Chers amis qui lisez notre histoire,
Je m'appelle Laureen et j'ai aujourd'hui 22 ans. Et oui, c'est mon anniversaire! C'est donc celui de mon frère jumeau, Nathan, aussi. Nous avons réunis nos amis et l'ambiance est géniale dans notre maison familiale, cette maison dans laquelle nous avons emménagé quelques jours avant notre première rentrée à Poudlard, en sixième année. Ce n'est pas commun de rentrer à Poudlard au cours de sa scolarité, mais c'est ce que nous avons du faire, Nathan et moi, quand notre père à décidé qu'il était temps pour lui de rentrer en Angleterre. Il nous avait répété qu'il était anglais et qu'il voulait retourner dans sa ville natale: une petite bourgade dans la banlieue de Londres. Inutile de préciser que je n'étais pas très heureuse de la nouvelle vie. Moi, Laureen Wilson, très casanière et très contente de ma petite vie au milieu des moldus de San Francisco et de ma vie calme au milieu de deux ou trois amies à Salem, je ne voulais absolument pas quitter mes petites habitudes. Avec le recul, je me dis que c'est sûrement la peur de quitter cette routine qu'avait instaurée ma mère avant de nous quitter.
J'en voulais aussi beaucoup à mon père de nous imposer un choix. Adolescente révoltée que j'étais, je l'ai tenu pour unique responsable de ce que j'appelais mon plus grand malheur sans chercher à le comprendre. Je n'avais pas la sensibilité de Nathan qui était convaincu que mon père ne nous disait pas tout, qu'il nous cachait la véritable raison de ce retour soudain en Angleterre. Moi, je n'écoutais jamais personne. J'étais révoltée et j'avais trop peur de l'inconnu pour m'inquiéter de ce que pensais les autres.
La seule chose que j'espérais, c'était que je pourrais être tranquille et me renfermer dans ma bulle le plus vite. J'avais survécu à Salem avec une seule vraie amie pendant mes cinq premières années, sans chercher à en avoir d'autres, et je comptais adopter la même technique et me faire oublier le plus rapidement possible.
C'était sans compter sur ma curiosité maladive, mon orgueil souvent mal placé et l'esprit d'accueil de Poudlard. J'ai rencontré mes nouveaux camarades et parmi eux se trouvaient les enfants de ceux qui avaient sauvé le monde lors de la guerre contre Voldemort. Moi, j'étais déjà passionnée par ces histoires, par le courage dont avaient fait preuve leurs parents et je me sentais redevable parce que si je pouvais vivre calmement dans mon petit coin, c'était grâce à eux. Mais il était hors de question que le vienne les déranger avec mes questions. Je ne voulais pas être intrusive et les laisser entre eux. Je n'avais pas prévu de me rapprocher de l'une d'elle et de me retrouver opposée à l'arrogance d'un autre.
En fait, de tout ce qu'il m'est arrivé à partir de ce jour où nous nous sommes retrouvés, Nathan, Papa et moi sur le quai 9 trois quart de la gare de King Cross, je n'avais rien prévu…
Il m'a fallu revoir mes préjugés, me remettre en question, m'ouvrir, écouter et, finalement, accepter de changer, de grandir et de devenir celle que je suis… Simplement accepter ce que Poudlard m'apportait.
Coucou,
Ma soeur, Laureen, m'a forcé à écrire aussi un petit bout de cette histoire et je sais que ça lui tient à coeur. Apparemment, il faut que je me présente. Je m'appelle Nathan Wilson et j'ai 22 ans aujourd'hui et je ne vois pas trop quoi dire d'autres mais comme Laureen soupire au dessus de ma tête en lisant par dessus mon épaule, je vais faire un petit effort pour la contenter… Ça ne sert à rien de soupirer plus fort, tu n'avais qu'à ne pas lire sur mon épaule, soeurette!
Enfin, bon, je vais m'inspirer de ce qu'elle a écrit en exprimant mon ressentiment sur cette rentrée. Cet été entre la cinquième et la sixième année, alors que je profitais du calme de ce temps en famille, moi, qui étais, je dois le reconnaître, très sollicité à Salem, Papa nous annonça qu'on allait partir pour l'Angleterre. Son regard était triste et coupable. Je ne savais pas quoi dire. Je n'ai jamais eu le fort caractère de ma sœur donc je ne pouvais pas partir dans ma chambre pour exprimer mon mécontentement. J'ai simplement fait ce que je faisais tout le temps, le regarder avec un air compatissant, parce que c'était évident que Papa, qui nous avait toujours ménagés depuis le décès de Maman, ne nous aurait jamais infliger cela sans raison. Seulement, il ne voulait pas m'en parler.
Alors j'ai accepté de ne pas lui en demander plus, de le suivre dans cette nouvelle aventure, de perdre les amis que mon caractère sociable m'avaient permis de me faire, ces amis qui retiennent votre bonne humeur mais avec qui vous n'avez pas assez partagé pour que votre amitié traverse l'océan, de garder le sourire, contrairement Laureen qui avait décidé de bouder pour un temps infini, d'aller à Poudlard… Je n'avais rien contre Poudlard, je savais que Papa avait adoré sa scolarité là-bas et je savais que je m'y adapterais sans difficultés. Je n'avais pas peur des autres, j'avais même hâte de les rencontrer, de m'intégrer pour renouer avec le même genre d'amis que ceux que j'avais à Salem. Je n'étais pas comme Laureen qui n'avait que quelques amies mais qui comptait garder leur amitié. Je ne m'attachais pas durablement. Contrairement à ma sœur, j'avais besoin de changement en permanence.
