Entre Autre
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Entre les rayons
crédits image: light reading par Beavotron - montage par moi-même
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Le clapotis des gouttes d’eau, s’écrasant sur les toits de Poudlard berçait ses habitants en ce morne dimanche. Tandis que les quelques adolescents, sortis avant l’ondée, courraient au milieu des flaques en criant, d’autres partageaient une partie d’échecs version sorcier dans la grande salle, dont les cheminées, habitées de feux crépitants, apportaient une touche de chaleur bienvenue alors que l’automne battait son plein. Assis au bout de la table de Gryffondor, deux jeunes garçons débattaient vivement sur les règles du jeu. Une fois n’était pas coutume, Ronald Weasley s’était fait battre aux échecs par Harry Potter. Ce dernier affichait un sourire amusé, bien que la victoire ne soit pas totalement de son fait. A sa gauche, une jeune-fille aux cheveux bruns en pagaille, et dont l’humidité accentuait les boucles, faisait la moue. Hermione avait uniquement accepté d’aider son ami pour qu’enfin Ron cesse un peu de se vanter d’être le meilleur joueur de toute l’histoire de Poudlard. Elle savait pourtant qu’il avait un fort besoin de reconnaissance, mais cela ne l’amusait guère d’être confrontée à ses puérilités de garçon souffrant déjà des affres de la puberté. Alors que Harry plaisantait sur le fait qu’il venait de détrôner l’indétrônable maître des échecs et que le concerné boudait en grommelant des jurons propre au monde magique, Hermione s’ennuyait. La jeune-fille finit par pousser un soupir avant de se lever de sa chaise et de s’emparer de la pile de livres qui avait composé son occupation lors des soirées de la semaine qui venait de s’écouler.
«Si vous n’avez plus besoin de moi ici, je vais à la bibliothèque! Déclara-t-elle en tournant les talons.»
Elle partit d’un pas pressé, car, avec la pluie qui tombait à présent drue dehors, elle était presque certaine que son lieu favori serait bientôt assailli d’une bande de jeunes sorciers chahuteurs et particulièrement humides. Et l’eau et les livres, tout comme sa chevelure, ne faisaient pas bon ménage, aussi était-il impératif qu’elle parvienne à l’autre bout du château avant que toutes les places individuelles ne soient occupées. Elle traversa le pont en frissonnant à chaque bourrasque chargée de bruine qui soulevait le bas de sa cape, pourtant fermement tenue contre sa poitrine pour protéger son précieux chargement de cuir et de papier, et atteignit avec soulagement le couloir menant aux salles de cours. Encore quelques escaliers et elle serait arrivée à destination, pouvant ainsi commencer réellement à profiter de son dimanche après-midi en se livrant à son activité favorite: étudier. Alors qu’elle grimpait les marches deux par deux, ses pensées dérivèrent vers ses amis qu’elle avait laissé à leurs jeux et chamailleries. Une fois encore, elle avait juré entendre Ron grogner en direction de Harry un de ses fameux «cette fille, je te jure...» lorsqu’elle avait quitté leur table. Et le garçon à la cicatrice avait certainement du répondre à cela par un sempiternel haussement d’épaules.
Elle soupira. Ils ne pouvaient pas comprendre de toute façon, et même s’ils avaient pu, elle n’aurait pas pu leur parler de son petit secret pour assister à autant de cours cette année. Bien qu’elle fut reconnaissante envers le professeur McGonagall lorsque celle-ci lui délivra le retourneur de temps en début d’année, elle devait bien admettre qu’à présent, le rythme de ses journées, composées pour la plupart d’un peu plus de vingt-six heures, était presque un peu trop soutenu pour une jeune-sorcière de quatorze ans, toute aussi motivée et travailleuse soit-elle. Les cernes qui s’enchâssaient sous ses yeux telles des matriochkas en étaient la preuve flagrante. Hermione était épuisée. Épuisée, mais heureuse. Alors certes, les remarques de Ron à propos du fait qu’il était totalement stupide pour elle de suivre les cours d’étude des moldus, vivant depuis sa naissance entourée de parfaits exemples de l’objet de ce cours, étaient parfois blessantes, mais cela n’était que broutille comparé à l’extrême satisfaction intellectuelle que lui procurait cette panoplie de nouveaux savoirs.
