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News

Nuit du 15 février 2025


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 152e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Samedi 15 février. Coups de cœur et coups de foudre seront mis à l’honneur durant cette nuit spéciale romance qui s’étendra de 17h à 2h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits et vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !


De L'Équipe des Nuits le 22/01/2025 13:15


Nuitd du 17 janvier 2025


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 151e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 17 janvier. Vous tiendrez l’avenir au bout de votre plume tout au long de cette nuit spéciale astrologie de 20h à 1h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits et vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !


De L'Equipe des Nuits le 11/01/2025 10:30


Nuit de Noël de décembre 2024


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 150e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 13 décembre. Il s’agira d’une édition spéciale ‘Noël autour du monde’, qui durera de 17h à 3h du matin. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits et vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !



De L'Équipe des Nuits le 01/12/2024 21:51


Recrutement - Grand Ménage Orange


Appel à candidatures - Renfort sur le Grand Ménage Orange

Comme le titre de ce message l'indique, les modératrices sont en recherche (un peu) désespérée de plusieurs volontaires pour nous prêter main forte sur le GMO (pour rappel : lecture et vérification des fics des adhérents qui ne sont pas passées par la modération manuelle sur la période 2020-2024).

Au stade actuel, nous avons vérifié environ 970 chapitres sur 4800, soit près de 21 % du total, pour un GMO lancé en mars 2024... En raison de nos contraintes personnelles, nos vies IRL, notre motivation souvent fluctuante et le fait que nous sommes peu nombreuses, nous voyons avec difficulté le bout du tunnel.



Nous aurions besoin donc de plusieurs volontaires (tout renfort est le bienvenu, donc on accueille toustes celleux qui le veulent bien !), pour la durée qui conviendra à chacun.e (si vous n'êtes disponibles que pour 1, 2 mois, aucun problème, et si vous êtes d'accord pour nous épauler plus longtemps, c'est parfait aussi !), à partir du 1er décembre.

 

Les candidatures sont ouvertes du 13 novembre au 30 novembre, et vous pouvez postuler ou demander de plus amples informations sur ce que serait votre mission en envoyant un MP sur le forum à l'une d'entre nous (Eanna, Violety ou PititeCitrouille).

Merci par avance à celleux qui se proposeront !

Les Modératrices d'HPFanfiction


De Equipe de Modération d'HPFanfiction le 13/11/2024 15:50


Nuit de novembre 2024


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 149e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Samedi 30 novembre. Il s’agira d’une édition spéciale, dédiée à la gastronomie, qui durera de 17h à 3h du matin. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits et vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !


De L'équipe des Nuits le 03/11/2024 17:05


Les Podiums en automne !


Bonsoir à toustes !

Félicitations à Tiiki et Juliette54 qui remportent respectivement le coup de coeur des lecteurices avec "Le Jeu de la Bruine" et le coup des Podiums avec "Et cincta ferro Bella", pour la sélection "Poésie" !

Nous nous retrouvons dans un mois avec notre sélection de texte sur le thème qui a remporté le vote pour l'hiver 2024 : la résistance !

 


De Equipe des Podiums le 01/11/2024 23:10


Liberté par Samantha Black

[5 Reviews]
Imprimante Chapitre ou Histoire
Table des matières

- Taille du texte +
Note d'auteur :

Remerciements : Je tenais à remercier Rafi57 qui a corrigé le texte mais aussi WarmSmile qui m'a permis de l'améliorer.

Disclaimer : Tout l'univers de Harry Potter appartient à JK Rowling

Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom était de retour, du moins c'était ce que Harry Potter avait prétendu tout au long de l'année scolaire 1994-1995. Toutefois, comme la plupart des sorciers britanniques, Avalon avait préféré se voiler la face. Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom était mort. On ne revenait pas des morts. Le garçon avait dû se prendre un coup sur la tête et le décès de son concurrent n'avait sans doute rien arrangé à son état mental.

Pendant un an, Avalon ignora les signes, les enlèvements et tout ce qui pouvait rappeler la période de la première guerre durant laquelle sa mère était décédée. Tout était normal. Chaque matin, la jeune femme quittait l'appartement, qu'elle partageait avec son époux, à sept heures quinze tapantes et se rendait à pieds vers la gare de portoloins. Là-bas, elle en prenait un allant directement à l'Institut des Guérisseurs de Paris. La jeune femme était étudiante et s'était spécialisée dans la recherche de potions et autres décoctions aux vertus curatives.

