Pompon Pomfresh : ma vie, mon œuvre.
Me voilà seule dans mon bureau, j'entends la respiration régulière d'un deuxième année endormi dans la salle de soin et transféré ici suite à un accident de quidditch. Je sors une plume à papote bien réglé, je ne suis pas Rita Skeeter, et des parchemins afin d'écrire, de raconter ma vie...
J'ai effectué ma scolarité à Poudlard et quelle fierté lorsque le choixpeau m'a envoyé à Poufsouffle. J'ai tout de suite développé des aptitudes en botanique, potions et sortilèges. J'ai cependant eu du mal en métamorphose mais le professeur Dumbledore a toujours été là pour m'aider. Je me suis liée d'amitié avec Minerva, Filius et Pomona, nous étions inséparables !! Je suis devenue préfète puis préfète en chef.
Je me souviendrais toujours de la discussion que j'ai eue avec mon directeur de maison au cours de ma septième année. Ce brave professeur Fawley m'a aidé à trouver une perspective d'avenir qui pourrait me convenir et comme j'avais eu des optimals dans toutes les matières que je devais passer sauf en défense contre les forces du mal où j'avais eu un effort exceptionnel... Du coup, le professeur Fawley m'avait encouragé à poursuivre des études en médicomagie afin de devenir guérisseur. Ce que j'ai fait, en partant cinq longues années à Londres.
A la fin de mes études, j'ai travaillé deux ans aux urgences magiques de Sainte Mangouste, c'était dur. Très dur... Je crois que je me souviendrais toute ma vie de ce jeune homme, François Arpin, un jeune potioniste français, qui avait été aspergé par plusieurs potions suite à l'explosion de son laboratoire... Le pauvre avait reçu un mélange de potion : affaiblissante, ratatinage et aveuglante. Il n'a pas survécu et j'ai quitté mon poste. C'était en 1960, à quelques jours de l'été.
Alors que j'étais chez moi à Pré-au-Lard, j'ai reçu une drôle de visite. Le professeur Dumbledore, qui, entre temps était devenu directeur de Poudlard, succédant ainsi à Armando Dippet, débarqua à l'improviste et me demanda de prendre le poste d'infirmière au château. Poste que j'occupe depuis.
Je me suis donc installé à Poudlard, où j'ai retrouvée Minerva, devenue professeur de métamorphose, Pomona, professeur de botanique et Filius, professeur de sortilèges. J'ai commencé par réaménager l'infirmerie qui n'était pas vraiment aux normes sorcières de l'époque puis j'ai commencé mon travail. Le professeur de potion de l'époque, Horace Slughorn, était un homme charmant qui n'oubliait jamais de m'approvisionner.
Tout se passa bien pendant les dix années qui suivirent, quelques chaudrons explosés, des accidents de quidditch et des accidents de sortilèges mineurs. Nous avons, avec Minerva, Filius et Pomona, passé de bons moments. Le groupe était soudé, tout comme aujourd'hui, même si Pomona a pris sa retraite et a laissé sa place à Neville. Ah si, il y a eu un évènement drôle durant cette période. En 1965 ou 1966... Un Gryffondor avait réussi à ensorcelé un objet moldu, un épluche légume de mémoire. Cet objet avait réussi à blesser le pauvre Arthur... Si vous aviez vu la colère de son amie, miss Prewett, vous vous seriez enfui à toute jambe !!
C'est donc en 1971 que tout a commencé à déraper. La maison Gryffondor venait d'accueillir James Potter, Sirius Black et Remus Lupin...
Albus m'avait prévenu de la particularité de Remus et j'avais pour tâche de l'emmener, à chaque pleine lune, à l'écart de l'école. Tout se passait bien jusqu'à ce que Severus Rogue devienne le souffre-douleur de cette bande de jeunes écervelés. Je l'ai beaucoup vu à l'infirmerie durant ses sept années passé au château à cause des farces et autre joyeusetés que les autres lui faisaient.
Puis ils ont quittés Poudlard et la guerre qui faisait rage dehors ne les a pas épargnés. J'ai servi d'infirmière à l'Ordre, le premier, et c'est moi qui ai dû gérer les Londubat après le traitement de Bellatrix. Je les ai emmenés à Sainte Mangouste mais leur cas était désespéré. Puis Voldemort a tué James et Lily. J'ai ausculté le petit Potter avant qu'il soit confié à sa famille moldu et je ne l'ai pas revu jusqu'en 1992.
