue et s’asseyant à côté d’elle.

- Tu vas me manquer aussi.
- Sottises, répliqua-t-elle. Tu vas être si occupé avec tes BUSE que tu n’auras pas le temps de m’écrire.
- Si tu m’envoie un paquet de bonbons à chaque fois que je t’écris une lettre, je peux t’écrire tous les jours, tu sais.
- Parce que rassurer ta vieille grand-mère n’est pas un incitatif suffisant?
- Tu te ferais du souci quand même. Et tu n’es pas vieille, protesta Ted.
- Je me sens vieille. J’ai trop vécu.
- On ne peut jamais trop vivre, répliqua Ted en lui faisant un câlin.

Mrs. Tonks eut un sourire en jouant dans ses cheveux.

- Je souhaite que tu ne comprennes jamais ce que je veux dire, Ted.
- Quel album est-ce que c’est? demanda-t-il, voulant changer de conversation pour éviter une discussion concernant la perte d’êtres chers.
- Celui de ta mère.
- Pourquoi est-ce que tu n’as pas de photos de toi quand tu étais petite? questionna Ted, voulant éviter une crise de larmes de la part de celle qui l’avait élevée comme son fils.
- Parce que je suis partie de la maison à 17 ans avant de marier ton grand-père. Ma famille m’a reniée parce qu’il était un Né-Moldu.

Décidément, il n’arriverait pas à éviter l’évocation des morts. Il eut une grimace intérieure. Ce n’était pas le moment de rappeler à sa grand-mère de tristes souvenirs alors qu’il la savait déjà triste en ce jour de rentrée scolaire.

- Et tu n’avais pas de photos de toi quand tu es partie?
- Même si j’avais voulu les récupérer, ma mère les avaient brûlées. Narcissa en avait une. Elle me l’a donné il y a bien des années… J’ignore comment est-ce qu’elle a fait pour la conserver d’ailleurs. Elle devait probablement l’avoir avec elle à Poudlard lorsque j’ai été mise à la porte et notre mère a dû penser qu’elle s’était débarrassé elle-même de tout souvenir de moi. Je ne pensais pas qu’elle l’avait gardée…
- Est-ce que je peux voir la photo?
- J’imagine.

D’un coup de baguette, une photo coincée entre deux livres vint entre les mains de Ted. Il s’agissait d’une photo datant de plusieurs dizaines d’années sur laquelle posaient deux filles dans de belles robes de sorcières probablement très à la mode dans une autre époque. La blonde était la plus jeune et offrait un mince sourire à l’objectif tout en se tournant pour regarder l’autre, un brune avait un sourire beaucoup plus franc qui faisait des signes à l’objectif tout en tenant la main de sa sœur. Ted reconnu sa grand-mère et sa grande-tante, Narcissa, qu’il avait croisé quelques fois dans sa vie.

- Tu es belle, grand-mère.
- Flatteur, va! grogna-t-elle.
- Ce n’est pas vraiment étonnant que tu aies un si beau petit-fils.

Elle éclata de rire avant de lui donner un coup avec l’album photo à la grande indignation des gens qui faisaient la pose. Ted su qu’il avait réussi à lui remonter le moral. Il protesta pour la forme avant de remarquer que son grand-père arrivait, l’antre ayant pris une couleur verte.

Lyall Lupin posa un pied dans le salon, émergeant de la cheminé, en adressant un grand sourire à son petit-fils.

Le grand-père de Ted était d’un âge avancé pour un Moldu, mais les sorciers vivaient beaucoup plus longtemps. D’après le souvenir de Ted, la longévité moyenne d’un sorcier était de 139 ans et le sorcier le plus âgé qu’il connaissait, un certain Elphias Doge en avait 132. Il était fort à parier que Lyall vivrait assez longtemps pour voir ses arrières petits-enfants avoir eux-mêmes des enfants, comme il avait dit joyeusement à Ted au dernier Noël. Il lui avait confié que son plus grand regret avait été de ne pas avoir eu une famille nombreuse, la lycanthropie de son fils unique avait fait échec à ce désir. Remus demandait beaucoup de soins et Lyall et Hope avaient refuser d’exposer un enfant au danger que représentait leur garçon les nuits de pleine lune.

- Teddy! Prêt pour ta rentré? demanda-t-il.
- Est-ce que tu crois sérieusement que je serais encore vivant si ce n’était pas le cas? répliqua Ted.
- Cette chère Andromeda! rit Mr. Lupin alors que Mrs. Tonks donnait un nouveau coup d’album à Ted qui se leva aussitôt pour l’éviter.
- Garnement! Pareil comme sa mère! dit-elle.
- Je n’en doute pas, approuva Mr. Lupin. Remus avait de l’humour, mais il n’était pas si rebelle. Je me demande pourquoi tu n’es pas à Serpentard, parfois, Ted.
- Je sais quels effets désastreux Serpentard peut avoir sur les gens, répliqua l’adolescent en faisant un clin d’œil à son grand-père.
- Est-ce que tu parles de moi? s’offusqua Mrs. Tonks.
- Est-ce qu’il y a un autre Serpentard dans cette pièce?
- Je n’ai jamais été une véritable Serpentard! protesta l’intéressée.
- C’est ça, c’est ça, fit Ted d’un ton blasé. Va dire cela à d’autres. Moi, je sais comment tu es réellement!
- Va chercher tes valises au lieu de dire de telles idioties, bougonna-t-elle.