Puis, il y avait eu la bataille du Département des Mystère et Avalon avait dû se rendre à l'évidence. Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom était de retour. Pendant un an, Avalon avait cru en Dumbledore et le Ministère. Avec un sorcier comme le premier jamais le mage noir ne pourrait jamais devenir aussi puissant qu'il l'avait été. Elle y avait cru, naïve.

Dumbledore était mort le trente juin mille neuf cent quatre-vingt-dix-sept. Avalon s'en souvenait parfaitement car elle avait commencé, dès le lendemain, à travailler pour l'été dans une boutique d'ingrédients sur le Chemin de Traverse. Ce matin-là, les mines des rares personnes qu'elle croisa en allant au travail étaient défaites. Elle se rappelait parfaitement le visage sombre de son employeur lorsqu'elle l'avait salué.

— Quelque chose ne va pas, Mr Deauclaire ? avait-elle demandé inquiète.

L'homme lui avait lancé un regard surpris.

— Vous ne savez pas ? s'était-il étonné.

— Savoir quoi ?

— Dumbledore est mort, avait-il annoncé d'une voix grave.

Avalon avait eu du mal à en croire ses oreilles. Bien sûr, la jeune femme savait que le directeur de Poudlard n'était plus de première jeunesse mais elle s'était absolument pas attendu à son décès, surtout si soudain.

— Quoi ? Comment ?

— On raconte qu'il a été assassiné. Regardez ! avait répondu son employeur en lui tendant la Gazette du Sorcier du jour.

Avalon avait parcouru rapidement la une avant de feuilleter le journal. Elle n'avait pas mi longtemps à comprendre. Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom était de retour.



.

.

.



Il fallut plusieurs semaines et la chute du Ministère de la Magie pour qu'Avalon remarque les changement qu'entraînait le retour de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom . Un matin – le Ministère était tombé à peine une semaine plus tôt – Avalon se rendait à son travail en passant par le Chaudron Baveur lorsqu'elle remarqua la présence d'hommes qui contrôlaient l'entrée du pub et emmenaient certaines personnes avec eux. La jeune femme n'hésita que quelques secondes avant de faire demi-tour.

Aux yeux de la communauté sorcière et surtout du Ministère, Avalon savait qu'elle était considérée comme une née-moldu. Avalon sentait au fond d'elle qu'li risquait de lui arriver quelque chose si elle restait. La jeune femme hâta le pas tandis qu'elle se dirigeait vers son immeuble à quelques rues de là. Elle monta les marches quatre à quatre et s'arrêta devant la porte de son appartement pour chercher ses clefs dans son sac.

— Bonjour Mrs Flint ! s'exclama une voix féminine dans son dos.

La jeune femme ne put s'empêcher de sursauter sous le regard surpris de sa voisine. La vieille dame lui sourit gentiment tandis qu'Avalon répondait à son salut.

— Vous allez bien ? Vous êtes toute pâle, remarqua Mrs Hall visiblement inquiète.

— Ça va, ça va. Ne vous en faites pas ! Je suis un peu malade, mentit-elle.

— Oh ! Voulez-vous que je vous passe le nom de mon médecin ? Vous pourrez lui dire que vous venez de ma part.

— C'est gentil mais ça ira, Mrs Hall, répondit-elle poliment.

— D'accord. N'hésitez pas à venir me voir si vous vous sentez mal. Bonne journée !

Après avoir saluer la vielle femme, Avalon glissa la clef de son appartement dans la serrure et pénétra à l'intérieur. La jeune sorcière ne put retenir un soupir de soulagement lorsqu'elle ferma la porte derrière elle. Il ne lui fallut que peu de temps avant qu'elle ne sorte sa baguette de sa poche, elle ne l'avait pas lâché depuis son retour du Chaudron Baveur, et lance quelques sortilèges de protection sur l'appartement.

La panique imbibait chaque parcelle de son corps. Avalon savait ce que les nés-moldus, comme elle, risquaient. On lui en avait parlé de nombreuses fois et le décès de sa mère lors de la première guerre était, en lui-même, assez parlant pour qu'elle sache ce qu'elle devait faire. D'un pas précipité, elle se dirigea vers sa chambre et attrapa la valise qui se trouvait sous son lit. Il fallait qu'elle prépare ses affaires, vite. Des images de corps amaigris lui vinrent en tête. Elle se rappelait parfaitement des cours d'Histoire à l'orphelinat, de la Seconde Guerre Mondiale et de ses camps de concentration et d'extermination. Elle savait qu'elle ne pouvait pas attendre, que Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom avait l'intention de rayer de la surface de la Terre les personnes comme elle.

