Harry était très heureux, pour une fois ses vacances se passaient « on ne peut mieux ». Ron avait trouvé un petit travail pour se faire de l’argent de poche pendant ses vacances. Se sentant un peu seul, il avait proposé à Harry de venir travailler avec lui, Harry avait accepté sans réfléchir. Non pas qu’Harry manquait d’argent, mais cette opportunité lui permettait de partir de chez les Dursley et d’habiter avec les Weasley durant tout l’été. Harry et Ron travaillaient pendant la journée dans un petit magasin de fournitures scolaires du Chemin de Traverse, un travail peu agréable, où ils côtoyaient la poussière et les toiles d’araignées au plus grand malheur de Ron. Pour Harry, quelque soit la difficulté de son travail rien ne pouvait être pire que passer ses vacances à Privett Drive chez les Dursley. De plus le soir et le week-end chez les Weasley n’avaient rien de comparable. Avec eux, il avait l’impression de vivre dans une famille, sa famille.
Pour la première fois de sa vie, Harry put fêter son anniversaire en famille sans avoir à se cacher. Il reçut de très nombreuses lettres de ses camarades de classe qui lui souhaitaient son anniversaire. Après un somptueux repas d’anniversaire, Harry ouvrit ses cadeaux devant la famille en commençant par le cadeau des parents de Ron. Ils lui avaient offert une superbe photo encadrée où la scène de son duel avec le Maggyar à pointe ne cessait de s’animer. Puis vint le tour du cadeau de Ron, c’était de superbes gants en cuir pour attrapeur. Un cadeau somptueux pour les maigres revenues d’argent de poche de Ron. Ensuite vint le cadeau d’Hermione, qui lui avait offert le livre « l’histoire de Poudlard » qu’il n’avait jamais lu, malgré les recommandations de cette dernière. Ron et Harry prirent alors congé pour monter dans leur chambre afin de lire toutes les cartes qu’il avait reçu.
La première qu’Harry lut, fut celle d’Hermione
« Cher Harry, je te souhaite un très bon anniversaire. Je ne savais pas quoi choisir alors j’ai pensé t’offrir «L histoire de Poudlard » en espérant que cela t’incite enfin à le lire. Il est vrai que nous entrons en cinquième année, toi et Ron n’avez toujours pas lu ce livre essentiel pour les étudiants de notre école. J’ai appris que tu passais tes vacances chez Ron et que tu travaillais avec lui au Chemin de Traverse, vous ne manquez pas de courage. Moi je prépare la rentrée, car je viens de recevoir une lettre du professeur McGonagall qui vient de m’annoncer que je devenais Préfet cette année. Je te souhaite une bonne fin de vacance, et te dit rendez vous à la rentré Harry. »
Ron ne put s’empêcher d’éclater de rire lorsqu’il lut le passage où Hermione relatait sa nomination au titre de préfète. Pendant que Harry feuilletait les autres lettres, Ron s’époumonait à critiquer la décision de McGonagall sur le nouveau titre d’Hermione. Mais Harry ne l’écoutait pas et continuait à lire ses nombreuses lettres, et l’une d’elles retint plus son attention que les autres. En effet, c’était une lettre de McGonagall :
« Cher M. Potter,
j’ai le plaisir de vous annoncer votre nomination au titre de capitaine de l’équipe de Quidditch de Gryffondor. De ce fait, vous serez chargé du planning des entraînements et de l’entretien de l’équipement et du matériel utilisé. C’est une grande responsabilité et je vous fais confiance. J’espère que vous mènerez notre équipe à la victoire une fois encore.
Je vous souhaite un joyeux anniversaire.
Cordialement, Professeur McGonagall. »
Harry n’en croyait pas ses yeux, il venait d’être promu capitaine de l’équipe. C’était vraiment le plus beau cadeau qu’on pouvait lui faire. Avec ce titre, il pourrait briller aux yeux de Cho Chang, la jeune fille qui occupait ses pensées et ses rêves. Depuis qu’il l’avait invité au bal l’année dernière et qu’elle avait refusé, il ne lui avait plus adressé la parole. Le décès de Cédric Diggory n’avait rien arrangé à tout cela. Pour chasser ses idées noires, Harry s’efforça de s’imaginer dans le rôle de capitaine, mais le résultat fut désastreux. Il n’arrivait plus à trouver le sommeil et ne cessait de revoir des images de Cho défiler dans sa tête. Pour couronner le tout, Ron avait commencé à ronfler.
