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News

Nuit de Noël de décembre 2024


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 150e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 13 décembre. Il s’agira d’une édition spéciale ‘Noël autour du monde’, qui durera de 17h à 3h du matin. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits et vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !



De L'Équipe des Nuits le 01/12/2024 21:51


Recrutement - Grand Ménage Orange


Appel à candidatures - Renfort sur le Grand Ménage Orange

Comme le titre de ce message l'indique, les modératrices sont en recherche (un peu) désespérée de plusieurs volontaires pour nous prêter main forte sur le GMO (pour rappel : lecture et vérification des fics des adhérents qui ne sont pas passées par la modération manuelle sur la période 2020-2024).

Au stade actuel, nous avons vérifié environ 970 chapitres sur 4800, soit près de 21 % du total, pour un GMO lancé en mars 2024... En raison de nos contraintes personnelles, nos vies IRL, notre motivation souvent fluctuante et le fait que nous sommes peu nombreuses, nous voyons avec difficulté le bout du tunnel.



Nous aurions besoin donc de plusieurs volontaires (tout renfort est le bienvenu, donc on accueille toustes celleux qui le veulent bien !), pour la durée qui conviendra à chacun.e (si vous n'êtes disponibles que pour 1, 2 mois, aucun problème, et si vous êtes d'accord pour nous épauler plus longtemps, c'est parfait aussi !), à partir du 1er décembre.

 

Les candidatures sont ouvertes du 13 novembre au 30 novembre, et vous pouvez postuler ou demander de plus amples informations sur ce que serait votre mission en envoyant un MP sur le forum à l'une d'entre nous (Eanna, Violety ou PititeCitrouille).

Merci par avance à celleux qui se proposeront !

Les Modératrices d'HPFanfiction


De Equipe de Modération d'HPFanfiction le 13/11/2024 15:50


Nuit de novembre 2024


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 149e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Samedi 30 novembre. Il s’agira d’une édition spéciale, dédiée à la gastronomie, qui durera de 17h à 3h du matin. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits et vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !


De L'équipe des Nuits le 03/11/2024 17:05


Les Podiums en automne !


Bonsoir à toustes !

Félicitations à Tiiki et Juliette54 qui remportent respectivement le coup de coeur des lecteurices avec "Le Jeu de la Bruine" et le coup des Podiums avec "Et cincta ferro Bella", pour la sélection "Poésie" !

Nous nous retrouvons dans un mois avec notre sélection de texte sur le thème qui a remporté le vote pour l'hiver 2024 : la résistance !

 


De Equipe des Podiums le 01/11/2024 23:10


Nuit du vendredi 25 octobre 2024


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 148e édition des Nuits d'HPF, placée sous le signe de l’épouvante, se déroulera le Vendredi 25 octobre à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits et vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !


De L'Équipe des Nuits le 09/10/2024 12:52


Nuit HPF du 23 août 2024


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 147e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 23 août à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits. vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !



De Équipe des Nuits le 19/08/2024 00:41


Les Années Maraudeuses : d'Or et d'Argent par Crepuscule64

[109 Reviews]
Imprimante Chapitre ou Histoire
Table des matières

- Taille du texte +
Note de chapitre:

Sirius et Lily viennent de transplaner suite à une très mauvaise rencontre, fuyant un couple de mangemort.
    Quelque part dans les Cornouailles…


Trois sorciers sursautèrent dans un même mouvement, à différents endroits de la maison. Un bruit sourd venait de retentir comme une explosion. James Potter était allongé sur son lit, un livre dans les mains, observant avec un petit sourire les annotations dans la marge, faite d'une écriture douce et fine. Il sursauta et se leva d’un bond, attrapant sa baguette, descendant au rez-de-chaussée, d’où la détonation provenait, craignant une attaque.

Il toussa face à l'épaisse fumée qui avait envahi le salon du cottage des Potter. Une bombe fumigène pour camoufler des mangemorts ? Non… De la poussière... De la poussière pour camoufler des mangemorts ?

- Qu'est-ce qui se passe ? questionna Euphemia, en sortant de la cuisine.
Elle se trouvait dans le jardin, avec son époux, quand elle avait entendu l'explosion. Le couple était aussi armé de sa baguette, à l’aguet, prêt à contre-attaquer.

- Je n’en sais rien !
James s'approcha, traversant lentement son salon dévasté, restant sur ses gardes en cas d’attaque, essayant de voir à travers l’épaisse poussière. C'était comme si une bombe avait explosé ! Le bruit… la fumée… Qui avait pu faire un tel carnage et surtout, pourquoi ?

- Mais qu'est-ce ... Sirius !?!
Son frère était allongé sur le sol, pris de mouvements étranges et saccadés.

- Sirius ?!?
Ses parents s’étaient exprimés d’une même voix et étaient maintenant à leur hauteur, sa mère aspirant la poussière d'un coup de baguette. Le fils Black tenta de se relever, avant de s’effondrer sous la douleur.

- Evans ! Est-ce qu'elle est là ? Toujours avec eux ? Est-ce que j’ai réussi…

Il se mordit la lèvre, luttant contre la douleur. Est-ce qu'il avait réussi à la ramener ou était-elle encore entre leurs mains ? Le cœur de James s’arrêta net, quand son cadet prononça le nom de sa belle. Son regard se posa lentement sur le corps auprès duquel ses parents s'étaient regroupés. Il observa sa mère donnait un grand coup de baguette, les fenêtres et la porte s’ouvrant à la volée, laissant entrer de l’air frais. Elle aida ensuite Lily à s’asseoir. Cette dernière semblait prise de tremblement, suffoquant. Son cœur se brisa net face à cette vision.