Ted eut un sourire éclatant avant de monter à sa chambre pour redescendre ses bagages. Son grand-père l’attendait en bas des marches, un petit paquet maintenant dans les mains.

- C’est pour ta nomination comme préfet! annonça-t-il, joyeusement. Mais attend d’être dans le train avant de l’ouvrir, sinon Andromeda va me faire la tête pendant des mois et va me refuser de me parler de toi et de ce qui se passe à Poudlard.
- J’ignore ce que c’est, mais merci, dit Ted en glissant le paquet dans son sac de cours.
- Tout pour mon petit-fils préféré!
- Ton seul petit-fils, corrigea Ted lui faisant un clin d’œil.
- N’oublie pas de m’écrire, d’accord?
- Promis.

Et les deux allèrent dans la cuisine où Mrs. Tonks préparait une pile de sandwich, beaucoup trop pour une seule personne.

- Tout ça est pour moi? demanda joyeusement Ted.
- Ne dis pas de bêtise, c’est pour partager avec Philip.
- Évidemment. Mais Phil préfère les gâteaux.
- Dis plutôt que c’est toi qui préfère les gâteaux, répliqua Mrs. Tonks. Non, il n’est pas question que je te donne du gâteau, tu vas t’empiffrer de bonbons dans le train et de sucreries au dessert pendant le festin. Je vais t’emballer des fruits à la place. Harry va passer dans quelques minutes, les enfants veulent te voir avant que tu partes.

Tout en laissant son grand-père à la cuisine, Ted se précipita donc au salon, contenant mal sa joie de voir son parrain alors que Lily atterrissait la première dans le salon. Elle secoua sa tête pour faire disparaitre la poussière et se jeta dans les bras de Ted alors que James était le suivant à émerger.

- Teddy! s’écria-t-elle, ravie. Je m’ennuyais de toi!
- On s’est vu il y a deux jours, dit-il en essayant de cacher qu’il partageait ses sentiments.
- Yo, Ted, dit James.
- Maman veut que tu arrêtes de dire ça! s’insurgea Lily. Regarde, Teddy, j’ai perdu ma dent!

Elle eut un grand sourire édentée alors que James tourna la tête pour voir Albus arriver.

- Elle est tombée quand James m’a poussée en bas des escaliers! annonça-t-elle, pas bouleversée le moins du monde par le geste de son frère.
- On aurait dit que papa voulait lancer un Impardonnable à James, dit joyeusement Albus, comprenant ce dont il était question en voyant l’air un peu honteux de son frère.

Et puis, ce fut le tour de Harry. Il émergea de la cheminée, les lunettes un peu de travers en soupirant.

- J’aurai dû transplaner, je déteste les cheminées, marmonna-t-il. Prêt pour ta rentée, Ted?
- Bien sûr!
- Est-ce que tu tiens à ce que je te parle de tes BUSE?
- Je crois qu’on va s’en faire parler suffisamment toute la semaine, répliqua Ted.
- Et puisque ta grand-mère t’a sûrement fait comprendre à quel point les BUSE sont importants, je vais m’abstenir alors. Les enfants voulaient te faire coucou avant que tu ne partes. Lily a presque fait une crise…
- Elle n’arrêtait pas de pleurer, coupa James.
- Même pas vrai! cria Lily. Menteur!

Et James répliqua alors que Harry haussa les épaules.

- J’espère que ce n’est qu’une mauvaise passe entre eux, confia-t-il à Ted qui ricana.
- Elle dure depuis quelques années maintenant cette « passe » comme tu dis!

Harry eut un sourire avant d’ordonner à ses enfants de se taire. Albus était déjà assis dans un fauteuil, observant l’album photo qui avait été laissé là. James et Lily se turent, un peu boudeur et oublièrent bien vite leur différent pour saisir ce qu’Albus regardait. Ce dernier protesta de plus belle et essaya de tirer les cheveux de sa sœur.

