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News

Nuit du vendredi 25 octobre 2024


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 148e édition des Nuits d'HPF, placée sous le signe de l’épouvante, se déroulera le Vendredi 25 octobre à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits et vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !


De L'Équipe des Nuits le 09/10/2024 12:52


Nuit HPF du 23 août 2024


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 147e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 23 août à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits. vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !



De Équipe des Nuits le 19/08/2024 00:41


Programme de juillet des Aspics


Bonsoir à toustes !

Un peu de lecture pour vous accompagner en cette période estivale... Vous avez jusqu'au 31 juillet pour, d'une part, voter pour le thème de la prochaine sélection ici et, d'autre part, lire les textes de la sélection "Romance" du deuxième trimestre 2024, et voter ici !

Les sélections sont l'occasion de moments d'échange, n'hésitez pas à nous dire ce que vous en avez pensé sur le forum ou directement en reviews auprès des auteurices !


De L'Equipe des Podiums le 11/07/2024 22:30


Assemblée Générale 2024


Bonjour à toustes,

L'assemblée générale annuelle de l'association Héros de Papier Froissé est présentement ouverte sur le forum et ce jusqu'à vendredi prochain, le 21 juin 2024, à 19h.

Venez lire, échanger et voter (pour les adhérents) pour l'avenir de l'association.

Bonne AG !
De Conseil d'Administration le 14/06/2024 19:04


Sélection Romance !


Bonsoir à toustes,

Comme vous l'avez peut-être déjà constaté, sur notre page d'accueil s'affichent désormais des textes nous présentant des tranches de vie tout aussi romantiques ou romancées les uns que les autres ! Et oui, c'est la sélection Romance qui occupera le début de l'été, jusqu'au 31 juillet.

Nous vous encourageons vivement à (re)découvrir, lire et commenter cette sélection ! Avec une petite surprise pour les plus assidu.e.s d'entre vous...

Bien sûr, vous pouvez voter, ça se passe ici !


De Jury des Aspics le 12/06/2024 22:31


145e Nuit d'écriture


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 145e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 14 juin à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits. vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
À très bientôt !


 


De L'équipe des nuits le 12/06/2024 12:33


Et l'hiver prit fin... par Princesse

[17 Reviews]
Imprimante
Table des matières

- Taille du texte +
Note d'auteur :

Qui dit nouveau concours, dit nouveau OS... donc je viens, aujourd'hui, vous présenter mon dernier projet en date pour le super concours de Weasley16 qui s'intitule "En image".

 

Le but est très simple... Chaque auteur a eu la possibilité de choisir une image dans une liste préétablit afin de s'en inspirer, d'en faire son sujet, ou d'en faire une scène particulière de son histoire. Pour faire simple, on pouvait aboder l'image comme bon nous semblait tant qu'elle était respectée.

 

Evidemment, j'ai flashé sur une image de James et Lily (qui est l'image-résumé de cet OS) de la grande Viria13, mais j'en ai fait quelque chose de particulier... très particulier... mais je reviendrais dessus tout à la fin dans ma note : )

 

Autre contrainte: on devait aussi respecter le mot qui allait de pair avec l'image, en le glissant soit dans le texte, ou en faisant une idée plu générale.(Le mien était Escroquerie). Là aussi, la façon de traiter le mot était assez large (plus large que celle de l'image qui doit refléter notre fiction).

 

Voilà pour les petites informations sur ce concours que vous pouvez retrouver juste ici et j'en profite pour remercier Weasley16 pour l'idée de ce super concours, et je vous invite aussi à lire toutes les autres productions de la série car il y a de très, très, belles images ! :-D

Note de chapitre:

Certaines petites choses à vous dire encore, et promis, après, je vous laisse lire mon OS : )

 

J'ai écrit cette ficiton en voulant faire quelque chose d'assez particulier, d'assez nouveau dans le Jily (en tout cas pour moi) donc j'en fais, en premier temps, une songfic sur la formidable chanson "Please don't say you love me" de Gabrielle Aplin, que m'a fait découvrir ma bêta Sarah_Valentin (que je remercie énormément) donc je vous conseille de la mettre en son pendant que votre lecture (n'hésitez pas à la mettre en boucle, car une écoute n'est pas suffisante pour le temps de l'OS). Et du coup, j'epsère que vous allez aimer...

 

Je vous retrouve en note de fin pour quelques explications.

 

Bonne lecture !

 

Summer comes, winter fades

Here we are just the same

 

Don't need pressure, don't need change

Let's not give the game away

 

 

 

1978.

Je pense qu’aucun hiver n’a été plus rude que celui-ci. Plus glacial, plus rêche, plus électrisant que celui qui est en train de se terminer, ici, à Poudlard. Quelques flocons s’agitent encore dans les airs, mais n’arrivent plus à former l’épaisse couche neigeuse qui recouvre le sol. Les brises, plus douces, précurseurs du printemps, tentent de les repousser afin que les premiers petits bourgeons trouvent leur place sur la cime des arbres, ou entre les brins d’herbe du parc, là où la terre se fait plus molle. Malgré les rayons du soleil, timides et incertains, qui arrivent à percer les blancs nuages, pour venir caresser le château, la température reste basse, nous obligeant encore à rester confinés dans nos vêtements d’hiver. Pourtant en ce mois de mars, l’envie de retirer quelques couches et d’enfiler des vestes plus légères est un besoin presque primaire. 