La jeune femme posa sa valise sur son lit et se précipita vers son armoire. Malgré ses mains tremblantes, Avalon réussit à finir ses bagages et ceux de son époux en moins de vingt minutes. Ils ne pouvaient amener que le strict nécessaire. L'ancienne Serpentard réduit sa valise et la glissa dans la poche de sa veste avant de transplaner.

Avalon reconnut sans difficulté le stade où s'entraînaient les Faucons de Falmouth, l'équipe de Marcus depuis sa sortie de Poudlard. La jeune femme prit une grande inspiration avant de se diriger vers l'entrée. Elle se força à ne pas presser le pas tandis que son cœur battait à une vitesse affolante dans sa poitrine.

La main serrée autour de sa baguette, Avalon pénétra sur le terrain. Elle leva les yeux au ciel et n'eut aucun mal à retrouver son époux. Du haut de son mètre quatre-vingt-quinze, Marcus était le joueur le plus grand et le mieux bâti de son équipe.

— Hey ! Salut Avalon ! s'exclama une voix féminine à sa gauche.

La jeune femme ne put s'empêcher de sursauter avant de reconnaître Amélie Dupin, une des coéquipières de Marcus.

— Ça ne va pas ? Tu as l'air tendu ? remarqua l'attrapeuse visiblement inquiète.

— Ça va, ça va, mentit Avalon. Et toi ? s'empressa-t-elle de demander.

— On fait aller. Tu veux que je t'appelle Marcus ?

— Ce serait gentil, oui, répondit l'ancienne Serpentard en se forçant à sourire.

— Je vais le chercher, répliqua-t-elle avant de décoller.

Avalon se plaça de façon à ne pas être dos à la porte menant à l'extérieur. Sur ses gardes, la jeune femme savait que le danger pouvait surgir d'un instant à un autre. Son regard se posa sur les batteurs de l'équipe. Ces derniers jetaient des regards dans sa direction tout en discutant. Avalon resserra un peu plus son entreprise sur sa baguette. Si elle devait se battre , elle le ferait.

— Ava ! Qu'est-ce… Ouh ! Du calme ! C'est juste moi, déclara Marcus en la voyant sursauter violemment.

Avalon baissa sa baguette qu'elle venait de pointer vers lui.

— Qu'est-ce qui t'as pris de faire ça ? demanda-t-elle sèchement.

— Quoi donc ? Amélie m'a dit que tu voulais me parler, répliqua-t-il sans comprendre.

— Ce n'est pas une raison pour se glisser ainsi derrière les gens, rétorqua-t-elle.

La panique la rendait agressive. Avalon vit Marcus prendre une grand inspiration. La jeune femme savait qu'il faisait ça uniquement lorsqu'il était agacé et cherchait à contrôler ses nerfs.

— Écoute Marcus, je suis désolée mais… Il faut absolument que je te parle, dit-elle d'une voix plus douce.

— Si c'est pour que tu me parles comme tu viens de le faire ce n'est pas la peine, répondit-il froidement.

Les traits de son visage s'adoucirent en voyant la mine qu'arboraient son épouse.

— Bon… Dis-moi ce qu'il se passe ? Et déjà, que fais-tu ici à cette heure ? Tu devais bien travailler chez Mr Deauclair aujourd'hui, non ?

— Je… Il se passe quelque chose de grave, souffla-t-elle, de très grave. J'ai peur, Marcus, avoua-t-elle.

L'homme fronça les sourcils avant de jeter un coup d'œil dans la direction de ses coéquipiers. Il posa sa main sur l'épaule d'Avalon et l'entraîna plus à l'écart. Avant qu'il n'ait pu lui poser la moindre question, la jeune femme posa sur eux un sortilège d'insonorisation.

— Ils arrêtent des gens. Ils arrêtent des gens au Chemin de Traverse.

— Hein ? C'est pour ça que t'es pas là-bas ?

— J'ai pris peur, Marcus. Je… Ils arrêtaient les Nés-Moldus. J'ai reconnu Brianna Montgomery, tu sais, la Poufsouffle qui était dans notre année. Je… J'ai préféré rentrer à la maison.

Elle se tut quelques secondes avant de poursuivre lorsqu'elle vit que Marcus était trop choqué pour intervenir.

— J'ai fait nos bagages. Il faut qu'on parte, déclara-t-elle pressente.

— Attends ! Je… On peut pas partir comme ça, Ava.

— Je suis Née-Moldue, Marcus.

— Tu es de Sang-Mêlé, la reprit-il. Pourquoi ne dis-tu pas simplement la vérité ?

