Une légère brise d'été soufflait dans les cheveux d'une jeune brune sur le Chemin de Traverse. La vie après la guerre avait largement eu le temps de se reconstruire, en quatre ans, et les commerces avaient repris comme ils étaient.
Hermione sourit, et s'avança jusqu'à la porte d'entrée de ses amis. Comme chaque été, elle venait régulièrement chez eux. Les jumeaux Weasley avait acheté l'appartement au dessus de leur boutique de farces et attrapes, et une à deux fois par semaine, faisaient de petites soirées avec quelques amis. Certaines fois il n'y avait que Hermione, d'autres Harry, Ron, Ginny venaient avec elle, d'autres encore c'était Lee Jordan, Katie Bell et Angelina Johnson qui étaient là.
A la fin de la guerre, Ron et Hermione avaient décidé de rompre d'un commun accord, leur couple ne menant à rien. Ils se disputaient encore plus souvent que lorsqu'ils étaient amis, et pour préserver leur amitié, ils étaient arrivés à la conclusion que la séparation était la meilleure chose à faire. Après quoi, Ron était parti avec Harry pour leurs études pour devenir Aurors, et Hermione étaient partie en France pour suivre des études plus poussées dans la protection des animaux fantastiques. Elle avait bien entendu gardé contact avec ses deux amis et la famille Weasley, revenant les étés et passer les fêtes de fin d'année avec eux. Mais ses meilleurs amis s'étaient vite retrouvés débordés par le travail et les déplacements, et même si l'amour qu'ils se portaient toujours tous les trois, ils avaient fini par s'éloigner un peu, et se voyaient moins souvent.
La jeune fille s'était donc retrouvée à croiser plus fréquemment Fred et George, et ils avaient fini par lui proposer de venir de temps en temps chez eux. Si au début, elle avait appréhendé et trouvé cela étrange, elle avait vite pris l'habitude d'être seule avec eux, et s'était considérablement rapproché des jumeaux. Ils lui avaient fait découvrir les soirées alcoolisées, et la brune avait fini par se dévergonder quelque peu. Cela eut même des répercutions lors de son retour en France, où, même si elle continuait à travailler sérieusement, elle s'autorisait à sortir un peu plus, et à fréquenter quelques garçons.
Hermione avait terminé ses études à la fin du mois de juin, et avait décidé pour une fois de profiter à fond de son été avant de se trouver un emploi au Ministère de la Magie. Elle avait trouvé un petit appartement à Londres, situé à mi-chemin entre l'entrée du Ministère et celle du Chaudron Baveur. Un petit bijou qu'elle n'était pas prête de laisser tomber. Elle occupait ses journées dans les librairies du Chemin de Traverse, à encourager Ginny lors de certains de ses entraînement de Quidditch, rédiger quelques articles avec Luna pour le Chicaneur, ou à randonner dans des lieux qu'elles ne connaissaient pas en Grande-Bretagne. Elle profitait aussi de la paix dans le monde des sorciers pour voir ses parents, à qui elle avait rendu la mémoire.
Mais ce soir-là, elle rejoignait Fred, George, Lee, Katie et Angelina pour une petite soirée. Comme à son habitude, elle avait acheté quelques boissons alcoolisées moldues que ses amies adoraient, tandis qu'ils prenaient des bièraubeurres et du whisky pur feu.
Elle frappa à la porte, et s'écarta rapidement pour éviter la mousse verte qui jaillissait pour accueillir les visiteurs. Elle avait été surprise une fois, rouspétant auprès des jumeaux pendant un bon quart d'heure, mais esquivait à présent chaque jet coloré.
Ce fut George, qu'elle reconnut à son oreille manquante, qui lui ouvrit, un immense sourire aux lèvres.
- Hermi-jolie ! On n'attendait plus que toi !
La jeune femme fut particulièrement surprise, n'arrivant jamais la dernière, et lança à son ami un regard perplexe.
- On a fait une partie de Quidditch en fin d'après-midi chez Lee, c'est pour ça qu'on est tous déjà là.
- Je comprends mieux.
