Je sais que j'ai l'épilogue de « Yesterday » à terminer. Le pire, c'est que j'ai la fin en tête. Et que j'en fait référence dans une autre fic car je tiens à réécrire sur la quête de justice de Percy. Enfin, j’avais très envie de me sortir cette idée-là de la tête avant de terminer Yesterday ! Le texte est beaucoup plus court ici ! Il n’est pas non plus joyeux (encore xd), mais j'espère que tu aimeras ce modeste OS te plaira ! J'ai vraiment une vision assez personnelle ce personnage et de sa relation avec sa mère et des autres Fondateurs, même si on sait qu'elle a délibérément volé le diadème de sa mère pour la surpasser. En espérant que tu aimeras !
Bon, je n’avais pas prévu que Salazar soit un gentil. Enfin, aux yeux d’Helena. Mais après tout, je me dis que s’il était aussi fourbe, raciste et qu’il se promenait déjà avec un basilic en laisse quand il a rencontré Helga, Rowena et Godric, les autres fondateurs ne l’auraient pas laissé créer la maison de Serpentard ! C’est dit officiellement sur l’encyclopédie HPF qu’il était legimens et j’aimais bien l’idée qu’il ait voulu enseigner cette discipline à Helena… au grand dam de sa mère, qui n’approuve peut-être pas cette forme de magie ! Puis ça me plaisait bien, l’idée qu’il ait eu de l’affection pour la petite Helena et que son départ l’a attristé ! En revanche, mea culpa, Godric n’est pas épargné xd !
Encore une fois, bon anniversaire Sam !
Mais Héléna aurait dépéri à Poudlard, dans l'ombre de sa mère, dans la gloire vieillissante de Godric, dans la bienveillance trop confortable d'Helga.
Depuis le départ de Salazar, les fondateurs restants ne rajeunissaient pas et s'enfermaient dans leur propre carcan d'idées et de valeurs. Rowena « l'Erudite » , Godric « le Valeureux » et Helga « la Bienveillante » . Fut un temps où Godric et Salazar défendaient les mêmes combats et ou Rowena suivait l'instinct d'Helga. Fut un temps où Helga était une chef de file. Fut un temps où ils étaient une famille mais le départ de Salazar, sa conviction que le sang et les origines justifiaient l'entrée à Poudlard avaient tout réduit en cendre. Les jours suivants sont départ, Héléna avait espérer, que cette énième dispute entre Godric et Salazar ne serait pas la dernière et que cette légende de « Chambre des secrets » n'était un mensonge pour salir sa mémoire. Jamais Salazar ne serait allé jusqu’à tuer des enfants aux origines moldus !
Une fois les premières arrivées de jeunes sorciers, le rêve utopiste des Fondateurs c'était fissuré. Salazar n'avait pas tardé à prendre ses distances et à chercher à imposer sa rigueur. Quand il avait voulu lui apprendre l’occlumencie, Rowena s'y était fermement opposée et n'avait cédé qu'à quelques cours pour lui apprendre à fermer son esprit aux intrusions d'autrui. Amère, Helena avait appris par Salazar lui-même que sa mère était une piètre occlumens en dépit de son travail acharné. De même, quand, dans les semaines qui avaient suivies le départ de Salazar, Godric lui avait formellement interdit de garder le moindre contact avec lui. Helga n’avait rien dit, se contenant de marteler qu’il n’aurait pu leur cacher l’existence d’une pièce secrète et d’un monstre.
Des années plus tard, Helena regrettait de ne pas avoir tenu tête à sa mère et à Godric.
Sa mère lui avait volé l'opportunité de la dépasser dans quelques domaines qui soit et sans doute avait-elle encourager Godric à noircir le portrait de leur ancien ami et collaborateur. A la veille de son départ, seule Helga gardait son estime et son affection. Elle avait toujours fait les intermédiaires entre eux, n’affichant que rarement son parti pris, cherchant des mots juste pour rappeler à tout un chacun que son avis valait autant que l'autre. Même si sur la fin, elle donnait plus raison à sa mère, Héléna savait qu’Helga cherchait à la comprendre, qu’elle se souvenait avoir été, avant d’être une sorcière accomplie, en quête de soi-même et de l’approbation de ses ainés.