 

 

Ce n’est pas la nécessité d’obtenir un changement qui me plaît tant avec l’arrivée du printemps. C’est plutôt le lancement d’une nouvelle boucle. D’un nouveau cycle naturel, d’une renaissance qui pourrait permettre de poser, ou reposer, certaines bases qui nous ont échappé pendant l’hiver, qui ont disparu. Comme si, le soleil avait cette faculté inspirante de balayer nos sombres pensées pour pointer, d’un de ses rayons, la solution à notre problème. Ce problème que l’on traîne derrière nous comme un poids paralysant, et cela, depuis plus d’une saison d’hiver. Ce problème qui tourne sans cesse en boucle dans notre tête, au point de nous en étourdir et de nous immuniser contre les réponses. Mary dit souvent qu’à trop chercher les solutions, on en ignore le véritable sens de la question. Plus par complaisance, que par réelle volonté apparemment. Peut-être est-ce mon cas ? 

Il n’empêche que lorsqu’on se retrouve devant le miroir, lorsque je me retrouve devant le miroir, la vision de notre visage, de mon visage, est facilement brouillée par toutes ces interrogations restées sans réponses depuis tout ce temps…

 

 

- Lily !

 

 

La voix suave et basse de Cassiopée me fait sursauter, et mon regard se décroche instinctivement des grandes fenêtres de la salle d’étude, là où mon esprit était en train de s’éparpiller entre les fins flocons, essayant d’éviter mes questions existentielles alors que j’en suis incapable. 

 

 

- Oui ? répondis-je en attrapant ma plume d’oie pour terminer la deuxième partie de ma dissertation pour le professeur Chourave.

 

- Potter n’arrête pas de te regarder… Franchement, c’est hallucinant. Je ne vois même pas ses yeux cligner !

 

 

Ma meilleure amie est en train de s’extasier sur cette persévérance si propre à James Potter, alors que mon coeur vient de glisser dans ma poitrine, manquant, soit de tomber dans mon estomac, soit de ressortir par ma bouche. Heureusement pour moi, ces deux éventualités restent tout bonnement impossibles.

 

 

- Et ? lui dis-je en restant concentrée sur mon parchemin, n’ayant nullement besoin de relever les yeux pour confirmer ses dires.

- T’es pas croyable ! me dit-elle d’un air désolé.

 

 

Un coup d’oeil vers la longue chevelure de Cassiopée, m’indique qu’elle vient de se replonger dans son devoir, laissant ainsi la capacité à mon esprit de refaire le focus sur mon problème, celui qu’elle vient tout juste de soulever. Mes yeux restent donc ancrés à mon écriture ronde et allongée sur mon parchemin, espérant que l’encre noire qui est posée sur le parchemin jaunit pourrait m’apporter des réponses.

 

 

- Je ne te comprendrais jamais, me dit soudainement Cassiopée en se retournant de nouveau vers moi. Comment tu fais pour vivre sans cesse dans l’illusion que tu ne ressens rien ?

 

 

Mon regard se noircit et je la vois hausser les épaules avant de détourner la tête. Comment je fais ? La réponse est très simple. Je passe mon temps à mentir… à me mentir. Et c’est douloureux. Très douloureux. 

 

 

 

There used to be an empty space

A photograph without a face

 

But with your presence, and your grace

Everything falls into place

 

 

 

 

Cet espace, dans mon coeur, je l’avais vidé petit à petit, pour en obtenir qu’un creux, qu’une coquille vide. Espérant ainsi que ma peur viscérale d’aimer, et d’être aimée, allait pouvoir disparaître au profit d’un sentiment moins perturbateur. J’avais pensé à beaucoup de choses… mais pas au mensonge, ou à l’hypocrisie. Et encore moins à l’escroquerie… C’est ce que j’ai l’impression d’être au quotidien, un escroc, une illusionniste, et une éternelle indécise surtout, lorsque je me regarde dans le miroir, lorsque je vois le vert de mes yeux prendre une teinte plus grisâtre. Comme si le voile du mensonge qui enserre mon coeur depuis toutes ces années était en train de plomber mon regard, et ainsi, nuancer la vision que j’avais de moi-même mais aussi celle des autres. Un en particulier… James Potter.

 

James Potter… comment arriver à oublier cet élément si perturbateur dans ma vie ? Perturbateur dans le sens où il avait réussi à chambouler toutes mes convenances, toutes mes certitudes. Avec son sourire en coin, et ses éternels yeux rieurs. D’un chocolat profond, et d’une pupille si noire qui me donne constamment l’impression de me perdre dans l’espace lorsque je les croise.


Pour la première fois dans ma vie, j’avais cette impression de ne pas marcher droit, d’avoir ces spasmes dans les joues qui étiraient mes lèvres en un sourire timide, et cette sensation d’avoir les pieds enlisés dans le sol, ou le coeur gonflé comme un poisson-lune. Et ses caractéristiques ne se réveillent dans mon corps que lorsque je croise les yeux de James. Et c’est ce point de départ qui a transformé mon honnêteté en un tissu d’artifices. Simplement parce que j’avais peur d’avouer ce qui se passait au fond de mon âme. Peur de ressentir tout un tas de sentiments contrastés. 