- J'arrive... j’arrive pas... à … à respirer...
- Sirius, qu'est-ce qui vous est arrivé ?

Le brun grimaça un peu plus, soulagé, malgré la douleur qui lui parcourait le corps. Chaque parcelle de son âme hurlait. Il avait réussi un transplanage d'escorte... mais dans quelle circonstance !

- Venez...
Euphemia aida Lily à se relever, l’entraînant vers le canapé, que son mari avait déjà mis dans un coin de la pièce, près de l’escalier, épargner par le carnage. La jeune fille semblait prise à d'horribles souffrances, tenant à peine sur ses pieds.

- Asseyez-vous, Lily. Calmez-vous. Reprenez votre souffle. C'est le transplanage qui fait ça. Ça va passer.

Le père de James fit de même avec Sirius, sous le regard incrédule de son fils, qui ne quittait pas la jeune fille des yeux.
- James, s'il te plaît, réagit !

Le capitaine cilla, reposant les yeux sur son père, avant de l'aider à relever son cadet, l'installant, à son tour, sur le canapé.

- Je vais vomir.
Sirius avait le cœur retourné. Il avait aussi l’impression que ses organes n’étaient pas réapparus au bon endroit… Ce qui était tout à fait possible avec le transplanage.

- Je… n’arrive pas… à… respirer.
Lily suffoquait de plus en plus, l’air refusait de rentrer plus dans ses poumons, elle était en train de s’asphyxier.

- Calmez-vous, Lily. Ça va passer. Fermez les yeux et comptez dans votre tête. Un, deux, trois… lentement.

Lily reposa les yeux sur la femme et cette voix si douce apaisante.
- Madame Potter ?
- Miss Evans, répliqua la mère de famille, avec douceur. Comptez avec moi. Un…
- Deux… trois… quatre…

Et elle souffla enfin, l'air atteignant ses poumons. Elle souffla… pour hurler ! Les tremblements repartirent de plus belle. La douleur fut plus intense, multipliée à un point qu'elle n’aurait jamais cru imaginer. Elle hurla encore, plus fort, laissant la douleur s'exprimer. Les trois sorciers sursautèrent face à ce cri, Fleamont posant les yeux sur Sirius.

- Sirius, qu'est-ce qu'elle a pris ?
- Un Crucio !

James déglutit, le cœur gelé d’effroi.

- Ça fait mal, ça fait trop mal !
Elle suppliait pour que ça s’arrête. Elle ne voulait plus respirer, c'était trop dur. Elle hurla encore… Elle aurait préféré la mort à cette douleur. Jamais elle n’aurait pu imaginer vivre une souffrance aussi intense. Chaque parcelle de son corps, chaque goutte de son sang n’aspirait qu’à une chose : mettre fin au supplice.

- Ne lutter pas Lily.
- Quoi ?
- Ne luttez pas contre la douleur, ça fera moins mal. Laissez-la s’exprimer.

La préfète serra les poings sur l’accoudoir du canapé, pour canaliser la douleur, en vain, observant autour d’elle.

- Mais, on… on est où ?
- Chez moi, répondit Sirius, dans un murmure de soulagement.

Il avait eu peur pendant une seconde d’atterrir au Squarre Grimaud. Sa destination n’était pas le cottage à proprement parler, mais sa maison. Il n’avait pas eu le temps de réfléchir. Tout ce qu’il voulait c’était rentrer chez lui… Et si le Squarre Grimaud avait été sa maison pendant seize longues années, son âme et son cœur savaient que maintenant sa famille était ici, au cottage, chez les Potter.

- Ça fait trop mal, supplia la préfète dans un murmure à peine audible.

Et sur un coup de baguette, Euphemia Potter fit sombrer la jolie rousse dans un abîme sans fond et sans douleur. Elle s’assit à côté de son fils d’adoption, voyant la douleur partout en lui.
- Sirius, qu'est-ce que tu as pris ?
- Je n’en sais rien. Mais je pense que c’était tournée générale.

Il n’avait pas entendu le sortilège que Bellatrix lui avait lancé. Sans doute un effet de style de sa cousine pour laisser du mystère. Un cadeau surprise, mais cette douleur-là, Sirius la connaissait pour l’avoir déjà ressenti. Le point de non-retour que sa mère avait atteint au début des vacances estivales 1976 et qui avait été le début de sa liberté. Et Bellatrix semblait être devenu experte dans ce sortilège, au point que les paroles n’avaient plus d’impact. Cet informulé lui faisait autant d’effet que celui de sa mère.

- D'accord...

Et il sombra à son tour. James les observa, tour à tour, avant de relever les yeux sur ses parents, se sentant épié avec intensité.
- Je ne sais pas… je ne savais même pas qu'ils étaient ensemble… se défendit-il aussitôt.

Sirius était censé passer la journée avec Remus. Un fait connut de tous, mais jamais la jolie rousse n’avait fait partie du programme. Autrement, il les aurait accompagnés.
Euphemia posa les yeux sur son sol, complètement dévasté, puis sur les blessés.

- Je… Bon… On n'en saura pas plus avant un petit moment... Je m'occupe de Lily. Je la mets dans ta chambre, James. Mettez Sirius dans la nôtre.