- Parfois, je songe à les stupéfixier pendant quelques heures. Cela donnerait des vacances à Kreattur, soupira Harry. Ces enfants vont l’envoyer dans sa tombe. Il est déjà malade ces derniers temps…
- Bonjour, Harry! dit Mrs. Tonks en entrant dans le salon.
- Bonjour, Mrs. Tonks. Bonjour, Mr. Lupin.
- C’est ce cher Harry! Les enfants semblent en forme aujourd’hui!
- Un peu trop, grimaça Harry alors que James et Albus imitaient maintenant des lutteurs sumos sous les encouragements de leur sœur.
- Alors, comment est-ce que va Ginny? Et les missions au bureau? Est-ce que vous avez attrapé le responsable de ces couteaux à steak ensorcelés?
- Non, il y a seulement une victime de plus, répondit sombrement Harry alors qu’Albus sautait sur son frère tout en lui tirant des cheveux. Un Moldu cette fois. Ste-Mangouste a eu un mal fou à le faire sortir de l’hôpital moldu et les Oubliators ont eu beaucoup de travail hier… La personne qui a fait ça a un grave problème. Essayer d’amputer les gens de leurs doigts… c’est barbare.

Bien vite, Harry décida de ramener les enfants à la maison et Lily se mit à pleurer à chaudes larmes, refusant de lâcher Ted.

- Tu le reverras à Noël, dit James. Bébé.
- Celui qui le dit c’est celui qui l’est! répliqua Lily en lâchant Ted pour essayer de pousser son frère qui se contenta de ricaner avec de se sauver dans la cheminé.
- Au revoir, Ted, fit Albus, plus calme que les deux autres.

Du moins, ce n’était qu’en apparence. Ted savait que celui-ci pouvait se chamailler pour tout et pour rien avec son frère et sa sœur. Il l’avait déjà vu donner un coup de pied à James quand celui-ci avait refusé de lui passer le souaffle et lui lancer des pommes de terre à la figure lorsque James s’était moqué de lui lors d’un repas.

Les Potter disparurent bientôt et Mrs. Tonks réalisa qu’il était maintenant plus de dix heures et dix. Sa fâcheuse manie d’être à l’avance reprit le dessus et elle ordonna à Ted de réunir ses bagages dehors de la maison pour qu’elle puisse appeler le Magicobus. Ted s’exécuta, râlant qu’il ne pouvait pas utiliser la magie et que ses bagages pesaient une tonne.

À son grand étonnement, lorsqu’il souleva sa grosse malle, celle-ci avait un poids plus. Les yeux ronds, Ted vit son grand-père avec un sourire en coin alors que sa grand-mère avait quitté la pièce pour aller chercher les sandwichs et les fruits qu’elle avait préparé pour Ted et son ami. Mr. Lupin lui fit signer de faire comme si de rien n’était et Ted prit tous les autres bagages, décidé à ne faire qu’un seul voyage à l’extérieur maintenant. Son grand-père le suivit et lorsqu’il vit Mrs Tonk sortir, il agita sa baguette magique.

Aussitôt, le Magicobus fit son apparition devant les trois sorciers. Gaiement, Stan Rocade fit son apparition.

- Un autre étudiant de Poudlard! dit-il au chauffeur. Voilà, donc, est-ce qu’ils viennent aussi?
- Non, assurèrent les grands-parents de Ted, d’une seule et même voix.
- Vous êtes très sympathiques, remarqua leur petit-fils.
- C’est drôle, les parents ne montent jamais, remarqua naïvement Stan. Voilà, je vais t’aider avec tes bagages… oh mais c’est qu’ils ont un poids plume!

Il fit entrer les bagages à l’intérieur alors que Ted enlaça sa grand-mère et salua son grand-père. Celle-ci retint quelques larmes alors que le dernier riait de la voir. Ted entra donc dans l’autobus bondé en leur faisant un dernier signe de la main et se surprenant à penser que si tous les deux étaient ensembles, ils seraient beaucoup moins seuls.

Il y avait des dizaines d’étudiants de Poudlard dans le Magicobus et Ted essaya de trouver une personne à qui il parlait. Aucun de ses camarades de Poufsouffle n’était présent et Victoire avait dit à Ted dans sa dernière lettre que ses parents la conduiraient directement à la gare puisque c’était la première rentrée de Dominique. Ted remarqua qu’il n’y avait aucun élève de première et deuxième année. Il semblait que les parents n’étaient pas désireux de confier leur progéniture au vieil Ernie et ses talents de chauffeur.

- Hey, Lupin!

Celui qui l’appelait était Sacha McGonagall, un élève de Gryffondor de cinquième année et petit-neveu de la directrice. Il lui fit signe de venir s’asseoir avec lui et Ted traina donc ses bagages jusqu’à ce banc.

- Bonjour, McGonagall! Passé de belles vacances?
- Absolument barbantes, dit-il. Mon père s’est mis en tête que le travail manuel me ferait le plus grand bien – vu « mon problème avec l’autorité » - et il m’a expédié dans un élevage de bicorne. Je ne peux même plus compter le nombre de fois que ces horreurs ont essayé de me dépecer quand j’essayais de leur enlever leurs cornes. La semaine dernière, j’ai même atterrit à Ste-Mangouste, regarde ça!