 

 

Finalement, j’ai l’impression d’être comme l’hiver 1978. Long, rêche, paralysant et interminable. Dissimulée par les épais flocons de neiges, emmitouflée dans un blanc manteau, protégée par les sombres nuages. Bien camouflée aux yeux de tous, et surtout aux miens. Me lever un matin et réaliser, devant le miroir, que oui, je pouvais laisser libre cours à toutes ces émotions d’amour, de passion, et de désir, était sans doute la chose qui m’effrayait le plus. Au point d’en devenir quelqu’un d’autre… Au point de faire taire la véritable Lily Evans, la fille au caractère de feu, pour devenir cette escroquerie montée de toutes pièces qui déambule dans les couloirs tel un automate sans âme. À quel moment étais-je devenue cette marionnette, tirée par les ficelles de la peur et de la tristesse ? Était-ce là le caractère d’une vraie gryffondor ? J’ai honte… Honte de ne pas réussir à assumer. Honte de laisser la panique me gagner, et honte d’attendre que ma satanée fierté me dicte ma conduite !

 

 

Un souffle chaud se faufile jusqu’à mon cou, entre mes cheveux et mon écharpe rouge, et quelques effluves d’un parfum boisé, s’infiltrant dans mes narines, me font réaliser que Cassiopée n’est plus la personne assise à côté de moi. À sa place, se trouve la source de toute ma remise en question.

 

 

- Evans…

 

 

Sa voix n’est qu’un murmure. Presque imperceptible. Et je vois ses lèvres bouger si doucement que je me demande si j’ai bien entendu. Si ce nom ne sort pas tout droit d’un rêve que je fais presque chaque nuit.

 

 

- Oui ?

- Tu travailles toujours ?

 

 

Mes sourcils se froncent, réalisant que je suis la dernière à être restée dans la salle d’étude alors qu’il est dix-huit heures passées. Suis-je vraiment restée déconnectée aussi longtemps de la vraie vie ?

 

 

- Toujours, oui.

 

 

Ma voix aussi n’est qu’un murmure, mais bien plus loin que celle de James. C’est comme si le son qui sortait ne provenait pas de ma gorge. Comme si une autre personne avait pris possession de mon corps… Je suis mal à l’aise quand James est prêt de moi. Toujours. Et j’ai l’impression que c’est bien le seul à ne pas s’en rendre compte !

 

 

- Tu dissertes sur quelle fleur ? me demande-t-il en attrapant mon parchemin.

 

 

Nos mains s’effleurent, et le sang afflue presque instantanément sur mes joues.

 

 

- Sur le lys d’or, répondis-je, agacée, irritée, presque en colère alors qu’il ne me pose qu’une seule petite question au sujet du devoir à rendre au prochain cours de Botanique.

 

 

Je ferme les yeux, fermement. Regrettant alors le ton que j’ai utilisé pour lui parler. Encore cette même impression d’être une marionnette… N’arriverai-je donc plus à lui parler correctement ?

 

 

- Tu en as déjà vu une ? me demande-t-il, ignorant le ton cassant de ma voix, ce qui m’attriste encore plus.

 

 

Comment fait-il pour s’accrocher perpétuellement à moi alors que je ne le mérite absolument pas ?

 

 

- Non, répondis-je en essayant d’éclaircir ma voix.

 

 

Je détourne la tête, et me replonge dans mes livres ouverts sur la légende des Lys d’or, espérant ainsi lui montrer que je ne désire pas continuer la conversation. Mon coeur s’emballe trop lorsqu’il est près de moi. C’est quelque chose qui m’angoisse au point de manquer de m’étouffer. Je suis inquiète de paraître aussi lisible face à lui.

 

 

- Tu aimerais en voir une ?

- Oui.

 

 

Il soupire et recule sa chaise. Je sens son regard descendre sur moi pour me contempler, essayant sans doute de trouver la faille dans mon mécanisme de défense. 

 

 

- Pourquoi tu ne me parles jamais ? me demande-t-il, soudainement, en reposant mon parchemin sur le bureau. Pourquoi est-ce que c’est toujours moi qui viens te parler ? Pourquoi est-ce que c’est toujours moi qui fais le premier pas ? enchaîne-t-il en haussant légèrement la voix. Alors que dans le fond, je sais que tu aimais ce… ce truc qui se passait entre toi et moi. Même si tu es incapable de t’en rendre compte et de l’admettre.

- Tu ne peux pas comprendre, lancé-je en récupérant toutes mes affaires à la hâte, pressée de me retrouver hors de son champs de vision et de tout ce qui va pouvoir me faire chanceler.

- Non, effectivement, je ne comprends pas, me dit-il en se levant à son tour. Je ne te comprends pas ! Tu as tout pour être heureuse à porter de main et tu préfères t’emmurer dans un silence assourdissant. Que… Qu’est-ce que je peux faire pour que tu réalises que je suis là, Lily ? Que je suis vraiment là, pour toi. Sans artifices, sans rien… Qu’est-ce que peux faire ?

