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News

Nuit HPF du 23 août 2024


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 147e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 23 août à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits. vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !



De Équipe des Nuits le 19/08/2024 00:41


Programme de juillet des Aspics


Bonsoir à toustes !

Un peu de lecture pour vous accompagner en cette période estivale... Vous avez jusqu'au 31 juillet pour, d'une part, voter pour le thème de la prochaine sélection ici et, d'autre part, lire les textes de la sélection "Romance" du deuxième trimestre 2024, et voter ici !

Les sélections sont l'occasion de moments d'échange, n'hésitez pas à nous dire ce que vous en avez pensé sur le forum ou directement en reviews auprès des auteurices !


De L'Equipe des Podiums le 11/07/2024 22:30


Assemblée Générale 2024


Bonjour à toustes,

L'assemblée générale annuelle de l'association Héros de Papier Froissé est présentement ouverte sur le forum et ce jusqu'à vendredi prochain, le 21 juin 2024, à 19h.

Venez lire, échanger et voter (pour les adhérents) pour l'avenir de l'association.

Bonne AG !
De Conseil d'Administration le 14/06/2024 19:04


Sélection Romance !


Bonsoir à toustes,

Comme vous l'avez peut-être déjà constaté, sur notre page d'accueil s'affichent désormais des textes nous présentant des tranches de vie tout aussi romantiques ou romancées les uns que les autres ! Et oui, c'est la sélection Romance qui occupera le début de l'été, jusqu'au 31 juillet.

Nous vous encourageons vivement à (re)découvrir, lire et commenter cette sélection ! Avec une petite surprise pour les plus assidu.e.s d'entre vous...

Bien sûr, vous pouvez voter, ça se passe ici !


De Jury des Aspics le 12/06/2024 22:31


145e Nuit d'écriture


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 145e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 14 juin à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits. vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
À très bientôt !


 


De L'équipe des nuits le 12/06/2024 12:33


Maintenance des serveurs


Attention, deux interventions techniques prévues par notre hébergeur peuvent impacter votre utilisation de nos sites les 28 mai et 4 juin, de 20h à minuit ! Pas d'inquiétudes à avoir si vous remarquez des coupures ponctuelles sur ces plages horaires, promis ce ne sont pas de vilains gremlins qui grignotent nos câbles ;)

De Conseil d'Administration le 26/05/2024 18:10


L'Héritage des Ténèbres par Chrisjedusor

[8 Reviews]
Imprimante Chapitre ou Histoire
Table des matières

- Taille du texte +
Note de chapitre:

Bonjour, après discussion avec Euphellys qui ne se sent pas de continuer ce projet, il a été decidé que je continuerais seule. J'ai évidemment l'autorisation d'user d'Haley et d'Edwin pour continuer l'aventure, d'autant plus qu'Haley est présente dans le futur.

Etant donné qu'un chapitre était gardé au chaud depuis des lustres. Je le poste.

Je réponds dès lors aux reviews, au plus vite.

Bonne lecture,

 

Chris

10 novembre 1940, Maison de Liliane Evans, fin des vacances, Londres.

 

POV Liliane Evans

Liliane pliait le linge sur un meuble de l'étroit couloir mais s'arrêta dans sa besogne quand elle entendit un sanglot provenir de la salle de bain. Son instinct maternel à l'affut,elle glissa avec rapidité grâce à sa chaise roulante vers la porte restée entrouverte. La jeune femme passa son visage dans la fente et vit alors Tom s'observer à travers le miroir. Il pleurait, et ses pupilles noires étaient rougies.  L'adolescent tenait dans sa main un tube de savon à barbe et la rouquine fronça ses sourcils roux car depuis quand son petit garçon avait-il décidé de se procurer ce type de produit qu'il avait certainement dû obtenir à la supérette du coin ? Elle n'était au courant de rien qui aurait pu lui mettre la puce à l'oreille.

 

-       Tommy ?