Il leva son chandail et Ted grimaça à la vue de la cicatrice qui lui parcourait le ventre. Pour un garçon qui avait trouvé ses vacances « barbantes », il semblait plutôt enthousiaste de montrer ses blessures. McGonagall était un Gryffondor hyper actif qui ne pouvait rester une seule minute et place et qui préférait les cours pratiques aux cours théoriques. Il détestait l’astronomie comme Ted avait pu le constater lors de leur cours commun, mais adorait les cours de soins aux créatures magiques, contrairement à la totalité des étudiants qui avait toujours peur des bêtes d’Hagrid. L’année dernière, il s’était avéré un redoutable batteur lorsqu’il avait envoyé six élèves à l’infirmerie pendant la saison. Les élèves de Poudlard se demandaient comment est-ce qu’un tel garçon pouvait être relié à leur très austère directrice.

- Et toi, comment étaient tes vacances?
- Sympas, répondit Ted. Rien qui sortait de l’ordinaire. Je suis allé à quelques matchs de Quidditch, j’ai passé du temps chez mon parrain… Oh, je suis allé en France pendant quelques jours au début de juillet
- En France? Qu’est-ce que tu as fait là? demanda-t-il alors que le Magicobus s’arrêtait de nouveau pour une nouvelle personne.

Ted raconta avoir été invité par sa presque tante à visiter le Paris sorcier. Il raconta avec enthousiaste sa visite des catacombes et des stations de métro que les Moldus disaient être fantômes, mais qui étaient sous le contrôle des sorciers et qui donnait accès Au-Nulle-Part, l’équivalent du Chemin de traverse. Il expliqua à McGonagall les différentes boutiques qu’il avait vues et raconta à quel point la cuisine française était excellente.

- Le prochain arrêt est King’s Cross! s’écria Stan Rocade alors que les élèves poussaient un soupire collectif de soulagement.

Une minute plus tard, les portes du bus s’ouvraient et tous sortirent se dirigeant vers les chariots. Ted hissa ses bagages comme les autres, même si elles étaient encore légères. Ça ne ferait qu’attirer l’attention des Moldus s’il trainait autant d’objets sans problèmes.
Il suivit McGonagall et passa discrètement la barrière donnant accès à la voie 9 ¾.

L’excitation qu’il ressentait en voyant la grosse locomotive rouge ne semblait pas le quitter d’année en année. Poudlard était une autre maison pour lui, une promesse de nombreuses aventures. Même si c’était l’année des BUSE, il savait que Poudlard serait encore agréable. Il avait hâte de rejoindre ses amis dans la salle commune, faire des balades dans le parc et aller acheter des bonbons à Pré-au-Lard.

Sur le quai, il vit les Weasley et salua Sacha pour aller les rejoindre, ne voyant pas Phil. Percy discutait avec son frère Bill que les plus jeunes dévisageaient à cause de ses cicatrices avant d’être entraînés et subir les remontrances de leurs mères alors qu’Audrey tout aussi blonde que Fleur parlaient de la rentrée de Dominique et Molly.

Parfois, Ted pensait que ces couples auraient dû être échangés. Bill abordait son éternel crochet à l’oreille ce que Ted avait toujours trouvé cool alors que Percy avait toujours des robes de sorcier sérieuses. Audrey avait un éternel sourire au visage et portait toujours des vêtements qui faisaient jeunes alors que Fleur était préférait les robes de couleurs sobres, le bleu marin étant sa préférée, celle qui faisait ressortir ses yeux. De plus, Percy et Fleur étaient les plus bavards. Comme quoi les contraires s’attiraient.

Les deux premières années étaient flaqués de leurs parents et étaient aussi rousses l’une que l’autre, mais une seule abordait un air triste. Ted devina que Molly était soucieuse de sa rentrée, probablement en pensant ne pas atterrir à Gryffondor comme Victoire. La seule chose qui la soulageait était d’être répartie après Dominique qui elle, était convaincue dur comme fer d’aller à Gryffondor et irait rejoindre sa sœur.

- Bonjour à vous tous! claironna Ted tout en faisant prendre à ses cheveux une couleur bleu vif ce qui fit rire Dominique.
- Félicitation pour ton titre de préfet, dit Percy. Victoire vient tout juste de nous annoncer la nouvelle. C’est un grand honneur.
- Ne deviens surtout pas préfet-en-chef, dit Bill. C’est horrible comme travail.
- C’est très noble! s’insurgea Percy. Molly, ne les écoute surtout pas!

Celle-ci hocha la tête, mais Ted voyait bien qu’elle n’aspirait pas à suivre les traces de son père. Sa mère semblait d’ailleurs penser la même chose puisqu’elle se pencha vers Molly pour lui dire quelque chose à l’oreille. Celle-ci sourit et lui donna un rapide baiser.

- À Beauxbâtons, nous n’avions pas besoin de préfets, les enfants respectaient eux-mêmes le règlement, dit Fleur avec son accent français qu’elle n’avait jamais réussi à faire disparaitre même si elle vivait en Angleterre depuis tout près de quinze ans.
- Ce n’est pas ce que tu m’as raconté l’autre jour avec cette histoire de placard à balai, l’agaça Audrey dans un accent américain qu’elle avait refusé de perdre même si elle était en Angleterre depuis 2000.

