Résumé général : Sirius Black s'échappe d'Azkaban et veut voir Harry avant de traquer Pettigrow. Quand il le voit, il se rend compte que quelque chose ne va pas et il décide de ne pas reproduire ses erreurs et d'aider son filleul. Ensemble ils vont tout faire pour l'innocenter et faire tomber ceux qui les menacent et veulent contrôler leurs vies. La seule chose qu'ils souhaitent, c'est être une famille.
Note : Bonjour à tous et bienvenue sur ma nouvelle histoire ! Il s'agit d'une histoire différente de toutes celles que j'ai pu écrire et qui est aussi beaucoup plus longue car elle s'étale sur plus de deux ans.
J'adore le personnage de Sirius depuis que j'ai lu le troisième tome et j'ai trouvé si dommage que leur relation ait été aussi... oubliée des livres. J'aime le fait que Sirius puisse devenir proche de Harry et souhaite (enfin !) le protéger. Pour moi, si Sirius avait un peu plus réfléchi, il aurait pu construire quelque chose avec Harry, il aurait pu l'aider et le soutenir. Harry n'a que treize ans et il est injuste qu'il soit obligé de tout faire tout seul.
Cette fiction sera plus longue que les autres et s'étalera sur cinq parties qui seront toutefois postées sous le même intitulé (je déteste commencer une histoire, la finir et me rendre compte qu'il y a un sequel par la suite...). La première partie concernera l'été avant la troisième année, la deuxième portera sur la troisième année, la troisième sur l'été entre la troisième et la quatrième année, la quatrième sur la quatrième année (ma préférée) et enfin, sur l'après quatrième année.
Il y aura un peu de bashing Dumbledore et Ron, mais cela ira en douceur. Je ne suis très fan des fictions où tout d'un coup, Ron devient un vrai con et insulte tout le monde. Pour moi cela doit aller tranquillement, on ne change pas du jour au lendemain. S'agissant des couples, c'est la même chose. J'ai une idée finale et il sera évident de savoir avec qui Harry va finir, mais cela ne pas arriver tout de suite. J'aime que mes personnages construisent une amitié avant de sortir avec la personne.
Bonne lecture et n'hésitez pas à reviewer pour donner des conseils et me donner vos impressions !
Sirius Black était fatigué, congelé et il avait terriblement faim. Mais pourtant, un bonheur intense s'était emparé de lui. Il était libre ! Enfin ! Douze ans à Azkaban et il était libre !
Bon, il était sous sa forme canine et il allait devoir se cacher jusqu'à ce qu'il trouve le traitre, mais il était libre ! Il pouvait, presque, aller où il voulait. Il pouvait courir, se défouler. Et surtout, il n'y avait aucun détraqueur pour enlever toute trace de souvenirs heureux. Il savait qu'il avait bien supporté son emprisonnement. Mais là, c'était le bonheur. Il avait tout planifié : il allait aller à Poudlard pour tuer Peter et commettre le crime pour lequel on l'avait enfermé.
Mais avant, il tenait absolument à voir Harry. Son filleul. Il savait que jamais il n'aurait dû partir ce soir-là. Il savait qu'il n'aurait pas dû laisser Peter devenir le Gardien du Secret, il savait qu'il aurait dû veiller sur Harry, comme Lily et James l'auraient voulu. Il s'en voulait énormément, pour beaucoup de choses. Mais il n'avait qu'une chose en tête : la vengeance. Il réglerait ce détail plus tard. Et puis, Harry avait sans doute été plus heureux qu'avec lui. Il n'avait jamais été aimé et aurait fait un père terrible.
Il venait d'arriver à Little Whinging et espérait y voir Harry. Il savait qu'Harry avait été sans doute confié à sa tante. Par Merlin, il espérait que non. Il savait que la sœur de Lily détestait les sorciers. Il espérait qu'Harry ait été choyé dans son enfance, qu'il soit heureux. Il espérait qu'il n'avait pas trop de problèmes à Poudlard, mais un peu quand même car il restait le fils d'un Maraudeur. En fait, Sirius ne savait pas à quoi s'attendre, mais sans doute pas à ça.
Arrivé dans le parc, il longea les maisons aux alentours et se demanda s'il devait attendre le lendemain pour apercevoir Harry. Il voulait simplement voir à quoi il ressemblait : il savait qu'il avait les yeux de Lily, mais à présent il avait treize ans. Il devait être si grand.
Son filleul. Celui qu'il avait porté dès sa naissance, celui qui avait prononcé Patmol avant même de l'appeler Sirius. Il avait été là pour ses premiers pas, il avait été là pour son premier anniversaire, pour la naissance...
Sirius voulait longer toutes les maisons et tenter d'apercevoir, Harry rien qu'un instant.
Il passa devant des maisons et se retrouva dans le parc de Magnolia Crescent, ayant perdu espoir. Son plan était voué à l'échec. Il allait partir pour Poudlard immédiatement. Il en avait pour des jours de voyage et il voulait être en forme pour pouvoir tuer Peter.
