La journée commence bien dis donc ! À peine une demi-heure qu'elle vient d'arriver à son poste et déjà elle se blesse.
Tout ça à cause d'un collègue qui ne prend pas son travail au sérieux. Es ce trop demandé que l'on ai un minimum de rigueur ?! Que l'on n'emballe pas une dague, ou toutes autres armes, comme n'importe quel autre objet magique ?! Surtout quand on est au département des mystères !
Hermione fulmine à l'intérieur. Elle pense un moment partir à la recherche du responsable avant de se raviser. Cela ne ferait qu'alimenter les ragots à son sujet. Ragots qu'elle connaît puisque ce sont les mêmes qu'à Poudlard.
Elle est autant compétente que strict. Qu'elle coincée cette fille. Détends toi Hermione, tout n'a pas besoin d'être aussi sérieux dans la vie, ect...
D'un soupir, elle évacue ces mauvaises pensées de sa tête avant de se remettre au travail.
Dix-sept heures trente, fin de journée. La jeune mère de famille devrait être heureuse d'aller retrouver ces proches mais, elle ne parvient pas à oublier la dague. Non pas à cause de sa blessure, elle était minime puisqu'elle n'avait fait que se piquer le bout du doigt mais, à cause de la frustration d'omettre quelque chose. Vous connaissez cette sensation dérangeante non ? Quand vous êtes certain que vous avez l'information qu'il vous manque mais, qu'il vous est impossible de vous en souvenir.
Habituellement, elle classe rapidement ces dossiers. Soit l'objet présente effectivement un danger et elle le classe dans la catégorie "à garder sous surveillance", soit il est arrivé par erreur aux services des artefacts de magie noir et elle le range dans la catégorie "à rendre à son propriétaire".
Mais là, elle reste bloquée. L'arme ne présente rien de maléfique au premier abord mais, l'instinct d'Hermione la pousse à se souvenir d'où elle a déjà entendu son nom avant de prendre sa décision.
Pourtant, elle devrait se rappeler, ce n'est pas commun comme nom Miquiztlitecuhtli !
Dix-neuf heures, repas de famille. Hermione n'a pas d'appétit. Pourtant dans son assiette se trouve son plat favori. Magret de canard accompagné de pâte, le tout relevé par une sauce à la bièraubeurre. Mais, la joie n'est pas au rendez-vous puisqu'elle c'est disputée avec Ron.
Elle ne demande pourtant pas la mer à boire ! Ils peuvent avoir des différents sur la façon d'éduquer leurs enfants mais, quand es qu'il comprendra qu'il n'a pas à discuter du fait qu'elle est trop sévère dans ces punitions envers leur fils devant lui. Comment voulez-vous qu'elle ait de l'autorité après ça ?!
Énervée, elle se force à terminer son repas avant de se lever de table et de sortir prendre l'air.
Vingt heures et quart, début de soirée. Hermione a décidé de rendre visite à ces parents. Ça lui changera les idées. Et puis, vu qu'elle était prise par le boulot ces derniers temps, elle n'a pas eu l'occasion d'aller les voir souvent.
La discussion semble bien commencer avant de rapidement tourner au vinaigre.
Elle parle de sa dispute avec Ron et ces parents lui disent que cela ne les étonnent pas. Surprise, elle demande pourquoi ? Ils lui répondent qu'elle ne vient que quand elle a des problèmes et, qu'elle n'a aucune excuse puisqu'elle peut se téléporter. Par réflexe elle les reprend sur le fait qu'il s'agit de transplanage et non de téléportation. Puis, la dernière goutte d'eau vient faire déborder le vase. Sous la colère, ils lui disent d'arrêter de jouer sur les mots et de rabaisser tout le monde en relevant leurs erreurs. Que son intelligence ne lui permet pas d'être désagréable avec les autres.
Se sentant blessée et trahie, elle fuit le domicile parental.
Vingt-trois heures, fin de soirée. Hermione a longtemps marché pour rejoindre les falaises du destin. La vue est belle, l'atmosphère est calme et reposante. Pourtant, peu de sorciers viennent se ressourcer à cet endroit. Pourquoi ? Parce que ce lieu dispose d'une particularité magique morbide, il empêche tout transplanage.
Vous allez me dire qu'il n'y a rien de malsain là-dedans, que cela est tout au plus un désagrément pour ceux ne voulant pas marcher. Vous avez raison mais, il vous manque une information.
Saviez-vous que le corps humain a des réflexes de survie incontrôlables ? Comme par exemple le fait que si vous voulez vous suicider en chutant d'une certaine hauteur, votre magie inconsciente a tendance à vous transplaner au dernier moment.
C'est pourquoi cet endroit, bien que magnifique, ne respire pas la joie pour les sorciers.
Vingt-trois heures dix, fin d'une vie. Dépitée, Hermione brise sa baguette en deux avant d'avancer vers le bord de la falaise. La tristesse envahit ces pensées mais, cela ne l'empêche pas de réfléchir. Elle sait que ce monde n'est pas fait pour elle. Ce monde absurde où le fait d'être sérieuse est un défaut et non une qualité.
Résolue, elle franchit le pas.
Vingt-trois heures douze, quelques secondes avant la mort. Hermione ferme les yeux et attend sa délivrance. Elle s'imagine déjà comment l'on va retrouver son corps. Les membres disloqués et sa tête éclatée comme une pastèque. À cette métaphore, elle part dans un fou rire nerveux.
Et je dois moi-même avouer que cette situation est cocasse vous ne trouvez pas ? Non ? C'est parce qu'il vous manque une information. Voyez-vous, le mot pastèque rime avec aztèque.
Toujours pas ? Bon, ce n'est pas grave, vous comprendrez plus tard. Revenons donc aux dernières pensées de notre héroïne.
Cela ne va pas vous étonner si vous connaissez Hermione, son dernier souvenir mentionne un livre. Mais, pas n'importe lequel. Un bouquin moldu qu'elle aimait bien lire quand elle n'était encore qu'une enfant.
Celui-ci parle des différentes mythologies à travers le monde. Et, dans le chapitre parlant des nombreuses divinités aztèques aux noms plus imprononçable les uns que les autres pour une anglophone, il y en a un qui lui revient en tête.
Miquiztlitecuhtli, déesse du suicide.