Voici ma version de l'épouvantard d'Albus Potter. J'espère que vous apprécierais :)
Allie était vraiment fière de son élève, elle avait d'ailleurs une relation privilégiée avec lui qu'elle savait renfermé et timide. Son talent évident pour cette matière était la raison de pourquoi elle l'avait remarqué, il était en général très discret.
Il était en troisième année, et était un bon élève dans à peu près toutes les matières. Les gens n'en attendaient pas moins du jeune fils Potter, c'était le seul de la fratrie qui semblait avoir de l'intérêt pour les études. Son frère ainé James voulait battre ses oncles Fred et Georges et faire la blague la plus spectaculaire. Lily était plutôt du genre pimbêche, fille à papa. Les trois ne paraissaient pas proches, d'ailleurs ils ne l'étaient pas.
Lily et James ressemblaient physiquement à leur mère, bien que James ne soit pas roux, il avait quelques tâches de rousseurs qui parsemaient son visage, et Lily était le portrait craché de Ginny.
Albus était le seul à être brun aux yeux verts, comme son père. Il lui ressemblait énormément.
A la fin du cours, Allie pris Albus à part, et lui donna un livre sur les animagus car elle savait que son rêve était d'en devenir un. Il prit le livre, lui sourit d'un air ravi, et s'en alla afin de rejoindre son prochain cours.
Albus était vraiment heureux que sa professeure préférée prenne le temps de lui chercher un livre et de passer des heures supplémentaires à lui expliquer les choses qu'il ne comprenait pas. Il aimait vraiment bien cette femme, elle était une des rares personnes à le cerner correctement. Même sa famille ne comprenait pas qui il était.
Il se rendit à contre cœur dans la salle où l'attendait son professeur de Défense Contre les Forces du Mal. Il vit avec surprise les tables et les chaises rangées sur les côtés, et une armoire trônait au le milieu de la pièce.
- Puisque vous êtes tous là, nous pouvons commencer, dit le professeur. Avant toute chose, je voudrais vous demander d'accueillir monsieur Potter, qui est comme vous le savez sans doute, un intervenant régulier dans ce cours et qui a eu la gentillesse de venir à celui-ci.
Les élèves applaudirent, certains jetèrent un coup d'œil furtif à Albus, mais il n'avait pas d'ami dans cette classe et aucun ne s'attarda sur lui. Tous préféraient admirer Harry Potter, qui était adossé à un mur dans le fond de la classe. Il se redressa en souriant chaleureusement. Il avait toujours aimé faire cours.
Il débuta alors ses explications, leur indiquant la présence d'un épouvantard dans l'armoire qui avait intrigué tous les élèves à leur entrée.
Ils commencèrent alors à s’entraîner, prononçant la formule adéquate et en réfléchissant à leur plus grande peur.
Albus se demandait quelle était la sienne. Soudain, son cœur rata un battement, quand il se rendit compte avec horreur que son père et son prof commençaient à aligner les gens pour qu'ils passent devant l'épouvantard.
Albus se mit à l'arrière de la file, pensant échapper à l'épreuve qu'on leur imposait.
Les peurs défilaient, araignées, serpents, peur de perdre un être cher, peur de rater sa carrière, toutes défilèrent. Vite. Beaucoup trop vite.
Vint alors le tour d'Albus. Il était pâle, sachant ce qui l'attendait. Il avait toujours eu peur que son animagus soit quelque chose de répugnant, comme un crapaud, ou un poisson. Il avait peur de la mort. Il avait peur de la solitude. Il se trouvait lâche.
Albus avait beaucoup de peurs. Pourtant, lorsque son père lui sourit gentiment et ouvrit la porte de l'armoire, quelle ne fut pas sa surprise de voir Allie Dawson, sa professeure préférée sortir de l'armoire. Elle ne le regardait pas d'un air méchant, elle paraissait elle-même, Albus resta sans voix, paralysé par la surprise.
L'épouvantard professeure s'approcha, et se pencha pour lui murmurer à l'oreille :
- Tu es comme ton père, Albus.
L'épouvantard changea, devint Harry. Lui aussi lui sourit gentiment, comme son père l'avait fait quelques secondes auparavant.
- Tu es comme moi.
Albus pâlit. Ces mots, il les détestait, il en avait peur. Il était terrifié à l'idée qu'ils deviennent vrais. Il était terrifié à ce qu'ils soient déjà vrais.
Personne ne bougeait, tous choqué par cette révélation. Harry était abasourdi. Son instinct lui dicta de porter assistance à son fils, ce qu'il fit, il renvoya l'épouvantard dans l'armoire.
Le professeur réagit, fit sortir les élèves, laissant le père et le fils seuls.
Harry regarda son fils, dont les yeux étaient embués de larmes. Il avait le visage blanc, et ses mains tremblaient.
C'est alors que ses yeux changèrent, ils se mirent à luire d'une détermination nouvelle. Albus ouvrit alors la bouche :
- Je ne suis pas comme toi.
Sa voix était calme, ferme. Il était résolu à montrer qui il était, et prouver qu'il n'était effectivement pas son père.