 

 

Ma voix se tord dans ma gorge et finit par se perdre, quelque part dans mon corps. Et… Et je suis incapable de respirer convenablement, d’aligner deux mots correctement, et de lui donner une réponse claire et concise. Comment le pourrais-je alors que je n’arrive même pas à mettre le doigt sur ce qui se passe en moi ? Je l’aime… plus que tout. Mais j’ai cette satané peur viscérale qui enclave tous mes faits et gestes et qui me maintient dans un stratagème d’affabulation sans précédent. 

 

 

- Ouvre les yeux, Lily, me dit-il en serrant doucement mon poignet dans sa main. Car moi, je ne serais pas toujours là pour le faire à ta place…

 

 

Son ton est sans appel. Et la minute d’après, je suis seule dans la salle d’étude, avec une nouvelle rafale de vent qui tambourine aussi bien dans mon coeur, que sur les grandes fenêtres. J’ai l’impression que l’hiver a reprit. Encore plus coriace que le précédent. 

 

 

Comment réussir à lui dire qu’il n’y a que lorsqu’il est près de moi que je réussis à ne pas taire mes sentiments? Ça me paraît tellement contradictoire… Je pense que jamais je n’y arriverais !

 

 

 

Just please don't say you love me

'Cause I might not say it back

 

Doesn't mean my heart stops skipping when you look at me like that

There's no need to worry when you see just where we're at

 

Just please don't say you love me

'Cause I might not say it back

 

 

 

Quelques minutes sont requises pour que je reprenne mes pensées, et que je réalise ce que James vient clairement de m’avouer à demi-mots… Et les larmes remontent timidement contre mes yeux, avant de redescendre dans ma gorge lorsque je secoue la tête pour tout oublier. 

 

Je range mes affaires dans mon sac, et je quitte la salle, d’un pas traînant, désireuse de trouver, plus que jamais, une solution à mon problème, sans vraiment vouloir y mettre tous les moyens possibles et inimaginables. Eternelle insatisfaite, immuable indécise. Voilà ce que je vois à présent lorsque je croise mon regard à travers une des vitres des étagères, juste avant de franchir la vieille porte en bois de la salle, me retrouvant dans un des couloirs du second étage de Poudlard. 

 

 

Soudain, je sens deux mains se poser sur mes épaules pour redescendre contre mon dos afin de m’attirer contre un torse chaud et dur, m’englobant d’une sensation enivrante. D’une sensation enivrante que je connais que trop bien et à laquelle j’essaie d’échapper depuis tant de temps.

 

 

- Je suis désolé… Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire, me glisse James à l’oreille avant de prendre possession de mes lèvres.

 

 

Il m’embrasse doucement, et je le laisse faire savourant ce contact qui m’a tant manqué ces derniers jours. Qui m’a tant manqué depuis que j’ai mis fin à ce… ce truc qui se passait entre nous, cette situation qu’on a mis en place il y a plusieurs semaines, et qui nous a lamentablement échappé. Un peu comme un ouragan qu’on pensait parti et qui finalement revient nous déraciner.

 

Sa bouche se fait plus pressante contre la mienne, désireuse de me faire réagir, et ce n’est que lorsque je sens sa langue forcer le passager de mes dents que je rends les armes en lui rendant ce baiser. Je me perds contre sa bouche, les mains emmêlées dans ses cheveux noir de jais, désireuse d’en avoir plus, sans vraiment pouvoir le supporter. À ce moment-là, peut m’importe que l’on nous voit ensemble. Tout ce que je veux c’est qu’il ne s’arrête jamais… mais mes vieilles craintes reprennent le dessus, et je m’échappe de ses bras, et de l’essence même de son parfum, pour lui faire face, le visage baissé vers le sol, même si ses yeux cherchent les miens.

 

 

- Je t’aime, me souffle-t-il au visage, comme si ces trois mots allaient me ramener de nouveau contre lui.

 

 

La première fois, cela m’a fait fuir… il y a presque une semaine. Comment peut-il penser que ces mêmes mots pourront me faire revenir dans cette spirale infernale qui s’est établi entre nous ?

 

 

- Tu avais dis pas de sentiments, lui rappelé-je, en sentant le mur se dessiner dans mon dos, et les pierres s’enfoncer entre mes omoplates.

- Non, me dit-il, les yeux sombres. J’ai dis pas de sentiments parce que c’est ce que toi tu voulais… Moi, je voulais juste t’avoir. J’aurais pu te dire n’importe quoi pour te faire rester.

 

 

Mes yeux se relèvent vers son visage, tiré, soucieux, inquiet de ne pas savoir ce qui se passe dans ma tête, et mes sourcils se froncent. 

 

 

- Donc tu m’as menti ? compris-je en sentant mes entrailles se serrer.

- Pas exactement, me répond-il en glissant ses doigts dans mes cheveux, avant de revenir caresser mon visage. Tu voulais que je te fasse oublier toute cette pression qui t’enclavait… que je te montre un autre aspect de ce qu’on pouvait être. Au-delà de nos prises de tête. De mon comportement immature, et de ton quotidien trop linéaire. Je… J’ai seulement dit ce que tu voulais entendre. Je n’aurais jamais dû, mais… Je n’arrivais plus à faire semblant, Lily, me confie-t-il tout bas.

 

 

Là contre le mur, je tremble de toute part, et ses phrases se bousculent dans sa bouche, arrivant en un total désordre dans mes oreilles. Je veux qu’il se taise. Maintenant. 