Cependant, j'ai eu à faire à la tribu de rouquin Weasley. Je ne sais pas lequel d'entre eux m'a donné le plus de mal. Entre Bill qui expérimentait les sorts les plus dangereux, Charlie qui passait son temps avec des créatures toute plus dangereuses les unes que les autres, Percy qui pleurait pour rien et enfin, ces terribles jumeaux qui faisaient des bêtises à longueur de temps...
Je commence à avoir mal au poignet à force d'écrire. Je vais me faire un thé et vérifier que Mills va bien. Pauvre garçon, son premier match et boum, un cognard en pleine tête. Ça me rappelle Olivier Dubois...
Bon tout va bien là-bas, je m'y remets. Où en étais-je ? Ah oui, 1991... Le début de la fin si je puis dire...
Alors, la rentrée 1991 fut marquée par l'arrivée d'Harry Potter à Poudlard. A partir de là, j'ai eu plus de travail que je n'en avais jamais eu.
Tout a commencé avec la première leçon de vol... Le poignet de Neville Londubat à ressouder. Puis Halloween est arrivé avec un troll en cadeau : j'ai eu les trois inséparables, messieurs Potter et Weasley ainsi que miss Granger à remettre sur pied après leur prouesse. Ensuite, la même année, monsieur Potter, Harry, a combattu le professeur Quirrel qui s'est révélé être possédé par Voldemort. Neville aussi a eu quelques problèmes de stupéfixion...
La deuxième année de ce trio n'a pas été de tout repos non plus.
Les deux garçons ont foncé dans le saule cogneur en voiture pour commencer joyeusement l'année...
Entre Hermione transformée en chat et l'épidémie de rhume, je n'ai pas chômé.
J'ai failli oublier cet incident avec cet incapable de Gilderoy Lockhart... Potter est tombé de son balai et s'est cassé le bras. Cependant, ce pseudo professeur s'est précipité pour le soigner sauf qu'il a fait disparaître ses os... Quel abruti... Le pauvre Harry a passé une nuit bien désagréable à cause du Poussos.
Le pire arriva rapidement, des élèves furent pétrifiés à tours de bras et les mandragores n'étaient pas prête... Je pense que Rogue, en tant que professeur de potion, a fait tout son possible pour faire les potions.
Après ça, il a fallu qu'Harry aille tuer le Basilic et se fasse mordre. Je n'ose imaginer ce qui se serait passé si le poulet (oui c'est un phénix mais à chaque fois qu'il renait de ses cendres, on dirait un gallinacé) d'Albus n'avait pas pointé le bout de son bec. Enfin bref, j'ai dû le soigner quand même.
La troisième année fut plus calme pour le trio, mis à part l'épisode du saule cogneur et la bataille dans la cabane hurlante.
C'est Drago Malfoy qui a fini à l'infirmerie, pour trois fois rien, en hurlant à qui voulait l'entendre qu'il allait mourir alors qu'il n'avait qu'un bleu...
Merlin, nous en sommes déjà à la quatrième année ? Elle fut catastrophique celle-là... Déjà, je me souviens avoir vu la marque des ténèbres flotter dans le ciel lors de la Coupe du monde de quidditch, ce qui ne présageait rien de bon.
Lors du banquet de rentrée, Albus annonça que le Tournoi des Trois Sorciers allait se tenir à Poudlard. Quelle joie, encore plus de travail pour moi du fait des différentes tâches.
Enfin j'ai eu pas mal d'aide car Sainte Mougouste avait mis deux guérisseur stagiaire sous mes ordres sans compter que les directeurs de Durmstrang et Beauxbâtons avaient emmenés chacun un guérisseur... Nous étions présents à chaque tâche afin de soigner les champions.
Une anecdote me revient... Je vais consulter ma pensine pour ne rien oublier...
Souvenir, Poudlard, 1994, Tournoi des Trois Sorciers
- Pompom, vous êtes bien sûre d'avoir assez de personnel pour gérer tout ça ? demanda aimablement le directeur Dumbledore.
- Bien sûr que oui... Vous me prenez pour qui ? Une guérisseuse stagiaire ? N'oubliez pas que sans moi, vous seriez encore à vous tenir le ventre de douleur par la faute de vos stupides bombons au citrons.
Mon dieu, quand je me vois grâce aux souvenirs de la pensine, j'ai l'impression d'être devenue une vielle femme. Bon, voilà que ça tourne, où diable sommes-nous ? Ah oui, à l'infirmerie pour la réunion...
