Du plus loin qu'il s'en souvienne, Sirius avait toujours eu peur des ténèbres. Mais ici, dans ce lieu maudit, il avait fallu s'adapter. C'était l'été 1962, il avait trois ans, bientôt quatre. Sa mère, décidée à lui accorder quelque attention inaccoutumée pour parfaire son éducation, avait prévu la visite d'une pièce longtemps gardée secrète. Une parmi tant. Aussi, une excitation furieuse l'avait empêché de dormir la veille et ni l'elfe ni le silence pesant des couloirs n'avaient pu éteindre son enthousiasme.
C'était sa préférée, elle disait, la pièce aux mille ressources. Tu commences à grandir, elle disait, il faut que tu voies, de tes propres yeux, il faut que tu te formes, il faut que tu imprimes chaque code, chaque détail pour, un jour, devenir le meilleur - la place qui te revient - elle disait !
Lui voulait être le meilleur pour lui faire plaisir. À l’époque, il n'était qu'un marmot aveuglé par un amour étourdissant et déchirant.
Au petit matin, sa hâte était de plus en plus vive. Il allait découvrir une chambre inconnue de lui, dans sa propre maison. Il partait à l’aventure et surtout, surtout, elle l'accompagnait.
C'était une pièce située au troisième étage, pas aussi effrayante que l'autre, d’où les murmures se faisaient entendre, mais, tout de même, pas des plus accueillantes.
Walburga avait ouvert la porte.
Une odeur dangereuse s'était échappée de ce noir obscur. Il fallait fuir, avec elle, loin d'elle. Tous ses instincts le lui indiquaient, et il s'était mis à trébucher.
— Maman, je ne veux pas y aller.
— Tu as peur ? Il ne faut pas. Jamais je ne veux entendre une once de crainte dans ta voix. Ce sont les faibles qui ont peur, les ignorants, les insignifiants, pas toi. Toi, tu es Sirius Black. Tu n'as pas le droit d'avoir peur, tu entends ? Prends ton courage à deux mains et affronte l'obscurité. Elle est, je te le confie, ta meilleure alliée.
La voix de la mère avait quelque chose de tendre.
Il avait pris son courage à deux mains pour affronter l'obscurité. D'abord, les yeux clos, il s'était avancé dans l'antre de la chambre. Quand il les rouvrit, sa mère avait allumé une faible lumière à chaque renfoncement. Tout paraissait plus clair, et pourtant, Sirius reconnut l'obscurité.
Il n'y avait pas de doute là-dessus, c'était Elle, lascive, qui le narguait avec supériorité. Celle qui pesait sur toute la maison, qui le hantait des nuits durant, elle était si présente là, comme jamais.
Véritable sépulcre d'où il s'attendait voir surgir des Inferis par milliers.
— C'est fascinant. Regarde.
Et il regarda. Il regarda la douceur et la passion avec laquelle sa mère touchait chaque tissu de magie noire, étendus sur les murs, étalés sur les sols, des objets difformes, pointus à l'aura maléfique, des tableaux et des livres, des visages qui hurlaient, des accessoires de torture, certainement, dont il ignorait jusqu'à l'existence. Sa mère leur souriait tendrement, à tous ces visages disproportionnés, ces objets sans âme qui paraissaient humains à ses yeux. Ce n'était pas folie ni exagération de sa part, simplement de l'amour.
Sa mère savait aimer.
L'obscurité remportait les faveurs de la mère.
La scène était presque attendrissante. Le rapport affectif entre sa mère et la pièce l’émut, malgré l’obscurité, malgré la peur, malgré la jalousie. À quatre ans à peine, il disposait déjà d’une grande sensibilité lui permettant de saisir les sentiments avec beaucoup de justesse.
Il aurait voulu être cette pièce, pour recevoir la même affection.
Sa mère se mit à avancer avec des mouvements de plus en plus étranges. Elle se mouvait dans la salle, c’était comme une danse.
