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News

Nuit HPF du 23 août 2024


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 147e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 23 août à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits. vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !



De Équipe des Nuits le 19/08/2024 00:41


Programme de juillet des Aspics


Bonsoir à toustes !

Un peu de lecture pour vous accompagner en cette période estivale... Vous avez jusqu'au 31 juillet pour, d'une part, voter pour le thème de la prochaine sélection ici et, d'autre part, lire les textes de la sélection "Romance" du deuxième trimestre 2024, et voter ici !

Les sélections sont l'occasion de moments d'échange, n'hésitez pas à nous dire ce que vous en avez pensé sur le forum ou directement en reviews auprès des auteurices !


De L'Equipe des Podiums le 11/07/2024 22:30


Assemblée Générale 2024


Bonjour à toustes,

L'assemblée générale annuelle de l'association Héros de Papier Froissé est présentement ouverte sur le forum et ce jusqu'à vendredi prochain, le 21 juin 2024, à 19h.

Venez lire, échanger et voter (pour les adhérents) pour l'avenir de l'association.

Bonne AG !
De Conseil d'Administration le 14/06/2024 19:04


Sélection Romance !


Bonsoir à toustes,

Comme vous l'avez peut-être déjà constaté, sur notre page d'accueil s'affichent désormais des textes nous présentant des tranches de vie tout aussi romantiques ou romancées les uns que les autres ! Et oui, c'est la sélection Romance qui occupera le début de l'été, jusqu'au 31 juillet.

Nous vous encourageons vivement à (re)découvrir, lire et commenter cette sélection ! Avec une petite surprise pour les plus assidu.e.s d'entre vous...

Bien sûr, vous pouvez voter, ça se passe ici !


De Jury des Aspics le 12/06/2024 22:31


145e Nuit d'écriture


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 145e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 14 juin à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits. vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
À très bientôt !


 


De L'équipe des nuits le 12/06/2024 12:33


Maintenance des serveurs


Attention, deux interventions techniques prévues par notre hébergeur peuvent impacter votre utilisation de nos sites les 28 mai et 4 juin, de 20h à minuit ! Pas d'inquiétudes à avoir si vous remarquez des coupures ponctuelles sur ces plages horaires, promis ce ne sont pas de vilains gremlins qui grignotent nos câbles ;)

De Conseil d'Administration le 26/05/2024 18:10


Recueil : Egnime du passé par Chrisjedusor

[20 Reviews]
Imprimante Chapitre ou Histoire
Table des matières

- Taille du texte +
Note de chapitre:

Cela fait référence à la fanfiction la Naissance du Mal :)

 

28 décembre 1940.

POV Tom

Tom aurait pu être l'adolescent le plus heureux du monde si cette Guerre lancé par les moldus un an auparavant ne le tiraillait pas dangereusement depuis de longs mois. Liliane était si près d'avoir officiellement leur garde qu'il n'aurait pu que se sentir bien si la situation mondiale n'était pas ce qu'elle était : catastrophique. Le visage appuyé contre la fenêtre du petit salon, il observait méticuleusement les soldats alliés qui protégeaient -soi-disant- les habitants londoniens d'une éventuelle attaque des allemands. Les bruits des avions de chasses résonnaient sinistrement au-dessus des toitures, faisant trembler la petite maison de Liliane dans des secousses angoissantes. Anxieusement, son regard noir suivit quelques militaires passés, armes en mains, devant leur porche d'entrée, d'après ce qu'il arrivait à percevoir grâce aux lampadaires d'en face qui illuminaient la rue accaparée de divers débris. Ceci était le résultat de la monstruosité et de la stupidité de l'être humain.

 

Le jeune sorcier était constamment sur ses gardes depuis septembre 1939, et plus précisément, depuis le début de la Guerre qui n'avait pas tardé à toucher Liliane de la plus horrible des manières. Il c'était intérieurement promis de la venger, quoi qu'il lui en coûterait. De faire payer ce sale allemand qui avait osé la violer alors qu'elle se trouvait sur son lieu de travail, incapable de se défendre à cause de son lourd handicap. Il ferait souffrir ce moldu, quitte à avoir du sang sur les mains. Car oui, il ferait tout pour venger sa mère de substitution.

 

 

Le cri aigu d'un nourrisson pleurant à chaudes larmes l'arracha à la contemplation de la lune entourée d'étoiles qui surplombait les diverses maisonnées  qu'il observait pensivement depuis quelques secondes. En cette nuit de décembre, le ciel était dégagé et contrastait sinistrement avec le climat de peur et les paysages désormais joncher d'amas de débris en tout genre.

 

Le jeune garçon se dirigea dans la pénombre vers la chambre de sa mère qui jouxtait le petit salon. D'un geste lent, il ouvrit sa porte qui craqua légèrement et il pénétra le plus silencieusement possible dans la pièce. Il ne voulait pas que ce bébé, résultat de la cruauté de celui qui avait fait du mal à la rouquine, ne la réveille. Elle était assez fatiguée et surtout inquiète que pour ne pas la laisser se reposer un minimum.  Tom s'approcha du berceau en bois s'assurant d'un œil que la masse recroquevillée de sa mère ensevelit sous un fin drap n'était pas sujette à un de ses nombreux cauchemars qu'elle taisait sous silence. Bien qu'ils sachent de quoi ceux-ci en étaient le résultat. Tom se mit à regarder avec curiosité la minuscule silhouette du petit garçon tout en posant une de ses mains sur sa jeune poitrine.

 

-          Liam, tu vas réveiller Maman, chuchota-t-il, elle est fatiguée aussi et...

 

Mais il ne termina pas sa phrase, le bruit de l'enclenchement provoquée par l'allumage de la lampe de chevet l'arrêta dans son monologue. Une lueur tamisée agressa ses iris fatiguées par le manque de sommeil, et il tourna son visage pale vers la silhouette de Liliane qui venait de s'asseoir dans son lit et, elle le fixait désormais avec inquiétude croissante dans le regard.

 

-          Tommy ? Que fais-tu debout à cette heure de la nuit ?

-          Je n'arrivais pas à dormir, Maman, lâcha-t-il en haussant les épaules, Et j'ai entendu Liam pleurer, je suis venu voir, je ne voulais pas qu'il te réveille.

 

Pendant qu'il parlait, savourant chaque occasion qui lui permettait désormais d'énoncer ce mot si précieux afin de la nommer, la jeune femme affublée d'une robe de chambre blanche qui, il trouvait, lui allait à ravir, se laissa glisser sur sa chaise roulante positionné à ses côtés. Rapidement, elle se retrouva auprès de lui, et il la laissa l'embrasser sur le front, puis mettre tendrement sa main sur sa joue avant qu'elle entreprenne de prendre son jeune fils dans les bras. Son fils, son vrai fils, fait de son sang et de sa chair. Il ne pouvait s'empêcher d'éprouver une certaine jalousie à son égard, de peur que sa mère de substitution ne l'oublie, mais il refoulait toujours ses songes en remarquant que bien au contraire, elle leur laissait à Lianna et à lui-même la même place dans sa vie qu'ils ne l'avaient avant l'arrivée de ce bébé imprévu au programme.

 

-          Liam à juste faim, fit-elle tranquillement, tout en le berçant contre sa poitrine, mais toi Trésor qu'est-ce qui t'empêche de dormir un peu ? Tu as besoin de de reposer avant de retourner à Poudlard, termina-t-elle doucement.

-          J'ai peur, murmura-t-il d'une voix faible, à cause de la Guerre. Je ne supporte plus entendre les avions militaires au-dessus de nos têtes dans notre chambre. Pour ne pas que Lianna ressente mon anxiété, je suis descendu, mais j'ai demandé à Nagini qu'elle reste auprès d'elle. Elle fait beaucoup de cauchemars aussi.

-          Nous sommes protégés Tommy, Londres n'est plus assiégé, nos soldats ont fait ce qu'il fallait. Tout ira bien, Trésor. Je sais que tu agis comme il le faut avec Lianna mon grand, et je suis fière de toi. Tout cela ne sera bientôt qu'un mauvais souvenir.

-          Oui, ils nous protègent tellement bien que le résultat de ce soldat allemand est dans tes bras à l'instant, siffla-t-il froidement, ce ne sont que des moldus ! Ils sont faibles, détestables, et j'ai encore une fois eu la preuve de leur stupidité devant mes yeux. Les sorciers ont décidé de ne pas trop interagir dans cette Guerre et de ne s'occuper que de Grindelwald, de leur propre Guerre, mais sans la Magie pour calmer tout ça, ça va finir mal ! Parce que je suis sûr que le mage noir profite de la leur pour interagir et... Tu ne peux pas croir...