Elle poussa la porte de son temple personnel avec délectation, humant subtilement l’odeur des parchemins usés et des bougies, qui éternellement, illuminaient d’une claire pénombre intimiste, le lieu peuplé de rayonnages délicieusement garnis. Immédiatement le silence s’assaillit et elle poussa un discret soupir de contentement. Enfin, elle était parfaitement là où elle devait être. Arrivée devant le bureau de Mrs Pince, qui la fixa d’un air sévère avant de se radoucir en la reconnaissant, elle déposa ses précieux volumes sur la pile des retours et s’informa de la disponibilité d’un traité relatant les limites de l’application du secret magique. Elle comptait bien le lire intégralement, celui-ci la concernant explicitement et ce sujet étant l’objet d’un de leurs prochains cours. L’adolescente rumina intérieurement, ce Cédric Diggory, capitaine de l’équipe de Quidditch de Poufsouffle, prenait vraiment tout son temps pour parcourir l’ouvrage en question. Hermione l’avait réservé la semaine précédente et il était déjà aux mains du cinquième année. Résignée, elle se tourna vers sa matière favorite: l’arithmancie. Déjà très jeune, les chiffres l’amusaient et le professeur Vector avait fait renaître en elle cette passion pour les mathématiques, grandes oubliées du programme d’enseignement des sorciers. Elle s’empara d’un manuel de cours naturellement réservé à ceux préparant leurs BUSES et s’attabla près d’une fenêtre. Malgré son aversion pour l’humidité, le bruit régulier des gouttes, ricochant sur les toits et les vitres et ruisselant dans les gouttières, la berçait et aidait grandement à sa concentration.
Un sourire appliqué étalé sur le visage, elle sortit plume et parchemin et s’attela à ses devoirs, souhaitant les enrichir avec certaines notions que son professeur n’avait fait qu’effleurer lors de son dernier cours, laissant sa soif d’apprendre inassouvie.
Alors que quelques minutes plus tard, elle imposait un point satisfaisant à la fin du premier paragraphe de son développement sur les différentes facettes du chiffre un, Hermione fut tirée de son extase par une goutte d’eau. Une minuscule goutte qui s’écrasa juste sur son nez. La jeune-fille sursauta et ne dut la survie de son encrier qu’à l’intervention bienheureuse de celui là même qui venait de la déconcentrer. Elle fusilla le garçon du regard avant de le remercier sans trop de conviction lorsqu’il déposa le flacon d’encre sur la table.
«Navré, je ne voulais pas te faire peur, chuchota-t-il, l’air penaud, en posant son sac sur la petite table adjacente. Tout est pris de l’autre côté, cela ne t’ennuie pas si je m’installe ici?
- Non, bien sûr que non, lui répondit-elle en se forçant à être polie malgré l’envie pressante de retourner à son devoir. Du moment que tu n’arroses pas à nouveau mon parchemin, ajouta-t-elle.»
L’adolescent aux yeux gris pétillants de gentillesse laissa échapper un petit rire. D’un geste maladroit il passa sa main dans ses cheveux, les ébouriffant davantage, faisant perler à nouveau l’eau qui s’était figée entre les mèches alors qu’il courrait pour regagner le château, avant de se saisir de sa baguette et de l’agiter autour de sa tête. Sans qu’il ne prononça aucun mot, les vestiges de la pluie s’évaporèrent. Hermione resta sans voix. Ce n’était pas la première fois qu’elle voyait un sortilège informulé, mais elle était toujours admirative de ceux qui les pratiquaient sans effort. Elle-même, malgré ses tentatives acharnés, n’en était pas encore capable.
«Nous profitions de l’accalmie pour nous entraîner, expliqua-t-il, mésinterprétant son regard intéressé. Le match qui opposera nos deux maisons approche et je veux donner la meilleure chance possible à mon équipe.
