Je me souviens que petit, je posais souvent la même question à ma mère.
-Maman, pourquoi les moldus sont inférieurs à nous ?
-Voyons, s'ils étaient supérieurs, ils auraient des pouvoirs magiques, me répondait-elle en souriant.
-C'est pour ça qu'on les emprisonnes ?
-Mais non voyons, nous n'enfermons que ceux qui nous ont volés des pouvoirs magiques et qui se prennent pour des sorciers.
-Astoria, ma chérie, si tous les sorciers pensaient comme toi, le monde serait tombé bien bas, répliquait alors mon père en lui souriant.
Il souriait souvent à ma mère, mon père.
Il lui souriait et elle fronçait les sourcils.
Il l'aimait, ma mère.
Il l'aimait mais il la haïssait.
Il n'était pas d'accord avec ses idées alors il répliquait toujours à coup de " si tous les sorciers pensaient comme toi, le monde serait tombé bien bas. "
Ce n'est que des années plus tard que j'ai compris ce qu'il voulait vraiment dire.
Tous ses " si tous les sorciers pensaient comme toi, le monde serait tombé bien bas. " n'aitaient que des traductions de ses pensées : " c'est parceque tous les sorciers pensent comme toi que le monde est tombé si bas. "
J'aimais quand mon père venait me parler de Poudlard avant que je n'aille me coucher, quand il me parlait de ses amis, de ses ennemis surtout. Quelques fois il parlait de la grande bataille et puis il pleurait.
J'aimais Poudlard, ou plutôt le Poudlard de mon père, et un jour, j'ai fait ma valise avec l'aide de Trinky, notre elfe de maison, et j'ai pris un Portoloin pour Poudlard.
Je voulais voir ce Poudlard immense, peuplé d'élèves et de fantômes que me contait mon père, ou la joie passait tel un doux vent d'automne.
J'ai vu un Poudlard sombre, presque vide ou la joie était enfermée dans le passé.
J'ai cligné des yeux devant mes nouveaux compagnons dans ce qui serait, du moins je l'espérait, les sept plus belles années de ma vie.
Lorsque je les ais ouverts, une seconde plus tard, nous n'étions plus qu'une dizaine, durcis et marqués à vie par Poudlard.
Nous avons fait parti de la " Génération de Traqueurs ", nous n'avions rien à voir avec la grande guerre mais nous étions chargés d'y mettre fin, définitivement.
J'ai vu la mort dans les yeux dans la grande salle, j'ai fait couler du sang dans les cachots, j'ai entendu des cris dans chaque couloirs de Poudlard et ça ne me plaisait pas.
Alors je fermait les yeux et j'avançait en hochant la tête devant les instructeurs.
Certains se sont rebellés, d'autres se sont enfuis.
Ils sont morts.
Ceux qui ont survécus ouvraient grand les yeux devant ce qu'on leur montrait, ils écoutaient et ils reproduisaient.
Ils aimaient ça.
Moi, je me contentais de fermer les yeux et de laisser faire ma baguette.
Je peux encore me souvenire des pleurs de certains lors de leur première fois ou le rire dément des autre.
Moi j'ai regardé le né-moldu dans les yeux et j'ai fait ce qu'on m'a dit.
Si vous demandez aux autres, ils vous décriront chacun leur première victime minutieusement, moi, je l'ai effacé de mes souvenirs.
On m'a très vite idolatré, j'étais exactement ce que les instructeurs voulaient : une machine sans sentiment. J'executais chacune de leurs taches sans poser de question, sans donner mon avis, rapidement et efficacement.
Je suis devenu insensible, j'ai perdu tout ce qui faisait de moi un enfant.
Mes instructeurs m'ont ordonnés d'assassiner ma part d'innocence et je l'ai fait sans remord, sans sourciller.
Scorpius Malefoy est devenue Scar, le Traqueur.
Pourquoi Scar ?
Car mes victimes n'ont jamais plus d'une cicatrice après m'avoir croisée, qu'elle soient mortes ou vivantes.
J'ai fait comme tous les Traqueurs, j'ai gravi les échelons en laissant un corps sur mon chemin et du sang sur mes chaussures.
Paolo Jorge, ministre de la magie Brésilien.
Hannah Longdubat, fille cadette de l'ennemi publique N°5.
Carrie Emmet, espionne travaillant pour les Êtats-Unis.
Martin Fanitte, sous-directeur de la délégation des Nés-Moldus en France.
Mes quatres premières victimes en tant que Traqueur.
Les actions des Traqueurs ne passent pas inaperçus aux yeux du Seigneur des Ténèbres, surtout les miennes et celles de Maximus Nott.
Nous atteignirent rapidement le stade de Traqueurs Américains.
Les Êtats-Unis étaient l'une des dernière resistance contre le régime du Seigneur des Ténèbres.
La plus-part des ennemis publiques s'y étaient installés et menaient la resistance du haut de leurs grattes-ciel.
Harry Potter, Hermione Granger, Ronald Weasley, Ginerva Weasley, Neville Longdubat et une bonne partie de leurs alliés de l'Ordre du Phénix en faisaient parti.
Mes missions eurent alors essentiellements lieux en Amérique du Nord.
C'est aussi à ce moment que le nom de Scar le Traqueur commença à faire trembler les villes du Minnesota et du Kentucky.
A mes dix-neuf ans, ma mère est morte d'une Mandragoria Verte, une nouvelle maladie apparue cinq ans avant ma naissance.
Tous m'ont dis qu'elle n'avait pas souffert.
Trinky m'a avoué qu'elle avait craché du sang deux jours durant.
Mon père a pleuré quand je lui ai demandé.
Moi, je m'en fichais. Ma mère était morte, et alors ? Elle était morte dans le luxe et l'amour de son mari contrairement à la plus-part des nés-moldus que j'avais rencontrés à Poudlard. Je les plaignaient plus eux que elle.
Je n'assisatais pas à son enterrement, une cible m'avait été assignée à Los Angeles et il fallait que je me sorte de tous les pleurs de mes cousines ignardes, leurgnants sur leur légère partie d'héritage et des tapes sur le dos hypocrites des autres Traqueurs qui espéraient me voir abandonner l'une de mes prochaines missions en Amérique pour m'occuper de mon père dans le but de me voler la gloire qu'elle incluerait.
Je rentrais cinq mois plus tard, trois mission remplies avec succès de plus à mon actif.
Je repris ma petite chambre dans un immeuble de Traqueurs et pris trois semaines de repos pour visiter mon père.
Une fois rassuré sur la santé de mon paternel, je fis la demande d'une nouvelle mission au bureau des traqueurs et attendit quelques semaines la réponse.