 

 

- Je devais continuer de t’ignorer la journée, de faire comme si nous étions simplement amis, de fermer les yeux sur ce que me disait Sirius, et sur ce connard de serdaigle qui te tournait autour alors que… alors que la nuit venue, je pouvais t’avoir rien que pour moi, souligne-t-il, comme s’il craignait que mon cerveau ait effacé ce qu’il m’avait déjà dit la semaine dernière. J’en voulais plus. Je veux plus de ta personne, et pas simplement pouvoir passer mes nuits à me perdre contre toi. Je… je veux savoir ce qui se passe dans ta tête, Lily, et dans ton coeur aussi. C’est ce que j’ai toujours désiré. 

 

 

Je ferme les yeux, essayant de digérer de nouveau tout ça pour la seconde fois. Et, c’est encore plus dur que la première fois…

 

 

- Je t’aime, Lily, et je ne veux plus jouer…, déclare-t-il en fronçant les sourcils. Je… je ne pensais pas que te le dire allait…

- Changer la donne ? coupé-je en retrouvant l’usage de la parole.

- Oui…

 

 

Dans ses yeux, habituellement rieurs, la petite flamme que j’ai vue si souvent danser dans ses pupilles, les nuits où je laissais son corps s’écraser violemment contre le mien, désireuse de trembler sous ses caresses, n’existe plus. Ses pupilles semblent vides, dénuées de sentiments. Comme si l’espace vide que je me suis créé est en train de le ravager de l’intérieur. Et j’ai mal… terriblement mal de le voir rendu à néant parce que j’ai peur de le laisser m’aimer spirituellement, et pas que physiquement. 

 

 

Je porte ma main à son visage, et je caresse doucement ses pommettes et quelques unes de ses boucles brunes qui retombent sur son front. A son tour, ses yeux se ferment, profitant pleinement du premier geste de tendresse qui émane de mon plein gré, depuis que j’ai décidé de tout arrêter, me rendant alors esclave de mes propres frayeurs. 

 

- Je suis désolée, James, mais ça change tout… Je… Je ne suis pas certaine que mon coeur soit prêt pour assumer une nouvelle partie.

 

 

Les larmes inondent mon visage, et je ne fais rien pour les retenir. Elles s’accentuent au fur et à mesure que mes pas reculent, m’éloignant ainsi du réconfort de ses bras.

 

 

- Ça ne veut pas dire que je ne ressens rien, confié-je au dernier moment en me retournant vers lui. Seulement que… que je ne sais pas si je suis capable de t’aimer comme toi tu m’aimes…

 

 

A ce moment-là, un torrent de larmes se rue sur mes joues, asséchant mon âme tel le désert du Sahara, et je me mets à courir jusqu’au rez-de-chaussée pour sortir dans le parc, respirer un peu d’air frais, loin de tout cet amas de sentiments qui m’électrifie. 

 

 

 

Heavy words are hard to take

Under pressure precious things can break

 

And how we feel is hard to fake

So let's not give the game away

 

 

 

C’est comme si une nuit éternelle venait de s’abattre sur mon esprit. Me rendant aveugle, sourde et muette aux sensations qui m’entoure. C’est de nouveau comme avant… Avant l’hiver, là où l’automne était si sombre que je ne demandais qu’à voir un peu de lumière. A sentir un peu de soleil sur ma peau. Et c’est James que j’ai finalement trouvé… Sauf qu’aujourd’hui, en cette soirée de mars, il n’est plus là pour me prendre dans ses bras. Me serrer fort contre lui, me faire rire, me surprendre, m’hypnotiser avec son sourire et me réchauffer avec ses caresses. Non. A présent, il n’y a que le parc noir qui s’étend sous mes pieds, baigné de quelques halos lunaires, les flocons qui semblent tomber de manière plus dure, et cette énorme béance dans ma poitrine qui m’empêche de respirer. 

 

 

Je ne voulais pas que tout se passe aussi vite entre lui et moi. Je… je voulais qu’on prenne notre temps, qu’on décide même de ce qui allait, potentiellement, pouvoir se produire. Et puis, dès le premier soir, il y a eu ce sourire, cette caresse, ce baiser et cette étreinte, cette première étreinte, qui m’a rendu complètement dépendante de lui. Je n’avais pas eu le temps de me préparer à ce tournant que j’étais déjà passé de l’autre côté. Les nuits ont passé, et notre complicité s’est accentuée au point que James n’arrivait plus à faire le distinguo entre Lily et Evans. Les sentiments sont arrivés avec leurs grands sabots, guidés par les flèches de Cupidon s’en doute, et il a craqué… Il m’a dit qu’il m’aimait… j’aurais préféré qu’il ne le fasse jamais car cette déclaration n’a eu pour effet que de m’obliger à regarder en face ce que je m’évertuais d’ignorer depuis des semaines déjà… Je suis amoureuse de lui ! Chaque particule de mon être est irrémédiablement attirée par lui, mais je ne m’en sentais pas capable. Alors j’ai préféré fuir que de devoir tout reprendre à zéro. De reprendre les bases d’un couple à zéro et ne pas continuer sur cette lancée tordue et malsaine qui s’était formé entre nous depuis ce fameux soir dans la salle commune. 

