Conditions d'écriture :
- Le personnage principal doit avoir réellement existé qu’il soit très connu ou moins connu. Mais on doit quand même savoir des choses sur lui et pas seulement son nom et sa date de naissance.
- Imaginez sa vie en tant que sorcier. Aurait-elle été différente ? Le cours de l’histoire serait resté le même à quelques différences près ? Où rien n’aurait changé à l’exception de quelques habitudes étranges.
- La forme et le rating sont libres
- Votre texte devra faire minimum 500 mots
Petites infos (Wikipédia) qui m'ont bien aidées :
Galileo Galilei né à Pise en 1564 et mort à Arcetri près de Florence le 8 janvier 1642 (77 ans), est un mathématicien, géomètre, physicien et astronome italien du XVIIe siècle.
Le 7 janvier 1610, Galilée fait une découverte capitale : il remarque trois petites étoiles à côté de Jupiter. Après quelques nuits d'observation, il découvre qu'il y en a une quatrième et qu'elles accompagnent la planète. Ce sont les satellites visibles de Jupiter, qu'il nommera plus tard les étoiles Médicées ou astres médicéens, en l'honneur de ses protecteurs, la Famille des Médicis, Grands Ducs de Toscane.
Les satellites de Jupiter (aujourd'hui appelés lunes galiléennes) seront baptisés Callisto, Europe, Ganymède et Io par Simon Marius, qui en revendiquera également la découverte plusieurs années après. Pour Galilée, qui est alors le seul à expliquer leurs mouvements relatifs, Jupiter et ses satellites sont un modèle du système solaire. Grâce à eux, il pense pouvoir démontrer que les « orbes de cristal » d’Aristote n'existent pas et que tous les corps célestes ne tournent pas autour de la Terre. C'est un coup très rude porté aux aristotéliciens. Il corrige aussi certains coperniciens qui prétendent que tous les corps célestes tournent autour du Soleil (sauf la Lune).
En reposant son livre dans la grande bibliothèque, Galilée garda sa baguette, but son café noir, enfila sa cape et son chapeau de sorcier, puis muni de sa besace, quitta son humble demeure pour se rendre dans sa clairière préférée.
Eclairé par son seul sortilège de Lumos, l’homme de sciences avançait à pas rapides. Il connaissait par coeur le chemin vers son lieu de recherches quotidien. Arrivé dans la clairière qui lui donnait une vision à ciel ouvert parfaite, il fit apparaître son matériel. En quelques secondes alors, s’installa devant lui, une dizaine d’objets aussi merveilleux que mystérieux. Sur la simple table en bois qui lui servait de bureau, se trouvait ainsi une sorte de longue vue géante avec des vis et des engrenages qui rendait l’appareil très technique. A côté sur ses trois hauts pieds de bois forgés, un tube télescopique pointait déjà vers le ciel.
Galilée avait aussi fait apparaître un large fauteuil en velours en laissant volontairement une large place entre son fauteuil et la table.
Le scientifique souriait. Cette nuit semblait être une nuit idéale pour avancer dans ses recherches. Le ciel noir s’illuminerait bientôt de toutes ses étoiles lumineuses. En attendant son étonnant et fabuleux compère, il sortit la carte céleste qu’ils avaient ensemble commencé à élaborer depuis plusieurs semaines.
Galilée s’aperçut à l’oeil nu que Venus brillait au-dessus de lui au moment même où des bruits de sabots résonnèrent dans la clairière.
- La nuit est féerique et notre travail en sera d’autant plus prestigieux, salua le majestueux centaure en arrivant auprès du sorcier.
La créature aux cheveux orangés était relativement grande et dépassait de plus d’un mètre, le petit sorcier qui se tenait devant lui. Son allure à la fois svelte et élégante imposait un imposant respect.
- Bonjour Felice ou plutôt belle nuit à toi aussi, répondit Galilée en accueillant son ami. Nous devrions pouvoir terminer notre carte du ciel avec précision, ce soir.
- Un autre dessein se présentera à toi mon ami, corrigea le centaure.
Cela faisait bientôt deux ans que Galilée avait fait la connaissance de Felice, le centaure qui vivait avec sa meute dans la forêt voisine à son chalet. Au cours des jours et plutôt des nuits, leur passion commune pour l’astronomie, leur avait permis de créer et solidifier une forte amitié. Felice se ravissait de suivre les avancées du savant pendant que le sorcier apprenait énormément en profitant des connaissances et compétences de la créature magique. Toutefois, même après tout se temps à mieux se connaître, Galilée restait toujours stupéfait et décontenancé par les mystérieuses prédictions de son ami.