Le professeur Dumbledore demanda le silence et pria les personnes présentes de prendre place autour de la table, ou plutôt du lit métamorphosé en table, qui trônait au milieu de la salle de repos, vide de malade ce jour-là.
Je pris place entre Albus et un sorcier portant une robe aux couleurs de Sainte Mangouste, tandis qu'un autre envoyé de l'hôpital sorcier prenait place entre deux autres médicomages et que les directeurs Maxime et Karkaroff s'installaient à nos côtés.
- Bonsoir à tous, lança le professeur Dumbledore, je vais faire les présentations et chacun expliquera quels sont ses compétences précises. Tout d'abord, voici Pompom Pomfresh, infirmière de l'école, ancienne guérisseuse aux urgences de Sainte Mangouste. Je ne pense pas qu'il soit utile de présenter madame la directrice Maxime et le directeur Karkaroff, continua Dumbledore en souriant avec bonhomie. Cependant, je me dois de vous présenter les médicomages stagiaires, Glenmorangie et Paddy, qui viennent de terminer leurs études de médicomagie et qui sont en stage pratique. Ensuite, nous avons monsieur Eristoff, guérisseur attaché à Durmstrang et monsieur de Jägermeister, guérisseur de Beauxbâtons.
A ces noms, j'explosais de rire, la tête dans la pensine et me regardait étouffer le fou rire qui me gagnait alors que j'étais en réunion. Je connaissais la suite par cœur et je vais vous retranscrire les présentations de ces illustres personnages...
Le nommé Glenmorangie prit la parole en premier :
- Je suis Patrick Glenmorangie, commença-t-il avec un accent écossais à couper au couteau, spécialiste en brulure. Je me débrouille en potion.
La pensine est une invention magnifique, elle me permet de voir, de façon détaillée, les émotions de chacun et là, c'est franchement drôle...
Le second médicomage de sainte Mangouste, Fitzpatrick Paddy, un irlandais pur souche nous précisa qu'il est était à l'aise avec fracture et autres gros traumatismes.
Vint le tour des étrangers...
- Je suis Yuri Eristoff, spécialiste des désinfections. J'aime le désinfectant, lança le russe en roulant les R et provoquant l'hilarité de l'assemblée.
En regardant cette scène de l'extérieur, il m'est possible de voir que le directeur de Durmstrang se tiens le bras... J'aurais dû y penser à ce moment-là... Bon, il nous reste le français...
- Je suis Jean-François de Jägermeister, ma famille travaille dans la médicomagie depuis des générations, débita le blond avec un accent plutôt snob. Je me spécialise en médecine d'urgence et j'ai quelques aptitudes en psychomagie.
Je crois bien que Dumbledore ne l'apprécie pas ce petit français, c'est flagrant vu son visage... Quant à moi, je suis en train de conclure la réunion et me voilà éjectée de la pensine.
Malgré la bande de bras cassé sous mes ordres, tout se passa à peu près bien enfin jusqu'à l'épreuve finale où Diggory, fier Poufsouffle perdit la vie. Je dû m'occuper d'Harry qui était hystérique de par sa rencontre avec le mage noir en personne.
La cinquième année nous amena Dolores Ombrage et ses punitions moyenâgeuses.
Tout a commencé avec la renaissance de l'Ordre. J'en ai toujours fait partie. A titre officieux bien sûr, mais j'étais leur infirmière. Peu avant la rentrée, il a fallu escorter le jeune Potter square Grimmaurd et j'ai soigné les blessures des sorciers faisant parti de la mission. Après ça, il y a eu le Magenmagot pour Harry puis la rentrée. Enfin Neville Londubat a quand même réussi à se faire mal avec son mimbulus mimbletonia et a failli rater le banquet. Ombrage a donc commencé à œuvrer au sein de l'école créant sa brigade inquisitoriale tandis que je soignais les partisans de l'Armée de Dumbledore tout en gardant un œil sur les membres de l'Ordre. Je crois bien que c'est la première fois de ma vie où je n'ai rien trouvé pour soigner les blessures engendrées par les punitions à répétitions de ce diable rose.
J'ai bien failli démissionner aussi. Lorsque cette affreuse chose rose a fait stupéfixé Minerva par les Aurors. La pauvre s'est pris quatre stupéfixs en même temps et j'ai dû me résoudre à l'envoyer à Londres et garder ma place par loyauté pour les élèves.