 

 Il s'arrêta brusquement et ferma sa bouche à plusieurs reprises avec honte en percevant la tristesse ensevelir ses yeux émeraudes tandis que le petit Liam qui réclamait qu'on le nourrisse, recommençait à s'agiter vivement et à gémir contre sa génitrice.

 

-          Je... je ne voulais pas dire ça, baragouina-t-il de sa voix qui commençait à muer, pardonne-moi, Maman, supplia-t-il, tu n'es pas comme ces autres moldus, tu es différente. Tu le sais que tu es différente ! Je m'en fous que tu sois une moldue, ça n'a pas d'importance !

-          Viens avec moi dans la cuisine, Tom, fit Liliane d'une voix lassée.

-          Maman, répéta-t-il alors qu'elle faisait demi-tour pour sortir de la pièce, écoute-moi.

-          Je t'ai dit de me suivre, et ne parle pas trop fort, Lianna dort à l'étage s'il te plait, termina-t-elle doucement alors qu'elle disparaissait dans l'entrebâillure de la porte, et maintenant Tom.

 

Honteux et tracassé Tom déglutit doucement devant le ton peu avenant qu'elle venait d'utiliser et il rattrapa alors rapidement la jeune femme en quelques enjambées.

 

Liliane Evans était bien la seule avec Lianna à lui procurer un tel sentiment de culpabilité.

 

~*~

 

Tom fixait anxieusement sa mère s'atteler devant la cuisinière depuis quelques minutes. Et plus précisément, il suivait soigneusement ses faits et gestes depuis que cette dernière lui avait ordonné de s'asseoir sur une des chaises de la cuisine. L'adolescent n'osait pas l'interrompre de peur de l'avoir profondément blessée et qu'elle ne lui dise sa façon de penser vis-à-vis de ses propos racistes qu'il avait énoncé. Elle préparait un biberon pour le nourrisson qu'il tenait contre sa poitrine. Liliane lui avait mis Liam entre les bras, lui prodiguant comme d'habitude quelques conseils quant à la façon de bien maintenir sa tête sans pour autant remettre sur le tapis le début de conversation qu'il avait eu dans sa chambre.

 

Maintenant le bébé gémissant fermement contre lui, il tentait maladroitement de le bercer comme le lui avait un jour montré l'adulte lors de son premier face à face avec le bambin. Tom se maudissait intérieurement de tous les noms d'oiseaux pour avoir malencontreusement laissé échapper une parcelle de ses ressentis sur ce qu'il éprouvait des moldus en général depuis de longues années. Eh bien qu'il faisait des efforts sur le sujet pour Liliane, ce mépris arrivait encore de temps à autre à traverser la barrière de ses songes.

 

Sa mère ne tarda pas à se positionner devant lui, et au lieu de lui reprendre le bambin des bras, elle lui tandis le biberon de lait préparé à une à température ambiante, idéale pour l'enfant. Tom regarda avec scepticisme la rouquine, et sans qu'aucun des deux n'ajoutent un mot, il prit lentement l'objet tout en ne détachant pas ses iris noires de ceux si brillants et verts de la jeune femme.

 

-          Pourquoi, tu veux que je le nourrisse moi ? demanda-t-il, surpris.

-          Pourquoi non ? reprit-elle vivement de volé, Fais-le, Tom.

 

Il s'empressa, perplexe, de lui obéir, et posa finalement ses yeux sur les traits encore fripés du petit garçon qui ne tarda pas à se calmer et à suçoter vivement la tétine du biberon. Elle le nourrissait habituellement de son lait maternel, mais à l'occasion, elle les faisait participer, comme ce fut le cas à l'instant. Jamais, que ce soit Lianna ou lui-même n'avaient ne serait-ce pu s'approcher des plus petits à l'orphelinat suite à leur « monstruosité ».  Alors qu'un jour, ils puissent non seulement porter un de ces petits-êtres mais aussi les nourrir sans que les autres ne prennent peur de ce qui pourrait en résulter, jamais ils n'auraient pu imaginer qu'une telle chose soit possible. Mais c'était Liliane et elle les faisait participer autant que possible dans cette nouvelle vie de famille qui allait se concrétiser officiellement incessamment sous peu.  Qu'il y ait la Guerre ou non, c'était un fait, le lendemain, elle devait recevoir un dernier contre-rendu. Tom se surprit à sourire face à la vue du bébé étonnamment devenu calme. Une petite masse de cheveux roux commençait à pousser sur son crâne, et il se surprit à penser qu'il était ravi de reconnaitre les traits de visage de Liliane sur le nourrisson et non ceux de cet assassin inconnu.

 

-          Il avait faim, lâcha Tom en continuant de le nourrir, tu avais raison.

-          Effectivement, un bébé mange beaucoup, Trésor, fit doucement Liliane, maintenant Tom, lança-t-elle en posant délicatement une main sur un de ses genoux, en quoi Liam serait différent des sorciers ? Cela te répugne-t-il de le nourrir ?

 

Tom senti ses joues rosir vivement suite à ces questions, Liliane aimait beaucoup les discours de ce genre. De leur inculqués des valeurs qu'ils n'avaient pas reçu plus jeunes, telle que la tolérance. Le problème c'est qu'ils s'étaient faites une opinion en grandissant qu'ils n'arrivaient pas à oublier. Les cicatrices étaient marquées au fer rouge, imprégnés avec force dans leur âme. Oublier la souffrance psychiques et physiques qu'ils avaient éprouvé à cause de ces personnes sans pouvoirs étaient si difficile. En s'attardant sur les petites taches de rousseurs du nourrisson, il soupira, elle était l'exception qui confirmait la règle.  Ils étaient des sorciers, et telle la chaîne alimentaire de l'animal, ils étaient naturellement les plus puissants. Mais ils faisaient des efforts pour les supporter. Pour Liliane.

 

-          Tu n'es pas comme les autres, tu es différente, lâcha Tom d'une voix inaudible, et non Liam, c'est notre famille, il est...il est une partie de toi, ce n'est pas pareil Maman. Vous êtes ma famille.

-          En quoi, Tom ? En quoi suis-je différente ? je suis ce que tu appelles une moldue, je ne fais pas partie de cet autre monde auquel Lianna et toi apparteniez ! En quoi Liam et moi-même sommes-nous différents ? Dis-moi ! Je ne suis qu'une femme sans pouvoir et qui plus est, en chaise roulante.

-          Tu es magique à ta façon, lâcha-t-il sérieusement, tu ne sais pas à quel point. Tu nous as acceptés comme on était, tu as refoulé tes peurs pour nous, tu es plus que différente à nos yeux, et on t'aime.

-          Tom, soupira-t-elle, d'après ce que j'ai compris quand on m'a expliqué certaines notions du monde magique, vos auras semblent bien plus puissantes que celle habituelle des petits sorciers de vos âges. Vous n'auriez pas subi autant si votre aura magique n'était déjà pas aussi supérieure que la normale devant d'autres moldus. Je ne justifie pas ces atrocités, évidemment que non, mais c'est aussi cela qui vous a souvent causer des problèmes. Il faut apparemment une grande force d'esprit pour qu'un moldu puisse faire face à cela. Et j'ose espérer que votre ministère fera quelque chose à ce sujet dans le futur pour tous ces jeunes sorciers dont la magie semble omniprésente. Si je te le demande, feras-tu un peu plus d'efforts, sur ta façon de voir les choses ? demanda-t-elle tranquillement, hier, pendant que tu faisais tes devoirs de vacances, tu as laissé tomber des articles de cette Gazette pour les sorciers, sur ce mage noir. J'y ai vu des annotations écrites de ta main, avant que tu t'empresses de presque m'arracher cela des mains d'ailleurs, pourquoi t'intéresses-tu à ce monstre qui en plus semble profiter de notre propre situation de Guerre pour devenir plus puissant ? termina-t-elle tristement.