Et avec délicatesse et dextérité, la mère de famille fit léviter la demoiselle jusqu’au premier.

    Quelques heures après…


Remus leva les yeux sur la porte de la chambre, en entendant trois coups frappés. Il retira sa main de celle de son petit-ami, quand la propriétaire des lieux entra dans la pièce.

- Rien de neuf ?
- Non, il n’a aucune réaction. Est-ce que c’est normal ?
- J’avoue que j’y ai peut-être été un peu fort. Mais sur le coup de l’émotion, je ne me suis pas vraiment contrôlée.

Elle posa les yeux sur le bel endormi, un doux sourire aux lèvres, s’asseyant sur le bord du lit. Elle passa délicatement ses doigts dans les mèches brunes de Sirius, un tendre sourire aux lèvres. Elle avait eu un véritable coup de cœur pour le petit garçon qu’était Sirius. La toute première fois, à la descente du train, à la fin de la première année. Un petit garçon rieur et enjôleur. De beaux yeux gris.
Mais elle en avait eu aussi le cœur brisé, quand son regard s’était posé sur Orion Black, attendant son fils, droit comme une statue. Sans doute cachait-il toute sa peine, toute sa déception qu’il ressentait envers son fils aîné. Et la mine qu’avait eue l’enfant de douze ans face à son père… Elle en avait été blessée dans son cœur de mère.

Elle ne connaissait pas les Black, elle ne les fréquentait pas et elle n’irait jamais à leur rencontre. Leurs idéaux, leur réputation… Rien ne faisait envie.
Orion aurait dû être fier de son fils. Gryffondor était une noble maison ! Le courage ! La loyauté ! Mais non… Pour eux, Sirius avait tout bafoué.

Alors oui, elle avait une profonde affection pour le jeune homme et elle avait essayé de lui faciliter la vie du mieux qu’elle pouvait. Et l’amitié qui liait James et Sirius avait renforcé ce besoin de protection. James parlait de lui dans toutes ses lettres, leur comptant leur découverte de l’école à deux. Elle avait été ravie qu’il trouve un véritable ami dans sa maison, un ami qui était devenu un binôme de vie. C’était donc avec un grand plaisir qu’elle lui avait ouvert les portes de son cœur et de sa maison. Aujourd’hui, Sirius faisait partie de la famille.
Le fils Black avait réellement pris une place de second né dans son cœur. Son regard se posa sur le poing serré de Remus, un sourire se dessinant sur ses lèvres.

- Vous formez un joli couple.

Le lycan leva son regard sur elle, son cœur manquant plusieurs battements, son regard se faisant plus rond.
- Quoi ? Vous… vous savez ? Sirius vous la dit ?
- Hum… non ! C’est James. Mais le résultat reste le même. Je suis sincèrement heureusement pour vous deux.

Le préfet sourit, imaginant sans peine l’indiscrétion dont James Potter avait dû faire preuve. Ce dernier était doué pour ça, pour mettre les pieds dans le plat, pour dévoiler la vie des autres, sans honte. Et si on avait l’audace du moindre reproche, un haussement d’épaules je-m’en-foutiste et la conversation était terminée.

Remus se sentit soulagé d’un poids. Il glissa lentement sa main dans celle de son petit-ami, sans honte.
- Ne t’en fais pas. J’ai juste eu la main un peu lourde. Il va se réveiller bientôt.

Remus lui adressa un petit sourire. Il n’aurait jamais cru que sa journée finirait comme ça. En sortant de l’hôpital pour sorcier, il avait pris la direction du chemin de Traverse, quand le père de James l'avait interpellé pour le ramener ici, auprès de ses amis.

    Au premier étage…


Lily se réveilla en sursaut, s’asseyant, le regard rivé droit devant elle, respirant à plein poumon, son cœur battant si vite qu’elle avait l’impression qu’il allait se rompre. Son regard se posa devant elle, sur une couverture qu’elle ne connaissait pas.

Son premier constat : ce n’était pas son lit… ce n'était pas sa chambre.

Elle parcourut lentement la pièce des yeux, perdue. Où était-elle ? Son regard se posa sur ses mains, bandées. Une sensation de tournis… une envie de vomir face à la scène qu'elle avait vécu un peu plus tôt… Remus… Saint Mangouste… Le Chemin de Traverse… Les Lestrange… Le duel… Crucio…

Mais où était-elle ?

Son second constat : elle n’avait plus mal.

Elle ne ressentait qu’un léger mal au cœur, mais plus cette douleur inqualifiable et insupportable. Elle souffla, soulagée, les battements de son cœur se calmant peu à peu, respirant lentement, sans douleur. Elle avait réellement cru étouffer… puis mourir de douleur.

Elle reposa les yeux sur la pièce, réellement intriguée. Une chambre spacieuse, un lit confortable. Un bureau moderne.
Une immense affiche de Quidditch ornait tout un mur, un joueur avec un uniforme gris foncé et blanc, un blason aux mêmes couleurs, orné d'une tête de faucon. Le nom de l'équipe, « les Faucons de Falmouth », apparaissait quand il saisissait le vif d'or. L’équipe de James Potter ... La chambre de James !

Troisième constat : elle était chez James Potter !

Sirius avait dit qu’il les avait ramenés chez lui. Elle était à Godric Hollow, une ville des Cornouailles. Elle s’assit sur le bord du lit, posant son regard dans le vide.