Enfin, à la fin de l'année, eu lieu la bataille du Département des Mystères, signant officiellement le retour de Voldemort. Je les ai tous soignés, Neville, Luna, Ginny, Hermione, Ron et surtout Harry. La perte de son parrain à peine retrouvé, son unique famille, l'avait fortement déstabilisé.
La sixième année du trio fut aussi lourde de conséquence. Katie Bell fut empoisonnée et Dumbledore perdit la vie au cours de la bataille de la Tour d'Astronomie tandis que le mage noir gagnait en puissance.
J'ai soigné les blessés de ce coup d'éclat de Jédusor et je me souviens encore des larmes qui coulaient sur mes joues quand j'ai levé ma baguette en mémoire de ce grand homme. Un cas m'a cependant alerté : l'ainé des enfants Weasley, Bill, s'est fait mordre par cette brute de loup-garou, Fenrir Greyback et j'ai eu peur qu'il soit devenu comme Remus Lupin... Cependant, Merlin soit loué, le partisan du mage noir était sous forme humaine et Bill s'en est bien tiré. N'empêche que depuis ce jour, il préfère la viande plutôt crue.
Nous avons enterré Albus et avec lui la joie de vivre présente à Poudlard. Son départ a plongé le château dans un enfer sans nom.
L'année qui a suivie, l'année dernière, fut la pire de toute. Le trio n'était pas au château et Rogue avait pris la place de directeur tandis que les Carrow faisaient régner la terreur. Neville était le chef de la résistance, aidé par Minerva, Filius, Pomona, Ableforth et les fantômes. Même Peeves s'y est mis...
J'ai passé mon temps à soigner les premières années qui servaient de cibles d'entraînement pendant les cours. Merlin, que c'était dur... Je me souviens de Neville venant me chercher un soir et me demandant de me rendre dans la salle sur demande où s'était installée la résistance. Quand je suis arrivée, un jeune garçon de troisième année, William McLaw, de Serdaigle, était allongé par terre, avec Luna à ses côtés. Le petit tremblait et pleurait. De grosses entailles étaient visibles sur ses joues et ses bras. Qu'est-ce que Neville m'avait dit déjà ? Ah oui, le petit avait reçu en premier un Stupéfix puis plusieurs Doloris, un Enervatum pour qu'il soit conscient et enfin, deux Sectum Sempra. Lee qui était revenu à l'école avait fait son possible pour arrêter les saignements mais il ne pouvait faire plus. Je lui ai administré une potion de régénération sanguine et ai demandé à Ginny et Luna de le prendre à tour de rôle dans leurs bras pendant que je vérifiai que tous les autres allaient à peu près bien, physiquement parlant tout du moins... Au bout de quelques heures, William se releva et vint me serrer dans ses bras.
Souvenir, janvier 1998, Poudlard
- Merci madame Pomfresh, murmura ce pauvre William d'une voix faible.
- Mais de rien mon petit, je ne fais que mon travail et je jure qu'ils paieront un jour pour ce qu'ils t'ont fait ces stupides Carrow. Je ne peux tolérer de tels actes...
Le petit McLaw resserra son étreinte, c'est d'une mère dont il avait besoin à ce moment-là. D'un coup de baguette j'ai fait apparaitre deux tasses de chocolat bien chauds et des coussins où nous nous sommes assis et j'ai fait ce que je me devais de faire : l'écouter.
- Vous savez, madame, que ma mère est d'origine moldu. Elle s'est faite tué avant-hier par une bande de rafleurs et le professeur m'a annoncé ça de but en blanc devant tous les professeurs, y compris les Carrow. Quand ces derniers m'ont vu pleurer, ils m'ont roué de coups. Est-ce normal de se faire taper dessus alors qu'on nous annonce la mort d'un être cher ? bredouilla le petit, de nouveau au bord des larmes.
Ne sachant que dire, je l'ai serré contre moi en priant Merlin pour que son père ressorte vivant de cet enfer et que ce petit homme ne finisse pas orphelin.
La pensine me libère et me revoici devant mon bureau, plume à la main. Où en étais-je ? Ah oui, la bataille finale... Ou plutôt ses prémices.
Potter est arrivé, a défié Severus, Minerva s'en est mêlé. Enfin bref, les statue sont descendue du mur, les professeurs et élèves ont créé un bouclier, Neville et Finigan ont fait sauter le pont. Des gens sont morts, d'autres ont survécu. Je n'ai rien pu faire pour certain mais William était à mes côtés et me protégeait lorsque je soignais quelqu'un.