 

Tom venait de poser le biberon de Liam sur la table, gêné au possible. Il baissa ses iris noires sur le bébé et entreprit de le mettre sur sa poitrine afin de tapoter lentement sur son dos dans le but de le faire digérer comme le lui avait encore une fois montré Liliane. Il pouvait essayer de faire mieux, d'améliorer encore un peu plus son comportement vis-à-vis des moldus. C'est par ailleurs pour cela que depuis quelques mois, une idée lui était venu à l'esprit à ce propos. Un projet que sa meilleure amie et lui-même aimeraient réussir à mettre en place afin de prouver à Liliane qu'ils se surpassaient aux niveaux des efforts. Ainsi, non seulement ils prouveraient leur valeur aux autres et seraient de grands sorciers mais ils montreraient à leur mère à quel point il la respectait et avaient écouté ses conseils en les guidant comme elle le faisait depuis quelques longues années désormais.

 

Il inspira alors profondément, et se prépara à lui annoncer la raison de leur intérêt prononcer pour le Mage noir, Gellert Grindelwald. C'est avec un petit sourire penaud pendu aux lèvres qu'il lâcha :

 

-          Toi, tu as eu la force d'esprit pour supporter ça, et Liam est tellement habitué à toi, qui est imprégné de nos auras respectif, que du coup, malgré que nous soyons à Poudlard, il ne pleure pas ni avec Lianna ni moi quand nous sommes près de lui. Ça prouve que les moldus sont souvent incapable de comprendre ce qui va au-delà du rationnel, tu vois ?  Mais avec des solutions, ça pourrait un jour s'arranger... si... si j'ai des articles sur lui, c'est parce qu'on trouve que son idée première n'est pas mauvaise, Maman. Que penserais-tu si le secret magique n'existait plus ? Si tout le monde arrivait à vivre en communauté malgré nos différences sans que plus personne ne prenne peur de personne ? En vrai, commença-t-il timidement, j'ai beau ne pas porter dans mon cœur la plupart des moldus, Lianna et moi, avons le projet de mettre cela en place et de trouver des possibilités à ça. On voulait... on ne voulait pas de le dire tout de suite. On pense que si les sorciers contrôlaient un peu plus le monde moldu peut-être qu'il n'y aurait plus tant de méchancetés que ce soit entre moldus ou entre moldu et sorciers, et avec la Magie se serait plus facile. Donc oui, je veux continuer à te faire plaisir, et avoir une autre opinion d'eux, mais il faut trouver des solutions à cette cohabitation pour que ça fonctionne.

 

Le sourire remplit de fierté qui se dessina lentement sur ses lèvres au fur et à mesure qu'il énonçait ses propos, lui procura une agréable bouffée de chaleur et il rajouta vivement , boosté par son approbation :

 

-          J'essaie de ne plus être en colère contre eux vraiment, parce que oui, tu me prouves tous les jours que des gens comme toi, il y en a surement d'autres dans le monde. C'est pour ça que je veux  réaliser ce projet, pour toi, pour que tu sois fière de nous.  Mais parfois, avec mon vécu, et ce que... ce que tu as subit aussi en plus, ça m'échappe, et je m'en excuse, Maman, je t'aime.

 

Depuis qu'il l'appelait Maman en fin de sa première année à Poudlard, Tom ne c'était jamais lassé de ce mot si doux qu'il pouvait enfin personnellement dire à une autre personne. Sa poitrine se gonflait toujours de bonheur à chaque fois qu'il énonçait ses syllabes, et l'effet qu'il éprouvait ne s'estompait pas avec le temps.  Il mentirait en disant que depuis ces deux dernières années ou ils n'avaient plus remis les pieds à l'orphelinat, Lianna et lui-même se sentaient beaucoup mieux dans leur peau malgré leurs envies respectives de toujours vouloir faire leurs preuves, et surtout, de grandeur.

 

-          Oh Tommy, souffla-t-elle, c'est un très beau projet, qui peut devenir une très belle « cause » si cela est réalisé dans les règles. Je serais très fière de vous si vous arriviez à réaliser un tel exploit. Je suis certaine que ce serait bénéfique pour tout le monde. Et bien évidemment, je vous soutiendrais pleinement dans l'avancer de celle-ci. Je sais que tu fais des efforts, Trésor, que ta vie passée n'était pas facile. D'où le fais que j'essaie continuellement d'éradiquer vos blessures avec mes longs monologues d'une adulte chiante qui ne souhaite que votre bonheur et vous ennuies donc avec tout ça. Je t'aime plus que toi, termina-t-elle avec un petit clin d'œil.

-          Tes géniale, souffla-t-il ému, et tu n'es pas « chiante », tu fais bien de nous reprendre parfois, vraiment..., avoua-t-il, on peut-être des idiots Li' et moi-même par moment. Eh non, c'est moi qui t'aime le plus, sourit Tom.

-          Tu es en pleine adolescence désormais, Trésor, c'est mon rôle de vous guider, elle fit mine d'être dépité, tu imagines que dans trois jours tu as quatorze ans déjà ? hallucina-t-elle, c'est juste fou. Bientôt, je vais me retrouver avec des cheveux blancs, fit-elle mine de grommeler dans sa barbe.

-          Mais quand tu auras des cheveux blancs, tu seras toujours aussi belle avec toutes tes rides, taquina Tom en lui tirant puérilement la langue, mais peut-être qu'on trouvera un moyen pour ne pas que tu vieillisses et se serait encore mieux ! On serait ensembles pour toujours !

-          Mourir est dans l'ordre naturel des choses, Tommy, je sais que ça te parait tellement compliqué à comprendre à ton âge, mais tu verras quand tu seras plus vieux ... hum, ne te moques pas de mes futures rides, lança-t-elle outrée, parce que quand je serais toute ridée vois-tu, j'espère bien devenir grand-mère, taquina-t-elle à son tour, j'espère bien que tu auras des enfants, adulte.

 

Tom ne s'attarda pas sur ce qu'il éprouvait vis-à-vis de la mort mais plutôt sur son insinuation pour laquelle il failli s'étrangler avec sa salive, alors que le petit Liam, lui, avait entre-temps émis son rot et s'était calmement ré endormi contre son épaule.

 

-          Je...quoi des...des enfants moi ? croassa-t-il ahuri, mais...euh non mais ...

-          Si tu veux mon avis, continua-t-elle amusé en pointant son menton vers son cadet, tu feras un bon père plus tard. Tu es un vrai petit homme avec notre petit Liam.

-          Tu...tu crois ?

-          Viens ici, lâcha-t-elle en tapotant ses doigts sur ses genoux, je me contre fiche que tu vas avoir quatorze ans, ajouta-t-elle en constatant qu'il grimaçait, viens.

 

Lentement, il positionna correctement le nourrisson dans ses bras qui ne bougea pas d'un pouce, et hésitant, il s'assit lentement sur ses genoux invalides tandis qu'elle passait ses bras autour de sa taille, l'encerclant tendrement au creux de ses bras. Elle s'approcha alors de son oreille et lui murmura :

 

-          Bien, évidement que je le crois, je t'aime.

 

Sa mère l'embrassa sur la joue, puis passa une main sur le crâne de Liam qui dormait à poing fermé sur ses propres genoux. Cet enfant conçu dans la monstruosité la plus totale, et qui pourtant, était innocent. Ce bébé que Liliane avait et avec toute la bonté du monde, accepté malgré les cauchemars et les séquelles dont elle était encore de temps à autre la victime.

 

Parce que tout être était innocent à la naissance, leur avait-elle dit, nous allons tous les trois lui montrer à quel point il est aimé. Il ne mérite pas d'être rejeté pour des choses dont il n'est pas responsable, je vous présente donc Liam, votre-presque officiellement- petit frère, avait-elle terminé avec une infinie douceur.

 

Tom avait beaucoup appris de Liliane ces dernières années, mais rien n'empêchait qu'il ferait atrocement souffrir le salopard qui avait osé salir sa dignité, quoi que la jeune femme puisse en penser.

 

~*~

POV Lianna

 

Quand Lianna se réveilla après avoir dormi comme une souche, ce fut à cause de la poussière du plafond qui était tombé sur son visage suite aux avions de chasses qui volaient bien trop bas sur la ville. Se frottant le visage en grommelant des paroles incompréhensibles, elle constata que Nagini était entortillée autour de son corps, encore endormie. La serpente devenue très protectrice avec eux depuis son adoption quelques années auparavant, leur était très fidèle. Ce n'était donc plus étonnant de la retrouver dans de telles positions à leur côté.

