Une aide providentielle
Le jardin des bienfaisantes avait été fouillé, plantations et allées avaient été examinées, même le fumier avait été retourné.
« Que c’est bête ! s’énerva Ella. Être arrivée là, et échouer sur une stupide épreuve, »
Le tournoi des trois sorciers lui échappait. Ella leva les yeux au ciel, aussi noir que ses pensées.
« Il ne manquait... » la fin de sa phrase fut couverte par un grondement qui tomba du ciel en même temps qu’une vive lueur et plusieurs litres d’eau.
Trempée, yeux écarquillés, elle fixait le jardin dépoussiéré et scintillant.
À ses pieds, une fiole au liquide embrasé émergeait de terre.
« Trouvé. »
Dernières pensées
De notre banc, je regarde notre maison. Explosée, démembrée, calcinée. Elle ne nous aura pas survécu.
Dans les décombres, je l’entends. Il pleure.
De l’ombre de ce saule qui rafraîchi les derniers mois de ta grossesse, je contemple mon impuissance. Viendra-t-il quelqu’un ? Un passant, l’entendra-t-il ?
Dissimulé par le sortilège protecteur, il pleure.
Une explosion déchire le silence et mes tympans pourtant mort. Les moldus fêtent-ils Halloween avec des pétards ? Toi seule pourrais me le dire.
À nouveau, une pétarade. Le moteur de la moto de nos folles équipées. Sirius ? Non, Hagrid.
Lili, je te rejoints. Notre fils est sauvé.
Les petites lâchetés
Le jardin était éclairé par les flammes dansantes, une table dressée pour deux.
Hermione avait fait les choses en grand, Ron aurait aimé qu’elle crée ces petits feux qui réchauffaient les hivers de leur jeunesse. Elle avait préféré les torches magiques du bazar « sorcier chic ». Elle était fière de lui.
Lui se sentait pitoyable, il allait y remédier. Il se dirigea vers la fenêtre de la cuisine, y colla le petit mot qu’il avait écrit, s’éloigna, revint, arracha le papier. Il n’avouerait pas qu’après tant d’efforts, il avait eu recours à la magie pour obtenir son permis.
Il était minable.