« Ma vie est comme ce conte de Beedle le Barde, avait un jour expliqué Remus.
Mon cœur fut scellé par l’enfant blessé qui ne voulait jamais plus être atteint. À l’adolescent, cent fois ses amis répétèrent qu’il était bon d’aimer et de se laisser aimer en retour. Mais si son cœur était devenu sec et velu, c’est que la Bête y avait élu résidence depuis bien trop longtemps... Puis, l’homme perdit ces mêmes amis dans la guerre et ses bouleversements. Comment alors lui parler de sentiments ? »
« Papa m’a raconté un jour l’histoire de la Belle et de la Bête, avait répondu Nymphadora, et savais-tu ce qu’elle racontait ?
À vrai dire, j’ai oublié. Je me souviens simplement de cette fleur étourdissante qui se mourrait, impuissante, sous cette cloche en verre. Je n'ai jamais rien compris à ce conte de toute façon. J'imagine que ce doit être usant de forcer contre le verre solide quand on est une petite fleur fragile. Mais peut-être qu’on peut simplement… soulever la cloche. Me laisseras-tu un jour la soulever pour toi, Remus ? »