 

Tentant de se détacher de l'immense masse qu'elle était devenue, elle réussit à se glisser par-dessous, lui laissant encore un peu le loisir de se reposer. Elle fronça les sourcils en constatant que la place de Tom était vide et que celle-ci était dénuée d'aucune chaleur, attestant ainsi que son ami ne dormait pas dans leur lit depuis un bout de temps.

 

Décidant de descendre, et en constatant que la lumière filtrait vivement par-dessous les rideaux fermés, elle décida ne pas les ouvrir pour ne pas déranger le reptile. Lianna ne tarda pas à enfiler ses pantoufles et à descendre les escaliers en trainant les pieds sur le sol *. Frottant ses iris claires d'une manière enfantine, elle constata rapidement l'étrange situation qui passa devant ses iris quand elle pénétra dans la cuisine. Liliane était sur sa chaise roulante, toujours en robe de nuit, la tête tanguant dangereusement sur le côté. Ses bras enlaçaient cependant fermement le corps de Tom qui était assis sur ses genoux et en pyjama, le visage posé sur sa poitrine. Lui-même tenait précieusement Liam qui semblait réveillé, mais il ne bougeait pas, se contentant de babiller des sons intraduisibles du haut de ses six mois.

 

Un sourire cocasse se rependit sur ses lèvres, et elle se rendit dans le salon afin de récupérer l'appareil photo sorcier d'occasion qu'elle avait acquis lors de sa première sortie à Pré-au- lard deux mois auparavant et dont l'autorisation de sortie avait pu être signé par Liliane grâce au ministère de la Magie malgré le fait qu'elle ne soit pas encore officiellement leur mère. Dans un grésillement, elle tira la photo. Plus tard, ils seraient certainement heureux de ressortir certains dossiers, se remémorant ceux qu'ils avaient été enfants.

 

Lianna ne savait pas encore que s'était l'une des deux dernières photos qu'elle tirerait à tout jamais de Liliane.

~*~

 

Après qu'elle eut mis précieusement cette photo dans la poche de son pyjama une fois sorti de l'appareil, l'adolescente avait été rejointe par Nagini dont la longueur aurait pu en effrayer plus d'un mais dont la fidélité qu'elle avait envers eux était irréfutable à l'instar de sa présence qui leur était devenu indispensable, telle une amie prête à tout pour les protéger.  La jeune fille qui ne la comprenait pas avait essayé de créer un langage en compagnie de Tom, s'attardant pour l'inventer sur les divers mouvements sinueux et les réactions du serpent quand il se passait tel ou tel chose.  Ainsi, elle comprit quand elle se moqua de la position dans laquelle était assis son ami sur leur mère alors qu'elle récupérait doucement le bébé des bras de ce dernier.

 

Elle avait compris par le biais de l'odeur nauséabonde qui l'avait prise au nez en le prenant dans les bras que Liam avait fait ses besoins. Lianna s'était rendue dans la salle de bain afin de changer sa couche sous les sifflements encore une fois moqueurs de son amie. Jamais, elle n'aurait pensé faire cela. Petit enfant, elle adorait se faufiler en douce dans la petite nurserie de l'orphelinat, fascinée par ces bébés qu'on lui interdisait d'approcher. Alors que Liliane lui montre un jour comment faire, l'avait fait se sentir importante d'une façon qu'elle n'avait toujours pas comprise. Le fait que Liliane les inclus autant dans sa vie avait sans doute participer à ce profond ressenti de reconnaissance qu'elle avait éprouvé.

 

Ensuite, elle l'avait installé sur sa chaise haute en bois qu'une voisine de la rue avait généreusement donné à la jeune femme en apprenant par le biais de langues de vipères que cette dernière attendait un enfant suite à un « malencontreux accident ». Lianna malgré le bonheur évident qu'éprouvait sa mère, méprisait celui qui avait osé s'attaquer injustement à l'institutrice. Elle ne savait définitivement pas comment elle faisait pour pardonner à tous ceux qui lui avait fait du mal. Comment pouvait-elle être aussi gentille ? Elle disait toujours que tout arrivait pour une raison. En songeant à son viol, Lianna serra les poings et se dirigea vers le frigo pour essayer de surprendre sa mère en lui préparant un petit déjeuner. La femme avait bon dire qu'elle allait bien, les gémissements qu'ils entendaient parfois durant les nuits, leur prouvait à quel point elle cachait profondément ses blessures mentales d'eux. Pour les préserver.

 

Elle chassa ses mauvais songes, et regarda par-dessus son épaule, Tom et Liliane étaient toujours profondément endormie, tandis que Liam entreprenait de jouer maladroitement avec un hochet qu'il mettait à intervalle régulier dans sa bouche. Quant à Nagini, et comme chaque jour, elle venait de sortir en douce pour prendre l'air et surtout pour aller petit déjeuner en chassant tous les rats de rues qu'elle aurait pu trouver. D'un regard perçant et prévenant, elle lui avait silencieusement demandé de faire attention aux soldats et de ne pas se faire repérer alors qu'elle la faisait sortir par la petite cour arrière de la maisonnée.

La main encore posée sur le frigo, et le regard toujours posé avec bien-être sur le dos du fauteuil de Liliane, l'adolescente se retourna finalement afin de prendre du lait pour Liam et puis des œufs pour s'essayer à faire des omelettes pour leur petit-déjeuner.

 

Avec un beau sourire aux lèvres, elle songea que pour une fois, la vie lui souriait finalement.

 

Sans s'avoir que tout cela n'était qu'éphémère et qu'elle se retrouverait bientôt dans son orphelinat moldu, elle s'attela à la tâche.

~*~

POV Tom

 

Tom qui avait fini de faire ses devoirs pour la rentrée avait été ranger ses affaires correctement dans sa malle. Il avait ensuite entrepris d'étaler ses songes dans le journal intime que Liliane lui avait offert, il y avait de cela quelques années. Le premier cadeau qu'il n'eut jamais eu était soigneusement conservé. Notant ses angoisses sur cette Guerre, il tentait vainement d'ignorer les avions de chasses qui longeaient de temps à autre les maisonnées, sans trop de succès. Repartir à Poudlard dans quelques jours l'angoissait tout particulièrement. Coinçant sa plume entre ses dents, il observa par le biais de la porte menant au salon que Lianna était couché sur le divan de fortune et dessinait sur des feuilles blanches. Elle avait toujours aimé cela, et avait décidément un talent inné pour imaginer les choses. Nagini était enroulée autour de son corps. Cette dernière ayant un peu froid, le reptile tentait de la réchauffer en tant soi peu grâce à son épaisse masse, en plus de la couverture qui était posée par-dessus sa fine silhouette.

 

Il détourna le regard de la pièce jouxter à la cuisine et s'attarda sur Liliane.  Elle corrigeait des devoirs au stylo rouge, une main posée sur ses cheveux roux flamboyant. Elle devait les rendre à ses élèves pour la rentrée scolaire. La jeune rouquine en avait profité puisque Liam était endormi dans son berceau. Elle avait repris le travail depuis peu, et le petit Liam était confié à une crèche moldu lors des heures scolaires depuis près de trois semaines. Tom trouvait cela risqué avec la Guerre qui pouvait frapper à tout moment. Mais la vie continuait disait-elle avec un petit sourire contrit, et se serait faire croire à l'ennemi qu'ils ont gagné, ajoutait-t-elle avec sérieux. De plus, elle avait besoin de cet argent assurait-elle s'ils voulaient garantir les chances d'adoptions. Tom aurait voulu la voir bien loin de tout cela avec Liam, mais elle avait raison, tout endroit était dangereux désormais, et il fallait continuer à avancer.

 

Se sentant probablement observé, les iris émeraudes de sa mère croisèrent l'abime de ses yeux noirs avec interrogation et il senti ses joues rougir car il venait de se rendre compte qu'il avait fixé avec un peu trop d'intensité.

 

-          Tout va bien, Tommy ?

 

La maison trembla alors qu'elle prononçait ses mots et elle rajouta :

 

-          Ils pourraient faire l'effort de voler plus haut, soupira-t-elle, pour elle-même en posant son stylo.

-          Je pensais à quel point tu étais belle, Maman.

 

Elle sourit tendrement et le complimenta à son tour.

 

-          J'apprécie cela. Mais toi aussi tu deviens un beau jeune homme, elle sourit en coin, cela me fait tellement bizarre d'écouter ta voix muer. Bientôt, il te faudra te raser que je n'aurais rien vu.

-          Je te promets de ne pas devenir l'un de ces imbéciles qui n'assument par leurs responsabilités, que je sois un adulte ou non.