 

 

J’ai monté cette escroquerie de rejet, et de questionnement, de toutes pièces car j’avais simplement peur de ne plus être, un jour, celle qu’il aimait, signant ainsi ma propre tourmente. 

 

Pourtant, je sais pertinemment, que nous avons toujours été sincères l’un envers l’autre pendant tout ce temps que nous avons partagés. Personne ne peut feindre de telles émotions. C’est si difficile à contrefaire, que j’aurais dû m’accrocher à ça pour ne pas dériver. Mais je n’ai pas eu le temps de me rattraper que ma fierté m’avait déjà expédié à l’autre bout du château, loin de James et de tout ce qu’il arrivait à éveiller en moi.

 

 

 

Just please don't say you love me

'Cause I might not say it back

 

Doesn't mean my heart stops skipping when you look at me like that

There's no need to worry when you see just where we're at

 

Just please don't say you love me

'Cause I might not say it back

 

 

 

 

Mes yeux finissent enfin par décrocher le point invisible que je scrute depuis presque trente minutes, et j’attrape le premier livre que j’ai sous la main, et commence à m’y plonger, faisant fi des flocons toujours tombants, le vent encore plus mordant, et la froideur du banc sur lequel je suis assise me transpercent les fesses, le ventre, et la poitrine. 

 

 

Je ressers l’écharpe autour de mon cou, et réajuste ma veste sur mes épaules alors que mon regard dévore le chapitre qui m’intéresse. Mais je dois admettre qu’au bout de quelques minutes à relire la même phrase, je comprends que je perds plus mon temps qu’autre chose. L’esprit n’y est pas… J’ai juste la sensation de me noyer dans cet hiver éternel. 

 

 

Et puis du coin de l’oeil, un faisceau lumineux attire mon attention. Au début, je n’arrive à voir que quelques rayons brillants formant un gros point au bout de l’allée où je suis, et plus cette lumière avance vers moi, plus je réalise, avec surprise, que c’est un objet phosphorescent. Phosphorescent et volant. Mon livre m’échappe de mes mains, et je suis comme tétanisée devant ce qui se rapproche de moi, me faisant presque sursauter lorsque je réalise que cet objet n’en n’est pas réellement un… C’est une plante. Un lys d’or pour être exact ! Et cette fleur, si rare, et si pure, est tendue vers moi, là, juste sous mon nez, alors que je suis presque recroquevillé sur le banc tant je ne comprends pas ce qui se passe. 

 

 

J’ai vu pas mal de chose en magie, mais rien qui puisse ressembler à ça !

 

 

Les détails sur la plante dorée sont impressionnants. Avec le bord des pétales d’une couleur écarlate et les pistils flamboyants, elle est absolument magnifique. Si impressionnante que je n’ose même pas la toucher lorsqu’elle se pose délicatement sur le banc, à seulement quelques centimètres de ma cuisse, là où je réalise que les flocons de neige ne s’écrasent pas sur le banc… Non. Ils s’écrasent sur une sphère difforme et volumineuse avant de glisser mortellement au sol, me laissant ainsi perplexe sur ce qui se passe réellement autour de moi. Et plus les flocons tombent du ciel en cascade plus je vois cette forme, presque humaine, se dessiner dans la nuit, seulement éclairé par quelques rayons de la lune, et par le contour flou, dessiné par les flocons. 

 

 

Mes yeux s’écarquillent alors, comprenant petit à petit ce qui se passe. Je jette quelques coups d’oeil, inquiète, autour de moi pour savoir si quelques oreilles indiscrètes traînent en cette heure de la soirée, et termine par reporter mon attention sur le lys d’or et ce qui se trouve au bout de la tige…

 

 

- Ne me dis pas que tu l’as piqué dans la réserve de Chourave, chuchoté-je en tendant la main devant moi, consciente que mes doigts ne se refermeront pas dans le vide.

 

 

Sous ma main se dessine un tissu si voluptueux et si doux que j’ai l’impression de saisir un bout de nuage, et tandis que mes doigts se contractent pour tracter dessus, le visage de James apparaît, centimètre par centimètre, perdu en apesanteur, avant que je ne retire entièrement sa cape d’invisibilité de ses épaules. Je le savais…

 

 

- Un maraudeur ne dévoile jamais ses secrets, me chuchote-t-il à son tour avant de me tendre de nouveau la fleur. Tu m’as dit que tu n’en n’avais jamais vu… J’ai pensé que cela pourrait te servir pour ton devoir, termine-t-il avec un petit sourire triste qui me brise le coeur.

- Tu risques de gros ennuis, James, précisé-je sans pouvoir m’empêcher d’examiner cette plante.

- Je ne suis plus à ça près, me répond-t-il en haussant les épaules. 

- Je sais…

 

 

Mes yeux scrutent les siens, toujours aussi vides et ternes et quelques picotements étreignent mon coeur, relançant alors une douleur fulgurante dans ma poitrine au fur et à mesure que je me tombe dans son regard.

 

 

- Pourquoi tu as fait ça ? demandé-je en un souffle. Réellement…

- Je voulais avoir l’occasion de te parler à nouveau et… et de me racheter pour avoir tout gâcher, m’avoue-t-il en tirant nerveusement sur le col de sa veste.