Fleur haussa les sourcils alors que Victoire avait un sourire en coin. Une famille avançait vers eux et Audrey salua le patriarche, un homme d’une cinquantaine d’année avec une impressionnante chevelure grise. Trois enfants l’accompagnaient, tous des garçons à la même épaisse chevelure brune accompagné de leur mère.

- Octavius! s’exclama-t-elle. Tiens, c’est la rentrée de tes enfants à Poudlard?
- Seulement celle de Samuel et Christopher, dit-il. Robert y entre l’année prochaine.
- Il va donc aller à l’école avec ma Lucy, dit joyeusement Audrey. Aujourd’hui, c’est ma Molly qui entre en première année! Et tes garçons…
- Samuel entre en troisième année et Christopher en sixième. Il a obtenu d’excellents BUSE, dit-il avec une fierté évidente.
- Alors, Samuel doit connaitre Tory, dit Fleur.
- On se connait, répondit-elle. On n’a pas eu l’occasion de se parler puisque nous ne sommes pas dans la même maison. Enchantée.

Avec un sourire, Samuel lui tendit la main. En regardant Christopher du coin du visage, Ted se rappela son nom de famille. Il était un Erickson et il faisait partis du club d’échec. Il avait été couronné champion l’année dernière.

- Octavius travaille avec moi au département, dit Audrey. Et sa femme Margaret est guérisseuse à Ste-Mangouste.
- Ravis de vous rencontrer, dit vivement Percy en leur serrant la main. C’est malheureux que votre département soit si secret, j’ignore même avec qui ma femme travaille!
- Et bien, on se comprend, sourit Margaret. Et vous êtes?
- Percy Weasley. Je suis directeur du Département des transports magiques. Voici mon frère Bill et son épouse Fleur, tous les deux travaillent pour Gringotts et leurs filles Victoire et Dominique. Et le garçon est Edward, un proche ami de notre famille.
- Tu es le métamorphage! réalisa Mrs. Erickson. C’est quelque chose de très rare, j’avais du mal à croire Chris quand il nous en a parlé la première fois! Est-ce que tu as un métamorphomage dans ta famille?
- Ma mère l’était, répondit tranquillement Ted, sachant que les autres autour de lui vivraient un malaise en l’entendant parler de sa mère au passé.

Cela tarda pas. Le sourire des Erickson se figea, mais au même instant, quelqu’un cria le nom de Ted. Il se retourna pour voir un jeune garçon attrayant aux cheveux noirs vagués s’avancer vers eux en poussant un chariot. Il souriait à pleines dents et abordait un bronzage que Ted savait issu des vacances qu’il avait passé sur la côte d’Azur avec sa famille.

Philip Black était un né-moldu qui avait immédiatement attiré la sympathie de Ted lors de leur premier voyage à bord du Poudard Express. De plus, quand il avait annoncé son nom de famille, Ted s’était dit qu’il s’agissait d’un signe du destin. Il avait également été réparti à Poufsouffle et tous les deux étaient rapidement devenus inséparables.
Phil était seul, ayant probablement déjà salué ses parents.

- Lupin bro, je te cherchais partout! s’éclama-t-il.
- Tu croyais que j’allais rater le train, bro? demanda Ted sur le même ton alors que Phil et lui s’échangeaient une poignée de main ringarde et compliquée.
- Oh, je ne sais pas pour toi, mais moi, j’aurai bien aimé resté sur la plage! Ah les Françaises! Tu te rends compte du nombre d’entre elles qui font du topless? Quel dommage, ne pas avoir assez d’argent pour acheter l’autre moitié du costume de bain…

Victoire éclata de rire contrairement à sa mère qui fronçait légèrement les sourcils. Dominique détaillait de près le nouvel arrivant et alors que Phil se présentait, Ted se pencha à son oreille.

- Et est-ce qu’il te donne envie d’aller à Poufsouffle?

Dominique rougit légèrement et jeta un coup d’œil d’avertissement à son presque cousin. Ted avait passé l’été à la convaincre que Poufsouffle était la meilleure maison, mais ça avait été peine perdue.

- Le train part dans cinq minutes, vous feriez mieux de monter, remarqua Bill.

Les enfants Weasley et Erickson s’approchèrent du Poudlard Express pour y hisser leurs bagages. Ted déplaça les siennes sans problème et salua les trois filles Weasley; les plus jeunes entraînées par Victoire qui avait décidé de les prendre sous son aile pour ce voyage. Phil partit de son côté trouver un compartiment alors que Ted devait se rendre à celui des préfets.

Il croisa Alexa River, son homologue féminin. Celle-ci était une petite sorcière aux longs cheveux bruns avec des yeux très sombres, presque noirs. Alexa avait une étrange passion pour l’histoire de la magie, résistant à l’envie de dormir durant le cours et lui arrivant même de poser des questions au professeur. Ce qui était pratique, c’est qu’elle était une amie loyale et gentille qui n’hésitait pas à prêter ses notes en cas de besoin.