Sirius... Le couple Lestrange... Crucio...

Elle trembla à cette pensée, serrant les poings et fermant les yeux, chassant leur visage... ces deux horribles masques.

Elle se leva et s'approcha de la fenêtre donnant sur la rue. Une rue animée... ce qui contrastait réellement avec le silence de la pièce.
Elle observa plus attentivement autour d’elle, ayant l’impression d’être dans un rêve. Dorothée dans le magicien d’Oz devait avoir connu cette sensation. Elle était là, mais elle n’avait rien à y faire. Tout semblait si étrange, irréel, mais pourtant, c’était bien elle, dans cette chambre. Elle s’autorisa à observer les petits détails : sur la table de nuit, un livre : Don Quichotte. Elle sourit, reconnaissant le cadeau de noël qu'elle avait fait parvenir à James. Le livre était corné sur certaines pages et un peu usé, preuve qu’il avait servie.

Sur un mur, le balai du jeune homme semblait dormir paisiblement. Une étagère comportait de nombreuses photos : les maraudeurs, au complet ; James enfant avec ses parents sur ce qui semblait être son premier balai ; un portrait de famille, au pied du sapin, avec Sirius, ils devaient être en troisième année ; un autre dans un stade à la même époque, mais cette fois avec Sirius et Remus, tous habillés aux couleurs des Faucons.

Elle sourit, face à cette fenêtre sur le passé de son ami qui s'offrait à elle.

Des coups retentirent. Elle sursauta, posant son regard sur la porte.

- Lily ?

Elle souffla, soulagée. Elle avait cru quoi ? Que Rodulphus Lestrange venait finir le travail ? Ce nom, elle ne l’avait jamais entendu… Mais maintenant, elle ne l’oublierait jamais. Il était gravé en elle.

- Madame Potter ?
- Miss Evans ?

La mère de famille entra dans la pièce, un doux sourire aux lèvres et un regard rassurant.
- Comment allez-vous ?
- Mieux, merci. Enfin, je crois.
- J'ai nettoyé et repassé vos affaires.
Elle les déposa sur le lit, un sourire bienveillant aux lèvres.

La préfète cilla, posant les yeux sur sa tenue. Elle était vêtue d'un t-shirt trop grand pour elle, aux couleurs de cette équipe de quidditch, la couvrant jusqu'au milieu de ses cuisses et si certaines de ses jupes atteignaient cette longueur, malgré ça, elle se sentit toute nue. Elle avait porté un t-shirt similaire à l’anniversaire de James, même si celui-là devait être deux tailles au-dessus de la sienne.

- Rassurez-vous, c'est moi qui me suis occupé de vous. Aucun de ces messieurs n'est entré dans cette pièce, depuis que vous y êtes. Enfin… à part Remus. Il est venu un peu à votre chevet, mais… Hum… disons que… que l’on n’a pas à se méfier de lui.

Elle lui adressa un petit clin d’œil.

- Merci pour cette précision. Comment va Sirius ?
- Il s'est réveillé. On va dire qu'il va. On vous attend pour entendre votre histoire. Si vous voulez vous doucher, la salle de bain est au bout du couloir.

La jeune fille inspira. Une douche ? Mais... si la proposition semblait totalement incongrue, elle se sentait poussiéreuse.
- J’avoue que je ne serais pas contre, je me sens pas très propre.
- Je me doute. Avec toute cette poussière… Par chance, vous n'en avez pas respiré. Enfin... par chance... Vous… vous me comprenez.

Le fait de suffoquer au point de s'asphyxier n'était pas forcément une « chance »... surtout après avoir échappé à des mangemorts. Mais le fait restait qu'elle n'avait pas respiré de poussière. Euphemia sourit, pleine de bienveillance.

- Tout le nécessaire est dans la salle d’eau. Prenez votre temps.

Euphemia lui adressa un dernier sourire, avant de disparaître. Lily prit ses vêtements dans les bras. Elle avait réellement l’impression d’être dans un autre monde, totalement décalée avec sa vie. Comme si rien n'était réel, comme dans un rêve, ou plutôt un cauchemar... Elle allait se réveiller dans une seconde. Elle ferma les yeux, comptant dans sa tête et les rouvrant, mais rien n'avait changé. C'était bien la réalité… sa réalité ! Elle inspira et souffla. Elle respirait sans douleur. C'était déjà un bon début. Une douche lui ferait du bien !

Elle sortit sur le perron, l’observant. Vide... La pièce était petite, un petit hall. Une autre porte avec un panneau sans interdit moldu et au bout d'un couloir, une troisième pièce : la salle de bain. Elle s'y dirigea, posant la main sur la poignée, quand celle-ci tourna sur elle-même. Elle cilla, se retrouvant face à James Potter, une trousse à pharmacie dans les mains.

- James... Je...
- Lily ? Ça va ?

Elle rougit, détournant les yeux.
- Oui, ça va... Hum... Ta mère m'a proposé de … prendre une douche…
- C'est libre !

Il s’apprêta à s'écarter, quand son regard glissa sur le corps de la jeune fille, très peu vêtue. Il rougit inconsciemment, se décalant sur le côté

- Je te laisse la place, souffla-t-il, gêné par cette proximité avec une Lily Evans des plus exquises. Sirius a besoin de ça…

Il désigna la boîte, un sourire aux lèvres, chassant sa gêne. Non seulement, elle était très peu vêtue, mais elle était vêtue d'un de ses t-shirts des Faucons. Son nouveau t-shirt préféré !