Il avait pensé à cette rencontre avec Harry des milliers de fois après s'être enfui : croiser Harry dans son jardin, le voir à travers une fenêtre, ne pas le voir, l'apercevoir à Poudlard...
Mais jamais il n'aurait pensé trouver Harry Potter dehors, assis sur un muret dans la rue, sa valise et une cage à ses côtés. Il était de dos, mais Sirius avait vu la valise et il savait que seul un sorcier pouvait en avoir une comme ça, dans une rue moldue.
Il s'avança un instant pour l'observer. Il voulait juste qu'il se retourne, il voulait juste l'apercevoir rien qu'un instant. Il voulait juste croiser ses yeux. Pour le moment, il n'avait pas réfléchi au pourquoi Harry était dehors à une heure si tardive. Il voulait juste le voir.
Harry dû sentir une présence puisqu'il se releva, baguette au poing, regardant les alentours.
– Lumos, dit Harry.
Et Sirius sut, en voyant Harry, que tous ses plans, que la vengeance qu'il avait planifiée pendant des années, que toute cette haine qui s'était accumulée, que ses projets venaient de tous tomber à l'eau.
Parce que devant lui se trouvait le portrait craché de James Potter, avec les yeux de Lily. Mais qu'il ne ressemblait pas du tout au James qu'il avait connu. Ce garçon semblait avoir dix ans tant il était chétif. Ses yeux étaient brillants de larmes. Il avait la peau sur les os –pire que Sirius. Il semblait malade, triste et surtout fou de rage.
Tous les projets de Sirius s'évanouirent à cet instant, alors que Harry posait ses yeux émeraude dans ceux du chien qu'il était. La vision de Lily flotta dans sa tête et il se promit de protéger cet enfant. Il se promit de protéger son filleul, comme il ne l'avait pas fait la dernière fois. Il ne pouvait pas l'abandonner, pas encore. Il allait se battre pour lui.
Et peut-être, peut-être alors qu'Harry voudrait l'écouter et l'aiderait. C'était sa seule issue. Faire entendre raison à son filleul et l'éloigner au plus vite des moldus, l'éloigner au plus vite de ces personnes qui avaient pu rendre le fils de James aussi triste. Il voulait le faire sourire. Il voulait qu'il soit aimé. Il voulait protéger son filleul.
Harry eut un mouvement de recul et Sirius décida d'avancer en aboyant joyeusement. Il savait que son apparence pouvait faire peur : il était immense. Un gros chien noir. Il était presque aussi épais que Harry. Mais James lui avait toujours dit que quand il aboyait et sautillait, il paraissait être un chiot. Alors c'est ce qu'il fit, sans même comprendre, sans même essayer de réfléchir. Il voulait juste qu'Harry l'accepte. Il devait juste lui parler, lui expliquer... s'excuser...
– Oh... dit Harry d'un ton un peu inquiet.
Sirius s'avança vers lui en sautillant et resta à bonne distance, laissant Harry s'habituer à sa présence.
– Tu es tout seul ? demanda Harry avant de sourire largement en s'approchant de lui.
Harry posa sa main sur la tête de Sirius qui aboya de contentement. Harry se pencha pour observer le chien. Il ne semblait pas avoir peur. Mais qui n'avait pas peur d'un chien noir énorme, en pleine nuit ? Ce garçon ne connaissait-il pas le danger ? Sirius commença à avoir vraiment peur. Qu'avaient-ils fait à son filleul ?
Sirius aboya comme pour confirmer que oui, il était seul, et lécha le visage d'Harry qui se mit à rigoler. Un vrai sourire étira ses lèvres. Les yeux verts pétillèrent et Sirius eut la vision d'un mini-James devant lui. Cette vision lui coupa le souffle un instant. Harry ouvrit sa valise d'un coup de pied et donna un bonbon à Sirius qui le dévora. Le sucre lui explosa sur le palais et il sentit revivre un instant.
Pourtant, Harry se ferma presque immédiatement et ses traits se tendirent.
– Moi aussi, je suis seul, murmura Harry en continuant de caresser le chien.
Que s'était-il passé nom d'un hippogriffe ? Il avait treize ans. Il aurait dû avoir plein d'amis, il aurait dû avoir plein de choses à vivre. Pourquoi il lui semblait qu'Harry était à deux doigts de se suicider ? Cela n'allait pas. Rien n'allait. Cette fois, Sirius ne pensa plus qu'à Harry. A sauver Harry. A le sauver alors qu'il n'avait pas su le faire la dernière fois.
"Lily, James... je vous promets de le protéger au péril de ma vie" pensa-t-il fortement en regardant les étoiles.
Soudain, un bruit sembla exploser dans la rue et Sirius sursauta en voyant le Magicobus s'arrêter devant eux. Harry semblait encore plus stupéfait et semblait hésiter entre monter et partir en courant.
– Bienvenue à bord du Magicobus ! lança un jeune homme en sortant du bus.
Harry écouta attentivement et sembla hésiter sur la marche à suivre. Sirius se demandait pourquoi Harry avait si perdu. Que s'était-il passé ? Finalement, Harry sembla avoir pris sa décision et accepta de monter dans le bus. Sirius aboya et s'avança vers Harry pour le suivre.