 

Il sursauta mais son fils ne se retourna pas. D'un mouvement puéril du coude, il essuya avec rapidité ses pupilles ténébreuses. Liliane décida alors de rentrer plus franchement dans la salle de bain. La rouquine vit facilement qu'il fut frustré par sa présence car ses muscles se contractèrent mais jamais il n'aurait osé la rabrouer car Tommy était bien trop respectueux envers sa personne.

 

La professeure se positionna alors à ses côtés et posa une main sur sa cuisse avec douceur.

 

- Que fais-tu ? continua-t-elle sérieusement, tu t'es décidé à vouloir raser ce duvet qui commence à devenir épais au-dessus de ta lèvre ? taquina-t-elle, moi qui pensais que tu allais te laisser pousser la moustache et garder ces débuts de poils sur le menton et tes joues, je suis déçue.

 

Tom ne répondit pas à sa tentative de le faire rire. Au contraire, ses yeux s'embrouillèrent d'autant plus qu'ils ne l'étaient quelques secondes auparavant son intervention. L'adolescent gardait souvent ses sentiments pour lui par peur d'être blessé. Mais avec elle, ses barrières cédaient toujours bien facilement, car il  lui suffisait de se sentir en sécurité à ses côtés pour que son petit garçon s'exprime, et se laisse aller aux sentiments. Après-tout, on ne pouvait pas toujours museler ses émotions. Il fallait bien se laisser aller à un moment ou un autre où l'on exploserait dans le cas contraire.

L'inverse était humainement impossible.

 

-       Je...je ne sais pas comment faire, lâcha-t-il d'un air penaud, et je n'aurais jamais de père pour m'aider à faire ça.

 

-       Oh, mon Trésor, murmura-t-elle, je suis certaine que ton père aurait aimer te montrer cela. Veux-tu que je demande à Mike...

 

-       Non !  anticipa Tom, je me fiche de cet agent sorcier des services sociaux qui essaye entre autre de te courtiser...écoute laisse tomber Maman, d'accord ? De plus, tu n'en sais rien, et si ça se trouve, il a laissé moisir ma génitrice... Je suis né dans ce taudis qu'est Wool pour rappel ! Donc, je me débrouillerais tout seul, comme Lianna et moi l'avons toujours fait !

 

Elle avait horreur d'observer les muscles de l'enfant se tordre dans des rictus méprisants car cela donnait à sa figure un aspect étrangement dangereux sur ses traits qui caractérisaient tant son beau visage. Tom lui laissait d'ailleurs de plus en plus un drôle de pressentiment de « déjà vu » sans qu'elle ne puisse mettre la main sur ce qui la dérangeait à proprement parlé, comme si un épais brouillard obstruait des pensées profondément enfuies dans sa mémoire. Elle prit avec lenteur le savon à barbe de ses mains, et sous le haussement de ses sourcils noirs, elle s'en tartina sur son propre visage. Puis, elle prit le rasoir posé sur le lavabo et lui déclara vivement :

 

-       Fais-en de même, c'est pareil que de se raser les aisselles et les jambes. Je vais te montrer.

 

-       Mais...

 

-       Va s'y Tommy, ordonna-t-elle, je suis là, je peux prendre ce rôle. Je dois vous rappelez que je suis là pour vous, n'est-ce pas ?

 

Tom fronça ses sourcils noirs et à travers la vitre, elle sut pertinemment que son fils venait de comprendre que les paroles qu'il eut énoncées plus tôt devait l'avoir touché d'une certaine manière, bien qu'elle eut compris le sens réel de ses propos exprimés avec tant de colère et de tristesse dans la voix. Il grimaça, et ce fut d'un air penaud que son fils attrapa alors sa propre main qu'il pressa avec vigueur contre sa paume.

 

-       Je ne voulais pas dire ça comme ça, Maman, s'excusa Tom, ce que je voulais dire...

 

-       J'ai compris, Trésor, alors juste, écoute-moi.

 

Il ne répliqua pas quand elle lui indiqua de se mouiller le visage à l'eau chaude. Son fils prit alors le tube de savon à barbe qu'elle lui tendait, et fit comme elle en s'en tartinant sur le visage. Liliane lui tendit enfin le rasoir et Tommy s'empressa de le prendre fébrilement entre ses longs doigts.