-          J'en suis certaine, assura-t-elle, elle regarda un point invisible derrière elle et déclara amusé, Lianna est concentrée à ce que je vois, hum, Nagini prend ses aises.

-          Lianna est vraiment douée en dessin, affirma Tom en regardant par-dessus son épaule la concerné, tu sais comment est Nag', dès qu'on a un coup de froid ou autre, elle ne peut pas s'empêcher de jouer à la Maman.

-          Hum oui, je n'en reviens toujours pas qu'elle a failli mettre le feu à la maison pendant que nous dormions, se moqua-t-elle gentiment, mais soyez gentils, attendez que je vous montre une fois comment faire avant de vous essayer à de gentilles attentions comme ....préparer le petit déjeuner.

 

Tom pouffa gentiment lui aussi en songeant à l'odeur de cramé qui était arrivé à ses narines alors qu'il sortait des bras de Morphée.  La marmite qu'utilisait Lianna pour cuisiner avait pris feu. Et la première chose qui était venue à l'esprit de son amie, avait été de prendre le poêle et de l'enfoncer dans l'eau de la cuvette des toilettes et non dans l'eau du lavabo de la cuisine, faisant ainsi fumer celle-ci alors que des petites flammes s'éteignaient brusquement au contact de l'eau. Oui, ce fut très drôle.

 

-          On pourra lui rappeler plus tard, constata-t-il avec complicité.

-          Je m'en ferais une grande joie, assura Liliane en haussant exprès le ton, ce sont des anecdotes que je garderais à l'esprit comme dossiers quand vous serez adulte, évidemment.

-          JE VOUS ENTENDS !  lança Lianna du salon, à moitié boudant, moitié amusé par sa bêtise, et ce n'est pas marrant ! Tu as vu Nagini, ils se moquent !

 

En guise de réponse, Tom éclata de rire suivit de Liliane qui ne tarda pas à suivre le mouvement.

 

A Poudlard, ils avaient leurs murs apposés à leur personnalité mais ici, ils étaient décidément plus simple d'être soi-même. Sans carapace pour se protéger. Parce qu'il était bon de se sentir aimer.

 

Liliane ne leur rappellerait pourtant rien de tout cela car la mort n'allait pas tarder à frapper à la porte, telle une vieille amie que l'on accueillait à bras ouvert.

 

~*~

 

POV Lianna

 

Ils lisaient tous deux un livre blotti dans une épaisse couverture contre Liliane . Liam était coincé entre eux et babillait joyeusement pour tout et n'importe quoi face aux mimiques et grimaces que lui lançaient sa mère. Quant à Nagini, elle reposait devant le feu de la cheminée.  Ils profitaient ainsi encore un peu des décorations de Noël et plus spécifiquement du sapin installé au côté d'un meuble en hauteur qui serait enlevé dans quelques jours. Même si cette période de festivités en pleine Guerre semblait plus monotone, Liliane avait vivement déclaré que ce n'était pas ces nazis qui allaient leur plomber le moral.

 

Son ami lisait un épais livre sur la médicomagie persistant à vouloir soigner leur mère et elle, lisait son manuel scolaire sur les divers animaux fantastiques écrit par Newt Scamender et Davilia Peverell car elle n'avait pas encore terminé son devoir, et elle devait recenser les bestioles les plus dangereuses dans une dissertation ou ils devaient spécifier les différents comportements de ceux-ci pour la rentrée. * Peut-être qu'elle pourrait aller trouver ce première année Rubeus Hagrid qui- et elle l'avait déjà aperçu s'occuper d'animaux- semblait particulièrement se débrouiller dans ce domaine grâce à son père. Et puis, elle ne supportait pas la façon dont il était traité suite à sa différence. D'autant plus qu'elle souhaitait étrangement en savoir plus sur les diverses créatures peuplant le monde de la Magie, comme attirée par ceux-ci, elle trouvait certaines espèces fascinantes à étudier. Et le petit garçon semblait avoir de nombreuses connaissances sur le sujet. Autant l'approcher, il pourrait lui être utile, un jour.

 

-          Et si vous arrêtiez un peu de vous torturer les méninges les Trésors, hein ?

-          J'ai presque fini de lire la partie que je devais lire pour mon devoir, Maman fit-elle en ne relevant pas mes yeux, je me reposerais après.

-          Et moi, je continue à trouver des pistes pour toi, j'ai dans l'objectif de te dégoter un rendez-vous à Saint-Mangouste cet été, c'est un hôpital sorcier qui se trouve au centre de Londres. Et pour ça, il faut que je fasse des recherches pour pouvoir argumenter en ta faveur afin qu'il autorise à t'examiner, comme tu es moldue, lâcha son meilleur ami.

-          Et bien, lança Liliane, des adolescents comme vous ont le droit à du repos, alors fermez ces livres un peu. Je sais que vous voulez être de bons étudiants mais ce n'est pas bon pour votre santé. Et Tom, nom de Dieu, je vous ai dit de laisser tomber avec ça, de vous épanouir et non de penser sans cesse à moi durant votre temps libre ! C'est à cause de cet enfant encore ? insinua-t-elle, Edwin Martins ?

-          On se fiche de Martins, Maman, nous sommes meilleurs que lui ou même que de sa jumelle, et des autres en général. On n'abandonnera jamais. Tu seras guérie bientôt, j'en suis certain.

-          Tom... soupira-t-elle, où a mené votre dernière tentative d'expérimentation sur moi ? Rappelle-le-moi ?

 

Lianna releva ses iris vers Liliane qui c'était vivement redressé en tenant Liam contre sa poitrine. Elle grimaça discrètement car ils c'étaient blessés avec un sortilège qu'ils ne maîtrisaient pas, et ils furent légèrement  brûler sur les mains suite au rituel qu'ils avaient essayé de réaliser, sans succès. L'adulte ne le savait pas mais celui-ci venait d'un livre de la réserve de la bibliothèque de Poudlard. Lieu qu'ils leur étaient encore interdit mais qui, suite à de multiples connaissances hauts placés chez les préfets, ils avaient pu en avoir l'accès. Tom grogna dans sa barbe inexistante, tendis qu'elle faisait mine de lire consciencieusement les mots écrits à l'encre noir, en vain, car Liliane leur prit alors à tout les deux leur livre des mains, et les jeta sur la table basse juste devant elle.

 

-          Mais... Maman, commença-t-elle à protester, j'étais sur le point de comprendre comment madame Peverell avait réussi à...

-          Et bien, coupa Liliane, je suis sûr que cette comment vous appeler cela  déja ? Une Magizoologiste ?  Serais d'accord avec moi, pour te dire que tu as le droit à une petite pause avant de terminer ton devoir.

-          En vrai cette femme ne pourrait rien dire. Elle a été mystérieusement assassinée en octobre 1931 avec sa famille, grogna Tom, enfin, d'après sa bibliographie annotée à la fin dans notre livre d'école. Elle restait très secrète sur sa vie privée mis à part qu'elle travaillait avec son cousin Newton Scamender, seules ses exploits y sont souvent retranscrits.

-          Tu as compris ce que je voulais dire, Tom, fit la rouquine avec désapprobation, aller plutôt chercher les marshmallows dans la cuisine, d'accord ? Faites-moi plaisir, reposer vous un peu. Et...arrêter de bouder, ajouta-t-elle, n'est-ce pas mon mini Trésor, Lianna et Tom râlent pour rien, lança-t-elle à l'adresse du bambin qu'elle embrassa sur les joues.

-          J'y vais les chercher, lança Lianna à l'adresse de son ami.

 

L'adolescente soupira, et se laissa glisser du divan en traînant des pieds dans le but de se diriger vers la cuisine. En passant devant la table basse ou se trouvait posé son livre scolaire, elle constata que la photo animée de Newton Scamender, et de Davilia Peverell -dont les cheveux blonds étaient aussi bouclés que les siens- et qui se trouvait au dos de l'ouvrage, lui souriaient d'une étrange et mystérieuse manière.

 

C'est légèrement troublé et après avoir ressenti un étrange frisson qu'elle allât récupérer le paquet de friandises.