— La vérité ? Tu veux que je leur dise que je suis la fille illégitime de Lucius Malefoy et d'une Née-Moldue ? questionna-t-elle éberluée. Tu penses vraiment qu'ils me croiraient ? Et si c'est Lucius qui a tué ma mère, tu y as pensé peut-être ?

— Ce… Calme-toi, s'il te plaît ! rétorqua-t-il en posant ses mains sur ses épaules.

Avalon se dégagea excédée. Elle était en danger et tout ce que son mari trouvait à lui dire était de se calmer.

— Je me calme si je veux ! Répliqua-t-elle acide. Ça se voit que ce n'est pas toi qui risque ta vie !

Marcus la fixa visiblement blessé. Avalon savait que son époux l'aimait profondément. Il avait renoncé à sa famille et son milieu social pour elle. La panique et la peur la faisaient dire des choses qu'elle n'aurait jamais pensé en temps normal.

— Comment ? Ava… Je… Je t'aime. Bien sûr que ta sécurité est importante pour moi.

— Je… Je suis désolée, Marcus, répondit-elle.

La jeune femme sentait les larmes lui monter aux yeux et tenta de les retenir du mieux qu'elle pouvait. Elle n'avait jamais été le genre de personne à pleurer pour un rien et ne comptait pas le devenir.

— C'est juste… Il faut qu'on parte.

— Il faut surtout qu'on réfléchisse calmement, qu'on voit ce qui se passe.

— On a pas le temps, Marcus ! J'ai pas envie de finir comme ces moldus juifs…

— Hein ? De quoi tu parles ?

— Pendant la Seconde Guerre Mondiale Moldue, les Juifs, qui pensaient avoir le temps et ont attendu, sont morts. Les Allemands les ont tués.

— Je… Je comprends rien à ce que tu racontes, Ava. C'est quoi des Juifs ? Et pourquoi tu me parles de ça ?

— Laisse-tomber ! Il faut qu'on trouve un portoloin et qu'on parte en France.

— En France ? Et ta famille ?

— Ils ne risquent rien. Victoria est Sang-Mêlée. Marcus !

— Ok ! Ok ! Laisse-moi juste parler au coach et on y va, d'accord ?

Avalon hocha la tête avant de lever le sort qui les protégeait des oreilles indiscrètes. La jeune femme resta à l'écart gardant un œil sur les coéquipiers de son époux. Marcus arriva près d'elle moins de cinq minutes plus tard.

— Je vais me laver et on y va, dit-il. A plus tard les gars ! Et les filles ! ajouta-t-il en voyant le regard que lui lançait Amélie. Tu peux m'attendre à la sortie des douches si tu préfères.

Avalon hocha la tête avant de s'asseoir sur le banc le plus près des douches.

— Je reviens vite, souffla Marcus avant de déposer un baiser sur ses lèvres.

Chaque minute qu'Avalon dut attendre son époux lui sembla durer une heure et chaque bruit la faisait sursauter, malgré ses tentatives de reprendre le contrôle de son stress et de ses angoisses. La jeune femme se leva dès qu'elle entendit l'eau s'arrêter. Marcus sortit de la douche, une serviette serrée autour de la taille. De grosses goutte d'eau coulaient le long de ses épaules du fait de ses cheveux mouillés. Sans perdre de temps, Avalon pointa sa baguette sur lui et lança un sort de séchage.

— Hé ! Protesta Marcus.

— Habille-toi ! On n'a pas de temps à perdre, répliqua-t-elle. Je vais surveiller la porte, ajouta-t-elle avant de s'éloigner.

L'homme ne mit pas longtemps à se vêtir.

— On devrait aller au terminal des portoloins, déclara Avalon lorsqu'il l'eut rejoint.

La jeune femme lui jeta à peine un regard avant de jeter un sortilège de rétrécissement à son sac de sport.

— D'accord. Allons-y !

— Attends ! Il faut mieux qu'on transplane à quelques rues de là, tu ne crois pas ?

— Si, si ! D'accord ! On se retrouve dans la petite ruelle à côté du restaurant italien ? proposa-t-il.

Avalon hocha la tête avant de transplaner dans un craquement sonore. L'endroit, où elle atterrit, était sale et l'odeur d'urine lui prit la gorge. La jeune femme toussa plusieurs fois avant de se boucher le nez tandis que son époux apparaissait à quelques mètres d'elle. Lorsqu'ils se furent éloigner de la puanteur, Avalon glissa sa main dans celle de Marcus. Ce simple contact permit de faire descendre quelque peu son angoisse.

— Allons-y ! dit-il en l'entraînant derrière lui.