 

Il jeta un nouveau regard incertain au miroir.

 

-       Quand j'étais plus jeune, et quand mon père était vivant, avant la première guerre mondiale, j'aimais le regarder faire. N'ayant pas eu de mère pour m'expliquer ces choses en tant qu'adolescente, je n'ai pas pu moi aussi lui demander comment prendre soin de moi à ce niveau, et avec ma paralysie, j'ai dû trouver des moyens pour me faciliter la vie. C'est ma grand-mère avant de décédée qui s'en est occupée et m'a aidé dans cette étape de la vie. Donc, comme elle me l'a expliquée, quand tu utilises un rasoir tu dois toujours aller dans le sens du poil. Une fois que le savon à bien moussé, tu le fais de haut en bas, fit-elle en mimant le geste de deux doigts. Tu y vas doucement, pas besoin d'y aller fort. Enfin, tu utilises ton autre main pour tendre ta peau.

 

Il écouta, penaud, ses explications. Liliane sourit tendrement face à ses gestes. Ils étaient bien incertains et maladroits. A plusieurs reprises, Tommy chercha son approbation du regard à travers le miroir. Entre deux conseils, la jeune professeure leva son pouce en guise d'adhésion. Quand Tom eut terminé, et qu'elle le félicita pour ne pas s'être blessé, il ricana entre ses dents :

 

-       Pourquoi t'es-tu tartiné de savon à barbe au juste, Maman ?

 

La rouquine haussa ses épaules, et lui fit un clin d'œil.

 

-       Pour t'accompagner dans ce nouveau pas de ta vie. Evidemment. On ne peut plus dire que tu ne rentres pas dans la puberté.

 

Tom lui lança ce sourire sincère qu'elle aimait tant voir apparaitre sur son visage habituellement si fermé envers autrui.

 

-       Merci, Maman. Je t'aime. Je pense qu'on devrait aller voir ce que fait Lianna, elle adore donner le biberon à Liam. Si cela se trouve, elle est même enroulée contre Nag' ! Lia est une frileuse, j'te jure. D'autant plus que Nagini aime bien surprotéger notre petit frère.

 

Tommy vrilla ses pupilles noires. Liliane ricana car c'était une situation fort probable et commune qui avait souvent lieu au sein de cette maison.

 

-       Et je dois terminer ma malle avant de repartir pour Poudlard, termina son fils.

 

Quand le jeune sorcier se laissa embrasser sur la joue, ni lui ni Liliane ne savaient encore que leur temps passé ensemble était compté.

 

~*~

 

10 novembre 1940, King cross, Londres

 

POV Tom

 

Le brouhaha autour d'eux lui vrillait les tympans car entre tous ces soldats et ces citoyens moldus qui se pavanaient au sein de l'entrée de cette station, le jeune garçon ne savait plus où donner de la tête afin de se concentrer pour éviter de percevoir les songes d'autrui avec tant de densité.  Il y a des moments où contrôler ce pouvoir n'était décidément pas une chose aisée. Tom se sentait donc bien agacé par cette foule agitée suite aux conséquences néfastes de la Guerre. Tout éventuels passagers devaient à l'instant subir des vérifications afin de pouvoir pénétrer au sein même de la gare.

La guerre Mondiale avait déjà fait de nombreux dommages collatéraux et les militaires assuraient au mieux la sécurité, disait toujours sa mère alors que lui évitait surtout de lui répliquer que les moldus auraient de toute façon du mal à se défendre si Gellert Grindelwald et ses sbires mettaient leur grain de sel dans cette horrible situation. Sa mère était bien trop innocente de penser que des non- magiques seraient capable de la protéger elle et leur petit frère alors que Lianna et lui-même retournaient à Poudlard. Cependant, ce n'était pas le sujet qui le tracassait à l'instant : Tom devenait nerveux car à cette allure, ils allaient rater leur train de retour pour Poudlard.