- C’est moi qui aie tout gâcher, repris-je en fixant mon regard voilé sur les flocons de neige qui tentent de survivre sur le sol boueux.

 

 

Un silence gêné s’installe entre nous et le cliquetis d’une horloge résonne dans ma tête. C’est perturbant. 

 

J’attrape le lys d’or de manière timide, effleurant ainsi les doigts de James, et je la ramène près de mon visage là où les effluves si sucrés de la plante viennent me chatouiller les narines. Elle est magnifique. Il n’aurait jamais dû me la ramener en attendant. Si Chourave l’apprend, il risque de très gros ennuis…

 

- Merci beaucoup, murmuré-je en faisant tourner le lys entre mes doigts, impressionnée de la voir aussi brillante, presque aussi brillante que le soleil lui-même.

- Tu me manques, Lily, me confie-t-il en un long soupir, avant de se passer une main nerveuse dans les cheveux.

- Tu me manques aussi…, avoué-je à mon tour du bout des lèvres.

- Alors reviens…

- Je croyais que tu ne supportais plus de faire semblant ? lui dis-je en fronçant les sourcils. 

- J’ai jamais dis que je voulais que tu reviennes pour reprendre ce qu’on avait arrêté. Je veux que tu reviennes pour qu’on commence quelque chose de vrai.

- Une relation ? Une vraie relation ? demandé-je, le coeur battant.

 

Il hoche la tête, et ses yeux sont graves, profonds. Et un frisson me parcourt l’échine. 

 

 

 

And fools rush in

And I've been the fool before

 

This time I'm gonna slow it down

'Cause I think this could be more

The thing I'm looking for

 

 

 

Il y a quelque chose tout au fond de ses pupilles que je n’ai encore jamais vu… et je n’arrive pas à mettre de mot dessus. Est-ce que se serait de la maturité ?

 

 

- Je n’y arriverais pas…, lui dis-je d’une voix peinée en mordillant ma lèvre inférieure.

- De quoi as-tu peur, Lily ?

- Je… j’ai peur que tu te réveilles un matin et que tu te rendes compte que ce n’est pas… que ce n’est juste pas ça, entre nous, avoué-je en prenant sur moi pour aller jusqu’au bout.

 

 

Il a le droit de savoir ce qui se passe dans ma tête, au moins en ce qui le concerne. Le reste est une autre histoire. 

 

 

- Tu as l’impression que c’est ce qui peut arriver ? me demande-t-il, les sourcils froncés.

- Je ne sais pas…

- Pourquoi tu ne prends pas le problème dans l’autre sens ?

- Dans l’autre sens ? répété-je, perplexe.

- Oui… Tu ne t’es jamais dis que s’il s’était passé ce… ce truc entre toi et moi, c’est que, déjà, à la base, à la toute base, il y avait une atmosphère, une chose, qui nous attirait l’un à l’autre ? me demande-t-il, les yeux plus brillants.

- J’ai jamais réfléchi sous cet angle, avoué-je, gênée par ce qu’il sous-entend.

- Tu aurais pu vivre tout ça avec un autre mec ? reprend-t-il, la voix plus dure. 

- Bien sur que non ! m’offusqué-je, une sensation de dégoût au fond de la gorge. Tu aurais pu faire ça avec une autre fille ? demandé-je, les yeux noirs.

- Pourquoi tu t’énerves ? C’était juste une question…

- Je n’aime pas ce que tu sous-entends ! m’exclamé-je en me levant faisant alors tomber quelqu’uns de mes livres par terre.

 

 

Je vais pour partir mais les mains de James, fermes et douces, se raccrochent à mes poignets, m’immobilisant face à lui, toujours assis.

 

 

- La seule chose que je sous-entend, Lily, c’est que si tu es venue à moi, et pas à un autre mec, c’est que… c’est que tu devais sûrement avoir une raison. Surtout quand je vois comment tu viens de réagir, m’explique-t-il en se levant à son tour pour me faire face.

- Et toi, tu n’avais pas tes propres raisons d’accepter ? demandé-je, sur la défensive.

- Bien sûr que si… je t’aime. C’était ça ma raison… Toi, tu ne m’as jamais dit quelle était la tienne !

 

 

Ma raison ? Je me suis jamais penchée dessus. Peut-être m’étais-je imaginé que, derrière nos coups de colère, pouvait se cacher autre chose. Une chose plus précieuse, plus profonde. 

 

A un moment, je suis tentée de lui dire tout ça, mais j’hausse vaguement les épaules, n’ayant pas assez confiance en moi pour divulguer mes pensées.

 

Ses mains quittent mes poignets pour remonter contre mes bras, et s’enfouir dans mes épaisses boucles, m’attirant un peu plus à lui.

 

 

- Je n’aurais jamais pu accepter ce genre de situation si tu n’étais tout simplement pas toi, Lily, me murmure-t-il. Rappelles-toi juste à quel point c’était bon entre nous, à quel point c’était évident. Ferme les yeux et rappelles-toi, s’il te plaît. Fais juste cet effort et après, promis, j’arrête…

- Je n’ai pas besoin de me rappeler, coupé-je en un murmure à peine audible. J’y pense tout le temps, finis-je en relevant mes yeux vers son visage, inquiet. 