Au début, elle avait tenté de rejoindre Salazar, mais elle avait très vite perdu ses traces sitôt sortit du Royaume de France. Sa piste se volatilisait en Espagne où personne ne l’avait vu et n’avait entendu parler de lui depuis des années et devant l’échec même du diadème à lui apporter cette réponse, la jeune femme s’était faite à l’idée que soit le sorcier était mort ou qu’il ne voulait plus rien avoir à faire avec le monde de la magie occidentale. Attristée sans être surprise, Helena avait migré vers l’Europe de l’Est, où Poudlard n’était un nom lointain et où personne ne ferait le lien entre elle et l’Ecole de Sorcellerie. Et surtout pas sa mère, qui aurait détesté cette forêt sombre et ombrageuse, coupée de la civilisation qu’elle aimait tant.
Les dernières étoiles s'éteignent dans l'horizon, en contrebas de la forêt, près des bosquets où vivent les moldus. Grâce à quelques sortilèges d'amnésies et de confusion, Héléna a effacé toute traces de son passage et ses sortilèges de protection font déguerpir les audacieux qui s'enfoncent braconner ou cueillir des fruits sauvages dans la forêt d'Albanie. Mais le froid persiste et Héléna attrape le bocal où brûle une flamme bleue et chaude. Sa soudaine nostalgie ne la quitte pas, même si elle sait qu'elle ne peut plus revenir en arrière. Elle les a quittés pour de bon, pour faire ses preuves et avoir son nom et sa propre influence. Pour devenir l'égale de sa mère, si ce n'est plus. Et surtout, elle a volé le diadème. Le diadème qui a donné tant de sagesse et de pouvoir à la grande Rowena et qui, bientôt, la servira à son tour. La fondatrice de Serdaigle avait eu son heure de gloire et l'avait laissé dans l'ombre, lui interdisant de s'en servir tout en lui laissant croire, qu'un jour, elle aurait sa place au soleil. Mais comment la surpasser sans ce même diadème qui servait son nom et sa renommée ? Comment, en restant cloisonnée à Poudlard et même au sein de l’Angleterre, être autre chose que la fille de Rowena. Si Helena voulait conquérir sa renommée, elle devait les quitter et renoncer à son ancienne vie.
Salazar aurait su, Salazar avait tenté de lui apprendre l'occlumencie, de lui faire découvrir des facettes de la magie que sa mère ne trouvait pas assez nobles pour figurer dans la bibliothèque des Serdaigle. Certes, Salazar avait cette conviction de la pureté du sang, mais Helena ne comprenait pas la confiance aveugle et le mérite que Godric donnait à des sorciers sortis de nulle part et n'ayant jamais fait leurs preuves. Elle ne comprenait qui les estiment autant qu'elle, alors qu'il l'avait vu grandir et avait participer à son éducation lors des premières années de Poudlard.
Mais ses craintes, ses remords et ses regrets appartenaient au passé. Dans l'ombre de la forêt d'Albanie, une nouvelle Hélène naîtrait, plus puissante et sage que jamais et elle aurait son nom et sa destinée. Elle devrait juste, quelques temps encore, se tapir dans l'ombre et attendre son heure. Elle pouvait attendre, personne ne l'attendait, personne ne la cherchait. Sa mère serait top fière pour admettre fait voler son précieux bien et en aucun cas, elle n'inciterait Godric et Helga à partir à sa recherche.
D'autres matins, plus lumineux, plus chaleureux et porteurs de gloire l'attendent. Helena s'en retourne à son campement, les mains maintenant réchauffées.
J'ai eu un peu de mal à choisir une illustration, mais ce tableau, aujourd'hui du domaine public, me plaisait bien!