La danse de Walburga dans les Ténèbres avait de quoi repousser. Pleine de sensualité décalée, de tendresse déplacée, d'une attention perverse et malsaine envers un décor horrifiant.
Elle les connaissait, les merveilles de son monde de Ténèbres, mais c'était comme si elle les découvrait. Et, comme un apprivoisement mutuel, les deux corps se parlaient. Walburga et l'Obscurité.
Il y avait un échange d'une autre dimension sous ses yeux. Lui, était fasciné.
Tout en étant attendrissant, le spectacle dérangeait, il fallait bien l'avouer.
Fallait-il être attiré par les ténèbres ?
Si sa mère les aimait, alors...
— Approche, demanda-t-elle.
La présence de Sirius ne semblait pas la contrarier, au contraire. Et pourtant, lui, pour une fois, se sentait étranger. Malvenu, dans cette intimité, entre la mère et l'Obscurité.
C'était, effectivement, un moment d’intimité ; Walburga ouvrait un peu de son âme à son Premier, elle lui offrait un droit de passage dans les profondes abimes de son sanctuaire secret. Certes, étrange, sa façon d’exprimer son amour, mais précieuse : Mère et Fils partageaient. Ils partageaient plus qu’ils ne l’avaient jamais fait, ni à la naissance, ni à l’allaitement - ceux-là avaient causé tant d’écœurement à Walburga. Evidemment, Sirius ne comprenait pas toutes les subtilités de ce geste. Il comprenait la joie et l’émotion de sa mère, la solennité du moment, mais ne se doutait point la force de la déclaration, ni ne réalisait les sacrifices exigés pour se fondre dans l’obscurité - le prix à payer pour être digne de cet amour.
Il ne pensait qu’à combler ses attentes pour être certain de lui plaire.
Alors il s'approcha et s'abandonna dans l'antre des ténèbres. Il laissa tomber la petite parcelle de lumière en lui pour s'investir entièrement, pour ressentir tout à fait les effets de la pièce en lui. C'était comme une renaissance, il ingurgitait ce qui l'avait longtemps effrayé.
Il se pavanait dans l'obscurité.
Et c'est en s'y plongeant parfaitement qu'il put ressentir. Les voix s'adressaient à lui, il décida de les surmonter. Bien que menaçantes, il se sentit désormais protégé. Les voix l’accueillaient.
— Est-ce que tu as peur ? Il ne faut pas.
Il n’avait pas peur. Sa mère était là, pleine d’amour, et le sentiment d’intrusion avait disparu.
Il ne s'était jamais senti aussi proche de Walburga. Si des frissons lui parcouraient le corps le temps long que durait l’expérience, il était, en même temps, heureux. Il avait le sentiment certain d'un partage exclusif, que personne d'autre ne comprendrait, d'un secret doucement soufflé à l'oreille, d'une marque folle de confiance absolue.
Ainsi, il s'était embarqué dans les ténèbres. Il y avait le risque, cette fois, de ne jamais en sortir.
Pour l'amour de sa mère, il était prêt à ignorer cette crainte profonde, bien qu'elle le tiraillait, bien qu'elle fut assourdissante, tout sacrifice était admis pour elle.
Maman.
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— Un Sang-de-bourbe, je ne peux pas y croire !
— C’est tout bonnement scandaleux.
— Inadmissible !
— Bien sûr, il y avait des rumeurs depuis quelques semaines, mais je n’aurais jamais pensé qu’ils oseraient… Ce n’était pas du tout envisageable…
— On nous outrage ! On nous violente ! On nous martyrise !