Elle entra à la suite du jumeau, saluant tout le monde, et prit place dans le dernier pouf restant. Ce dernier se mit alors à émettre un son semblable à un cri de bébé, et Hermione fit un bon impressionnant en se relevant, sous les rires des autres jeunes sorciers, en particuliers des jumeaux qui se roulaient presque par terre.
Le premier réflexe de la jeune sorcière fut de s'énerver contre eux, mais finalement, elle ne put retenir elle aussi un rire.
- C'est votre dernière invention ? leur demanda-t-elle lorsqu'ils furent tous calmés.
- Oui, il y a plein de bruits différents ! s'exclama Fred. On a mis le bébé, le dragon, la tasse qui tombe, une musique de fanfare, une explosion, le loup et l'hyppogriffe !
Elle haussa les sourcils en un signe appréciateur, et se rassit, provoquant une seconde fois le cri de bébé, et faisant glousser tout le monde.
- Tu as de la chance, lui lança Angelina, je suis tombée sur le dragon, j'ai eu la peur de ma vie !
George se mit à ricaner au souvenir de sa farce. Tous les deux sortaient ensemble depuis maintenant trois ans, et la jeune femme ne s'habituait toujours pas aux blagues de son copain.
- J'imagine bien ! Je vous ai ramené du vin rouge aujourd'hui et du blanc.
- Hermione, Hermione, Hermione, soupira Fred. Tu as beau t'être dévergondée un peu plus, tu restes toujours la même hein.
La brune lui jeta un coussin à la figure, qu'il esquiva facilement, pendant que leurs amis riaient.
L'ambiance était joyeuse, et les six amis buvaient sans se soucier des quantités. Lorsque leur entrain se calma un peu au alentour d'une heure du matin, Angelina proposa de faire un jeu. Elle emprunta du papier aux jumeaux, qu'elle découpa en petits morceaux, distribuant cinq cartes à chacun.
- Notez un gage sur chaque papier. Quelque chose de réalisable et pas dangereux, précisa-t-elle en fixant Fred et George qui avaient échangé un regard complice. Lorsqu'on aura fini, on les mélangera, et on piochera chacun notre tour.
- D'où il sort ce jeu ? demanda Lee.
Katie et Angelina eurent une mine triste soudainement, et la première prit la parole doucement.
- On faisait ça dans nos dortoirs à Poudlard, avec Alicia.
Les garçons se turent à son souvenirs. Leur amie avait péri lors de la bataille de Poudlard, quatre ans plus tôt. Si elles avaient été anéanties, c'est grâce aux jumeaux et à Lee qu'elles avaient réussi à remonter lentement la pente.
Voyant l'ambiance retombée trop rapidement, George se saisit d'une balle rouge qui traînait non loin de lui, et l'envoya à sa copine, qui la réceptionna sans problème. Elle n'avait pas été capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor pour rien.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Une autre invention, lui expliqua-t-il.
- Ça aide à se sentir mieux, compléta son jumeau.
- Comme une boule anti-stress ? demanda Hermione.
- Une quoi ?
Ses cinq amis s'étaient exprimés d'une même voix, la faisant rire.
- Une balle en mousse qu'on serre dans les mains pour se détendre.
- Ça marche ce truc ? interrogea George.
- Non parce que autant frapper dedans, poursuivit Fred, je vois bien, mais juste la serrer...
- Ça n'a aucun intérêt ! finirent-ils ensemble.
- Mais si gros bêtas ! C'est juste que vous n'en avez jamais eu besoin.
- C'est vrai qu'on n'a jamais été stressés.
- On n'a pas eu à passer nos ASPIC.
- Ni d'entretien d'embauche.
Ils haussèrent les épaules de concerts, provoquant à nouveau les rires des amis, et Hermione abandonna l'idée de leur expliquer.
- Mais, je fais quoi maintenant avec cette balle moi ?
- Fais la rebondir sur le sol Angie, lui indiqua son copain.
Elle s'exécuta, et aussitôt que l'objet arriva au niveau de son visage, la balle s'ouvrit, laissant sortir un Peeves miniature qui lui tira la langue, avant de retourner d'où il venait.
- Mais c'est génial !