- Oh... Se contenta-t-elle de répondre en fronçant le nez, plus agacée qu’autre chose par cet énième fan de Quidditch. Elle avait déjà bien suffisamment à faire avec Harry et Ron pour se permettre d’assister à un exposé de la stratégie de jeu d’une équipe d’un sport auquel elle ne trouvait pas grand intérêt.
- Tu n’aimes pas le Quidditch? La questionna-t-il.
- J’ai adoré lire Le Quidditch à travers les âges, répondit-elle d’un ton sec, c’était plutôt instructif.
- Je l’ai emprunté en première année avant d’avoir mon propre exemplaire! S’exclame-t-il, malgré le regard assassin de Mrs Pince en sa direction. Mon chapitre préféré est celui sur l’apparition du Vif d’or, c’est le numéro quatre!
- Silence!! Tonna la voix de la bibliothécaire alors que Hermione se bouchait les oreilles en prévision de l’inévitable.»
Le jeune-homme s’excusa avec un sourire gêné et s’assit finalement à côté de la Gryffondor. Il voulut poursuivre la conversation, mais de toute évidence, son interlocutrice avait profité de cet interlude pour se défiler, se replongeant dans ses nombres et prédictions. Il abandonna l’affaire et sortit ses propres devoirs de son sac, alignant ses affaires avec soin sur la petite table. Il était plutôt satisfait de son sort d’extension, pouvant ainsi sillonner le château avec l’intégralité de ses fiches de révisions. Les examens étaient encore bien loin, mais il tenait absolument à réussir, cela rendrait son père si fier de lui.
Replongée dans sa dissertation, Hermione avait cependant de grandes difficultés à se concentrer. Le garçon lui disait quelque chose, elle était certaine de l’avoir déjà vu plus d’une fois. Ce n’était certainement pas durant les matchs de Quidditch, car bien qu’elle y assistait toujours elle restait généralement focalisée sur Harry ou sur le livre qu’elle avait emmené avec elle. Et de plus, les joueurs étaient bien trop loin d’elle pour qu’elle ne puisse voir distinctement leurs visages. Celui du Poufsouffle était particulièrement harmonieux, un nez droit, des yeux à l’image du ciel pluvieux, un teint lumineux et une petite ride de concentration au milieu du front. Elle secoua la tête, voilà qu’elle s’intéressait plus aux garçons qu’à ses cours maintenant! Elle fallait qu’elle se reprenne, et le plus tôt serait le mieux. Peut-être était-ce le manque de sommeil qui la faisait divaguer à ce point?
La jeune sorcière réfléchit en tortillant nerveusement une de ses mèches rebelles. Il était à Poufsouffle, était préfet comme en attestait l’insigne épinglé sur sa robe de sorcier, jouait au Quidditch, possédait une grande adresse car il avait parfaitement rattrapé son encrier sans qu’aucune goutte d’encre ne fuse et son chapitre favori du Quidditch au travers des âges, était celui portant sur l’élaboration de la balle particulière qu’était le vif d’or. Se pourrait-il que...
A cet instant, l’évidence lui sauta aux yeux sous la forme d’un traité posé juste sous le coude de son voisin. Les limites de l’application du secret magique, consensus de 1975, était en sa possession. Cet énergumène qui avait décidé de lui faire perdre quelques précieuses minutes de son temps de travail n’était autre que Cédric Diggory. Le même Cédric Diggory dont ses compagnes de dortoir, Parvati et Lavande ne cessaient de parler en s’extasiant à chaque mot. Et le même Cédric Diggory contre lequel elle pestait en silence depuis une semaine en attendant qu’il rende l’ouvrage dont elle avait besoin. Prenant sur elle, les prochaines paroles qu’elle prononcerait et le regard de mort que Mrs Pince lui lancerait certainement, Hermione posa sa plume et interpella le garçon.
«Euh... Cédric Diggory?
- Oui? Lui répondit-il avec un grand sourire en posant sa propre plume et en se redressant.
- Je me demandais... Tu comptes bientôt rendre Les limites de l’application du secret magique, consensus de 1975? Le questionna-t-elle en se sentant devenir plus rouge encore qu’une pivoine, avant de se justifier devant son air interrogateur. J’en aurais besoin pour préparer un prochain cours.