Ils ne se trouvaient qu'à une cinquantaine de mètres de la friperie qui cachait le terminal lorsque Marcus crut reconnaître un de leurs anciens camarades de classe. Le jeune homme tira sa femme dans la direction opposée tout en lui murmurant de lui faire confiance.

— Qu'est-ce qui se passe ? questionna Avalon lorsqu'ils se furent arrêter une rue plus loin.

— Je crois avoir vu Kenneth Perkins, expliqua-t-il.

— Perkins ? s'étonna Avalon.

— Je vais voir ce qui se passe. Toi reste là ! Ok ?

— Marcus ! appela-t-elle avant qu'il parte.

— Oui ? répondit-il en se tournant vers elle.

La jeune femme l'attrapa par le col de sa chemise, l'obligeant à se baisser, avant de déposer un baiser sur ses lèvres.

— Fais attention à toi !

— Toujours, répliqua-t-il en lui faisant un clin d'œil.

Avalon le suivit du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse à l'angle d'une rue. La jeune femme était inquiète. Elle savait ce qu'ils risquaient de lui faire. Mais que ferait-il à une personne qui avait décidé de renier son sang pour une Née-Moldue ?

L'absence de Marcus lui sembla durer des heures alors qu'elle savait, au fond d'elle, qu'il n'était pas parti depuis plus de dix minutes. Le soulagement la submergea lorsqu'elle le vit réapparaître au coin de la rue. Elle fronça les sourcils en voyant la mine grave qu'il arborait. Il secoua la tête.

— Ils filtrent les sorties du territoire et arrêtent les Nés-Moldus qui essayent de passer, expliqua-t-il.

— Comment je vais faire alors ?

— J'ai réfléchi. Duncan, il était bien à Gryffondor avec les jumeaux Weasley, non ?

— En effet, la même année qu'eux.

— Il est toujours ami avec eux ?

— En effet. Pourquoi tu me demandes ça ?

— Le dernier Weasley, Roland, ou quelque chose dans le genre, est ami avec Potter. Je suis sûr que les Weasley doivent connaître quelqu'un qui fait parti de cet Ordre du Phénix dont tout le monde parle.

— Marcus ! appela une voix masculine derrière eux.

Avalon eut à peine le temps de voir Kenneth Perkins venir en courant vers eux qu'elle transplanait. La jeune femme atterrit à deux rues de l'appartement de son cousin. Ce dernier vivait dans une petite ville industrielle d'Angleterre et transplanait tous les matins au Ministère de la Magie où il travaillait.

Avalon commença à paniquer en voyant que son époux ne l'avait pas suivie. Avait-il été attrapé ?

— Marcus ! s'écria-t-elle, la peur se lisant dans sa voix. Marcus ? Marcus ? Où es-tu ?

— Je suis là, répliqua-t-il en apparaissant à l'angle de la ruelle.

La jeune femme se précipita vers lui et l'enlaça, soulagée.

— Je vais bien. Je vais bien, tenta-t-il de la rassurer.

L'ancien Serpentard la serra un peu plus contre lui.

— On devrait y aller, souffla-t-il en s'éloignant d'elle.

Avalon hocha la tête avant de glisser sa main dans la sienne. Le contact de ses doigts la rassurait. Moins d'une dizaine de minutes plus tard, Marcus appuyait sur l'interphone de l'immeuble où habitait Duncan.

— Oui ?

— C'est Ava, déclara-t-elle.

— Entre, rétorqua-t-il tandis que la porte s'ouvrait.

En temps normal, Marcus se serait étonné que la porte s'ouvre seule et cela sans l'aide la magie, il aurait même sans aucun doute demander une explication à Avalon mais les jours insouciants étaient désormais derrière eux. Avalon était déjà venue plusieurs fois depuis que son cousin avait emménagé dans cet appartement deux mois plus tôt et la jeune femme savait donc parfaitement où aller. Marcus la suivit en silence. Duncan les attendait déjà sur le palier.

— Ava ? Tu ne travailles pas aujourd'hui ? s'étonna-t-il.

— Si justement. On peux entrer ?

— Bien entendu, rétorqua-t-il en se décalant pour les laisser passer. Bonjour au fait ! lança-t-il lorsqu'il eut fermé la porte derrière lui.

Le jeune homme suivit sa cousine du regard tandis qu'elle parcourait les pièces de l'appartement en lançant des sortilèges de protection.

— Qu'est-ce qu'elle a ? demanda-t-il.

— Elle a qu'elle vérifie les protections magiques de ton appartement, répliqua Avalon qui l'avait entendu parler.

— Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi t'es pas au travail ? Et pourquoi, toi, t'es pas à l'entraînement ? questionna Duncan en se tournant vers Marcus.