Tout en papotant, les deux entrèrent dans le compartiment des préfets qui était presque plein. D’un commun accord, ils s’assirent avec les autres préfets de Poufousffle et dès que les derniers préfets de Gryffondor arrivèrent, la réunion commença.

Ce n’est que bien plus tard que Ted pu retrouver Phil en soupirant de soulagement en tenant le paquet que son grand-père lui avait donné, désireux d’en connaître le contenu.

- Tu sais, le préfet-en-chef est juste trop barbant. Quel est son nom, déjà?
- Il n’est pas barbant! protesta vivement Alexa alors que sa meilleure amie Jenny Thompson se mit à glousser.

Ted et Phil la regardèrent les yeux ronds et Alexa la fusilla du regard.

- Laisse-moi deviner, c’est Randy Branstone de Serdaigle.
- Comment est-ce que tu le sais? demanda Ted, franchement étonné.
- Instinct féminin, répondit Jenny avec un sourire moqueur.
- Tu as le béguin pour Branstone? comprit Phil en se retournant vers Alexa qui rougissait jusqu’à la racine des cheveux.
- Tu as le béguin pour moi, River? dit Ted en prenant une voix qui n’était pas la sienne.
- Ce n’est PAS drôle, Ted! s’écria-t-elle en lui lançant un exemplaire de la Gazette.

Ayant pris le visage de Branstone, Ted éclata de rire tout en se tenant les côtes. Jenny était aussi hilare que lui et Phil rit légèrement – ce que Ted remarqua. Il lui semblait que son ami n’était pas aussi enthousiaste que Jenny face au béguin d’Alexa. Ted se promit de l’interroger plus tard à ce sujet.

- On ne dira rien, assura Ted en reprenant son visage. Du moins, pas devant lui!
- Ted! gémit Alexa.
- En fait, je ne vois pas le problème, dit Ted. Tu lui dis, c’est tout. Qu’est-ce qui pourrait arriver?

Les trois autres le fixèrent d’une manière telle qu’il sut qu’il avait dit quelque chose de stupide. Il se défendit et protesta.

- Et bien, si c’est le cas, commença Jenny, tu peux tout nous raconter?
- Vous racontez quoi?
- Pour quelle fille tu as eu le béguin? Tu lui as dit?
- J’ai jamais eu le béguin, dit Ted en haussant les épaules.

Jenny soupira alors que Phil avait un sourire en coin.

- Dans ce cas, ne parle pas de chose que tu ne comprends pas! répliqua Alexa. Aller parler à Randy et puis quoi encore…

Ted n’eut pas le temps de répliquer que le chariot de friandises fit son apparition offrant une nouvelle distraction à tous. Tout en mangeant des chocogrenouilles, il fit la découverte du cadeau de son grand-père et éclata de rire. Celui-ci lui avait offert des dizaines de des crochets de serpent de toutes les couleurs.

À leur arrivée à Poudlard, il faisait noir. Alex et Jenny étaient déjà parties, allant rejoindre d’autres filles de Poufsouffle alors que Ted rageait en essayant de sortir sa valise du filet.

- Tu es un sorcier, pas vrai? remarqua Phil, observant le teint cramoisi qu’abordait Ted en tirant de toute ses formes.

Ted lui jeta un regard noir et sortit sa baguette. Ces deux mois loin de Poudlard avaient tendance à lui faire oublier qu’il pouvait aussi faire de la magie. Phil regarda hors du train les élèves se diriger vers les diligences.

- Dépêche-toi, on va être les derniers!
- Je l’ai!

Les deux cinquièmes années sortirent du train et furent accueilli par un froid glacial et une pluie drue. Ils râlèrent et Phil s’avança vers une diligence.

- Oh, il y a quelqu’un, fit Phil.
- Qui ?
- Urania Foster.
- Je m’en fiche, il fait froid, remarqua Ted. On y va.

La jeune fille les salua distraitement avant de reprendre son jeu de carte tandis que la diligence se mit à avancer. C’était une drôle de fille. Elle était en quatrième année à Serdaigle et le bruit courrait qu’elle était une voyante. Ted pensait que les gens disaient n’importe quoi. Bien sûr, Foster était étrange avec ses longs cheveux roux bouclés qui lui arrivaient sous la taille et ses grands yeux bleus soulignés d’un trait de khôl (c’était ce qu’Alexa avait dit). Elle semblait vivre dans un monde différent du leur et bien des gens évitaient de la fréquenter, beaucoup en avaient peur.

- Qu’est-ce que tu fais ?
- Je tire les cartes, murmura-t-elle.
- Tu es capable de les lire ? s’étonna Phil.
- Voyons, on sait tous que la Divination n’est qu’une idiotie ! ricana Ted.

Urania Foster leva ses grands yeux bleus vers lui.