Ce qui m'a bien fait rire, c'est la technique de bataille du professeur Trelawney. Cette chère Sybille m'étonnera toujours. Elle lançait des boules de cristal sur la tête des mangemorts qui passaient un peu trop d'elle. Et le pire, c'est qu'elle sait viser... Elle devrait peut-être essayer le tennis, une sorte de sport moldu.
Il y a eu une trêve, nous avons compté nos morts et pansé nos blessés. McLaw m'aidait, il faut dire que ce petit est doué, il fera un bon médicomage si tel est son désir.
Je crois que Potter a vu Severus mourir puis qu'il s'est rendu dans la forêt. Porté par Hagrid et soi-disant mort, Potter s'est relevé et a tué Jédusor. Tout était fini.
Nous avons encore compté nos morts et soigné nos blessés. Puis chacun est parti se reposer. Quelques semaines plus tard, nous avons commencé la reconstruction du château avec des élèves bénévoles.
Souvenir, été 1998, Poudlard
J'étais en train de remettre en ordre les serres avec Pomona quand j'ai reçu un patronus de Minerva me demandant de la rejoindre au plus vite dans la cour centrale. A peine arrivée, j'ai compris que l'affaire était grave.
- Poppy, puis-je te confier le jeune William McLaw ? Sa mère est, comme tu le sais, décédée et son père a été, lui aussi, assassiné. Le pauvre garçon vient d'arriver au château après avoir cherché en vain son père. Il a appris la mauvaise nouvelle hier et est allé directement au Ministère afin d'avoir de plus amples informations mais il n'a rien pu savoir... Il est allé voir Ableforth qui vient de me l'amener. Tu peux t'en occuper ? expliqua calmement Minerva.
J'ai jeté un coup d'œil au jeune Serdaigle. Son visage portait encore les traces de ses larmes et ses yeux étaient rouges. Il paraissait frigorifié malgré la douce chaleur de ce début d'été et semblait plus fragile qu'un nouveau-né.
- Je m'en charge Minerva. Ne t'inquiète pas pour lui, répondis-je.
Je me suis approché de ce pauvre petit et j'ai posé ma main sur son épaule. Il m'a emboité le pas et nous sommes allés aux cuisines. Un elfe nommé Doky s'est immédiatement précipité vers moi pour me demander ce que je souhaitai. Je lui ai demandé deux bièraubeurres, le jeune William en avait bien besoin. Lentement, le Serdaigle est sorti de son mutisme.
- Je suis désolé madame, je n'aurais pas dû revenir. Je dois retrouver les corps de mes parents. Je dois trouver qui leur a fait ça. Je dois... souffla-t-il, interrompu par ses larmes.
- Allons William, pas de sottises. Allons à l'infirmerie que je t'examine un peu. Ensuite, nous irons aux serres, enfin nous essaierons de les reconstruire comme avant, lançais-je en l'entrainant à travers les couloirs.
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Voilà comment William est revenu au château. Bon, il est tard. Je ferais bien d'aller me reposer. La journée de demain sera chargée.
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Le jour est déjà levé et moi aussi.
Hier soir j'ai donc parlé de William. Ce petit compte pour moi et j'ai pris sur moi de l'aider. Un matin je lui ai demandé s'il avait des proches parents chez qui vivre mais non, rien. Un orphelin... Il m'a demandé de devenir sa tutrice et j'ai dit oui, ce qui m'a valu de passer l'été dans les démarches administratives sorcière. Voilà pourquoi je dois partir aujourd'hui pour Londres. Le Ministère doit donner son accord et je me dois d'être présente. Je vais confier l'infirmerie à Ginny et Luna. Elles sauront quoi en cas de problème. Minerva doit aussi m'accompagner, tout comme William qui est depuis le décès de ses parents sous la protection temporaire du directeur de l'école. Ah oui, j'ai réservé dans un petit restaurant nouvellement ouvert sur le chemin de Traverse, Le portoloin. J'espère que tout ira bien. Ah, voilà Minerva qui vient me chercher.
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Mon dieu, que le Ministère a changé. Les temps sombres sont bel et bien derrière nous et tout a retrouvé sa splendeur d'antan. Même cette immonde statue a été transformée.
- Pompom, est-ce que ça va ? me demande le jeune garçon blond.
- Oui mon garçon, ne t'inquiète pas pour moi. J'en ai vu d'autre dans ma vie. Ce n'est pas ce rendez-vous qui va me faire peur. Et toi ? Tu m'as l'air un peu palot...