Après de longs moments à tourner et s’agiter sous ses couvertures, Harry épuisé trouva enfin le sommeil, un sommeil étrange. Il marchait dans une brume sombre sans pouvoir se repérer. La seule chose que ses sens pouvaient percevoir était les paroles d’un homme dans une langue qui lui était inconnue. Se fiant à cette voix il se dirigeait tant bien que mal dans sa direction. Le son devenait de plus en plus fort, et malgré son incompréhension, Harry sentait dans cette voie une détermination froide et implacable. Arrivant enfin le plus près possible de la voix, les brumes se dissipèrent un peu à sa plus grande satisfaction, mais celle-ci fut de courte durée. Devant lui se trouvait un spectacle horrible, Hermione, Ron et Cho étaient apparemment stupefixés. Tous avaient sur le torse un morceau de papier blanc sur lequel des symboles étranges luisaient. Mais pire encore, leur front portait une cicatrice identique à la sienne, encore sanglante. Devant ses trois amis, se tenait un homme dans une tenue sombre, dans sa main droite il tenait une sorte de longue dague d’où gouttait du sang. C’est à l’instant où cet homme se retourna qu’Harry se réveilla en sursaut en criant.
Malgré son cri, Ron ne se réveilla pas. Harry était en sueur, souvent il avait eu des cauchemars sombres mais celui-là était sûrement le pire. C’était le premier où il voyait ses amis souffrir. Etrangement il en était bien plus affecté que lors des précédents. Il ne réussit pas à se rendormir et attendit l’heure du réveil sous ses couvertures. Sa journée fut très étrange, il entra dans un mutisme ne parlant à son entourage que par de courte phrase. Les Weasley en furent tous très inquiets, malgré les réponses rassurante que leur fournissait Harry. Le reste de l’été se passa très bien, et la rentrée arriva bien trop rapidement au goût d’Harry. Ron et lui avait cessé leur travail d’été une semaine avant leur départ pour Poudlard, afin de pouvoir un peu préparer leur rentrée
Après s’être rendus au Chemin de traverse, Harry et Ron partirent acheter leurs manuels et leurs fournitures. Grâce à l’argent qu’ils avaient gagné pendant ces vacances, ils pouvaient acheter des petits extra, surtout Ron qui ne le pouvait pas en temps normal. Harry avait déjà une idée pour l’utilisation de cet argent. Tous les cadeaux de Noël achetés, il se décida à mettre son plan à exécution. Il y avait pensé durant la nuit de son rêve. Il se rendit donc devant le magasin de balai. C’était là qu’il avait aperçu pour la première fois, le nimbus 2000 et l’éclair de feu qu’il avait pu ensuite chevaucher. Il hésitait encore à entrer à l’intérieur car le courage lui manquait. Ce genre de plan n’avait rien à voir avec ses escapades nocturnes dans l’école. Il n’y arrivait pas, toutefois, il prit une grande inspiration et entra dans le magasin. Il en ressortit quelques minutes plus tard avec un gros paquet qui devait être sans aucun doute celui d’un balai.
- Alors Potter, on s’est encore acheté un nouveau balai ? Tu espères te hisser à la hauteur du nouveau capitaine de l’équipe de Serpentard ! La courte phrase, ponctuée d’un petit ricanement ne pouvait venir que de Drago Malefoy. Harry se retourna et le vit comme il s’y attendait. Ce dernier arborait un superbe sourire narquois
- Qu’est ce que tu as dit Malefoy ?
- J’ai dit, que je suis le nouveau capitaine des Serpentard et qu’il te faudra autre chose qu’un balai cette année pour me battre. En plus maintenant que Diggory n’est plus là, il ne reste plus que toi et cette Chang comme attrapeurs dignes de moi. Je vous écraserais sans difficulté cette année.
- Si tu veux convaincre quelqu’un, tu peux toujours parler à Crabbe ou Goyle ! répliqua Harry en haussant les épaules.. Puis Harry alla retrouver Ron
- Wahou Harry c’est quoi se gros paquet ! ! ! !
- C’est un Balai, que je viens d’acheter avec l’argent que l’on a gagné cet été.
- Mais tu as déjà l’un des meilleurs balais qui soit, pourquoi veux-tu en changer ? A moins que ce soit un cadeau….
Tu es trop curieux Ron. Répliqua-t-il en riant.
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