— Des sympathisants de Tu-Sais-Qui filtraient les entrées du Chemin de Traverse ce matin, expliqua Marcus. Elle a préféré rentrer à la maison.

— Dis-lui pour les portoloins ! lança Avalon tout en regardant par la fenêtre.

— Bref ! Ava est rentrée, a fait nos valises et est venue me chercher à l'entraînement. On s'est dit qu'on allait aller en France mais on a été bloqués avant le terminal. Ils contrôlent les frontières aussi. Alors j'ai pensé à toi, Duncan. Tu étais à Gryffondor, non ? Tu dois connaître du monde qui fait partie de cet Ordre du Phénix dont tout le monde parle. Je me trompe ?

— Et si j'en connais ?

— Je veux que tu mettes Ava à l'abri. J'ai vu ce qu'ils faisaient aux Nés-Moldus.

— Mais Ava n'est pas une Née-Moldue. Tu n'es pas une Née-Moldue. Ta mère était une sorcière, répliqua-t-il.

— Une sorcière peut-être mais une Née-Moldue avant tout. Pour eux, je ne vaux pas mieux qu'une bouse d'hippogriffe. Alors tu peux faire quelque chose oui ou non ?

— Il faut que j'en discute avec mes contacts, répondit-il.

— Qu'est-ce que t'attends alors ? interrogea Marcus légèrement agacé.

— Je pense qu'il veut qu'on le laisse seul pendant qu'il les contacte, devina Ava. On va attendre dans le parc en face, dit-elle avant de se diriger vers la porte de l'appartement.

Marcus lança un dernier regard à Duncan avant de suivre sa femme. Le jeune homme passa son bras autour de ses épaules alors qu'ils traversaient la route.

— On s'assied, proposa-t-il en désignant un banc.

Avalon hocha la tête tout en le suivant. Marcus posa sa main sur le genou nu de son épouse et le pressa doucement avant de l'embrasser sur la tempe et de murmurer :

— Ça va aller, Ava. Ça va aller.

La jeune femme ne répondit rien et se contenta de poser sa main sur la sienne. Elle savait que beaucoup à Poudlard ne la croirait pas mais Marcus Flint était un bon époux. Pas une seule fois, depuis leur mariage presque deux ans plus tôt, elle n'avait regretté d'avoir lié sa vie à la sienne.

Duncan les rejoignit près d'un quart d'heure plus tard. Marcus et Avalon se redressèrent et le premier demanda :

— Alors ?

— Ils veulent vous rencontrer.

— Qu'est-ce que tu leur as dit ?

— La vérité. Qu'Avalon était Née-Moldue et qu'elle avait peur pour sa vie. Je leur ai aussi dit que tu étais très douée en potions. Autant mettre toutes les chances de notre côté.

— Et comment on les rencontre ? questionna Marcus impatient.

— Transplanage d'escorte et je vais devoir vous jeter un sortilège d'aveuglement temporaire.

— Sérieusement ?

— Je suis tout ce qu'il y a de plus sérieux, Marcus, rétorqua-t-il en insistant sur le prénom de son cousin par alliance.

— Vas-y ! s'exclama Avalon en se levant.

— Tu vas le laisser faire ? s'étonna Marcus.

— Il le faut, soupira-t-elle.

— Pas ici. Suivez-moi ! déclara Duncan en se dirigeant dans un coin plus à l'écart du parc.

Cachés derrière les arbres et les buissons, les sorciers pouvaient lancer le sortilège sans être vus. Avalon faillit perdre l'équilibre lorsque sa vision devint noire. Elle se cramponna au bras de son époux qui lui avait toujours la vue.

— Je pars avec Ava en premier puis je viens te chercher, expliqua Duncan en posant sa main sur le bras de sa cousine.

Cette dernière sursauta surprise.

— Je te fais confiance, Dun, dit Avalon tandis que Marcus s'éloignait d'eux.

Les deux jeunes gens disparurent dans un craquement sonore sans que Duncan ne lui réponde. Avalon, déstabilisée, tomba sur ses genoux et heurta assez violemment le sol parsemé de cailloux.

— Dun ! Dun ?

— Je suis là, Ava, rétorqua-t-il en posant sa main sur son dos.

Il l'aida à se relever et la guida vers l'endroit où aurait lieu la rencontre. Avalon sursauta en entendant une voix masculine demander :

— Comment s'est déroulé notre premier cours ensemble à Poudlard ?

— C'était un cours de Potions et ton frère a trouvé drôle de faire exploser mon chaudron, répliqua Duncan.

— Duncan ! Entre, je t'en prie.