- Tout va bien. J'ai une famille maintenant !! Enfin je vais officiellement en avoir une...
L'attente est terminée, nous voici dans le bureau de Miss Deauclaire, ancienne élève de Serdaigle et désormais en charge du bureau des affaires sociales sorcières, rattaché au Département de la Justice magique.
- Bonjour madame Pomfresh, Professeur McGonagall, William, commence-t-elle. Nous sommes tous réunis afin de décider si vous, madame Pomfresh, pouvez devenir la tutrice légale de William. Puis-je vous re demander si vous êtes tous d'accord avec ceci ?
- Bien sûr miss. Je m'occuperai volontiers de Willy comme je l'ai fait depuis son retour au château. Sans aucun problème, acquiesçais-je.
Voilà la réponse de William, la plus importante...
- Miss, je confirme mon souhait. Madame Pomfresh a toujours été là pour moi et sans elle je ne sais pas ce qui se serait passé. Elle m'a aidé à retrouver les corps de mes parents, à les enterrer dignement et à me faire avancer à l'école. Je veux qu'elle devienne ma tutrice, compléta le Serdaigle.
- Bien, professeur, quelque chose à ajouter ? questionna la jeune femme à l'attention de Minerva.
- Non Pénélope, rien. Je m'en remets à votre jugement, assura l'écossaise.
- Bon et bien c'est officiel. William McLaw, vous êtes désormais pupille de Pompom Pomfresh. Félicitation, conclut miss Deauclair.
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Nous voici, après quelques heures passées à remplir les papiers administratifs, attablés au Portoloin. William n'arrête pas de sourire et ça me fait chaud au cœur. Minerva gigote sur sa chaise, elle doit avoir quelque chose à dire...
- Bon, c'est officiel, vous êtes une famille !! Je propose de lever nos verres à cette excellente nouvelle, intervint l'écossaise en joignant le geste à la parole.
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Me revoilà à Poudlard. Le petit est dans sa salle commune, Minerva dans son bureau et moi, dans mon infirmerie. Tout le monde est sa place, comme si rien ne s'était passé, c'est étrange. Je suis heureuse tout de même et c'est le principal.
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Trois ans plus tard.
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Et voilà, trois ans ont passé, c'est la dernière année de mon Willy à Poudlard. Il s'en est passé des choses depuis...
Tout d'abord, Neville est devenue professeur de botanique assistant auprès de Pomona, Pansy Parkinson a pris le poste de professeur de potion et est directrice de Serpentard, et Hermione celui de professeur de métamorphose afin de soulager un peu Minerva qui gère toujours l'école. Dubois est quant à lui reparti dans son équipe de quidditch et c'est Neville qui est directeur de Gryffondor.
J'ai décidé cet été de prendre un apprenti, je vais prendre ma retraite d'ici quelques années je pense. C'est William qui reprendra l'infirmerie. Enfin c'est ce qu'il m'a dit et il travaille dur pour ça. Il a eu des optimals à chacune de ses BUSE sauf en potion ou il a eu effort exceptionnel... Pansy l'a fait progresser tout de même. Du coup, Willy viendra me seconder le week-end et lorsqu'il aura du temps. Bon, je ferais bien de me dépêcher. La répartition va commencer. Tout comme le banquet.
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Nous voici à la veille de Noël. William m'a demandé s'il pouvait inviter un ami à passer les fêtes avec nous. Je lui ai dit que c'était parfaitement possible mais que Minerva devait donner son accord car comme chaque année, nous allons fêter Noël au château avec les professeurs et les quelques élèves présents. J'ai beau avoir demandé de qui il s'agissait, il n'a rien lâché et Minerva m'a dit de ne pas m'inquiéter, que s'était un ancien élève...
Mon petit bonhomme est parti attendre son invité à Pré-au-Lard et moi, j'aide Minerva avec les comptes. C'est fondamentalement compliquer...
Voilà que William revient du village chargé de paquets, c'est Dennis Crivey qui marche à ses côtés ? Mais oui, le frère de ce pauvre Colin... Mais, ils se tiennent la main ? Se pourrait-il que...
- Pompom, je suppose que je n'ai pas à te présenter Dennis !! lança malicieusement le blond.
- Effectivement, bonsoir Dennis, comment vas-tu ? Tes études de droit magique se passent bien ?
- Bonsoir madame, je vais très bien. Mes études ? Et bien c'est fort intéressant mais un peu compliqué parfois, répondit l'intéressé.