- Je ne crois pas, Lupin.
- Et que te disent les cartes, Foster ?
- Des mystères…
- Tu rigole, ou quoi ? dit Ted, avec un mépris mal dissimulé.
- Il y aura des dangers, cette année. Beaucoup.

Elle était songeuse et reprit ses cartes, qu’elle enfoui n’importe comment dans son sac.

- Les gens ne me croient jamais quand je prédis des choses. Mais elles arrivent sans cesse.
- Et quelle sorte d’idioties as-tu prédites ?

Mais Urania ignora Ted. Elle se tourna vers Phil.

- À ta place, j’éviterai le poulet, ce soir.
- Quoi ? s’étonna Phil.
- Et fais attention aux marches, Lupin.

La diligence s’arrêta sur cette étrange déclaration et les deux garçons n’eurent pas le temps de demander des précisions que la jeune fille était descendue. Ted donnait des coups sur son front avec un de ses doigts.

- Elle est complètement marteau. On sait tous que la divination n’est qu’une idiotie.

Phil rigola et les deux garçons se mêlèrent à la foule pour entrer dans le château. La Grande Salle se remplissait à une vitesse folle et ils durent jouer des coudes pour rejoindre leurs camarades de cinquième année.

- Je meurs de faim, gémit Alexa. Et vous savez combien il y a de premières années ? 71 ! Ça va prendre des heures !
- Et bien, les dortoirs seront surpeuplés cette année ! s’amusa Ted. Nous ne sommes que quatre garçons, nous !
- Et nous ! Nous sommes trois filles !
- Ça fait moins de personne pour la salle de bain, remarqua Jenny Thompson. Ta soeur entre à Poudlard cette année, pas vrai, Herbert?

Herbert Jones hocha la tête.

- Ça m’étonnerait de la voir à Poufsouffle par contre. Mais quelqu’un sait pourquoi est-ce qu’ils sont autant?
- Les enfants de l’après-guerre, dit Eustace Dell, le quatrième garçon de leur âge. Quand nous sommes nés, les gens évitaient de faire des enfants, car c’était la guerre dehors. Et puisque toute menace est écartée depuis belle lurette, les taux de natalité ont explosé. Regardez les troisièmes et deuxièmes années, ils sont beaucoup eux-aussi.

À cet instant, le professeur Flitwick entra avec la totalité des premières années, nerveux, mais émerveillés. Ted eut un sourire, se rappelant avoir été saisit des mêmes sentiments quatre ans plus tôt. Il se rappela que c’est lui qui aurait l’honneur de s’occuper d’eux et de leur faire découvrir la salle commune tout à l’heure et son sourire s’élargie.

Le minuscule professeur de Sortilèges laissa un vieux chapeau sur un tabouret. L’attention des plus vieux monta d’un cran tandis que les premières années semblèrent étonnés. Un bruit de déchirure se fit entendre et le Choixpeau commença sa chanson traditionnelle alors qu’une fille de première année retint un cri de surprise.


Ils étaient quatre,
Quatre qui voulaient combattre,
L’ignorance et l’errance,
Ils firent la plus grande des alliances,
Fondant Poudlard,
Qu’ils occupèrent jusqu’à ce qu’ils deviennent vieillards,

Helga Poufsouffle voulait la tolérance,
Rowena Serdaigle voulait l’intelligence,
Godric Gryffondor voulait l’assurance,
Salazar Serpentard voulait la concupiscence,

Ils étaient quatre,
Quatre à vouloir abattre,
La bêtise et la crédulité,
Ils enseignèrent leurs idées,
Longtemps, Poudlard prospéra,

Mais le temps les sépara,
Leur amitié se déchira,
Une dispute éclata,
L’un d’eux quitta,
Les trois autres ne s’en remirent pas,

Rappelez-vous,
Au-delà des apparences,
De la tolérance,
De l’intelligence,
De l’assurance,
De la concupiscence,
Gardez une place pour l’amitié,
Car je les ai vus s’entre-déchirer,
Et mourir dans l’animosité,

Mon rôle est de vous répartir,
Sur votre tête, vous me prenez,
Au fond de votre être, je peux lire,
Et vous saurez la réponse avec clarté


Les applaudissements se firent entendre tandis que le professeur Flitwick déroulait un long parchemin.

- Quand j’appellerai votre nom, vous viendrez vous asseoir sur ce tabouret avec le Choixpeau sur votre tête. Adams, Aaron !
- GRYFFONDOR ! hurla immédiatement le Choixpeau.

Le garçon reconnu sa maison par son ovation. Il eut un sourire gêné avant de s’asseoir à côté d’un groupe de troisième année qui comprenait Victoire. Elle se pencha vers lui pour lui adresser quelques mots, probablement pour lui offrir son aide, pensa Ted.

La cérémonie se poursuivit, longue et fastidieuse. La soeur de Herbert fut répartie chez les Poufsouffles, à la grande surprise de ce dernier. Il s’était levé pour l’accueillir, visiblement fier alors qu’elle s’était contentée de rougir de son comportement.