Laureen et moi sommes différents, depuis toujours, nos caractères s'opposaient, nos avis divergeaient. On ne peut même pas dire qu'on se complétait. A Salem, on ne se parlait que rarement. On n'en n'avait pas besoin. Le décès de Maman nous avait certes rapprochés mais nous n'étions pas de ceux qui partageaient une complicité évidente. Nous nous connaissions pas coeur mais nous n'étions pas de ceux qui se comprenaient en un simple regard. En y repensant, je me dis que c'est peut-être que nous ne voulions pas être plus proches que nous l'étions. Laureen aimait son caractère un peu renfermé, j'aimais m'ouvrir à tous ceux que je rencontrais et nous devions avoir peur que nous rapprocher nous change. Il nous aura fallu traverser un océan pour nous rencontrer réellement, et ça n'a pas été facile. Je ne sais pas si on y serait arrivés sans nos amis. Ces amis que j'ai rencontrés et qui sont là, pour moi ou pour Laureen, pour fêter notre anniversaire. Ces amis qui m'ont appris à me connaître, à m'affirmer et à être moi, sans plaire à tout le monde mais seulement à ceux qui sont importants à mes yeux… Parmi eux, il y en a un avec qui je suis ravi d'avoir tant partagé, et avec qui je partage cette page en lui laissant la plume.
Hey,
Si Nathan ne savait pas trop ce qu'il devait écrire, je suis carrément perdu. Je ne sais pas ce que je fais là. Je n'ai jamais compris ce que je faisais avec les Wilson. On ne savait pas pourquoi ils débarquaient en cours d'année, pourquoi ils semblaient si secret, si différents. Oh! Ils avaient leurs défauts et ils ont été difficiles à supporter, mais il m'ont appris beaucoup sur moi. Même si ça n'a pas toujours été facile de supporter leurs caractères. Ça nous a même mené à un point de non retour.
Enfin bon, grâce à eux, nos années à Poudlard ont été mouvementées. Et tant mieux, on se serait ennuyées sans quelques anecdotes croustillantes à raconter…
Poudlard et les rencontres qu'on y fait nous changent, nous apprennent à nous connaître, à savoir qui on est et ce qu'on veut et non ce que la société sorcière pense de toi.
Je n'aime pas dire que ma vie était tracée d'avance et que ces rencontres m'ont poussé à m'opposer à ce que tout le monde attendait du fils ainé du Survivant, parce que ce n'est pas vrai, mais au moins, les disputes comme les bons moments m'ont forgé et j'ai compris ce que, moi, je voulais, pas mon père, pas ma mère, pas leurs admirateurs.
Bref, je suis ce que je suis. Et tant mieux pour moi!
Coucou,
Alors il ne reste plus que moi, la quatrième de ce quatuor insolite. Enfin quatuor, je ne sais pas si on peut dire ça parce qu'on a eu des moments difficiles, que certains d'entre nous n'ont jamais été amis et ne le seront jamais mais la vie est ainsi faite qu'on s'est tous les quatre fait grandir les uns les autres.
Je ne pensais pas que j'avais besoin de grandir. Je me sentais bien dans ma vie. J'étais une Weasley donc je me faisais respectée mais je n'avais pas la pression de mon cousin. Ma vie était plus facile, je me sentais plus libre.
Les Wilson m'ont changée, un changement inévitable qui planait sur moi depuis ma naissance mais qui n'avait jamais eu lieu. Chacun à leur manière, ils m'ont fait comprendre qu'il fallait que je m'accepte, que je reconnaisse ce que je ressentais et pas ce que je devais ressentir, que je n'étais pas obligée d'être la fille parfaite mais qu'être moi; c'était déjà un bel objectif, que je pense avoir atteint.
Pour conclure cette petite introduction, je vais dire que la magie de Poudlard nous a touchés et nous a fait nous découvrir et tout simplement grandir.
Comme vous l'aurez compris, ces années nous ont marquées, tous les quatre différemment. Si nous y repensons déjà avec nostalgie alors que nous n'avons que 22 ou 21 ans, c'est sûrement pour être sûr de les garder avec nous, dans nos mémoires tout le reste de notre vie.
Voilà pourquoi nous avons décidé de consacré cette soirée à ces souvenirs en racontant chacun notre point de vue sur ces moments.
Certes, je reconnais que nos aventures sont loin d'être aussi palpitantes que celles de nos parents, nous ne tuons pas de mages noires et ne combattons pas le mal tous les matins en nous réveillant, mais nous avons été, comme beaucoup avant nous, adolescents à l'aube de notre vie d'adulte, et nous avions envie de partager nos modestes histoires…
La suite raconte donc notre histoire, l'histoire des quatre adolescents de sixième année:
Laureen Wilson
Nathan Wilson
James Potter
Roxane Weasley