- Merci…
Et elle s’engouffra dans le lieu, refermant la porte, tout aussi gênée que son ami. Elle n'avait jamais imaginé se retrouver chez James Potter, encore moins, dans sa salle de bain, prête à prendre une douche, juste vêtu d'un de ses t-shirts. Elle espérait sincèrement que c'était la journée la plus étrange de sa vie.

Le brun s'était écarté pour la laisser passer, prenant la direction du rez-de-chaussée, non sans jeter un dernier coup d’œil vers la jeune femme, avant qu'elle ne referme la porte, un sourire aux lèvres, le cœur battant tendrement. Lily était vraiment la plus jolie fille qu'il lui avait été donné de rencontrer. Un mélange de Nymphe des bois et d'ange.

Quand la jeune fille quitta la salle de bain pour descendre au rez-de-chaussée, dix minutes s’étaient écoulées. Elle vit un groupe installé juste en bas des escaliers : les Potter, James, Remus et Sirius. En entendant des pas, tous les regards se tournèrent vers elle, Remus se leva d'un bond pour venir à sa rencontre, la prenant doucement dans ses bras.

- Comment vas-tu ?
- Ça va. - Elle posa les yeux sur Sirius, inquiète - Et toi ?
- J'ai connu mieux...

Il avait toujours envie de vomir. S’il ne souffrait plus du sortilège qu'il avait pris, son cœur était toujours retourné et il avait un mal de tête carabiné. La potion anti-douleur, qu’il avait prise, tardait réellement à faire effet.
– Vous êtes entière, Lily ? questionna le père de famille.
– Pardon ?
– Il ne vous manque rien ? Les transplanages d'escorte peuvent être très dangereux... Et on peut y laisser des bouts de soi...

Elle observa le père de famille, son premier cours sur les transplanages lui revenant en mémoire. Des sorciers s’étaient en effet retrouvés avec un bras en moins, des ongles disparus…
– Oui... En effet... Mais non... Je vais bien. Je suis... entière…

Une conversation étrange dans la lignée de sa journée. Son regard se posa aussitôt sur le salon dévasté, son cœur se gelant d’effroi. L'endroit où ils avaient atterri était marqué mais tout autour, le béton du cottage avait été complètement détruit. Elle comprit un peu mieux les risques d'un transplanage d'escorte mal maitrisé. Elle s'étonna même de ne pas avoir été plus blessée que cela.

- Je suis désolé...
- Allons mon enfant, ce n'est pas de votre faute. Venez-vous s'asseoir ! - Fleamont lui désigna le canapé - Sirius nous a dit que vous aviez croisé les Lestrange.

Elle acquiesça doucement de la tête. Tout devenait de plus en plus réel. Plus le temps s’écoulait, moins elle avait de chance de se réveiller d'un mauvais rêve.

- D’accord. Est-ce...

Des coups se firent entendre, tous les regards se posant sur la porte d’entrée. Euphemia se leva.

- Eh bien, juste à temps ! Excellent timing.

Elle ouvrit la porte sur un homme grand et costaud, possédant une carrure d’athlète, un regard sévère, une fatigue dans les yeux.

- Lionel, merci d'être venue.
- Désolé, on a eu une urgence sur... – L’homme se tue d’un coup, posant les yeux sur l'entrée des Potter - Vous avez été attaqué ?
- Non ! Une urgence ?

L'homme fronça les sourcils face à la réponse de son amie, son regard détaillant l'entrée.
- Non ? Mais....
- Une urgence ?
- Sur le Chemin de Traverse. Sans victime, par chance. Qu'est-ce qu'il s'est passé ici ?

Il s'inquiétait vraiment pour le vieux couple. Les Potter faisaient partie des puissantes familles de sorcier pro moldu. Et s’il ne doutait nullement de leur capacité à se défendre, les mangemorts attaquaient en groupe. Et deux sorciers contre une dizaine avaient peu de chance de succès.

- Les victimes du Chemin de Traverse sont ici.
- Quoi ?!?
- Les enfants, je vous présente Lionel Woodhouse, un ami, un Auror et Membre de L'ordre. Une personne digne de confiance.

Le sorcier posa son regard sur les « enfants » présents dans la pièce, quatre jeunes adultes qui se levèrent et le saluèrent d’un signe de la tête.

    - Lily ?


Une voix féminine et familière… La rousse posa les yeux sur la jeune fille qui accompagnait le sorcier et cilla, étonnée.
- Alice ?

La préfète en Chef de Poudlard se tenait derrière l'homme, apparaissant dans l’encadrement de la porte.

- Les victimes ? reprit le sorcier, sans laisser les jeunes filles continuer leurs retrouvailles.

Euphemia acquiesça de la tête.
- Lily Evans et Sirius Black. J'aimerais que leur identité reste entre nous.
- Black ?

Il posa son regard sur le sorcier brun aux yeux gris, reconnaissant sans peine l’air de famille. Sirius tiqua se sentant légèrement pris pour cible sous ce regard sévère. Voilà ce que son nom de famille inspirait parmi les Aurors : de la méfiance et du mépris.
Orion Black avait de la concurrence dans l’art de pétrifier les gens par le regard. Sirius connaissait les Woodhouse. Il avait entendu parler de Lionel, un des Aurors les plus redoutées, au même titre d’Alastor Maugrey. Une puissante famille de sang pur, une lignée d’Auror depuis la création du monde de la magie. La légende les prétend parenté à Godric Gryffondor en personne. Plus que pro moldu, ils participaient activement à leur protection.