- Bon, c'est pas tout ça mais j'ai les mains pleines. Je vais réduire tout ça et le mettre dans ma poche. Je suis le seul à avoir faim ? s'enquit William en lançant un reducio.
- Bien joué mon vieux, s'esclaffa l'ancien Gryffondor, l'année dernière tu t'es royalement planté en lançant un reducto sur mes livres de cours au lieu d'un reducio... Tu te souviens ? Ça avait tout détruit !
- Oh ça va hein... grogna le Serdaigle, tu t'es trompé aussi. Tu te souviens de ce moment, oh combien divertissant, ou tu as détruit le siège de madame Pince en t'entrainant ? Elle aurait pu se faire mal en plus...
- Vos histoires sont forts distrayantes mais il est temps d'aller dîner... lançais-je.
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Nous voilà donc dans la Grande salle. Minerva a fait dresser une seule table et peu de personnes sont présentes. Parmi les professeurs, il y a Neville, Pansy, Filius, Pomona et Sibylle. Quant aux élèves, ils ne sont qu'une dizaine.
- Mes chers élèves, mes chers collègues, c'est avec joie que je vous retrouve pour fêter Noël. Ce début a été paisible. Enfin si on met de côté l'épisode du match de quidditch arbitré par le professeur Londubat ! Je suppose que vous avez faim, trêve de bavardage, que le banquet commence ! annonça la directrice.
Comme chaque année, les elfes se sont surpassés... La table déborde de victuailles et tout le monde a l'air heureux. J'observe discrètement William et Dennis, ils ont l'air plus que complice. Vont-ils m'en parler ? On verra bien.
Voilà le repas est fini, les élèves sont rentrés dans leurs salles communes et Sibylle, Filius et Pomona sont parti aussi. Il ne reste plus que Minerva, Pansy, Neville, les garçons et moi.
- Bon, je vous propose de prolonger cette soirée dans la salle des professeurs. Oui William, vous pouvez venir aussi, indique l'écossaise.
Tout le monde se lève, et suit la directrice. La salle des professeurs a été décorée et aménagée pour la soirée, plusieurs canapés ont fait leur apparition près de la cheminée.
Tout le monde discute, l'ambiance est légère. Tout d'un coup, William se lève, qu'est-ce qu'il va faire ? Je ne sais que penser.
- Je pense qu'il est temps que je vous parle. Vous tous, ici présent, êtes ma famille, et il est important que je vous confie ceci. Ça va faire maintenant quatre ans que la guerre a emporté nos amis, nos familles, nos proches. J'ai perdu gros, tout comme Dennis d'ailleurs. Et c'est un peu ça qui nous a rapproché. De fil en aiguille, nous sommes devenus de plus en proche et il y a exactement deux ans, jour pour jour, nous avons commencé à sortir ensemble. Je sais qu'il y a beaucoup de monde ce soir Dennis, mais je voulais te demander quelque chose.
Mon William, heureux, marque une pause et regarde son ami. Je regarde les autres, et je remarque que Pansy souri doucement, serrant dans son poing une photo, que Neville a les yeux qui brillent et que Minerva souri franchement. Quant à moi, je souris aussi.
- Dennis, est-ce que tu serais d'accord pour te marier avec moi à la fin de l'année ? déclara simplement le blond.
Le silence après cette déclaration est pesant pour nous tous. Allez Dennis, répond lui, qu'on puisse savoir à quoi s'en tenir... Je ne sais pas pourquoi, mais je pense connaitre la réponse du Gryffondor vu le sourire sur son visage.
- William, bien sûr que je suis d'accord. Bien sûr que je veux me marier avec toi. Ce serai magnifique, répondit calmement le jeune homme en se dirigeant vers son ami.
Mon dieu, mon garçon va se marier... Mais qui va officier, qui sera invité ? Par la barbe de Dumbledore, c'est un merveilleux Noël...
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Six mois plus tard
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Nous y voilà, mon William a eu ses ASPICs, et le mariage va avoir lieu dans trois jours... Tiens, voilà qu'on à la porte de mon bureau, qui peut donc venir me voir, tous les élèves sont repartis...
- Pansy ? Tout va bien ? je m'exclame.
- Non. Non ça ne va pas. Je suis venue vous demander un conseil, murmura la professeur.
- Très bien, viens donc t'assoir. Je te sers une tasse de thé, lançais-je.