Le centaure s’installa, comme à son habitude, entre la table et le fauteuil, à cette large place qui se trouvait être exactement au centre de la clairière. Les centaures n’avaient pas l’usage de sortir de leur forêt ni d’entrer en contact avec les sorciers mais le jeune mâle avait défendu sa cause auprès de sa meute qui avait étonnement toléré la collaboration. « Au nom de la science et des connaissances qui se doivent d’avancer » avait rapporté Felice.
Galilée était ravi de la confiance que lui accordait les centaures. En étant déjà passionné par son domaine, il se sentait d’autant plus investi d’une mission - une mission dont il ne connaissait pourtant pas encore l’issue.
- Jupiter est très proche aujourd’hui, énonça Felice.
Galilée ne répondit pas à la remarque du centaure mais s’évertua aussitôt à vérifier ce que lui indiquait subrepticement son collaborateur. Le sorcier s’agita alors en consultant sa carte, puis sa lunette à vision proche et enfin sa lentille grossissante. En lançant des sortilèges, il tenta vainement de constater par lui-même les dires de son ami. Enchaînant les manipulations et les sorts, il parvint enfin à confirmer et donc prouver qu’effectivement la planète géante avait une taille encore plus grande que les autres soirs où elle était apparue à ce même endroit.
Le sorcier nota toutes ces premières observations dans son carnet mais se précipita afin de revenir à ses observations.
- Jupiter n’est pas seule ce soir, indiqua à nouveau Felice tout en restant debout et immobile, le regard inlassablement dirigé vers le ciel étoilé.
Comme cela lui arrivait souvent, Galilée dut avaler sa jalousie et se concentrer sur les indices généreusement offerts par le centaure. Mais le sorcier devait bien avouer qu’il aurait adoré connaître les pouvoirs de la créature. Comment ses yeux ou son esprit pouvaient apercevoir et comprendre les mystères de l’astronomie ? Mais Galilée savait que jamais ces secrets ne seraient révélés. Aussi, au lieu d’interroger inutilement le centaure, il retourna auprès de ses instruments qu’il avait lui même inventés et perfectionnés pour à nouveau constater de ses propres yeux la sage vérité énoncée.
- Ooh ! s’exclama Galilée, ébloui par ce qu’il voyait à travers ses lentilles magiques.
Trois étoiles accompagnaient majestueusement la planète. Captivé, le savant resta émerveillé à regarder sa découverte pendant de longues minutes. Dans la nuit silencieuse, rien d’autre n’existait plus à ses yeux. Subjugué, l’astronome mit un certain temps à réaliser les conséquences de cette découverte. Toutes les connaissances seraient bousculées. Les trois Lunes apporteraient ainsi une vision tout à fait nouvelle et révolutionnaire qui bousculerait le monde.
Cela faisait plusieurs années que Galilée, aidé en secret par Felice, s’évertuait à prouver au monde scientifique, que le modèle actuel et défendu par Aristote ou le pouvoir religieux moldu, n’était pas réel. Enfin, il pourrait apporter une preuve à sa propre et véritable vision du monde cosmique.
Quand enfin, il réussit à quitter des yeux les trois corps célestes qui tournaient à proximité de Jupiter, Galilée s’empressa de noter et dessiner toutes ses découvertes sur ses parchemins. Sa plume, même ensorcelée, n’allait pas aussi vite que son esprit. Il ne devait rien oublier. Par des sortilèges informulés, ses affaires, ses parchemins, ses plumes et encriers volaient au centre de la clairière. Le scientifique ne savait plus où donner de la baguette alors que Felice, les bras croisés sur son torse nu, restait impassible et muet.
- Les prochaines nuits seront également généreuses, énonça enfin Felice en rompant le silence.
Le centaure quitta alors son poste d’observation en retournant majestueusement vers les profondeurs de la forêt, et laissa ainsi seul son ami savant.
Toujours éclairé et protégé par ses sortilèges, Galilée continua son travail pendant toute la nuit. Ce ne fut qu’à l’aurore, lorsque le soleil, la plus majestueuse des étoiles, pointa ses premiers rayons dans le ciel, qu’il comprit que des heures s’étaient écoulées et qu’il était temps pour lui de s’arrêter. Non seulement, les étoiles n’étaient plus visibles mais le scientifique avait aussi et surtout besoin de repos.