Puis, il ne resta que Dominique et Molly.

- Weasley, Dominique !
- J’adore les Weasley, soupira Hannah O’Brian. Quand c’est leur tour, le festin n’est plus très loin !

Ted sourit et vit Victoire croisant les doigts. Le Choixpeau ne fit qu’effleurer ses boucles rousses qu’il hurla :

- GRYFFONDOR !

Victoire se leva, applaudissant avec joie l’arrivée de sa soeur. Dominique vint s’asseoir à côté d’elle, les joues rougies de bonheur. Ted lui fit un grand sourire auquel elle répondit. Même s’il avait essayé de la convaincre de venir à Poufsouffle, il savait qu’elle était faite pour Gryffondor; elle n’avait pas froid aux yeux.

- Weasley, Molly! appela le professeur.

Ted la regarda avancer prudemment, voulant éviter de trébucher dans sa robe. Elle prit place sur le banc et le Choixpeau couvrit ses yeux. Presqu’aussitôt, Ted vit un sourire se dessiner sur les lèvres de Molly et sût la décision du Choixpeau.

- GRYFFONDOR!
- Aucune surprise, remarqua Jenny en applaudissant.

Molly rejoignit ses cousines, le visage écarlate, avec un sourire ne se semblait pas vouloir cesser. Ted avait un léger regret, sachant que Molly était la plus susceptible des Weasley à aller à Poufsouffle, elle qui était toujours très discrète et qui évitait de se mettre en avant. Visiblement, il n’avait pas de chance.

- Puisque cette Répartition a été exceptionnellement longue, je m’adresserai à vous après le repas. Bon appétit !

La directrice reprit sa place et les mets apparurent sur les tables. Les élèves, affamés, se jetèrent sur la nourriture.

- Tu prends du poulet ? se moqua Ted à Phil.
- Je mourrai dans d’atroces souffrances, rigola l’autre.
- Qu’est-ce que vous voulez dire ? demanda Jenny.
- Et bien, tout à l’heure, on a prit une diligence avec Urania Foster. Et elle a dit que si elle était Phil, elle se méfierait du poulet.
- Foster ? répéta Hannah. Urania Foster ?
- Ouais.
- Tu te souviens, Jen ? Elle avait dit à la petite Smith de Serdaigle de ne pas aller en Botanique, l’an dernier.
- Ah ! Et elle s’est retrouvée pendant une semaine à l’infirmerie à cause d’une morsure de la liane du Wisconsin ! se rappela Jenny.
- C’est un hasard, il y a toujours des accidents en Botanique, répliqua Eustace, pragmatique. .
- Mais quelle est la chance qu’elle le dise précisément à la bonne personne, juste avant son cour ? demanda Herbert, étonné.
- Elle dit qu’elle voit des choses, fit Phil en finissant son assiette. Et bien, je n’ai eu aucun problème avec ce poulet ! Il ne reste qu’à savoir si Ted va avoir des problèmes avec les marches. Cette fille est marteau.
- J’ai des doutes, fit Hannah. La petite Smith de Serdaigle…
- Je n’y crois pas, fit Phil. Tu vois ?

Il remplit de nouveau son assiette, avala une autre bouché de poulet et sourit.

Avant de tousser brutalement.

- Phil ? Phil ?! s’écria Ted.

Son teint devenait de plus en plus rouge et Herbert fut le premier à réagir.

- Anapneo !

Le teint de Phil redevint progressivement normal et il toussa une dernière fois, crachant un os de poulet.

- Par la barbe de Merlin ! s’étonna Jenny. Ted, tu devrais vraiment de méfier des escaliers.

Les cinquièmes années restèrent en silence un instant, se demandant si cela était dû au hasard. Et ils devaient avouer avoir la frousse. Ils évitèrent soigneusement l’incident et le reste du banquet se passa normalement si ce n’est que personne n’osa toucher à l’assiette de poulet.

Finalement, après un discours de la directrice, tout le monde put aller dormir. Ted et Alexa prirent leur rôle au sérieux et rassemblèrent les 19 premières années répartis dans leur maison pour les conduire à la cave. Ted, enthousiaste, oublia complètement Urania Foster.

Malheureusement pour lui.

Il sauta la marche truquée, comme il l’expliquait aux premières années. Soudain, l’esprit frappeur, Peeves, surgit, hurlant à plein poumons, des torches dans les mains. Un groupe de septièmes années recula, mais Ted trébucha dans l’ourlet de sa robe et mis le pied sur la marche piégée dans une tentative de retrouver l’équilibre avant de s’étendre de tout son long par terre. Il gémit de douleur, le pied toujours coincé.

L’année s’annonçait prometteuse.
Note de fin de chapitre :

J'espère que vous aimez les longs chapitres! :)

Dans le prochain, il sera question d'une nouvelle prédiction (ou pas) et de lavage de mains!
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