 

~*~

 POV Tom

 

Quand la sonnette de la porte d'entrée se répercuta ce jour-là, tous trois avaient eu une idée de la personne qui se trouvait derrière la porte d'entrée. A ce moment précis de la journée, ils étaient toujours blottis l'un contre l'autre sur le divan, emmitouflé dans une épaisse couverture après avoir mangé de nombreux marshmallows. Conversant de choses et d'autres, ils s'arrêtèrent finalement tous de dialoguer en entendant la sonnette retentir dans l'étroit couloir. Lianna s'amusa de la rougeur qui était apparu sur les joues joncher de taches de rousseur de sa mère et elle déclara vivement alors que lui, vrillait ses iris noires :

 

-          Je savais que tu aimais bien ce sorcier ! s'exclama-t-elle, d'un ton vainqueur.

 

Ce sorcier, ou l'un des représentants du ministère qui s'occupait des orphelins sorciers et de la liaison des affaires sociales entre le monde sorcier et moldu, était un homme qui s'occupait de leur cas depuis quelques mois. Il semblait faire la cour à la jeune femme depuis quelques temps, souvent sous le regard assassin et protecteur de Tom qui le menaçait souvent silencieusement des yeux -et peu importe s'il se trouvait avec des collègues-  car s'il osait lui briser le cœur, il le paierait amèrement. L'adulte avait précisé que peu importe le résultat du dernier contre-rendu, il viendrait le leur donner et l'expliquer en main propre et non par le biais d'une missive ministériel. Le précédent étant été négatif suite aux nouveaux éléments qui avait été ajouté, et plus particulièrement suite à l'arrivé du bébé Liam, le sorcier avait procédé à la réalisation d'un dossier qui prouvait la capacité de Liliane à prendre en charge des petits sorciers. Ce dernier contre-rendu avait énervé les deux enfants, car ils trouvaient toujours des excuses pour retarder l'échéance du jour où ils pourraient enfin porter le nom Evans à coté de leur propre nom de famille.

 

-          Comment je suis ? stressa Liliane, Tom, Lianna ? lâcha-t-elle alors qu'elle tendait Liam à Lianna et se laissait glisser sur sa chaise roulante, et non, il est juste galant, et hum oui, adorable.

-          , Tu mens, Maman, tu es amoureuse de Mike, ricana Lianna alors que Tom vrillait des yeux, oh, oui, tu l'aimes bien, et tu es très belle comme toujours.

-          Merci Trésor, mais arrêtez de lire dans mon esprit petits chenapans car c'est n'importe quoi, s'outra faussement Liliane, Tom, dit à Nagini de monter à l'étage et d'y rester pour le moment, s'il te plait.

-          On n'a pas besoin de lire dans ton esprit pour le comprendre, lâcha Tom en Anglais et avec mauvaise foi, Nagini, il faut que tu montes pour le moment, Maman va aller ouvrir la porte à ce type qui la courtise depuis quelques mois, déclara-t-il en fourchelang.

-          Arrête de râler Tommy, siffla la serpente en obéissant, ce type comme tu dis est peut-être finalement porteur d'une bonne nouvelle pour Lianna et toi ! Et n'as-tu pas envie de la voir heureuse ?  Ce sorcier l'apprécie sincèrement, tu nous l'as pourtant affirmé petit puisque tu n'as pas hésité à lire ses pensées pour vérifier ses intentions.

 

Oui, peut-être qu'enfin, il n'y aurait plus tous ces tests de cohabitation ou les services sociaux se pointeraient à tout moment s'en prévenir pour constater, parler, et prendre parfois notes avec des airs un peu trop pincés et septiques à son goût. Oui, peut-être que cette fois, il y aurait une audience qui annoncerait officiellement l'adoption et non une autre qui annoncerait encore une fois qu'il devait y avoir d'autres observations à domicile, prolongeant, encore, et encore la légalisation de leur nouvelle vie de famille. Parce que dans des situations comme la leur, c'était des sorciers qui travaillaient et qui étaient infiltrés dans le monde moldus qui s'occupaient des cas comme eux. Afin de régulariser et de reporter les événements dans les deux mondes mais, et bien évidemment, en omettant des faits aux moldus qui œuvraient avec ces derniers.

 

-          Oui, bien sûr, grommela-t-il, il n'empêche je m'en méfie quand même.

 

C'est sous le sifflement moqueur de Nagini qui disparaissait dans le corridor afin de monter à l'étage que lui, voulut suivre Liliane qui se dirigeait déjà dans le couloir. Mais sa meilleure amie l'arrêta d'un bras, en lui faisant signe de prendre son appareil photo ranger dans le meuble à côté du sapin.

 

-          Sérieusement Lianna ? siffla-t-il en haussant les yeux au ciel.

-          Oui, je veux qu'on ait des souvenirs, et je viens de le voir marcher nerveusement de gauche à droite devant la fenêtre avec un bouquet de fleur pendant qu'elle angoissait, Alors il faut immortaliser ça, n'est-ce pas, Liam ?

 

En guise de réponse, le bébé dans les bras de son amie, gazouilla joyeusement. Lui grogna dans sa barbe inexistante et récupéra l'appareil photo alors qu'il entendait la porte d'entrée s'ouvrir.  En traînant des pieds, il suivit Lianna et s'accouda contre le mur du couloir afin d'observer la scène.

 

Tom grimaça devant tant de mièvrerie. Mike Toke, petit frère de Tilly Toke -  devenue célèbre pour avoir protégée le Secret magique en 1923 suite à l'apparition d'un dragon sur la plage d'ilfracombe alors qu'elle y était en vacances *- d'après ce que Tom avait compris en y faisant des recherches personnelles afin de connaitre l'homme, venait de lever son chapeau melon et de le remettre sur son crâne en guise de respect, et présentait désormais un énorme bouquet de roses à sa mère qu'il venait de brandir de son dos.

 

Tom reçu un coup de coude de la part de Lianna entre les côtes car il fixait l'homme d'une lueur meurtrière et avait croiser ses bras sur son torse. Le sorcier dans la mi- trentaine ne tarda pas à s'abaisser à la hauteur de la chaise roulante de Liliane afin de l'embrasser tendrement sur la joue. Après quelques profusions d'Amour et des bafouillements complétés de remerciements, Liliane se retourna vers eux tout en leur brandissant ce magnifique bouquet de roses avec un sourire resplendissant de bonheur qui marquerait à jamais Tom Riddle. Recevant un deuxième coup dans les côtes, il fit aller le bouton de l'appareil photo sorcier en grognant, et actionna le flash par la même occasion.

 

-          Lianna a vu monsieur Toke passer devant la fenêtre du salon avec ce bouquet, elle voulait que j'immortalise l'instant pour que tu es un souvenir, se justifia-t-il en haussant les épaules après avoir récupéré la photo entre ses doigts.

-          Bonjour, Tom, Lianna, fit le sorcier aux yeux vairons, amusé, je viens ave...

 

Mais le sorcier qui venait de sortir joyeusement un dossier scellé de sa cape ne termina jamais sa phrase. Une première détonation c'était faite entendre au loin, suivit de bruits de chute et de lourd gravas, secouant les fondations de la maison. Tom avait toujours ses yeux noirs fixé sur Liliane quand le temps sembla avoir dangereusement ralenti avant de se figer complètement devant ses iris. Ils n'avaient pas compris tout de suite ce qui se passait au dehors, dans la rue.

 

Avaient-ils prévu quelque chose d'aussi cruelle et d'aussi violent ? La ville était censée avoir été reprise entre les mains des alliés mais la Guerre était imprévisible, frappait à n'importe lesquels des moments. Elle laissait son lot de dommages partout où elle passait, sans une once de scrupule, et s'amusait des victimes qui résulterait de sa fureur.  La Guerre était destructrice, assassine, et meurtrissait des innocents au plus profond de leur être, les marquant à jamais. Pour le meilleur ou pour le pire.

 

Comme dans un film d'action moldu, il vit tous se dérouler avec une lenteur démesurée. Liliane levait son bouquet de fleur vers eux, et souriait si intensément qu'il aurait pu remercier l'homme si cet événement présent n'aurait pas eu lieu d'être. Mais il vit son sourire se figer, puis s'effriter doucement alors que sa chaise roulante se renversait sur le sol suite à une intense secousse qui ébranla la maison.

 

Une première lâchée de bombes d'avions ennemis le paralysa dans l'effroi, alors qu'il observait, terrifié, une partie de l'entrée se détruire et partir en fumée.

 

Une deuxième qui contracta douloureusement son cœur tandis qu'il suivait des yeux et avec horreur l'éboulement du plafond sous les deux adultes qui étaient bien trop près de la première déflagration.