Accrochée à son bras, Avalon sentit qu'elle passait le seuil d'une porte.

— Par là, Ava, souffla Duncan en la guidant sur plusieurs mètres.

Avalon entendit une chaise racler le sol avant que son cousin ne l'invite à s'asseoir. A tâton, la jeune femme s'installa sur la chaise.

— Je vais chercher Marcus !

— Et ma vue ? Je te fais confiance Duncan ce qui ne veut pas dire que je leur fais confiance.

— Arthur ?

— Rends-lui la vue, répliqua une autre voix masculine.

— Finite incantatem, déclara son cousin.

Presque aussitôt la lumière qui pénétrait dans la pièce éblouit Avalon. L'ancienne Serpentard cligna plusieurs fois des yeux avant de pouvoir discerner où elle se trouvait. La pièce dans laquelle elle se trouvait était une cuisine. Au milieu, une théière était en train de servir plusieurs tasses. Elle leva les yeux et son regard se posa sur une pendule sur laquelle étaient inscrite les activités à faire durant la journée. Avalon tourna de nouveau la tête et ses yeux se posèrent sur un homme d'une petite quarantaine d'années aux cheveux roux et sur le nez duquel était posé une paire de lunette. Un Weasley ! Sans doute, le père des jumeaux Weasley. Albert ou Alfred…

— J'y vais, Ava. Je te laisse avec Arthur.

Arthur ! Bien sûr ! C'était à lui qu'il avait parlé lorsqu'elle ne pouvait voir. Avalon se contenta de hocher la tête et suivit son cousin du regard alors qu'il quittait la pièce.

— Salut Connelly ! Ou devrais-je dire Flint ? plaisanta Fred ou George Weasley.

Le jeune homme était appuyé au montant de la porte. Le regard d'Avalon s'arrêta sur son oreille bandée ce que l'ancien Gryffondor ne manqua pas de remarquer. Il porta sa main à son bandage et déclara en souriant :

— Blessure de guerre !

— Alors comme ça vous êtes la cousine de Duncan… remarqua Arthur Weasley.

— En effet.

— Vous êtes la fille de Caitlin ou celle de Victor ?

— Aucun des deux. Je suis la fille de Bianca Connelly, la sœur du père de Duncan.

— Bianca Connelly, dites-vous ? Elle n'était pas une élève de Poufsouffle ?

— Si en effet.

— Je me souviens d'elle, souffla Arthur en souriant. Elle a fréquenté le frère de Molly, vous savez. Peut-être que…

— Je ne suis pas votre nièce, Mr Weasley, si c'est ce que vous suggérez, répliqua-t-elle.

— Ah ! Très bien !

Deux coups frappés à la porte les fit se tourner vers cette dernière. George ou Fred – elle ne savait toujours pas lequel des jumeaux s'était – se dirigea vers l'entrée et posa la même question qu'il avait posé quelques minutes plus tôt. Avalon entendit la voix de Duncan lui donner exactement la même réponse avant d'être invité à pénétrer dans la demeure. Un grand bruit de collision leur vint alors aux oreilles ainsi que la mélodieuse voix de Marcus proférant des insultes tout ce qu'il y a des plus sorcières.

— Mais Merlin ! Duncan ! T'aurais pas pu me dire que le montant de la porte était si bas ! s'exclama-t-il visiblement remonté.

— Je suis désolé. Je pensais que tu passais !

— Merlin ! Espèce de strangulot !

Avalon se leva pour venir vers eux. Son époux se tenait le front tandis que le jumeau Weasley pouffait dans son coin.

— Vois le bon côté des choses, Flint ! Si Connelly t'a épousé malgré ta face de troll c'est pas une bosse de plus ou de moins qui la fera changer d'avis ! plaisanta-t-il.

— Me cherche pas, Weasley ! Et rends-moi la vue, Duncan, avant que je te pète le nez façon moldue !

— Et comment tu ferais ça vu que tu vois pas ? se moqua le jumeau.

— T'as pas envie de savoir, rétorqua Marcus acide. Duncan !

— J'arrive ! Finite Incantatem !

— Montre moi ça, Marcus ! s'exclama Avalon en venant vers lui.

Avalon vit le regard de son époux s'adoucir quand il l'aperçut tandis qu'il se baissait pour se mettre à sa hauteur.

— C'est rien, souffla-t-elle avant de lui lancer un sortilège pour éviter l'apparition d'une énorme bosse. Tu viens ! On nous attend dans la cuisine, ajouta-t-elle avant de l'entraîner derrière elle.

— Bonjour Mr Flint, déclara Arthur.