- On sait, on sait !
- Bon, c'est pas tout, mais moi j'ai bien envie de vous voir faire mes gages ! coupa Lee en saisissant un papier.
Après un léger rire, la jolie bande s'affaira à trouver des gages, qu'ils effectuèrent ensuite chacun à leur tour. C'est ainsi que Katie eut à prendre une douche toute habillée, George à passer le tour suivant en faisant le poirier contre un mur, Angelina à avaler un sachet entier de dragées surprises de Bertie Crochue, Lee à chanter une chanson la bouche pleine de biscuits, Hermione à enfiler une dizaine des pulls des jumeaux, la laissant ressembler à un épouvantail pendant un tour, et Fred à imiter le professeur Rogue tout en inversant chaque mot de ses phrases.
Plus la soirée avançait, plus ils riaient et buvaient.
Ils allaient entamer leur dernier tour, lorsque Lee pâlit en lisant son gage, avant de rougir.
- Qu'est-ce qui te met dans un état pareil Jordan ? se moqua Angelina, qui s'était blottie dans les bras de George.
Fred s'était levé discrètement pour se glisser derrière son ami, et lu à voix haute le papier qu'il tenait.
- "Embrasse la personne que tu trouves la plus jolie dans la pièce." Ouh, Lee, tu sais, tu peux simplement me faire un baise-main, ça suffira tu sais !
Le reste du groupe s'esclaffa, mais l'ancien commentateur de Quidditch se tourna vers sa voisine, et l'embrassa fougueusement. Katie lui rendit son baisé, et si la surprise coupa leurs amis dans leurs rires, les jumeaux se mirent à siffler tandis que Hermione et Angelina criait en applaudissant.
Cependant, les nouveaux amants ne se lâchaient plus, et les quatre amis furent rapidement mal à l'aise.
- On va aller se coucher nous hein, lança Angelina en se levant, invitant George à la suivre.
- Bonne nuit vous deux !
Les deux amoureux manquèrent de tomber quelque fois, ne marchant plus droit, et Fred et Hermione entendirent George grogner après s'être cogné contre un meuble, les faisant pouffer de rire.
- T'as envie de dormir toi ? demanda le rouquin.
- Pas vraiment, et toi ?
- Non plus.
Son regard se fit malicieux, et il se leva d'un bon. Trop vite cependant, puisque sa tête se mit à tourner, et qu'il retomba dans son fauteuil brusquement, qui émit un bruit de fanfare.
Lee et Katie se séparèrent soudain, ne comprenant plus ce qui se passait, tandis que Hermione était pliée en deux.
- Ne vous inquiétez pas, reprenez vos affaires sans nous, on s'en va !
Fred se leva moins vite cette fois-ci, faisant une révérence à ses deux amis et aida Hermione à se relever. Aucun des deux ne marchait correctement, et si Hermione parvint à se jeter sans encombre sur le lit, elle entendit le rouquin se cogner dans la porte, puis dans sa commode, et ensuite avec le pied du lit.
Elle s'esclaffa, des larmes de rire coulant sur ses joues alors que son ami grognait et pestait contre ses meubles qu'il qualifia de diaboliques.
- Bah alors Fred, on ne sait plus marcher ?
- Non c'est les meubles, ils étaient pas à leur place.
- Tu sais, je suis sûre que Molly te réapprendrait si tu lui demandais.
- Ferme-la, tu marchais pas bien droit non plus.
- Oui, mais moi je ne me suis pas cognée contre chaque obstacle.
Il grogna, et Hermione continua de se moquer de lui. N'ayant plus aucune répartie, Fred allongé à côté d'elle se mit à la chatouiller. Elle glissa sur le côté pour lui échapper, mais le rouquin utilisa sa technique contre elle, et roula sur elle. La chose à laquelle il n'avait pas pensé, c'est à la quantité d'alcool qu'ils avaient ingurgité et au bord du lit un peu trop près. Ne contrôlant pas parfaitement ses mouvements, il s'agrippa un peu trop fort à elle, et ils tombèrent par terre tous les deux.
Leurs rires cessèrent un instant, mais reprirent rapidement. Ils étaient trop enivrés par leurs boissons pour ressentir la douleur.