– Il est à toi ? s'enquit Stan.
Harry regarda Sirius sans savoir quoi répondre. Puis, il caressa Sirius et sourit largement.
– Oui. Ça ne pose pas de problème ?
– Non. Pas du tout. Il ne mord pas ?
– Non, c'est un ange, dit Harry avec un sourire convainquant.
Harry s'installa dans le bus, Sirius à ses pieds.
Sirius se tendit en entendant le garçon parler du "tueur Sirius Black". Il fut rassuré de savoir qu'Harry n'avait jamais entendu parler de lui, mais il craignait que quelqu'un dise à Harry qu'il était à sa poursuite. Après tout, c'était ce que tout le monde pensait : qu'il était un fou qui voulait tuer.
Quelle imbécilité : pourquoi aurait-il fait ça maintenant ? S'il avait voulu tuer Harry il aurait pu le faire depuis longtemps. Et pourquoi Harry était-il dehors ? Personne ne lui avait parlé de lui alors qu'il s'était échappé il y a plus d'un mois ? Cela était incompréhensible pour lui. Le fait d'être transformé en chien ne l'aidait pas à réfléchir clairement et, même loin des détraqueurs, leur ombre flottait devant ses yeux.
Oh, comme il rêvait d'une douche à cet instant. D'un repas chaud. De prendre Harry dans ses bras et s'excuser pour avoir tué ses parents.
Les caresses d'Harry le firent somnoler légèrement et il sursauta quand Harry le réveiller.
– Terminus, souffla Harry qui semblait amusé en le voyant grogner de frustration.
Pourtant, Harry se ferma complètement en sortant du bus. Sirius aussi. Le Ministre de la Magie était devant eux. Sirius hésita à s'enfuir en courant et songea qu'il ferait tout pour qu'Harry accepte de l'écouter. Il ne s'enfuirait pas. Il ne s'enfuirait plus.
– Harry, mon garçon ! s'exclama Fudge sans même prêter attention au chien. Entre vite !
Sirius comprit alors que non, il n'était pas là pour lui, mais pour Harry. Mais pour quelle raison ? Pourquoi le Ministre de la Magie se déplaçait pour parler à un garçon de treize ans ? Sirius songea alors que, peut-être, le Ministre venait l'informer de ce que Sirius Black cherchait à le tuer. Ça aurait été la meilleure chose à faire, selon lui.
Sirius suivi Harry en trottinant. Il écouta attentivement la discussion qu'il eue avec le Ministre.
Premièrement, Harry avait gonflé sa tante comme un ballon.
Deuxièmement, personne ne semblait s'inquiéter du fait qu'il n'était pas au courant qu'un meurtrier voulait s'en prendre à lui. Ce n'était pas le cas, mais si ça l'avait été, personne n'aurait cru bon d'en informer Harry. C'était quand même le Garçon-qui-a-survécu et personne ne lui disait rien ? Personne ne lui disait qu'il avait un meurtrier aux trousses, alors même qu'il avait été dans la rue en pleine nuit sans protection ?
Et, troisièmement, personne ne semblait remarquer que Harry avait des problèmes de santé. Sirius pensait que c'était évident : Harry semblait avoir la consistance physique d'un enfant. Comment personne ne pouvait se rendre compte des problèmes de Harry ? Il voyait la tristesse et la colère sur son visage : il s'agissait de deux émotions qu'un enfant n'aurait jamais dû avoir sur son visage.
Bien sûr, Sirius savait ce que c'était. Sa mère n'avait jamais été tendre avec lui. Il la détestait cordialement, mais il devait admettre qu'être corrompue par un grand Mage Noir ne devait pas aider. Mais Harry. Il venait d'une famille moldue. James et Lily l'avaient tant aimé... comment avaient-ils pu le laisser avec des gens qui laissaient un enfant être aussi... chétif ? Et ses vêtements, personne ne remarquait ça ? Il ressemblait à une personne qui vivait dans la rue, chez les moldus. Comment personne ne voyait ça ?
La conversation tourna court et Harry sembla ravi de prendre une chambre au Chaudron Baveur et de ne plus retourner chez les Dursley. Harry sourit en entraînant Sirius avec lui.
– Je peux garder mon chien ?
– Evidemment, dit Tom en souriant. C'est un chien magique ?
– Non. Juste un chien normal.
– Comment s'appelle-t-il ?
– Euh... Caramel, improvisa Harry. Hedwige ! cria-t-il alors que la chouette au plumage blanc se posait sur son épaule.
Sirius sentit le regard acéré de la chouette sur lui et il sut qu'il allait avoir du mal à la convaincre. Pourtant, elle s'envola rapidement pour faire un tour et Harry improvisa un petit coin pour qu'il puisse dormir. Harry parti prendre une douche, laissant sa baguette sur le coin du lit et Sirius sut que c'était sa chance. Il se transforma, attrapa la baguette, lança un sortilège de silence et patienta. En espérant qu'Harry veuille l'écouter et lui fasse confiance. Il le fallait. Il devait protéger son filleul.