— Mr Weasley, je présume ?

— En effet. Asseyez-vous, je vous en prie, dit-il en désignant les chaises face à lui.

Le couple s'exécuta tandis que l'homme face à eux leur proposait une tasse de thé. Avalon l'accepta poliment tandis que son époux préférait la refuser. Arthur tenta de faire la conversation sans véritablement y parvenir. Il posa plusieurs questions sur la vie des moldus auxquelles Avalon répondit du mieux qu'elle put. Finalement, après plus d'un quart d'heure, des coups se firent entendre sur la porte d'entrée et Remus Lupin pénétra dans la maison après avoir dû répondre à une question dont lui seul connaissait la réponse.

— Bonjour Arthur. Miss Connelly ! Mr Flint !

— Bonjour Professeur Lupin, répliqua Avalon.

Marcus marmonna un vague salut. Il n'avait jamais apprécié le professeur Lupin lorsqu'il suivait ses cours à Poudlard et s'était moqué plus d'une fois de lui à cause de ses vêtements défraîchis.

— Votre cousin nous a dit que vous étiez Née-Moldue et que vous cherchiez un endroit où vous cachez.

— En effet.

— Il nous a aussi dit que vous aviez un certain talent en potions.

— Avalon n'a pas un certain talent. Elle est la meilleure, intervint Marcus. Elle faisait des potions de niveau deuxième année de guérisseurs lorsqu'elle était en septième année.

— Vous sauriez faire de la potion Tue-loup ?

— Bien entendu, rétorqua Avalon sûre d'elle.

— Vous en êtes certaine ?

— Autant que deux et deux font quatre, répondit Avalon sérieusement.

Le professeur Lupin et le père Weasley échangèrent un regard avant de hocher la tête.

— Vous allez être placée sous la protection d'un membre de l'Ordre, déclara Arthur.

Avalon ne put s'empêcher de soupirer de soulagement.

— En échange de cela, nous vous demanderons seulement de fabriquer les potions dont nous avons besoin. Est-ce que cela vous va ?

— Parfaitement.

— Je veux participer aussi, intervint Marcus.

Avalon jeta un coup d'œil surpris à son époux.

— Si je peux faire quelque chose pour aider contre Vous-Savez-Qui. Je le ferai, dit-il le plus sérieusement du monde.

— Nous reviendrons sur votre mission plus tard alors, Mr Flint, répliqua Remus. Concernant votre protection, Miss Co… je veux dire, Mrs Flint, il faut que vous sachiez que vous n'auriez que très peu voir pas du tout la possibilité de sortir de votre cachette mais aussi que Mr Flint ne pourra vous rendre visite que très rarement. Nous ne voudrions pas éveiller les soupçons.

— Tant qu'elle est en sécurité que je me moque de ne pas la voir autant que je le souhaiterais.

— Je ne mets pas en doute votre désir de protéger votre épouse, Mr Flint ; mais ce que j'essaye de vous expliquer est que cela peut devenir difficile pour Mrs Flint de vivre ainsi à l'écart du monde.

— Ai-je le choix de toute manière ? Je ferai avec Professeur Lupin, répondit Avalon.

— Très bien.

Suite à cette décision, la conversation dériva sur Marcus et ce qu'il pourrait faire pour venir en aide à l'Ordre. Le Professeur Lupin ne voulait pas qu'il travaille à découvert. Son poste chez les Faucons de Falmouth pourrait, en effet, leur être utile. Finalement, il fut recommandé à Marcus d'observer ses coéquipiers et de voir ceux qui pourraient devenir des alliés et ceux qui au contraire risquaient d'être des ennemis.

— Aussi, il serait bien que tu ailles aux dîners organisés par la Fédération. Tu pourrais rencontrer des personnes intéressantes.

— Pour faire simple vous voulez que je sois une sorte d'indicateur.

— Plutôt un observateur. Nous avons besoin d'informations pour vaincre Vous-Savez-Qui, expliqua le professeur Lupin.

— Et vous pensez en trouver des intéressantes dans le monde du Quidditch ?

— Là où il y a de l'argent, il y a du pouvoir et potentiellement des sympathisants de Vous-Savez-Qui !

— Et comment pourrais-je vous contacter ?

— Nous vous contacterons, répliqua Remus Lupin.

Marcus n'eut pas l'air particulièrement convaincu mais ne contesta pas les propos de son ancien professeur. La guerre ne faisait que commencer.

Note de fin de chapitre :

Alors qu'avez-vous pensé de ce premier chapitre ? Que va-t-il arriver à Avalon ? Va-t-elle finir par retrouver sa liberté ?
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