— Nous dérangeons. Tout cela a été comploté dans le plus grand des secrets afin que nous ne puissions réagir. Erstley était le grand favori. Il avait tout pour plaire, n’est-ce pas ? Renommée, fortune et bonnes relations avec notre caste. C’était le candidat idéal. Ils ont compris le danger qui menaçaient leurs idées « progressistes » et dangereuses si Erstley passait ; ils se sont tous mobilisés pour lui faire barrage, pour nous faire barrage ! Quelque chose clochait hier encore, lorsque j’ai croisé Stanley dans les couloirs du cinquième. Il paraissait beaucoup trop à l’aise. Ils ont manigancé de façon tout à fait déloyale depuis des semaines pour que Leach - parmi tous. Un sang de bourbe ! - soit nommé. Le Magenmagot est désormais corrompu par ces Sangs mêlés bien pensants, ces nouveaux riches qui nous envahissent ! C’est tellement bien réfléchi de leur part d’avoir mis Leach en avant comme un brave petit soldat... Un Sang de bourbe. Le coup est douloureux. Nous aurions dû l’anticiper, pourtant, nous aurions dû l’empêcher ! Mais n’ayez crainte, mes amis. Nous ne nous laisserons pas faire. Jamais ils ne s’en sortiront ainsi. S’ils croient nous avoir neutralisé, ils se trompent méchamment ! On ne taira pas les Sangs-pur de manière aussi triviale.
— C’est une honte. Un scandale. C’est… c’est…
— Ils vont nous entendre. J’ai porté ma démission. Sans nous, ils couleront. Nous leur fournissons la moitié des caisses publiques et finançons le tiers de l’activité économique en Grande-Bretagne. Notre influence est immense dans le monde entier. Sans notre soutien, ils ne tiendront pas longtemps.
— Et vous, vous dites que c’est Stanley qui est derrière tout ça ?
— Certainement pas que lui. Il faut voir l’entourage, les petites mains, les Fudge, les Spencer-Moon, qui ont un réseau entier derrière eux.
— Ils sont aussi certainement derrière la démission de Tuft.
— Nous ne pouvons pas le prouver. Tuft a été très mauvais communicant….
— Mes amis, était arrivée une voix plus chaleureuse. Cessons de tergiverser. Vous savez bien ce qu’il nous reste à faire désormais. La guerre est déclarée et nous ne pouvons rester inactifs.
— Qu’est-ce que vous proposez ?
— C’est simple. Montons un groupe de résistance.
— Un groupe de résistance ? Nous ne sommes pas des Bolcheviks !
— Vous comprenez ce que je veux dire. Réunissons nos alliés et faisons subir la misère à cette bande de scélérats ingrats. Ne leur accordons plus aucun répit. Agissons dans la discrétion mais sachons viser leurs faiblesses. Dans deux mois, Leach sera contraint de démissionner. Et eux se prosterneront à nos pieds, comme ils l’ont toujours fait.
— Comment envisagez-vous cela ?
— Leach n’est pas quelqu’un d’intelligent. Ce n’est qu’un pantin qui se fait manipuler par les autres fonctionnaires, les Fudge et les Croupton. On pourrait très bien infiltrer son bureau en faisant mine de le soutenir. Démissionner ne me paraît pas être une bonne idée. Nous nous en débarrasserons beaucoup plus facilement de l’intérieur.
— Je suis d’accord pour le groupe de résistance. Mais je pense que nous devrions apporter nos démissions. Il faut afficher la couleur.
— Nous en reparlerons. Car je trouve plus subtil de ne pas afficher la couleur, au contraire.
— Pourquoi donc ? Tout le monde sait que nous sommes verts !
(...)
Lorsque Sirius avait trois ans, il ne s’intéressait pas à la politique, aussi n’avait-il pas compris que sous ses yeux naissait un groupe de résistance qui aurait une importance capitale dans la suite des événements, de l’Histoire.
Et Walburga Black jouerait un rôle décisif.