 

Une troisième et sa propre vision qui devint floue suite aux particules de poussières provoqués par les multiples explosions.

 

Une quatrième  assourdissant son ouïe devenue douloureuse et qui explosa presque sur ses pieds et ceux de Lianna dont les cris de tristesse resteraient à jamais encré dans sa mémoire alors que son petit frère, lui, pleurait à plein poumon.

 

Une cinquième qui le fit lourdement tomber à terre alors qu'il restait malgré tout ankylosé, le regard posé inlassablement là ou Liliane avait disparue sous les décombres dans une expression qui était tel, que sa bouche resta ouverte durant ces infimes secondes qui lui parurent durer une éternité.

 

Une sixième, et une partie de la charpente s'écroula. Des cris d'horreurs, la douleur, puis le néant.

 

Et alors que Londres était victime d'une attaque des bombardiers par la voie des airs contre les alliés, un appareil photo se brisa en mille morceaux tandis qu'une image mouvante -ou l'on pouvait apercevoir un sourire éclatant et des yeux vert émeraude brillants de bonheur- se consuma sous la danse sinistre des flammes qui léchèrent cruellement le papier magique.

 

La Guerre venait de frapper et de faire de nouvelles victimes.

 

Se préparer à l'Enfer en constatant que la mort n'est pas bien loin pour vous accueillir à bras ouverts.

~*~

 

 

La douleur. Le noir. La difficulté à respirer. Un mal de tête qui lui vrilla les tympans. Tom toussa à sans cracher les poumons alors qu'il constatait que du sang coulait de son crâne. Désorienté, il lui fallu un temps considérable pour comprendre qu'une brique de pierre était posé sur son estomac et qu'il poussa avec difficulté hors de sa poitrine, lui permettant de reprendre une goulée de C02 asphyxié par l'abondance du dioxyde de carbone provenant de l'air.

 

Sa vision était dégradée, floutée et il avait du mal à entendre les sons qui aurait dû lui parvenir facilement aux oreilles.

 

-          LIANNA, MAMAN, LIAM, NAGINI ?

 

Un son étranglé, dont le cri tétanisé n'arriva pas bien à ses oreilles s'échappa de sa gorge, serré et douloureuse à souhait. Il se laissa trainer entre la poussière et les décombres, noircissant encore un peu plus ses vêtements en lambeau. Pour la première fois, il constata qu'il pouvait voir le ciel encombré de nuages noirs. Étrangement en cette fin d'année 1940, il n'avait pas encore neigé en Angleterre comme si le temps s'était adapté au climat de terreur dont était victime la population Mondiale.

 

Une main tremblante et en sang se posa sur son épaule, et il détourna vivement ses iris en apercevant la figure terrassée par les larmes et les égratignures suintante de sang apparaissant sur le visage de sa meilleure amie. Sa lèvre frémissait dangereusement alors qu'il constatait qu'une partie de la maison brûlait, assailli par les flammes et l'autre, dont les escaliers étaient encore visibles, était étrangement resté intact.

 

-          Je ne... te...te trouvais pas...et...je ne trouve pas...Liam, ni Mam...Maman. Ni...ni Nagini... Mike est ...il...est...mort, là-bas.

 

Le bras de Lianna qui montrait un point derrière elle était si secoué de spasme, que sa respiration, à lui, s'accéléra sous sa panique. Il se fichait éperdument du sorcier, ce qui l'inquiétait était le fait qu'elle ne les avait pas trouvés, eux, avant qu'il ne reprenne connaissance. En tentant difficilement de se remettre debout, un cri d'enfant se répercuta entre les flammes qui commençaient à s'élever ici et là entre les décombres. Liam.

 

Tournant rapidement le visage à gauche et à droite, il tira Lianna par la manche de son pull abîmé. Son visage était maculé de suie et de larmes, accentuant l'air terrifié qu'elle abordait sur ses traits si beaux.  En quelques enjambés, ils passèrent à coté du corps sans vie et calciné de Mike et ils arrivèrent auprès de la source des pleurs. Autant lui que Lianna commencèrent à tousser, il arracha alors un morceau de sa chemise afin de la tendre à son amie qui ne tarda pas à le mettre sur sa bouche. Il en fit de même pour lui et commença à tenter de pousser un meuble qui était tombé à la renverse. Après moult effort, et après avoir utilisé la Magie par le biais de l'esprit, ils eurent tout deux le nez en sang, signe de l'exploit Magique qu'ils avaient réalisé afin de soulever le mobilier.

 

A leur plus grande surprise, Liam se trouvait dans le milieu d'un trou béant qui avait fait son apparition dans le sol. Il semblait que le meuble n'avait pas appuyé son poids sur le bébé. Un miracle. Lianna s'empressa de prendre leur frère dans ses bras, grimaçant suite à la douleur que lui procurait son bras blessé. Un soulagement sans nom l'accapara en constatant que le bébé était en pleine forme malgré cette horreur, résultat de la cruauté des moldus. Et alors que le son des sirènes d'ambulances et des pompiers moldus arrivaient à ses oreilles - et dont le son amoindri par les éclats de bombes n'arrivèrent  pas encore à atteindre ses oreilles-, le sifflement de Nagini se répercuta non loin d'eux.

 

Se relevant en s'égratignant un peu plus les mains, il tituba jusqu'à la source des sifflements, de ces pleurs animal. Oui, des pleurs animal que seul lui comprenait. Leur amie, Nagini, pleurait. Était-elle blessée ?

 

Tom entraîna Lianna à l'extérieur de la maison alors qu'ils suivaient le son des complaintes du reptile. Ils s'éloignaient de la partie de maison en feu et dont les décombres se mélangeaient aux maisons avoisinantes, elles aussi attaquées quand son sang monta jusqu'à sa tête avant de redescendre violemment jusqu'à ses pieds.

 

Les cris de Liam lui parurent lointain alors qu'il avait premièrement observé un petit tas de pétales de rose éparpillés autour d'eux.

 

Le cri aigu de Lianna avait percé ses tympans déjà douloureux tandis qu'il posait ses iris noires sur le corps à moitié coupé en deux du premier adulte qu'il n'eut jamais aimé.

 

Sa propre voix en pleine mutation lui vrilla un peu plus ses oreilles alors qu'ils prenaient tout deux consciences de la vision  horrifiante et terrifiante qu'ils percevaient devant leurs yeux.

 

Le corps à moitié découpé par un morceau de charpente à l'intersection entre l'estomac et les jambes, leur mère agonisait sous une mare de sang.

 

Lord  & Lady Voldemort seraient éternellement hanté par la dernière vision qu'ils auraient de Liliane Evans.

~*~

 

Avez-vous déjà eu l'impression que votre monde s'effondrait sous vos yeux cher lecteurs avare de curiosité ? C'est exactement la sensation qu'avait éprouvé les deux futurs Mages noirs  en puissance au moment où ils s'étaient laissés glissés auprès de Liliane, les membres plus tremblants que jamais, et leurs corps secoués par des spasmes de pleurs qu'ils n'arrivaient pas à apaiser. Tom avait failli tourner de l'œil en percevant les boyaux de sa mère mis à découvert.

 

Elle recrachait du sang par la bouche, mais était toujours consciente de ce qui l'entourait quand il voulu directement faire demi-tour vers la partie de la maison resté intacte, se fichant royalement que le feu allait certainement consumer tout le reste sur son passage, et ne se doutant pas que les pompiers essayaient déjà de maîtriser les multiples incendies dans la ville. Il avait voulu aller récupérer sa baguette, afin de faire quelque chose, mais Liliane venait d'attraper son bras, puis celui de Lianna avec fermeté, les obligeant à rester auprès d'elle.

 

 Et Tom comprit, il comprit qu'ils ne pouvaient plus rien pour elle, qu'elle allait mourir alors qu'il croisait ses deux émeraudes qui lui suppliait silencieusement qu'ils restent avec elle jusqu'à ce que son dernier souffle ne traverse ses lèvres.

 

-          Non, non, non, on t'interdit de mourir, laisse-nous aller chercher NOS BAGUETTES, LAISSES NOUS ALLER... hurla-t-il.

-          C'est...c'est fini..Tom, Lia...Lianna...c'est...c'est termi...terminé mes Tr...Trésors. Vous...Vous ne...vous ne pouv...pouvez plus rien...ce...ce..n..'est pas...gra...grave. Res...Rester...rester avec moi.