Quelques instants après, nous voilà dans mes appartements personnels, plus apte à la discussion qui s'annonce. La brune prend place dans le canapé et moi, sur le fauteuil face à elle.
- Allons ma grande, que se passe-t-il ?
Elle sort de sa poche une photo froissée, la même qu'à Noël je suppose...
- Et bien voilà, William a réussi à mettre des mots sur ces sentiments et il se marie après-demain. Je dois être lâche pour ne pas avoir réussi à faire de même... J'en ai eu l'occasion pourtant, souffle-t-elle en laissant couler une larme.
D'un geste de baguette je fais venir une boite de mouchoir et change de place pour la prendre contre moi.
- Allons, allons, Pansy... Où est passé la jeune professeure téméraire sans peur que je connais ? Tu as peur de ce qu'elle va dire ? C'est ça ?
Elle semble interloquée... Oui, je sais bien que notre professeure de potion est amoureuse d'une ancienne élève et ce depuis plus de cinq ans...
- Mais comment savez-vous ? demande-t-elle.
- Je sais bien des choses... Ne bouge pas, je reviens.
Bon je dois absolument contacter Hermione par cheminette. Voyons, il est dix heures du matin, elle doit être dans son bureau au Ministère. Hop une poignée de poudre...
- Ici Pompom Pomfresh, infirmière de Poudlard. Je souhaite parler avec Miss Hermione Granger, dis-je calmement la tête dans la cheminée.
Les minutes passent, Pansy doit se demander ce que je fais...
- Madame Pomfresh ? Que se passe-t-il ? demande la voix intriguée de la jeune femme.
- Hermione, dépêche-toi de venir. Je laisse ouvert l'accès par cheminée de mon bureau personnel. La situation est extrêmement urgente.
Avant même qu'elle ne puisse répondre, je coupe la communication et retourne dans le salon. Pansy n'a pas bougé d'un pouce et serre toujours la photo tandis que les larmes roulent sur ses joues.
- Sèche tes larmes mon enfant... Ça vaudrait mieux...
Un léger bruit se fait entendre dans mon bureau puis la porte s'ouvre et Hermione parait. Pansy me regarde avec un air hagard.
- Co... comment avez-vous su ? bafouille-t-elle en se levant.
Hermione s'avance et je pose ma main sur son bras, murmurant à son oreille qu'il s'agit là de l'urgence en question. Elle me dépasse et s'approche doucement de Pansy. D'un geste de la main elle sèche les joues de la potioniste et prend la photo. Elle y jette un regard et se met à parler en sachant pertinemment que je suis encore dans la pièce. Elle m'avait, un jour demandé de rester si une telle chose arrivait.
- Pansy... Du calme. Tout va bien, murmure la lionne.
La brune n'en mène pas large... ça se voit. Bon sang Hermione, prend la dans tes bras, c'est ce qu'elle attend depuis des années. Et toi aussi d'ailleurs...
- Hermione...
Bon, elles sont aussi dynamiques qu'un verracrasse... Ah bah voilà, Pansy est dans les bras d'Hermione... C'est pas trop tôt, j'attends ça depuis quoi, quatre ans ?
Pfiou... c'est pas simple, une Serpentard, une Gryffondor à la fin de la guerre...
Bon, je vais rejoindre Minerva, avant qu'elle ne décide d'affubler Willy d'un tartan écossais pour son mariage.
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Nous y voilà. Le grand jour est arrivé. Je vois Neville accompagner Will devant Minerva. C'est elle qui officie. Ce que je n'avais pas prévu, en revanche, c'est que deux mariages seraient célébré aujourd'hui... Hermione s'avance maintenant, au bras de Potter.
Minerva prend la parole :
- William McLaw, veux-tu prendre pour époux Dennis Crivey ici présent ?
- Oui je le veux, répond-il d'une voix forte.
- Dennis Crivey, veux-tu prendre pour époux William McLaw ici présent ?
- Oui, je le veux plus que tout.
- Pansy Parkinson, veux-tu prendre pour épouse Hermione Granger ici présente ?
- Oh que oui et pour toute ma vie...
- Hermione Granger, veux-tu prendre pour épouse Pansy Parkinson ici présente ?
- Oh oui, ça va faire cinq ans que je veux...
- Par les pouvoirs qui me sont conférés par le Ministère de la magie, je vous déclare mariés, conclut l'écossaise. Embrassez-vous par Merlin !!!
Et c'est sur une chanson moldue, Song for a dream de Indochine que les deux couples s'embrassent.