- Alors donne-nous une chance de tout reprendre, me supplie-t-il en faisant glisser son pouce sur ma pommette, ma joue puis ma bouche. De tout recommencer à zéro. Comme un couple normal, avec… avec des rencards, quelques baisers, une sortie à pré-au-lard… Juste tout reprendre avec des choses normales sans griller les étapes, me dit-il tout bas. 

 

- Et si tu te rendais compte que je ne te convenais pas ? ne puis-je m’empêcher de lui dire, le coeur lourd. Tu veux qu’on reprenne tout à zéro alors que dans le fond… on… on a commencé notre histoire par la fin.

 

- Coucher ensemble n’est pas une fin en soi, souligne-t-il en fronçant les sourcils. 

- Je sais mais… tu as passé trois mois à m’aimer pour… pour ce que tu voyais de l’extérieur. Imagine que ce je suis de l’intérieur ne te plaise pas.

- Tu te poses trop de questions, Lily, me dit-il, un petit sourire en coin. Je sais beaucoup de choses sur toi, et tu sais beaucoup de chose sur moi. Sinon, on ne serait pas là, dans le parc, à grelotter sous la neige, à discuter pour tout reprendre à zéro. On serait déjà dans mon lit, à se réchauffer sous la couette… Et tu sais que j’ai raison, Lily.

 

 

Mes joues s’empourprent devant ses paroles. Il ignore encore à quel point il a raison.

 

 

- Tu as peur de ne pas savoir m’aimer, et tu as peur de me laisser t’aimer mais… tu ne penses pas que ce qu’on à vécu pendant ces trois derniers mois est juste la preuve que cela peut fonctionner entre nous ?

- Si…

- Alors dis-moi oui !

 

 

Je le fixe un moment, complètement perdue entre tous les contrastes qui m’envahissent, n’arrivant pas à me décider et puis je sens sa bouche se poser timidement contre la mienne, m’embrassant délicatement comme jamais il ne m’avait encore embrassée.

 

C’est un baiser doux, timide, chaste que l’on partage, bien loin de ceux habituellement plus passionnés, plus sauvages, qui nous ravagent. Non. Celui-ci est furtif, comme si nous nous cherchions pour la première fois, loin de tout ce qu’on a pu vivre ces dernières semaines. Loin du froid qui s’infiltre sous nos vestes, loin des autres élèves qui ne se doutent pas de ce qui se passe, loin de mes craintes, loin de ses attentes. Ce baiser a le goût du renouveau, d’une liberté encore tatillonne, incertaine, mais bien présente. En tout cas, je veux y croire… Et ses doigts, tremblotants, qui glissent contre ma nuque, m’attirant subtilement à lui, me font frissonner, comme la première fois que ses lèvres se sont posées sur moi, me faisant alors comprendre que notre histoire est une boucle. Il n’y a rien à recommencer, il y a simplement tout à construire ! Notre histoire est un livre que l’on a commencé à écrire par le milieu, mais rien ne nous empêche de le poursuivre par le début. 

 

Il s’éloigne doucement de moi, et pose son front contre le mien, son souffle chaud s’étalant encore sur ma bouche.

 

 

- Oui, murmuré-je, en fermant les yeux, encore sous le choc de ce baiser si simple mais si révélateur.

 

 

Je le sens sourire contre mon visage, et ses mains se raffermir contre ma nuque. 

 

 

Le soleil semble avoir de nouveau refait surface dans ma vie, dans mon coeur, abolissant ces grandes étendues gelées qui enclavaient mon coeur depuis tant de temps, et j’ai l’impression de pouvoir respirer pleinement, sans peur de m’effondrer. 

 

Lorsque je réouvre les yeux et que je tombe sur le regard sombre de James, sur cette flamme à nouveau dansante dans ces pupilles, je réalise que le printemps est bien là, qu’on est prêt, que je suis prête, pour tout reprendre. Et l’hiver prit fin… 

 

Note de fin de chapitre :

J'avance sur la pointe des pieds, les oreilles baissées, pour vous demander ce que vous en avez pensé...

 

Déjà, avant toute chose, j'aimerais m'expliquer sur certaines choses, certains aspects de ma fiction:

 

J'ai décidé de faire une songfic pour la simple et bonne raison que je trouvais que l'aspect musical s'accordait bien à l'atmosphère romance-tristesse qui peut se dégager de ma ficiton, et qui peut être ressenti par le lecteur en lisant. En plus, c'est la première fois que j'écris ce genre de Jily... donc je voulais quelque chose d'assez nouveau aussi dans la mise en page et la mise en scène. Du coup, avec cet OS, j'ai eu l'idée d'en écrire d'autre, trois pour être exact, qui relateraient ce qui s'est passé avant celui-ci et après... C'est un de mes projet pour 2016.

 

Ensuite, je pense que j'ai exploité l'image de manière assiez particulière, dans le sens où elle ne représente pas une scène très importante, elle représente juste une scène anecodtique mais impotante pour moi, dans le sens où c'est de cette manière que James arrive à approcher Lily, donc je voulais quelque chose d'assez doux et révélateur comme ambiance.

 

A présent, je me tais parce que je suis une vraie piplette et que je sais que je parle trop, et je vous laisse vous exprimer : )

 

En tout cas, merci de d'avoir pris le temps de me lire !

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