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Toute la soirée, Walburga afficha une triste mine. Il lui fallut repenser l’histoire de fond en comble. Elle n’était peut-être qu’une femme, et la société des Sangs-purs encore peu encline à leur laisser la parole, mais elle avait malgré tout été derrière les meilleures stratégies politiques et représentait un socle bien solide au milieu des siens. Sa réputation s’était construite grâce à sa détermination, sa cruauté et son intelligence. On la voyait comme une alliée redoutable. Une femme de l’ombre et de pouvoir en même temps. Orion, lui, médiocre comme les autres, obéissait aux ordres.
Elle réfléchit longtemps au problème.
Personne ne comprenait la situation correctement.
Jamais, en deux mois, ils ne réussiraient à renverser cette crapule de Leach. Il s’était assuré d’un soutien infaillible… Et les Sangs-purs avaient fauté, il fallait le reconnaître. L’échec d’Ignatius Tuft était directement lié à leur caste : c’était leur échec. On ne les écouterait plus pendant un certain temps, ils seraient mis de côté, l’ordre s’étant momentanément renversé (les faibles au-dessus, il fallait le voir pour y croire !). Tout cela parce qu’ils avaient soutenu cet incompétent de Tuft, porte-parole de leurs revendications. Son nom était désormais associé pour toujours aux leurs. Il avait été si mauvais dans la gestion des affaires - c’était humiliant d’y songer. Le début de son mandat avait pourtant été prometteur. L’adresse fut d’exploiter la popularité de sa mère, Wilhelmina Tuft, pour remporter les élections. En effet, Wilhelmina était considérée comme l’une des ministres de la magie les plus appréciées de l’histoire. Sorcière joyeuse et sympathique, le public l’avait tout de suite adoptée. Onze années de règne imbécile… Cette stupide femme avait finalement péri de façon tout aussi stupide qu’elle ; une allergie au caramel à l’Alihotsy ! Quelle ironie quand on y réfléchissait : une ministre connue pour sa bonne humeur expirant à cause d’un ingrédient essentiel à la potion d’Hilarité. Quel coup du sort ! Mais quelle chance pour les Sangs-purs. Eux, qui avaient déjà mis la main sur son fils, avaient vu là l’occasion de reprendre le contrôle des affaires. Leur plan avait été parfaitement manigancé. Walburga ne s’était toutefois pas doutée que le fils avait hérité de l’idiotie de la mère. Tout lui avait pourtant été offert sur un plateau d’argent, à ce marmot. Justement, ce marmot avait acquis une confiance excessive ; c’était le risque lorsque l’on héritait du pouvoir, de la popularité de la mère, du soutien, de l’argent des Sangs-purs.
Une fois Ignatus converti à leur cause, les Sangs-purs avaient cru le devoir terminé. Et cet idiot avait fait les pires choix dans l’indifférence la plus totale. Comment pouvait-on se jeter directement sur un sujet aussi sensible que celui des Détraqueurs ? Oh, elle avait soutenu l’idée. Ce n’était pas là la question. Un programme de reproduction de Détraqueurs était l’une des entreprises les plus excitantes et intéressantes qu’elle eut entendu jusque là — elle avait toujours cultivé une fascination morbide pour ces créatures. Mais elle reconnaissait la bêtise d’une proposition aussi rapide et controversée, aussi ouvertement affichée… Il aurait fallu d’abord expérimenter en secret. Comment eux, comment elle, comment tous, avaient pu laisser passer cette faute sans comprendre l’échec cuisant qui arrivait ?
Au bout de trois ans à peine, Tuft avait été contraint de démissionner. Et ceux qui l’avaient soutenu étaient tombés avec lui. On ne leur faisait plus confiance. Ils étaient à l’origine de Tuft, ils perdaient avec lui.
En outre, jamais Leach ne se laisserait berner par un retournement de leur position. Des Sangs-purs qui soutiennent un Né-moldu ? La supercherie était courue d’avance ; elle serait infructueuse. Non. Ils étaient fichus. Cela prendrait des années pour mener Leach à la moindre faute, parce qu’ils s’étaient préparés, dans l’autre camp, pendant les trois années de règne pitoyable d’Ignatius Tuft. Agir de l’intérieur était vain. Il fallait, au contraire, afficher son opposition, faire intervenir les grandes forces étrangères, les grands pouvoirs du pays, la presse aussi.