- OK... Donc sur le Chemin de Traverse, c'était bien une attaque de mangemort ?

Tous les sorciers présents acquiescèrent de la tête.

- Ils étaient masqués, si c'est ce que vous voulez dire, répondit Euphemia. Mais leur identité ne fait aucun doute pour nous.

Alice s'approcha de son amie, qui lui sourit tristement. Les larmes commençaient à monter aux yeux de la préfète, mais elle les refréna, s’interdisant de pleurer.

- Bon… D’accord ! Pour bien comprendre : là – il désigna le salon dévasté - on a la suite du Chemin de Traverse ?
Nouvel acquiescement de la part de l'assemblée.

- Il s'est passé quoi sur le Chemin ? s’enquit Fleamont.
- Rien de bien méchant... - Sirius et Lily tiquèrent, se jetant un même regard – Enfin, au premier abord... on a eu affaire à un dogme de fumée noire très opaque. Une magie comme on en connaît pas... Le rapport officiel a conclu à une expérience magique ratée. De nombreux blessés légers qui se sont amusé à toucher la fumée et qui se sont pris…
- Une décharge électrique, compléta Lily, en posant les yeux sur sa main bandée.

Elle avait eu le même réflexe idiot. L'homme posa les yeux sur elle, acquiesçant légèrement de la tête.

- En effet. Le dogme a été coriace à détruire, mais derrière, absolument rien, ni personne.
- Plus personne, précisa Sirius, froidement, le regard noir.

Le sorcier s'excusa d'un signe de tête.
- En effet... Qu'est ce qui a provoqué ça ? demanda l’Auror, en désignant l’entrée dévastée.
- Un transplanage d'escorte, très mal maîtrisé et sous endoloris, répondit Fleamont. Mais ils n'ont pas été désarticulés.

L’Auror regarda son ami, en silence quelques secondes, assimilant chaque mot de cette phrase avec difficulté. La journée avait été longue et sa présence ici laissait présager qu'il n'était pas prêt à rentrer chez lui.

- Bon… OK... Hum... Je présume que je suis ici officieusement ?

Il posa les yeux sur la mère de famille, qui acquiesça de la tête.
- Je veux que leur identité ne soit pas dévoilée.
- Ils sont mineurs ?
- Hum… oui. À quelques mois près...

Un étrange duel de regard commença entre la mère de famille et l’Auror, de longues secondes, une éternité pour les personnes présente. L'Auror détourna les yeux, capitulant.
- Bon… très bien... J’en discuterais avec Albus.

Il posa les yeux sur le sol, l’observant avec attention.
- Voyons ce que je peux encore en tirer…

Et le sorcier s’accroupit au niveau des débris prenant sa baguette, prononçant :
- Appare Praeteritum.

Il la laissa glisser au-dessus du sol, des filaments dorés et rosés apparurent, encerclant le point atterrissage des deux jeunes sorciers. Les « enfants » l’observèrent faire avec attention et impression. C'était la première fois qu'ils pouvaient observer un Auror en plein travail. Pour certains d'entre eux, c'était un avenir qui leur faisait envie.

Le décor sembla se mouver, changer, s’atténuer. Tout devint translucide et flottant. L’impasse se devina lentement devenant eux. Une bulle transparente sortit du décor pour venir se loger dans la main de l’Auror. Un sort de couleur verte transperça la bulle. L’Auror murmura, cherchant à remonter plus loin dans le souvenir : un bout de baguette, le sortilège impardonnable qui en sortait… Une voix qui résonna dans le salon… et la bulle éclata. Il se releva, posant son regard sur l’assemblée.

- Bon, j’en obtiendrai pas plus. On peut s’asseoir et discuter.

Ils prirent place autour du salon, installé au pied de l’escalier, seul espace épargné par le transplanage d'escorte.
- Qui avez-vous croisé ?
- Le couple Lestrange : Bellatrix et Rodolphus, répondit Sirius, d'une voix sans timbre, fixant un point invisible devant lui.
- Pas de doute sur leur identité ?

Lily fit lentement non de la tête.
- On les a d'abord croisés en se rendant chez Fleury et Boot...
- Au magasin de Quidditch, rectifia le brun. Et nous avons un peu discuté. J'ai quelques antécédents non négligeables avec ma famille.

Alice posa les yeux sur l’Auror, avant de prendre la parole :
- Sirius a été réparti à Gryffondor, devenant un traître aux yeux de sa famille biologique. Il a même été renié, si la rumeur est vraie.

Elle jeta un œil au fils Black, qui acquiesça lentement de la tête. Lily regarda son amie, un lien se faisant dans son esprit. Lionel Woodhouse… Alice Woodhouse… Cet Auror était le père de la jeune fille. Elle reposa les yeux sur lui avec attention. Elle n’avait jamais croisé les parents d’Alice, même pas sur le quai de la gare du Poudlard Express. Elle ne savait pas grand-chose de sa famille, ne côtoyant pas réellement la jeune fille. Elles étaient amies, très cordiales l’une avec l’autre, elles avaient des centres d’intérêt commun, leur poste dans le corps des préfets les avaient rapprochées, mais elles ne se fréquentaient pas au quotidien.