Fred était à moitié allongé sur la jeune femme, et riait le visage dans son cou. Inconsciemment, les mains d'Hermione s'était placées dans le dos du rouquin alors qu'elle s'esclaffait. Il se releva alors doucement, son visage juste au-dessus de celui de son amie.
Hermione se calma elle aussi, perdant son regard dans les yeux de Fred. Cette proximité soudaine et inhabituelle fit battre son cœur plus fort sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte. Elle n'avait jamais observé les iris multicolores du rouquin. Au vert se mélangeait des tâches brunes, quelques éclats dorés et un soupçon de bleu par endroits. Elle entrouvrit ses lèvres, comme si elle voulait parler, mais elle se perdit un peu plus dans ces prunelles surprenantes, alors que sa respiration devenait irrégulière.
Elle ne savait depuis combien de temps elle le fixait, mais sans prévenir, Fred s'approcha d'elle et posa ses lèvres sur les siennes, la coupant dans sa contemplation. Elles avaient un goût sucré, celui de la bièraubeurre qu'il avait bu quelques minutes avant. La langue de la sorcière caressa alors lentement les lippes du rouquin, tandis que son souffle à lui s'accélérait.
Quittant le dos du jeune homme, les mains d'Hermione remontèrent à sa nuque et à sa chevelure rousse, le pressant davantage contre elle. Sans cesser de l'embrasser, Fred se redressa, libérant ses mains pour qu'elles aillent se mêler dans la crinière de la brune. Leur baiser s'intensifia, leurs souffles saccadés se mélangeant entre chaque caresse.
Ce fut Hermione, inconfortablement assise sur le sol, qui interrompit leur échange, invitant le jeune homme à s'installer sur le lit. Elle s'assit alors à califourchon sur ses cuisses, et Fred saisit le visage de la jeune femme entre ses mains, l'attirant plus proche de lui pour l'embrasser.
Hermione fit glisser ses doigts le long du t-shirt de Fred, frôlant sensuellement les muscles de son torse qu'elle parvenait à deviner. Le souffle rapide, le rouquin attrapa les hanches de la jeune femme, les maintenant plus proche des siennes, et laissa ses mains se faufiler sous le chemisier jaune qu'elle portait, caressant sa peau douce. Leurs hauts respectifs ne restèrent pas longtemps sur eux, et les baisers de du rouquin dévièrent de la bouche rougie de la jeune sorcière vers sa mâchoire, puis vers son cou, avant de descendre à sa clavicule.
La tête renversée en arrière pour lui facilité l'accès à son corps, Hermione ne contrôlait plus ni les battements effrénés de son cœur, ni sa respiration saccadée. Elle avait chaud, et une vague chaleur s'était développée dans son bas ventre, jusqu'à son inimité.
Fred ralentit le rythme de ses caresses, effleurant doucement le haut des seins de la jeune femme, tout en observant sa réaction. Elle grogna, se débarrassant de son soutien-gorge, pressée de sentir les lèvres avides du rouquin sur son torse.
- Je ne te savais pas si pressée Hermignonne... murmura son partenaire d'une voix rauque et taquine.
Ces quelques mots, au lieu de frustrer la jeune femme, lui firent l'effet d'une douche froide.
Elle se recula brusquement, attrapant hâtivement son chemisier pour cacher sa poitrine nue. Hermione jeta un regard affolé à leurs affaires autour d'eux, tandis que Fred restait déconcerté de sa réaction.
- Hermione ? Ça va ?
- Je... On... On n'aurait jamais dû commencer ça.
Elle s'éloigna d'avantage, serrant toujours son chemisier contre son torse.
- Hermione...
- Non Fred, ça n'aurait jamais du se produire. Oh Merlin, mais qu'est-ce qui m'est passé par la tête...?
- Eh, calme-toi, ce n'est rien, on oublie.
Elle ne répondit rien, luttant pour regarder autre chose que le rouquin. Elle ne vit pas alors son air à la fois coupable et triste.
- Prends un t-shirt dans ma commode, et viens dormir, il est tard.