 

Ils avançaient à pas lents dans la file, mais leur mère tentait de les dérider Lianna et lui-même. Elle leur contait des blagues qui n'arrivaient pourtant pas à le détendre, mais il était heureux de constater que cela marchait sur son amie d'enfance. Celle-ci n'avait jamais semblé aussi apaisée, aussi innocente depuis qu'Haley Selwyn et Euphémia Macmillan étaient venues passer une après-midi chez eux durant ces congés d'halloween. Et il ne pouvait s'empêcher de songer, qu'effectivement, il devait une fière chandelle à Haley Selwyn car en plus d'avoir apaisée les soupçons de leur mère à leur égard, Lianna était radieuse. Il le ressentait via son aura magique de plus en plus conséquente. Elle avait entre-temps envoyée une lettre à l'autre Serpentard pour la remercier de sa venue à Londres. Tom espérait qu'elle ne fut pas intercepter par ses parents car ils n'y avaient pas pensé sur le moment, mais Haley pourrait alors avoir des problèmes si cela s'apprenait. Les parents de leur camarade de classe étaient des sans-purs conservateurs malgré leur apparente gentillesse.

 

Tom fixait toujours son amie. Elle tenait et berçait le petit Liam dans ses bras quand il sortit brusquement de ses pensées car il se sentit bousculé par un moldu. Le serpentard se retint de sauter à la gorge de la personne qui osa les pousser si violemment. L'adulte si pressé de dépasser tout ce monde afin de prendre son propre train, venait de renverser la chaise de Liliane. Elle tomba à la renverse à l'instar de son propre chariot et ses bagages.

 

Horrifié de la voir à terre sans pouvoir se relever seule suite à sa maladie, Tom ressentit son estomac se tordre de colère. Sa bouche se tordit dans un rictus méprisant quand des soldats anglais bloquèrent le passage au moldu et lui intimidèrent avec force de rejoindre comme tout le monde la file d'individu qui attendait patiemment de rentrer dans la gare. Lianna, mortifiée, redressa la chaise roulante et la releva de terre afin de l'asseoir sur son fauteuil après avoir calé Liam sur son propre chariot à bagage, sous les regards curieux et perçants de ces trop nombreuses personnes qui ne bougèrent pas un seul de leur petit doigt.

 

Tom s'éloigna alors des rangs.

 

Le jeune sorcier hurla à l'encontre de l'homme. Un de ces soldats anglais venaient de le repousser plus loin dans la queue, avec les autres.

 

-     Hé vous, siffla-t-il dangereusement en pointant du doigt le moldu.

 

C'était indéniablement un homme d'affaire imbu de lui-même qui avait osé faire tomber sa mère au sol.

 

- Vous pourriez utiliser votre sale salive pour vous excusez auprès de ma mère ! Espèce de porc !

 

Des gens surpris sursautèrent autour de lui. Peu était les civils qui oseraient faire des esclandres devant les militaires, tétanisés par d'éventuelles représailles mais Tom n'en avait cure. Car personne ne manquait de respect à sa mère. Personne. Dans la poche de son pantalon, sa baguette magique se fit lourde, et il désira la sortir pour tester l'un de ces sortilèges qui l'eut lu dans un livre pas tout à fait blanc. De base, il voulait étudier certains de ces sorts pour guérir les jambes paralysées de sa mère, mais il y avait tant de connaissances à emmagasiner quand découvrant les prémisses de cette autre forme de Magie, ils voulaient malgré-tout en savoir plus. Bien qu'il sût pertinemment que jamais la rouquine n'approuverait jamais ce genre de lectures si elle l'apprenait, ils se devaient de maitriser tous les sorts et les incantations qu'ils leurs étaient possible d'apprendre.