Il fallait faire du bruit autour de Leach. Car il était trop éclairé pour se faire embobiner par une manipulation interne.
Cette affaire était complexe. Différentes équations se mélangeaient dans la tête de Walburga, elle peinait à y voir une solution précise. Était-ce donc ce monde qu’elle allait laisser à ses enfants ? Un monde régi par les faibles, par les traîtres, par les sangs-de-bourbe ? Prise d’une rage folle, elle abandonna sa réflexion et se jeta sur sa bouteille de Xérès favorite.
Elle buvait pour imiter son père. Elle buvait parce qu’elle était l’homme de la situation. Elle buvait pour retrouver l’apaisement lié à la satisfaction d’une réussite. Or tout était échec. Il fallait donc boire.
Quelques minutes — quelques heures plus tard — le temps qu’il fallait pour rédiger ses derniers comptes-rendus, Orion entra dans la cuisine. Que faisait-il ? Walburga ne le savait pas. Qu’y avait-il de plus important que de comploter contre Nobby Leach ? Son mari était quelqu’un d’estimable, mais elle ne le comprenait pas. C’était comme s’il vivait sur une étoile et n’avait aucune conscience de la réalité. Il aurait pu laisser son monde s’écrouler sans réagir, sans même s’en rendre compte.
Au moins, il avait le mérite de gagner de l’argent, assurant aux Black leur dignité dans la société.
C’était déjà ça. Et Walburga pouvait se contenter de ça.
— Ne restez pas là, ainsi. L’alcool ne vous convient pas.
— Celui-ci me convient.
— Est-ce la nomination de Leach qui vous heurte à ce point ?
— Évidemment.
— Vous trouverez une solution, ma chère. Comme toujours.
Cette simple assertion lui donna du courage. Elle sourit d’un air mauvais et ravi à la fois. Son mari lui faisait confiance. C’était la raison pour laquelle elle l’appréciait.
Elle se tourna pleinement vers lui et murmura :
— Je sais.
Puis elle avança jusqu’à se trouver complètement face à son mari, les yeux dans les yeux. Il n’était pas impressionnant, pas très entreprenant, mais il était suffisant. Il savait la porter loin, surtout, et c’était tout ce qu’elle demandait. Un soutien, un détonateur.
— Merci, mon cher.
Elle se pencha pour l’embrasser chastement sur les lèvres.
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Sirius retourna sur la pointe des pieds au troisième étage. C’était la nuit, il n’avait plus peur de l’obscurité depuis qu’il l’avait apprivoisée lui aussi. Du moins, il faisait mine de ne plus la craindre.
Une curiosité soudaine l’avait poussé à retrouver la pièce aux mille ressources. Ce soir. Sans fautes.
L’adrénaline montait. L’interdit de la situation le mettait dans un état de transe exquise.
S’il aimait la pièce autant que sa mère, alors peut-être l’aimerait-elle autant que lui. Il avait sacralisé le lieu puisqu'il devenait source d'un amour maternel tant recherché.
Lorsqu’il atteint le troisième étage, difficilement puisqu’il n’y voyait rien, il commença à regretter sa démarche. Mais la volonté était plus forte. Alors il serra les dents et s’engouffra dans la pénombre du couloir.
Il avait déjà fait une dizaine de pas lorsqu’un immense spectre s’approcha de lui, l’air menaçant.
Il était tellement tétanisé qu’il n’osa courir. Qu’il ne put courir.
Le spectre s’approchait. Une femme, jeune, les cheveux longs, à moitié dénudée. Il l’avait déjà vue, une fois. Malheureusement, aucun cri ne sortit de sa bouche.
Ne sachant plus marcher, il s’écroula par terre.
Et ce fut le trou noir.