Ce jour là, c’était Noël. Comme d’habitude, Harry était allé le passer chez les Dursley. Mais cette fois-ci, il était bien déterminé à leur offrir des cadeaux qui les rendraient ridicules aux yeux de tous ! Quelques jours plus tôt, en se promenant sur une petite rue marchande alors qu’il allait acheter les provisions pour le repas du réveillon, une boutique avait attiré son attention. Il y avait soigneusement sélectionné un cadeau pour son cousin, et avait cherché un magasin qui vendait quelque chose qui pourrait convenir aux parents de ce porcelet pourri-gâté. Il s’était alors souvenu de quelque chose qu’il avait ramené dans sa valise, et, après avoir fini ses courses, s’était précipité dans sa chambre pour trafiquer certains objets nécessaires à la réalisation de son plan.
A présent, ils étaient emballés sous le sapin et Harry attendait impatiemment l’ouverture des cadeaux. Lorsque sa tante annonça qu’il était l’heure, le Survivant prit la parole :
- Cette année j’ai décidé de vous offrir quelque chose moi aussi. J’aimerai que vous portiez mes présents car j’ai eu beaucoup de mal à me les procurer... et qu’il serait impoli de refuser un cadeau, n’est-ce pas ?
Il se prit aussitôt un regard noir de l’oncle Vernon mais continua sans lui prêter attention, tout en saisissant une petite boîte empaquetée de rouge sous le sapin et la tendant à sa tante.
- Ma chère tante, voici la pointe de la mode. Ce sont les boucles d’oreilles que portait Carla Keudeupoaçon à la cérémonie des Oscars cette année.
En l’ouvrant, Pétunia découvrit une paire de squelettes de poisson peints en rose fluo. Elles appartenaient en réalité à Luna Lovegood mais celle-ci les avait égarées à la table des Gryffondor. Pour appuyer ses dire, Harry tendit à sa tante le magasine contenant toutes les photos de la grande cérémonie annuelle, qu’il avait ensorcelé pour que la fameuse actrice porte ces abominations roses. Sa tante s’extasia en se disant qu’avec ça, toutes ses voisines seraient jalouses.
A son oncle, Harry offrit une magnifique cravate ensorcelée minutieusement pour qu’elle se défasse toute seule ou se resserre autour du cou de son porteur. En effet, pour Vernon Dursley, la pire preuve de la stupidité d’un homme était de ne pas savoir nouer une cravate... Les deux imbéciles acceptèrent immédiatement de porter les présents de l’Élu.
Arriva enfin le moment que notre jeune sorcier attendait tant : l’ouverture du cadeau de Dudley. Ce dernier fit une crise, rouge de rage, en criant qu’il ne voulait pas porter quelque chose qui venait de Harry. Ses parents réussirent à le raisonner, et à lui faire promettre (avec un petit coup de pouce de Harry qui insinua que cela le rendrait très triste s’il refusait, et qu’il irait en parler à son parrain, dont les Dursley craignaient la colère et la réputation de meurtrier) de porter le cadeau, quoi que ce soit.
Alors il ouvrit la boîte et découvrit... un soutien-gorge en dentelle rose, taille XXL.
- Qu-Quoi ! s’étranglèrent les Dursley.
- Je ne mettrai pas ça !
- Mais, Dudley, tu as plus de poitrine que la tante Marge quand je l’ai gonflée comme un ballon, j’ai pensé que ça te serait utile ! fit innocemment Harry. Et puis, tu avais promis ! sanglota-t-il. Je vais aller tout dire à Sirius ! Vous avez été méchants ! Moi j’avais cherché ce que vous pouviez aimer et vous ne voulez pas de mes cadeaux ! termina-t-il, de fausses larmes coulant sur ses joues.
- Oh non, non, non ! Ha-Harry, ne-ne t’inquiète pas ! Dudley va le mettre, hein Dudlinouchet ?
- Oh oui ! D’a-d’acc-d’accord ! Je....je vais le mettre !
Harry, fier de son coup, sourit intérieurement. Il avait réussi ! Il avait hâte de voir le résultat, alors il demanda à son cousin de l’essayer immédiatement. C’était incroyablement hilarant, mais Harry réussit à se contenir. Il arbora un sourire rayonnant et dit :
- Je suis content que ça vous plaise !
Les autres cadeaux furent ouverts. Harry reçu une plaquette de Pattafix, le meilleur cadeau qu’il aie reçu de cette famille de timbrés.
Quelques jours plus tard, lors de la rentrée à Poudlard, un groupe de 7ème années de Gryffondor avait le regard fixé sur 3 parchemins. En effet, Harry avait ensorcelé sa famille pour pouvoir retranscrire ce qu’ils voyaient sur ces parchemins, comme une caméra cachée. Pétunia ramassait nombre de regards appuyés, de moqueries et de remarques désobligeantes quand à ses boucles d’oreilles. Vernon, lui, avait du enlever sa cravate une première fois pour la refaire car elle tombait, ce qui lui valut une remarque de son patron quant à son incapacité à la faire correctement. Il l’enleva une deuxième fois, et définitivement, car elle l’étranglait. Voyant cela, le client avec lequel il parlait se plaignit de son « attitude dévergondée » et « non professionnelle », et l’oncle de Harry fut renvoyé de la salle de réunion.
Dudley, quant à lui, se prit de nombreuses réflexions quant à ses seins proéminents et mis à la vue de tous. On se moqua de lui et ses « amis » ne le respectèrent pas, se moquant de lui avec les autres.
Cela devint un rituel pour les Griffondor de regarder ce qu’ils appelaient « Secret Moldu » chaque soir dans leur salle commune, les Dursley n’osant pas enlever leurs présents de peur de froisser Harry et de provoquer la colère de son parrain.