- Avec toi ?
- Sauf si tu veux rejoindre Lee et Katie sur le canapé, mais je doute fortement qu'ils soient d'accord pour faire...
- C'est bon je ne veux rien entendre !
Fred rit, et elle se précipita vers le tiroir que lui avait indiqué son... ami ? Elle ne savait même plus comment le considérer à présent qu'ils s'étaient embrassés ainsi. Merlin mais qu'est-ce qu'on a fait... Elle avait bien remarqué qu'elle s'était particulièrement rapproché de Fred ces dernières semaines. George étant souvent collé avec Angelina, les deux jeunes gens s'étaient souvent retrouvés tous les deux à rire et discuter, et si Hermione avait à rester dormir, elle partageait le lit de Fred au lieu de prendre le canapé inconfortable. Mais si la journée il passait affectueusement un bras autour de ses épaules ou jouait avec ses joues, la nuit ils dormaient chacun de leur côté du lit.
Mais pourquoi s'étaient-ils embrassés ? Il était certes son ami à présent, et ils étaient plus proches qu'ils ne l'avaient jamais été, mais il était aussi et surtout le frère de son ex et meilleur ami. Comment réagirait Ron s'il apprenait ce qu'ils avaient fait ? Et Molly ?
Hermione savait par expérience que lorsque deux amis couchaient ensemble, leur relation changeait, et soit elle se brisait car les deux amis n'avaient pas envie de la même chose, soit elle se transformait en couple.
Mais que voulait Fred ? Et elle, que voulait-elle exactement ? Un coup d'un soir ? Ca briserait sans doute l'amitié qu'elle avait avec les jumeaux. Une relation ? Elle n'en avait jamais vraiment eu de bien sérieuse. Tout au plus, c'était l'histoire de quelques mois, et ça c'était toujours mal terminé. Non, elle ne voulait pas perdre Fred.
Il fallait qu'ils arrêtent ça, qu'elle prenne quelques jours ses distances, et qu'ils ne refassent plus jamais ça.
Si sa raison lui dictait ces mots, son corps et son cœur n'était pas en accord. Elle ressentait encore sur sa peau les baisers brûlants du rouquin, ses mains douces sur sa peau, la chaleur au creux de son ventre, les battements affolés de son cœur.
Elle secoua la tête, déterminée à écouter son cerveau qui lui avait toujours sauvé la mise.
- Fred retourne-toi s'il te plait.
- Tu es gênée après ce qu'on vient de faire ?
Sa voix était légèrement moqueuse, et la jeune femme imaginait parfaitement le petit air espiègle qu'il avait du prendre.
- Fred !
- Oui oui, c'est bon.
Enfilant l'un des t-shirt du jeune homme, elle lui emprunta aussi un short, et se retourna pour rejoindre avec un peu d'appréhension le lit. Fred avait retiré son pantalon, se retrouvant en caleçon, et jouait avec sa baguette.
Hermione ne put s'empêcher de le contempler à son insu, détaillant ses abdos auxquelles elle n'avait jamais réellement porté attention, et à l'érection qui tendait à disparaître sous le sous-vêtement bordeaux. Ses joues se tintèrent d'une légère nuage de rouge et elle détourna le regard. Fred avait-il eu vraiment envie que cela se produise ? Ou était-ce un simple moment d'égarement ?
- Je te vois m'observer tu sais.
La jeune femme sentit ses joues chauffer davantage, et se précipita de l'autre côté de lit, se repliant en boule sous les draps, dos au rouquin.
- Bonne nuit, murmura-t-elle d'une petite voix.
Sa tête lui tournait fortement, comme si elle était prise dans un manège puissant, et elle aurait juste voulu prendre l'air et se redresser, mais elle commençait à ressentir les importants effets de la fatigue.
- On peut en parler si tu veux.
Elle secoua la tête, accentuant son tournis, et le rouquin n'insista pas, laisser échapper un soupir inaudible.
D'un coup de baguette, il éteignit les lumières, et se glissa à son tour sous les draps.
- Bonne nuit Hermi-jolie..
Et pour lui, le surnom prenait encore plus de sens ce soir-là.