 

La connaissance était le pouvoir. Ce n'est pas pour ça qu'ils en feraient mauvais usage, n'est-ce pas ? Tout était bon à savoir pour être les meilleurs futurs sorciers du  monde. Qui plus est, Lianna et lui-même s'en fichaient car de toute façon, leur mère ne resterait pas éternellement collée à cette chaise roulante. Ils ne pouvaient se permettre du contraire. De plus, se serait décevoir leur mère s'ils ne devenaient que des sorciers lambda. Ils avaient des débuts de pistes grâce à leurs « camarades » de sangs-purs dont les bibliothèques étaient parfois pleines de grimoires et ouvrages bien rares.

 

Les deux orphelins avaient tellement d'influence au sein de l'école de sorcellerie désormais qu'ils leur étaient possible d'avoir entre leurs mains tout ce qu'ils désiraient en un claquement de doigts, nul doute que dans quelques années, les sorciers leurs mangeraient dans la main. Et oui, s'ils devaient s'enfoncer dans la magie noire pour guérir Liliane Evans, ils le feraient sans hésiter une seule et unique seconde. Peu importe les conséquences qui pourraient s'avérer néfastes sur leur mental ! Elle méritait d'être debout, de marcher, de voyager sur ses deux jambes ! Ils leurs devaient tous deux bien ça, surtout après tout ce dont elle faisait pour eux. Leur magie serait un jour assez puissante pour qu'ils puissent réaliser cet exploit même si certes, Tom et Lianna allaient d'abord essayer de lui dégoter un rendez-vous à Saint-Mangouste dans les mois à venir afin de voir si ces médicomages pouvaient faire quelque chose à sa situation.

 

- Il y a un problème, mon garçon ? s'enquit l'un des soldats, retourne dans la file, on gère la situation.

 

Le militaire lui bloqua le passage, et lui cacha la vue de ce misérable moldu grâce à la carrure imposante qu'il abordait sous son uniforme. Tom se sentit perdre pieds, pourtant il ne put en rajouter une couche, la main de sa mère se posa avec fermeté sur sa jambe. Elle venait d'arriver à son niveau, et elle lui intimida du regard de garder son calme. Le jeune sorcier s'efforça de compter jusqu'à dix comme elle le lui avait appris à faire quand Lianna et lui-même étaient un peu plus jeune. Mais pourquoi ne disait-elle donc rien à l'autre moldu ? On l'avait faite tomber comme une moins que rien, et personne autour d'elle ne c'était révolté de percevoir une jeune femme handicapée, incapable de bouger facilement, chuter au sol. Cela le rendait malade. Déjà que les gens avaient bien trop peur d'agir au milieu de cette situation de Guerre, ils se contentaient de regarder ! Mais Tom savait surtout que les personnes comme Liliane faisaient pitié à la population de cette époque, et cela le rendait furieux.

 

-    Non, il n'y a rien, mon fils est juste fatigué, et l'attente est assez longue pour rentrer au sein de la gare veuillez l'excuser, ce n'est qu'un enfant.

 

-     Votre fils ? remarqua l'officier en jaugeant sa mère assise sur sa chaise roulante avec un étrange rictus.

 

Sa mère prit sa main contre la sienne qui était posée sur l'accoudoir de son fauteuil afin de la lui presser avec vigueur. Cela l'empêcha de lui lancer une remarque méprisante.

 

- Bien, lâcha-t-il d'un étrange ton, retournez dans la file avec votre fils, et faites-en sorte qu'il reste tranquille.

 

-  Oui, mon jeune garçon, répéta gentiment sa mère avec une amabilité qu'il ne comprenait pas. Tom est disons très protecteur avec sa famille et la fatigue n'aide pas à apaiser les tensions, surtout au vu de la situation au pays, tout le monde est à cran. Et bien merci à vous, elle jugea les écussons apposés à son uniforme, officier Dukenberg.