Ainsi, à l’heure où la nature et les hommes se réveillaient, Galilée prit le chemin de sa chambre pour s’y endormir. Avec toutes les émotions et l’excitation de ses découvertes nocturnes, le sommeil lui apporterait repos et tranquillité pour encore mieux appréhender les choses lors de la nuit suivante.
Le sorcier avait l’habitude de suivre ce rythme décalé. l’enchaînement des journées lui étaient davantage difficile quand il devait reprendre un cycle normal afin de rendre compte de ses avancées. Aussi régulièrement, plusieurs fois dans l’année, il ne dormait pas après une nuit d’observations pour se rendre chez ses mécènes, de généreux sorciers, qui lui apportaient gallions, temps et écoute. La famille Médicis était très reconnue dans le monde scientifique et pouvait lui ouvrir des portes incroyables pour défendre ses théories en matière d’astronomie. Maître Cosme de Medicis avait également des connaissances dans le monde moldu qui en matière de sciences et techniques était largement plus en avance qu les sorciers ce qui pour Galilée, comme pour d’autres était étrangement intéressant.
Pendant les quatre nuits suivantes, Galilée répéta ses rituels d’installation et d’observation. Felice retrouva son ami pendant quelques heures suivant le crépuscule mais resta, à chaque fois, étonnamment muet. Galilée le regrettait presque de ne pas avoir d’indice ou de commentaires de la part de la créature. Felice, comme tous ses congénères, était rarement bavard mais apportait toutefois, régulièrement, de judicieuses remarques, certes toujours mystérieuses mais également intéressantes. Ainsi, le silence de son comparse perturba légèrement le savant qui continua toutefois d’observer pendant ces quatre nuits, les trois lunes de Jupiter et de noter tous les éléments qu’il remarquait.
Galilée avait rempli une dizaine de parchemins et ses observations n’en finissait pas.
Enfin, lors de la cinquième nuit suivant la découverte de Galilée, Felice revint dans la clairière le visage rayonnant. Habituellement impassible, le centaure ne pouvait étrangement pas cacher sa joie.
- Dans sa générosité, Jupiter nous offrira un rare cadeau ce soir...
Galilée sourit. Etait-ce lui ou Felice se faisait de moins en moins mystérieux ? Car le savant avait tout de suite compris, pour une fois, qu’une nouvelle découverte aurait lieu cette nuit et que celle-ci devrait être majeure.
Les instruments d’observation étaient installés comme les jours précédents et pointaient déjà dans la direction de Jupiter. Cependant, la nuit n’était pas encore assez noire pour que Galilée puisse encore observer quelque chose. Mais il ne put toutefois résister à la tentation de vérifier.
Conscient que quelque chose allait se passer cette nuit, le scientifique ne quitta pas son poste. Ainsi caché derrière sa lunette d’approche et son visiomètre, il attendait.
Ce fut sept heures après le crépuscule qu’enfin, il put s’exclamer.
- Oooh ! Mais… Oooohh !
Une quatrième lune, complètement différentes des trois précédentes, apparut dans son objectif. Il était impossible qu’il la confonde avec ses observations des jours précédents. Celle-ci était beaucoup plus grosse et paraissaient très dense.
Tout en gardant son œil dans ses appareils, le sorcier prenait des notes. Il avait ensorcelé sa plume pour que celle-ci rédige elle-même ses observations. Ainsi le savant ne manquait rien dans sa surveillance.
Depuis plusieurs jours, Galilée commençait à imaginer pouvoir présenter ses découvertes au groupe d’étude et de recherche astronomique. Il rêvait de défendre son travail et apporter des preuves sur les astres célestes. Les lunes de Jupiter désapprouvaient effectivement la théorie de Aristote sur le mouvement des astres qui selon le savant grec tournaient tous, sauf la lune, autour du soleil. D’après les observations du sorcier, les Lunes de Jupiter ne tournaient pas autour du soleil mais bien autour de la planète.
La simple présence des lunes était déjà une grande avancée en astronomie. Les cartes célestes allaient à nouveau changer et évoluer. Mais en plus, le mouvement de ces lunes permettaient aussi de réfuter le vieux modèle présenté par Aristote. Si Galilée pouvait apporter toutes les preuves sur ce point, peut-être qu’un jour, d’autres changements auraient lieu.
Peut-être qu’enfin la preuve d’un système héliocentrique arriverait. Galilée en rêvait au fond de lui. Un jour, cette croyance ne serait plus un fantasme ni un blasphème. Un jour, savoir et croire que les corps célestes ne tournent pas autour de notre planète Terre serait bien une réalité, une science, une vérité...