- A vrai dire j’en ai encore besoin quelques jours, s’excusa-t-il. Mais si tu veux, je peux te le prêter le temps que je finisse mes fiches d’arithmancie, j’en ai encore pour deux ou trois heures.»
Alors que la jeune-fille s’était renfrognée à l’entente de l’indisponibilité de l’objet de sa convoitise, elle se détendit en découvrant sa proposition. Celle-ci l’étonna, cela ne lui serait jamais venu à l’esprit de prêter un prêt de la bibliothèque à quelqu’un d’autre, car après tout, c’était courir le risque que l’ouvrage subisse des dégradations dont elle serait tenue pour responsable. La seule exception qu’elle avait déjà faite concernait Le Quidditch à travers les âges, qu’elle avait laissé à Harry en première année. Mais le jeune sorcier à lunettes était l’un de ses meilleurs amis, aussi lui faisait-elle une confiance aveugle. Ce qui n’était certainement pas la même chose avec le reste des étudiants de Poudlard.
«Dans ce cas pourquoi pas, répondit-elle. C’est vraiment gentil de ta part, merci, enchaîna-t-elle lorsqu’il lui tendit le traité avec précaution.
- C’est plutôt moi qui te remercie de ta patience! Riposta-t-il. Cela fait plusieurs jours que je t’entends réclamer ce texte à Mrs Pince. Je suis vraiment désolé de le conserver aussi longtemps.»
Hermione se fit la réflexion, tout en fixant Cédric avec incrédulité, que si tous les garçons possédaient la courtoisie de ce Mr Diggory, le monde tournerait certainement beaucoup plus rond. Elle nota dans un recoin de son esprit l’idée de présenter ce charmant jeune-homme à Ron afin qu’il en tire quelque inspiration. Cela ne lui ferait certainement pas de mal de revoir certaines manières, le tact n’était pas réellement un de ses nombreux talents.
Voyant que son interlocutrice ne pipait mot, le Poufsouffle se détourna et se remit à l’ouvrage, non sans avoir lancé, sous le regard subjugué d’Hermione, un parfait sortilège d’isolement phonique. La jeune sorcière finit par se reprendre et entama sa lecture du document tant attendu, se munissant d’un parchemin vierge afin de prendre quelques notes. Au bout d’un heure cependant les mots s’embrouillèrent dans son esprit et Hermione dut mettre ses deux mains pour tenir sa tête et l’empêcher de tomber sur sa feuille plein d’encre tout juste appliquée. A un moment qu’elle ne put ni identifier ni anticiper, elle ferma les yeux et, les lettres, après avoir dansé frénétiquement pendant quelques instants derrière ses paupières, disparurent dans une obscurité feutrée.
Elle n’émergea que bien plus tard, lorsqu’une main douce se posa sur son bras et qu’une voix lui murmura à l’oreille qu’il était l’heure de se rendre à la grande salle pour le dîner. Hermione sursauta et Cédric ne dut la survie de son nez qu’à un bienheureux réflexe de recul. La jeune-fille s’excusa en rougissant et s’attela à remettre ses affaires en ordre, désorientée. Cédric se pencha et l’aida volontiers à ramasser les livres et parchemins qu’elle avait fait tomber durant sa sieste imprévue.
«Oh non! S’exclama-t-elle, je n’ai pas pu finir mon analyse du traité.
- Cela ne fait rien, dit Cédric en haussant les épaules, je ne compte pas travailler cette matière ce soir, mes fiches m’ont pris bien plus de temps que prévu et je dois impérativement les finir pour être à jour dans mon programme. Donc je peux te laisser le traité pour la soirée. Tu n’auras qu’à passer à la table de Poufsouffle demain matin avant le début des cours pour me le remettre. Qu’en dis-tu?
- Ce serait parfait! S’exclama-t-elle en analysant rapidement la situation. Je pense pouvoir largement finir mon analyse ce soir.»