 

Le soldat les regarda longuement avec scepticisme mais détourna finalement les talons pour rejoindre ses collègues d'armes. Le coeur de Tom palpitait douloureusement contre sa cage thoracique, et il était sûr de broyer la paume de sa mère tant il bouillait de rage. Des larmes de colères se mirent à longer ses joues, car il avait inconsciemment plongé dans les pensées de ce moldu. Et l'homme c'était demandé comment une femme comme elle avait pu engendrer un enfant au vu de son état. C'était pour cela, alors que Liliane le dirigeait tendrement vers Lianna et Liam, qu'il lança avec dureté :

 

- Tout ces gens, siffla-t-il avec tristesse, tous ces gens ne te respectent pas pour qui  tu es réellement ! Depuis tout à l'heure, j'ai perçu quelques songes- je ne contrôles pas toujours toutes ces voix qui me parviennent à l'esprit, Maman, se justifia-t-il.  Ils se posent des questions idiotes, et ils te prennent pour une moins que rien indirectement parce que tu es malade. Ta vie, écuma-t-il de rage, vaut mille fois plus que la leur !

 

Liliane s'arrêta dans son mouvement, et soupira de tristesse. Tom qui était resté accroché contre l'accoudoir, main dans la main avec sa mère, sentit sa mère le faire glisser momentanément sur ses genoux, se fichant éperdument que bientôt, il aurait quatorze ans.

 

- Et tu sais quoi, Tommy ? lança -t-elle en l'embrassant sur sa joue, je m'en contre fiche. Ce qui compte c'est toi, Lianna, et Liam. Le reste on ne doit pas y faire attention. Le temps que nous sommes tout les quatre heureux, c'est ce qui m'importe. Toute vie a de la valeur, Tom. Les gens sont formatés pour penser ce genre de choses, c'est notre société qui est ainsi faite. C'est à nous de rester poli, et de pourquoi pas leur faire ouvrir les yeux, non ? Nous n'avons besoin de rien de plus. Allez Tommy, allons rejoindre Lianna et Liam. Calme-toi.

 

Tom n'était évidemment pas d'accord avec sa mère. Les moldus étaient pour la plupart des idiots, il avait eu assez de preuves depuis sa naissance. Liliane Evans était l'une de ses rares exceptions qui confirmait la règle. Et bien qu'elle ne cesse de leur inculquer l'inverse et que lui tentait de faire des efforts depuis de nombreuses années, il avait toujours du mal à laisser passer la pilule suite à ce que ces gens lui avait fait subir.

 

L'adolescent ne lui répondit alors pas car ils arrivaient au niveau de Lianna qui caressait maintenant un bébé Liam bien éveillé. Le bambin gazouillait tandis que son amie ne le lâcha pas, lui, des yeux. Sans utiliser la légilimentie, Tom sut qu'ils pensaient tous deux à la même chose : si Liliane n'avait pas été là pour les contenir, bien sur qu'ils s'en seraient discrètement prit à ce moldu pour lui faire payer son irrespect. Tom Marvolo Riddle le sut à la manière dont sa meilleure amie s'assura à plusieurs reprises que leur mère ne s'était pas blessée en tombant à terre. Elle aussi aurait voulu en découdre avec cet être non magique. Le venin contrôlé dans sa voix  échappa à la rouquine, mais ne le trompa pas à lui, car il la connaissait par cœur : son mépris pour ces personnes sans pouvoirs pouvait s'être apaisée grâce à leur mère, mais quand cela la concernait, tous deux étaient toujours prêt à la défendre bec et ongles. Peu importe que l'individu soit moldu, sorcier, ou cracmol, celui qui oserait blesser leur mère, le payerait toujours. Et celui qui avait osé la violer des mois auparavant le payerait au prix fort : Celui de sa vie.

 

Tom et Lianna c'étaient tout deux jurés de nuire à cet infâme moldu.

 

~*~

 

10 novembre 1940, un des dortoirs des troisièmes années Serpentard.

 

Assise en tailleur sur le lit à baldaquin d'Haley Selwyn, Lianna n'aurait jamais pensée pouvoir rire avec une potentielle et véritable amie. C'était sortit tout seul alors qu'elle lui expliquait comment la sang-pure avait dû réfléchir et inventer toute une histoire sur une après-midi entière qui c'était soi-disant déroulée au chemin de Traverse en compagnie d'Euphémia MacMillan. Les trois jeunes filles c'étaient donné rendez-vous plus tôt au dortoir afin de pouvoir converser en toute tranquille sans que Doréa, ni Ariane ou tout autre personne vivant sur les lieux ne se posent des questions sur cette évolution soudaine dans leur « relation ».