-          NON C'EST GRAVE, TU VAS MOURIR ! hurla à son tour Lianna entremêlé aux pleurs de Liam qui s'agitait contre elle, tu peux...tu peux pas mourir, hoqueta-t-elle en éclatant de plus belle en sanglot, et en se jetant contre son buste en sang avec Liam qu'elle posa sur la poitrine de sa mère, tu peux...tu peux pas, répéta-elle, en respirant difficilement, tu peux pas nous laiss...laissé tout...tous les trois. Tout...tout seul, Maman. On...a besoin..de..toi.

-          Qu..qu'est ce que...qu'est-ce que je vous ...vous ai appris, mes Tre...Trésors ? Quand vous...vous sentez sub..submerger, compt..compter jusqu'..jusqu'à dix af...afin d'apais..apaiser votr..votre colère et..et votr...votre tristesse. Je...Je suis certain..certaine, que vous aller..vous occupé de Li..Liam..vous  êtes et serez de bel...belles personnes, qui..qui aideront les plus..plus démunis, et vous..irez loin en tant que..que sorci..sorciers. Fait..Faites de bell...belles choses...rendez..rendez-moi fière de vous. Je..vous...aimes plus...plus que tout, ne...ne l'oubliez pas. Je ser..serais touj..toujours là.

 

Elle venait de caresser le crâne de Liam, posé sur sa poitrine grâce à Lianna. Ensuite, elle avait posé sa main gauche sur son amie et la droite sur la sienne alors que lui, ne détachait pas son regard de ses iris vertes. Un doux sourire se forma sur ses lèvres ensanglantées. Tom senti sa vision se brouiller sinistrement sous des formes indistinctes. Il éclata plus fort en sanglot, le cœur aux bords des lèvres. Son organe vital se serra douloureusement en son sein, se brisant en mille morceaux. Les souvenirs affluant brusquement devant ses iris noires, et se mélangeant péniblement dans son esprit, le firent suffoquer de plus belle alors que la caresse de sa mère sur sa joue s'estompait, et qu'au ralenti, sa main tomba lourdement sur le sol, telles les files d'une marionnette qui venaient d'être coupés.

 

Tom et Lianna se jetèrent d'un même homme sur la poitrine du corps inerte de la jeune femme, s'accrochant à elle telle une bouée de sauvetage tout en maintenant Liam qui criait à plein poumon, et comprenant certainement à sa façon que sa mère n'était plus de ce monde.

 

-          Non...non ...non réveille-toi, je t'en supplie réveille-toi, non, non, non. Je t'aime, alors réveille-toi, je t'en prie, on t'en prie. On est...on n'est rien, sans toi !

 

Nagini légèrement blessée était jusque-là resté inactive et avait suivi douloureusement la scène de ses yeux jaunes. Triste, et percevant ces petits humains blottis contre la seule femme qu'ils n'eurent jamais aimé et à qui elle avait promis protection et fidélité, les entoura de son immense longueur afin de leur procurer un peu de réconfort et de chaleur.

 

Leur visage inlassablement posé sur Liliane, il fallu un tant considérable à Tom pour comprendre que Nagini leur chuchotait des mots réconfortants, qui pourtant, ne faisait qu'accentuer sa tristesse et sa colère grandissante.

 

Cette dernière partie se cacher quand ils entendirent des voix d'adultes demander s'il y avait des survivants à quelque part.

 

Il ignora les militaires, les pompiers et les policiers à l'instar de Lianna.

 

Ils étaient meurtris au plus profond de leur âme.

 

Ils voulaient hurler sur tous ces moldus, leur arracher le cœur et le briser en mille morceaux comme le leur l'était à cet instant précis.

 

Ils ne seraient jamais heureux. Tout cela n'avait été qu'éphémère.

 

Ils détruiraient cette race d'humains qui avait encore brisé leur vie.

 

Ils haïssaient ces gens au-delà de tout ce qu'ils avaient déjà pu éprouver à leur égard par le passé.

 

 

Les moldus seraient un jour à l'état d'esclavage.

 

 

Son dernier souffle leur avait enlevé toute once de gentillesse. Du moins, c'est ce qu'ils penseraient durant quelques années encore.

~*~

 

Épilogue

 

1 janvier 1941.

 

Tom jeta une rose sur le marbre impeccable qu'était la tombe de Liliane, brisé comme il ne l'eut jamais été. Une pluie tonitruante claquait sur le sol du cimetière, mais ils restaient là, debout tous les deux, seuls devant ce sépulcre familial qui allaient être refermé une fois qu'ils seraient partis, de retour à l'orphelinat Wool. Ils avaient voulu leur moment seul, une fois tous les sacrements donnés et tous ces gens partis qui ne la connaissaient que de loin, lui faire un dernier au revoir. Ils s'étaient jetés sur sa tombe avant qu'ils ne la descendent sous Terre, se fichant éperdument des regards posés sur eux. Rien n'avait plus d'importance. Ils étaient seuls, et n'avaient plus rien à perdre.

 

-          On trouvera un moyen de la ramener à la vie, chuchota Lianna brusquement, on trouvera le moyen de braver la mort, renifla-t-elle en frottant de manière enfantines ses pleurs, j'y mettrais ma vie là-dedans.

 

Tom tourna légèrement son visage vers Lianna qui fixait dans le vide la tombe qui se trouvait sinistrement devant eux, les yeux vides et dénués de toutes expressions. Il se rapprocha d'elle, et passa un bras autour du siens, tout en tenant fermement le parapluie qui les protégeait de cette pluie torrentielle. Un temps si semblable à leur état d'esprit, si laid, si nuageux, si malsain.

 

-          On y passera tout notre temps libre, je te le promets, et on mettra à nos pieds tout ces moldus, c'est là qu'est leur place, ils devront s'agenouiller devant les sorciers, on aura aucune pitié pour atteindre nos futurs desseins.

 

Derrière eux et un peu plus loin, deux assistants sociaux sorciers qui travaillaient dans le monde moldus les attendaient patiemment leur laissant ainsi un peu d'intimité. Ils avaient longuement discuté de leur cas ces adultes, et le résultat étaient qu'à cause du nombre croissants d'orphelins- résultat tragique de la Guerre-  ils ne pouvaient rien faire pour eux pour le moment. Les orphelinats sorciers étaient de plus en plus bondés, et eux, avaient toujours leur place dans celui moldu de Londres puisque l'adoption n'avait jamais été légalisé. La logique voulait donc qu'ils n'étaient pas prioritaires, et le ministère avait décidé qu'ils retourneraient dans cette Enfer.  Et en plus, ils avaient jugé bon de donner une place toute prête à Liam dans l'endroit, les obligeant à le voir durant les étés. La vision de l'enfant leur était désormais bien trop douloureuse. Et, ils ne tenaient pas à déverser leur haine contre lui. Ils l'éviteraient.

 

-          On t'aime Maman, lâcha Lianna en lançant sa propre rose sur la tombe, tu avais raison, on changera le monde, mais à notre façon, être bon n'aura jamais servi à rien. On ferait mieux d'y aller, Tom. Ces crétins ne vont pas nous attendre indéfiniment, et vont s'impatienter.

 

Après avoir jeté un dernier regard sur la tombe, Tom entraîna Lianna loin de cet endroit, rejoignant en quelques enjambés cet homme et cette femme qui s'assurèrent de leur état, ce qu'ils confirmèrent rapidement après avoir remit leur masque de froideur sur leur visage pourtant ravagé par la tristesse.

 

S'ils y avaient fait attention et s'ils avaient été moins rongés par la colère à ce moment précis alors qu'ils observaient placidement des avions militaires passé dans le ciel nuageux, Tom et Lianna auraient ressenti une sorte de brise les envelopper avec bien-être, réchauffant et caressant leur épiderme frigorifié par le froid et la pluie.  

 

Liliane Evans avait espéré leur transmettre tout son Amour afin de leur faire comprendre de se calmer, en vain. Elle passa  définitivement dans cet endroit où elle aurait dû se reposer après avoir choisie de ne pas devenir un fantôme, où et à ce moment-là,  elle aurait vogué éternellement sur Terre.

 

C'est ainsi que tout bascula réellement, et que la prophétie ancestrale qu'avait un jour été énoncé par la célèbre sorcière Morgana s'activa sous le dernier souffle de l'arrière-grand-mère d'un jeune garçon à lunettes qui deviendrait un jour connu de tous les sorciers, Harry Potter.

 

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