Cédric hocha la tête d’appréciation et lui tendit la main pour sceller leur engagement. Puis, sans un mot de plus ils prirent conjointement la direction de la grande salle, dont le délicieux fumé leur parvint dès qu’ils eurent franchi le pont séparant les deux bâtiments. Parvenus devant la grande porte, le jeune-homme la salua poliment et se dirigea vers la table de sa maison alors que Hermione se frayait un chemin jusqu’à ses deux amis, installés à côté de Fred et George qui semblaient en grande discussion. La jeune-sorcière s’assit à entre Harry et Ginny et tendit la main pour se servir une part de tourte à la viande lorsque Lavande l’apostropha bruyamment.
«Hermione! N’était-ce pas Cédric Diggory avec toi tout à l’heure?
- Oui, c’était bien Cédric, répondit-elle. Nous nous sommes croisés à la bibliothèque et il m’a prêté un livre dont j’avais besoin.»
Elle n’eut cependant d’autre réponse qu’un concerto de cris stridents et hystériques de la part de l’adolescente et de quelques autres étudiantes à proximité. Hermione fronça les sourcils, décidément, elle avait bien des difficultés à comprendre les réactions de ses camarades de promotion. Qu’y avait-il de si palpitant au fait qu’ils échangent quelques politesses et se partagent un livre? Elle interrogea Harry du regard et celui-ci haussa les épaules, visiblement il n’en savait pas plus qu’elle et Hermione devinait que cela ne l’intéressait d’ailleurs absolument pas de connaître les raisons d’un tel engouement. Le jeune sorcier se contenta d’énoncer que le Poufsouffle était un excellent attrapeur et qu’il était particulièrement apprécié par nombre d’élèves et de professeurs. Les propos de Fred Weasley furent cependant un peu moins élogieux, à la frontière même du mépris et la jeune-fille supposa tout simplement qu’il était certainement juste jaloux d’une quelconque manière. Elle enfourna une fourchette de tourte dans sa bouche et cessa tout simplement de s’interroger sur le sujet. Ce ne fut que lorsqu’ils regagnèrent la salle commune de Gryffondor que, cette fois-ci, Ron, ouvrit les hostilités.
«Alors comme ça, tu fricotes avec l’ennemi?
- Je te demande pardon?! S’offusqua-t-elle alors que Harry se prenait la tête dans les mains par anticipation de ce qui allait suivre.
- Notre premier match se joue contre Poufsouffle, tu ne l’as pas oublié j’espère! Grogna-t-il d’un air mauvais.
- Ce serait difficile, Harry et toi m’en parlez à chaque repas depuis plus d’une semaine, répondit-elle sarcastique. Non pas que cela m’ennuie, mais je ne nourris pas le même amour que vous pour ce jeu.
- Ce n’est pas juste un jeu! Riposta Ron. Le Quidditch c’est tout un art! Tous les sorciers le savent. Et la règle dans ce genre de compétition c’est de ne pas dévoiler nos stratégies à l’ennemi.
- Tu confonds ennemis et adversaires! S’exclama-t-elle malgré les protestations de Harry qui voyait se profiler une issue très défavorable à leur conflit. Ce n’est qu’un sport!
- C’est le sport des sorciers! S’indigna le garçon. Mais visiblement tu ne comprends pas à quel point c’est important...
- Et bien peut-être ne suis-je pas assez «sorcière» pour cela! Cria-t-elle en sentant les larmes monter à ses yeux et la fatigue reprendre le dessus. Car c’est bien cela qui tu insinues, n’est-ce-pas Ron?!»
Sans attendre la réponse du garçon qui l’observait à présent bouche bée et glissait un certain nombre de coups d’œil désespérés en direction de Harry afin de comprendre ce qu’il avait bien pu, encore, faire de travers, la jeune sorcière tourna les talons et après s’être saisie de son chat, grimpa les escaliers menant aux dortoirs des filles quatre à quatre. Seul Harry tenta de la rattraper en la hélant du bas des marches. Lorsqu’elle claqua la porte de sa chambre, elle n’eut que le temps d’entendre Ron déclarer à celui-ci qu’il ne comprenait décidément pas les filles.
«Tu es un crétin Ronald Weasley, sanglota-t-elle en se jetant sur son lit.»
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