 

Elles avaient alors convenu par courrier postaux de garder ces informations cachées pour le moment afin de voir comment la situation évoluerait avec le temps. C'était pour cela qu'elles c'étaient d'abord rendues aux cuisines de l'école. C'était un passage secret qu'Euphémia le leur avait partagé, et donc Euphémia l'avait mise, elle, dans la confidence. Macmillan le connaissait grâce à un garçon nommé Fleamont Potter, un élève de Gryffondor de deux ans leur ainé. Lianna avait été émue par cette annonce et de découvrir cet endroit où travaillaient de nombreux elfes de maisons.

Les êtres avaient d'ailleurs rapidement préparé un petit en-cas.

 

Apparemment, les cuisines pourraient également leur servir de lieu de rendez-vous, si elles voulaient restées momentanément discrètes.

 

- Tu es une vraie Serpentard, en fait, constata Lianna avec un étrange sourire. Maman était vraiment ravie de pouvoir faire ta, votre connaissance, confirma la jeune sorcière en hochant positivement son visage vers Euphémia cette fois, et encore une fois, mer...merci d'être venue, et...d'avoir répondu positivement à ma requête.

 

-  Et je suis heureuse de l'avoir fait, Lianna, répondit la blonde avec sa gentillesse habituelle, c'est agréable de connaitre cette autre partie de toi. Plus simple, et qui sait se détacher de sa horde de sbires. Je suis vraiment contente de savoir que cette femme ait fait toutes ces démarches pour vous adopter, Tom et toi, et je suis certaine que tous ces inconvénients qui empêchent la finalisation de votre adoption ne seront bientôt qu'un lointain souvenir pour toi. Hum, pas aussi vraie que toi, je présume, taquina sa camarade de classe, je pense qu'au niveau de la ruse, tu me dépasses largement sur le sujet.

 

-  Je suis d'accord avec Haley, Sauw...Lianna, confirma Euphémia avec un sourire espiègle, mais moi, je vous propose maintenant une bataille de polochon avant que les autres ne terminent leur diner et ne montent au dortoir. Mouhahaha.

 

Sans qu'elle ne s'y attende, et dans un cri de Guerre que laissa échapper Euphémia, elle se retrouva attaquer par un oreiller qui atteignit à la perfection sa figure. Jamais Lianna n'avait participé à de telles conversations aussi ...anodines. Que ce soit avec ses « camarades de classe » de Poudlard ou même à l'orphelinat tout simplement, ce genre de situation, l'adolescente ne les avait jamais expérimentées. Et la jeune Serpentard mentirait en disant qu'une étrange chaleur n'enflammait pas à l'instant sa poitrine de bien-être grâce à ce jeu entamé en toute innocence. Elle ne savait pas si c'était une bonne idée de laisser tomber ses barrières, et ses protections dans lesquelles elle c'était enfermé pour ne plus être blessée par les évènements de la vie. Peut-être oubliait-elle que les deux filles étaient amies avec Edwin Martins ? Que ces dernières étaient des sangs-pures et qu'elle n'était qu'une orpheline aux origines inconnues ? Qu'elle avait également que trop souffert dans sa misérable vie ? Et que le contre coup pouvait arriver à tout moment ? Mais pour l'instant, la jeune Sauwer se vit rentrer dans le jeu et alla à son tour récupérer son propre oreiller.

 

Durant de longues et interminables minutes, des coups d'oreillers entremêlés à des rires rententirent dans le dortoir. Pour la première fois de sa vie, Lianna Sauwer eut vraiment l'impression d'avoir retrouvée un peu de son innocence. D'être simplement une jeune fille de treize ans lambda qui fêterait ses quatorze ans le 27 janvier 1941. Lianna espérait avoir trouvé de véritables amies qui s'intéressaient à sa personne pour celle qu'elle  était réellement, et non pour ses capacités magiques qui faisaient languir de jalousie la plupart des étudiants autant que son passé nébuleux pourrait les faire fuir.

