- Nom ?

- Malefoy.

- Prénoms ?

- Drago Lucius

- Père, mère

- Lucius Malefoy, Narcissa Malefoy

- Age ?

Drago se retient avec grande peine de frapper ce fichu juge qui se permettait de le traiter comme un criminel.

- 25 ans.

- Bien, monsieur Malefoy, après l'examen des charges retenues contre vous, autrement dit, pratique de magie noire, collaboration étroite avec Vous- Savez- Qui, vous avez échappé de peu à Askaban d'après ce que je peux lire dans votre dossier.

- En effet, mais des témoignages en ma faveur, notamment de Monsieur Potter ont permis d'alléger ma peine.

- Pouvez vous m'expliquer votre rôle dans la guerre Monsieur Malefoy ?

- Je ne peux nier avoir aidé le camp adversaire, mais comme pourront vous confirmer l'Ordre du Phénix, ou l'armée de Dumbelore, c'est à vous de voir, je me suis rangé de leur côté.

- Par lâcheté ?

Drago serre les poings sous la table. Il fixe droit le juge et répond froidement.

- Pour mes propres raisons qui ne vous regardent pas.

Le juge s'enfonce dans sa chaise devant l'antipathie du jeune homme.

- Soit, vous êtes ici aujourd'hui pour utilisation de magie devant des moldus. Et d'après le règlement article 7 page 457, votre baguette peut être retirée, et après un passé comme le vôtre, un séjour en prison y succède.

- C'était de la simple défense.

- Devant des témoins. Monsieur Malefoy vous risquez gros sur...

- Drago !

Tout le monde se retourne devant la porte qui venait de s'ouvrir à la volée. Un grand homme à la chevelure blonde fit son entrée.

- Lucius Malefoy que faîtes vous ici ? Interroge le juge

Sans même prendre la peine de le regarder, Lucius empoigne Drago et le soulève de sa chaise.

- Dépêche toi, nous partons.

- Mais comment ? Demande Drago

Son père l'ignore totalement et le tire jusqu'à la sortie. Ils se dirigent jusqu'à la cheminée la plus proche dans le hall du ministère. Lucius pousse son fils dedans avant d'entrer lui même et de se laisser disparaître parmi les flammes vertes.

Arrivés dans le salon familial du grand manoir, Drago et Lucius nettoient leur cape du reste de poussières des cheminées.

- Vous voilà.

Narcissa Malefoy, aussi grâce que d'habitude entre dans le salon après avoir entendu du bruit.

Elle toise son fils sévèrement avant de le prendre dans ses bras malgré elle.

- Tu es un idiot Drago ! Crie son père

- Lucius. Gronde sa femme.

- Non Narcissa, devant des témoins ! Une bagarre ! Et puis quoi encore ? Tu as 25 ans Drago.

- C'était de la défense je vous le promets.

- Tu risques la prison. L'argent ne pourra pas toujours te sauver. Je ne pourrai pas toujours te sauver ! Tu as encore salit notre nom. N'as tu pas compris que nous sommes méprisés depuis la guerre ? Nous sommes mal vu. Et toi qu'est ce que tu fais ? Tu te donne en public, tu te retrouves devant le juge ! Ça va faire la une de la Gazette ça ! Il va falloir encore que je leur envoie un hibou et de l'argent.

- Pourquoi m'avoir aidé alors si c'est pour me faire autant de reproches ?! J'aurai pu moi même payer ma caution. Et mon image je peux la rebâtir. C'est vous père qui m'avez traîné dans cette histoire, c'est vous qui m'avez fait entrer dans les rangs de Voldemort. C'est de votre faute si notre nom n'est plus rien, ce n'est pas de la mienne.

– Comme ose tu ? Après tout ce que j'ai fait pour toi. Tu crois que ton fichu cabinet d'architecte va redonner une belle image de toi ? Tu te trompes mon garçon. Tu n'es rien.

- Il suffit. Lucius tu vas trop loin. Coupe Narcissa

Lucius regarde sa femme sévèrement puis tourne les talons en direction des escaliers.

- J'ai du travail. On en reparlera. Promit-il

Drago se laisse tomber sur le fauteuil le plus proche et enfouit sa tête entre ses mains. Sa mère se place devant lui et lui relève la tête.

- Je vous jure mère que je n'ai fait que me défendre.

- Je te crois Drago, je te crois.

- Mais père pense que...

- Ton père est sous pression depuis la fin de la guerre. Coupe t-elle

- Ce n'est pas une raison pour s'en prendre à moi.

- Il lui faut un responsable tu le sais. Ce n'est jamais lui le fautif. Laisse lui le temps de se calmer.

Drago hoche la tête et prend la main de sa mère pour l'embrasser. Sa mère. Elle était tout ce qu'il avait. C'était une femme forte qui s'était opposée au Seigneur des Ténèbres pour protéger son fils. Jamais elle ne s'était plaint alors que son mari l'entraînait peu à peu dans les ennuis, elle encaissait tous les coups durs. Elle avait toujours gardé la tête haute, elle était le symbole même de l'aristocratie, ses cheveux toujours bien coiffés, et son air glacial derrière lequel elle se cachait. Mais Drago savait. Il savait qui elle était vraiment. Au fond, c'était une femme sensible, aimante et d'une gentillesse incomparable. Elle ne montrait ce visage qu'à son fils et parfois à son mari. Quand il était petit, elle venait le soir lui souhaiter bonne nuit et lui lisait une petite histoire. Bien que Lucius se soit opposé à cette idée car il voulait que Drago devienne un homme fort et insensible, elle s'était dressée contre lui en lui rappelant que c'était aussi son fils.

Elle était la seule à voir de l'autorité sur Lucius Malefoy. Ce grand homme intimidant, froid, ex mangemort le plus fidèle à son maître. Alors qu'elle n'avait que 19 ans, elle fut mariée à cet homme par obligation, dans la haute société les mariages étaient arrangés entre familles dès le plus jeune âge. Elle s'était retrouver contrainte à épouser Lucius, peu ravie de cet époux qui était si indifférent. Ses parents avaient confirmé que c'était une très bonne chose, que les Malefoy étaient en plus de cela la plus riche famille du monde sorcier. Elle avait alors accepté pour l'honneur de sa famille. Et personne ne su comment, cette jeune femme réussit à briser la carapace de Lucius, personne ne pouvait nier qu'il y avait un vrai amour derrière leurs apparences froides. Drago lui ne connaissait pas cet homme, l'homme que Narcissa avait épousé. Il ne connaissait que le père pointilleux qui le fit entrer dès que possible dans les rangs de Voldemort, qui se servit de lui pour les missions de leur maître. Narcissa impuissante pour la toute première fois avait été contrainte d'être spectatrice de tout cela. Mais aujourd'hui que la menace avait disparue, elle était là à vouloir rattraper ce temps perdu.

- Qu'est ce que je peux faire mère pour qu'enfin il s'intéresse à moi pour ce que je suis ?

- Drago, ne dis pas ça. Ton père t'aime. À sa façon, mais il t'aime. Assura Narcissa

- Nous n'avons pas la même définition de ce mot je le crains. Mais qu'importe, je lui prouverai que je peux être responsable. Je vais redonner l'honneur à notre famille, mais que pour nous deux mère.

- Je suis fière de toi Drago. Mais fais le avant tout pour toi.

Drago adresse un sourire sincère à sa mère et presse d'avantage sa main.