- Et on les a retrouvés plus loin. On s'est laissé enfermer... on a été idiot sur ce coup, ajouta Sirius, amer.
- Ils avaient leur masque ?
- Oui... souffla la rousse, revoyant ce masque noir de cendre orné d’une tête de mort gris sombre.
- Donc...
- C'était eux, cracha Sirius, d’une voix sans appel. La conversation a continué sur le même ton, le même sujet. Ils étaient masqués, mais ils n'ont pas nié leur identité.
- Je comprends... Mais ça reste votre parole contre la leur.
- Et connaissant les Lestrange, ils n'étaient même pas sur le chemin de Traverse cet après-midi. précisa Euphemia.

Le sorcier acquiesça de la tête, fronçant légèrement les sourcils.
- Je veux bien qu'il y de la rancœur passée entre vous, mais de là à attaquer en plein jour...
- Lily est née-moldue, précisa Alice.

Le sorcier tiqua. Le regard de la rousse se voilà, un détail non négligeable lui revenant :
- Ils savaient qui j'étais : mon année d'études... ma maison... même mon poste de préfet, jusqu'à ma condition de naissance...
- Vous êtes en couple ? questionna l’Auror.
- Non !!!

Trois voix s'étaient exprimées. Lily, Sirius, mais James aussi. Il détourna les yeux, gêné, sous le regard de sa belle.

- On est juste ami, précisa Sirius, mais ça ne change pas grand-chose. S'afficher avec un né-moldus, c'est contre la morale selon eux. « On ne souille pas le sang des Black »… murmura-t-il, la voix de Bellatrix se mêlant à la sienne.

La préfète déglutit les souvenirs de cette rencontre passant dans sa tête.
- Ils avaient envie de jouer... précisa Lily, d'une voix éteinte.
- De jouer ? Comment ça ? questionna Euphemia, même si elle n’avait pas très envie d’entendre la réponse.
- Avec moi.... C'est ce qu'elle a dit. Ils voulaient jouer avec un sang de bourbe. C'est moi qu'il voulait.

Elle sentit les doigts de Remus se resserrer dans les siens.
- Ne dis pas ça... cracha Sirius.
- Ils t’ont dit que tu pouvais t'en aller, qu'ils ne te feraient aucun mal.
- Et tu les as crus ?
- Je ne veux même pas imaginer ce qui se serait passé si...
- Eh bien, n'imagine pas ! la coupa sèchement le brun aux yeux gris.

- Si Sirius vous avez laissé là-bas, se sauvant lui-même, il n'aurait plus jamais remis les pieds ici, déclara Euphemia, d’une voix étrangement tendre pour une sanction aussi radicale.
Elle riva son regard dans celui de son fils de cœur, un tendre sourire sur les lèvres et une profonde fierté en elle
- Mais, on ne l’a pas élevé comme ça.

Elle sourit un peu plus, un sourire que son fils de cœur lui renvoya, avant de jeter un œil à sa voisine.
- Voilà ce qui se serait passé.

Il n’avait pas envisagé une seule seconde se sauver et d’abandonner la préfète. Il ne l’appréciait pas, elle n’était pas son amie. Elle était agaçante, énervante. Elle lui sortait par les yeux. Il avait souvent envie de la ligoter et de l’enfermer dans un placard à Poudlard ou de la livrer en pâture à Peeves.
Mais elle appartenait à sa vie, c’était un fait. En tant que meilleure amie de son petit-ami et futur madame Potter, il ne pouvait pas l’abandonner. Et surtout, il n’était pas comme ça. Il n’était pas lâche, il ne sacrifierait jamais personne pour se sauver. Non ! Jamais !

La mère de famille se leva.
- Je vais nous servir un petit quelque chose à boire, ça nous fera du bien à tous.
- Qui a transplané ? continua l’Auror, ne déviant pas de l’interrogatoire.
- Moi, répondit Sirius.
- J'ai été touché la première, confessa la jeune fille... et la seconde d’après, j'ai atterri ici.
- Tu as ton permis ?
- Non... on a commencé les cours et j'ai fait dans le mille dès le second essai. Et ça c'est mon premier essai en transplanage d'escorte - Il jeta un œil sur le salon dévasté. - Désolé !

- Ce n'est rien, mon chéri. - Euphemia revenait avec du whisky et une bouteille de vin blanc. - On ne t'en tient pas rigueur. Ce n'est pas comme si tu avais fait exploser délibérément un balai en plein milieu de la chambre !

James fronça les sourcils.
- On ne l’a fait qu'une fois... Et c'était un balai-jouet.
- Explosion n'avait rien d'un jouet !!! coupa sèchement la mère de famille, encore sous le choc de cette expérience, il y a trois ans de cela. Sirius n’avait passé que deux semaines chez eux, mais l’expérience avait été éprouvante.

Sirius et James échangèrent un regard plus amusé que désolé.

- Tu n'as pas hésité ? Le transplanage d'escorte est très compliqué et extrêmement dangereux.
- Je n'ai pas eu le choix, souffla Sirius.

Sur le coup, il ne s'était même pas posé de questions. Il devait sortir de là et il ne pouvait pas partir seul.

- Soit je le tentais, soit je la laissais là-bas. Et... - Il posa les yeux sur la mère de famille, une tendre lueur dans le regard. – J'aime trop les bons petits plats de maman Potter pour ne plus jamais remettre les pieds ici.

Euphemia sourit, flattée, un léger rouge apparaissant sur ses joues.