 

Peut-être que la chance lui souriait enfin.

 

~*~

 

Elle retomba , essouflée, sur le matelas d'Haley. De son amie. Pouvait-elle songer à elles comme telles ? Une amie. Des amies ?   Elle ne le savait pas encore vraiment, c'était un concept si abstrait dans son esprit et il n'avait toujours concerné que Tom. Et seulement Tom. Ce qu'elle savait par contre, c'était que son estomac était toujours secoué par des spasmes de rire après avoir  jouer comme l'enfant qu'elle était encore. Avec innocence. Cela faisait si longtemps. Toute dépenaillée, le dessus de son pyjama était légèrement surélevé de son dos et de son estomac quand elle entendit deux expirations horrifiées atteindre ses oreilles.

 

Elle se redressa alors brusquement sur ses deux coudes.

 

Les filles fixaient quelque chose sur elle, et plus précisément sur sa peau. Lianna blêmit aussi fort que ne l'étaient à l'instant Haley et Euphémia, et elle remit avec brusquerie le haut de son pyjama correctement sur son corps. Les deux Serpentard ne pouvaient pas avoir vu ses cicatrices si laides, résultats d'anciens coups de ceintures, de brûlures de cigarettes, ou de coups donnés à la main. Non. Lianna se releva précipitamment du matelas, et voulu se diriger avec rapidité vers la salle de bain. Ses barrières mentales étaient prêtes à se reconstruire un mur quand Haley l'attrapa brusquement par le bras, l'obligeant à leur faire face.

 

-  Non, Lianna, ne fuie pas, ce n'est pas grave.

 

-  Vous n'auriez jam...jamais dû voir ça, je suis...désol...désolée, c'est mons...monstrueux, bafouilla La jeune Sauwer, j'ai oublié d'utiliser ce sortilège de désillusion, oubliez ça, c'était une erreur de me rapprocher de vous, je le sais.

 

Cela faisait longtemps que Lianna ne s'était pas senti aussi faible, aussi chétive face à autrui. Si elle n'avait pas joué comme l'enfant qu'elle était pourtant encore, jamais elle n'aurait été dépenaillée, et jamais ses blessures du passé n'auraient été exposées. Son monstrueux corps, blessée jusqu'à la moelle, n'aurait été découvert de personne ! Pourtant, Haley pressa de nouveau son bras, et secoua son visage de haut en bas.

 

Ses yeux marrons n'exprimaient pas de dégout mais de la chaleur. Tout simplement.

 

-   Ne t'excuse pas pour quelque chose dont tu n'es indéniablement pas la responsable, ce ne sont pas tes cicatrices qui vont nous faire peur. Et si, un jour, il te viendrait à l'esprit de vouloir te confier à ce sujet, on t'écoutera Euphémia et moi mais ne fuie pas encore. Aucune de nous deux ne vas te rejeter pour cela si telle est ta peur. Ce n'est pas de ta faute. Tu n'as pas à en avoir honte.

 

-   Non, confirma Euphémia avec un sérieux qui ne lui ressemblait pas, ce sont ces gens de ton orphelinat qui devraient franchement aller se cacher, et si tu vivais encore sur les lieux, je t'assure que pour côtoyer Fleamont Potter que je te donnerais sans hésiter des idées de blagues ! Pour les faire suer ! On se taira Haley et moi, ces informations sont en sécurité.

 

Lianna ne répondit pas, car d'un, ses yeux étaient étrangement humides, et de deux, des pas se firent entendre dans les escaliers, l'empêchant de réfléchir à une réponse appropriée. Pourtant, la chaleur ressentit à l'intérieur de sa poitrine s'accentua étrangement face aux regards chaleureux lancés par Euphémia et Haley.

 

Des larmes de bonheurs se mirent alors à longer ses joues.

 

Car elle allait avoir de vraies amies.

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