- Retenez bien ça, les filles - Elle tendit un verre de vin blanc aux deux jeunes filles, qui l’observèrent - On attire les hommes avec des sourires et des œillades, mais il n'y a que les bons petits plats qui les font rester, et ça marche pour tous les âges.

Les jeunes filles échangèrent un regard, amusées.
- Merci pour le conseil Madame Potter. Il me sera utile avec Franck.

Alice sourit un peu plus et la tournée des Whisky fut faite, Sirius avalant le sien d'un coup, dans une grimace. Il voulait fermer les yeux et oublier. L’Auror sortit un papier de sa poche, le tendant aux deux victimes. Sirius le prit, le déplia, son regard se faisant plus rond, celui de Lily plein d’effroi.

- C’est exactement ça ! C’était leur masque.
- Bien.
- Comment avez-vous obtenu ce dessin ?
- Par Charline et Emmeline… après l’attaque au Pré-au-Lard, précisa Alice.
- On ne savait pas encore à qui les attribuer.
- Maintenant c’est fait – Sirius lui rendit le parchemin – Bellatrix pour celui aux arabesques et Roldolphus pour celui avec la tête de mort.
- D’accord, répliqua l’Auror. Mais vous devez témoigner si vous voulez qu’on les interroge…
- Non ! répliqua Sirius, peu enclin à se faire interroger au bureau des Aurors. Ça ne servira à rien, vous l’avez dit vous-même, c’est notre parole contre la leur.
- Rare sont les sorciers qui ont pu réchapper à une attaque de mangemort.
- S’il te plaît, Lionel. N’insiste pas, intervint Euphemia. Il faut que leur identité ne soit pas connue… Et on sait très bien que les Lestrange réuniront une centaine de témoignage, souvenir à la clef, pour prouver qu’il n’était pas sur le chemin de Traverse et qui les innocenteront. On le sait parfaitement.

L’homme observa la mère de famille. Un nouveau combat de regard s’engagea entre les deux sorciers. L’Auror détourna le sien, capitulant de nouveau. Ses épaules s’affaissèrent légèrement. Il n’avait ni la force, ni l’envie d’engager un combat contre Euphemia Potter.

- Bon, je peux comprendre… Je vais aller faire mon rapport à Dumbledore. Je ne ferai rien d'officiel au niveau du bureau des Aurors, l’incident du chemin de Traverse restera sans victime. Donc évitez de déclarer ça...
Il désigna le salon.

- Vous pensez que c'est récupérable ?
Fleamont se leva, inquiet.
- Oui, un sortilège et le sol sera comme neuf.
- Non… je parle du tapis qui était dans l'entrée.
- Arrête avec ce tapis, le coupa Euphemia.
- Mais il est dans ma famille depuis quatre générations…
- Ce tapis est dans ta famille depuis la création du monde de la magie. Laisse-le mourir en paix.

Elle reposa les yeux sur l’Auror.
- Lily va passer la nuit ici. On la ramènera chez elle, demain.

La jeune fille cilla, un peu choquée que la décision soit prise, sans même avoir été consultée.
- Je préférerais rentrer chez moi. Mes parents vont s'inquiéter.
- Ils ont déjà été prévenus que tu passais la nuit chez une amie. Rassure-toi.
- Mais je... Je ne veux pas paraître ingrate mais...
- Lily peut venir à la maison, Papa, proposa Alice, voyant sans peine le malaise chez son amie.
- Oui, bien sûr, répliqua l’Auror.

La préfète sourit, soulagée.
- D’accord, je veux bien. Si ça ne vous dérange pas.

Euphemia haussa un sourcil, le regard mauvais, se sentant blessée que l’on puisse ainsi refuser son hospitalité.
- Ma maison n'est pas assez bien ? En temps normal, elle est bien plus ordonnée que cela !

Lily rougit légèrement, honteuse.
- Non, cela n'a rien à voir mais... Mais…

Elle croisa un regard noisette bien particulier et rougit un peu plus, avant de détourner les yeux, tout comme James. Un échange visuel qui n'échappa pas à la mère de famille. Le regard de cette dernière passa de son fils à la préfète, avant de sourire.

- Oui… Il est sans doute préférable qu'une jeune fille ne séjourne pas ici.

Fleamont approuva de la tête, sous le soulagement de la rousse.
- Je vais les ramener en voiture. On va éviter à Lily de revivre un transplanage d'escorte pour aujourd'hui.
- Oui, c'est préférable, approuva l'Auror. Bon, je file à Poudlard faire mon rapport à Dumbledore. Je ne lui cacherais aucun détail, Euphemia.
- Naturellement.
- Alice on se retrouve à la maison. Messieurs !
Il salua les jeunes sorciers avant de quitter la pièce.

Fleamont posa les yeux sur son salon, dépité, le cœur lourd.
- Il va être irrécupérable mon tapis.
- Écoute-moi bien. Tu m’agaces avec ton tapis. Je sais qu'il se transmet de génération en génération depuis la construction de Poudlard, mais fais-toi une raison. La génération de Sirius et James l'a détruit. Si tu tentes de le récupérer, je le mets dans le jardin et toi avec !

Le vieux sorcier bougonna, mécontent.
Note de fin de chapitre :

Sirius et Lily sont sauvé et en sécurité. Une première blessures de guerre pour chacun.

J'espère que ce chapitre vous a plu. Au prochain chapitre, on réapprend a vivre... Car après une expérience comme ca, plus rien n'a la même saveur.
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