CHAPITRE 03 DOMINIQUE PREND SES AISES
-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-
Une nouvelle journée de travail se profilait à l'horizon tandis que sa mère était venue directement la voir la mettant des plus mal à l'aise. Tandis que Dominique se changeait dans son vestiaire, elle fut surprise par la prise de parole de sa petite fée Clochette.
- C'est quand même dingue.
- Je n'avais jamais autant menti à ma mère.
- Je parlais pas de ça.
- Ha bon de quoi alors?
- Tu ressembles vraiment à ta mère.
- T'es shooté ou quoi?
- Hey...
- Désolée... En quoi je lui ressemble, elle est sublime...
- T'es vraiment bornée hein, la même gestuelle, la même façon de parler, les chats ne font pas des chiens.
- Tu te sens bien Damon ?
- Oui pourquoi ?
- Tu dis vraiment des conneries.
Il se renfrogna immédiatement coupant court à la conversation, elle ne comprenait pas où il pouvait voir une ressemblance, elles étaient comme le jour et la nuit. Ils se dirigèrent vers les urgences cherchant le Docteur Vrass.
- Merde, fit Dominique, le parchemin...
- Je l'ai, heureusement vu que tu viens d'y penser.
- Ouais normal, j'ai été perturbée ce matin...
- L'excuse bidon...
- Je pouvais pas deviner la venue d'un pervers.
- Tu pouvais fermer à clefs aussi.
- Ouais bon match nul.
- Mais bien sûr...
- Ha vous voilà, fit Dr Vrass.
- Bonjour docteur, fit le duo.
- Nous avons le rapport, fit Dominique.
- Pas besoin.
- Mais pourquoi ? demanda Damon choqué.
- C'était pour vous faire potasser la base. D'autres fois je vous demanderai réellement le rapport pour vous tenir aux aguets.
Damon fut choqué, Dominique elle se dit que si ils n'avaient pas eu ce rapport à faire, rien de toute cette situation rocambolesque ne serait arrivé. Elle regarda Damon presque navrée.
- Bon voici le premier cas du jour...
L'homme allongé dans le lit était pâle, très pâle. Une jeune femme inquiète à ses côtés. Selon les informations du Dr Vrass, l'homme avait passé la nuit là mais personne n'avait trouvé la raison du malaise.
- Qui veut se lancer?
- Vas y Damon, à toi l'honneur.
- Ok.
Dominique vit Damon s'approcher et lancer deux ou trois sorts d'analyse qui le laissèrent dubitatif.
- Vous faisiez quoi avant le malaise ?
- Je...euh demandais ma compagne en mariage.
- Oh... félicitations.
- Merci.
- Vous avez dit oui au moins?
- J'ai hésité longuement...mais oui et juste après il s'est effondré.
Dominique rit intérieurement à l'idée de l'effet. Un effet qu'elle ne connaîtrait sans aucun doute jamais. Faudrait-il déjà trouver quelqu'un. Damon lança un sort d'analyse très compliqué.
- À quoi tu joues ? demanda-t-elle. C'est pointu comme sortilège.
- Miss Weasley... l'instinct est prioritaire dans notre service, laissez le faire.
" Lancer des sorts complexes pour analyser ne sert à rien si on ne détecte pas grand chose".
- Ha ha, fit Damon victorieux.
- Vous savez ce qu'il a?
- Vous avez faillit le tuer.
Le Dr Vrass fut choqué de la phrase, Dominique trouvait par contre qu'il manquait de tact.
- Je m'explique, je pense que votre fiancé souffre du Syndrome de Gallavardin, incluant des palpitations liées aux émotions. Quand vous avez longuement hésité à lui répondre, ses émotions se sont emballées et il a fait une légère tachycardie. Bien sûr ma collègue devrait y jeter un œil pour confirmer...
- Vous voulez confirmer ?
- D'après ses sorts, je pense qu'il a raison.
- Ça se soigne? demanda le patient.
- Un traitement journalier à base de deux potions.
Après avoir prescrit le remède, Damon et Dominique suivirent le Dr Vrass vers un autre patient mais Dominique commenta.
- Mourir pour une demande en mariage, je vous jure ça confirme que le mariage c'est nul...
- C'est ce que tu penses? T'as jamais voulu te marier?
- Pfff qui voudrait ? Je rêvais bien mais...
- Il est pas le seul mec au monde, fit Damon pensant qu'elle parlait de Teddy.
- Ha ouais, ben ça se bouscule pas...
- T'y mets pas du tien non plus.
- Tu comptes me faire chier?
- C'est bon je la ferme.
Dominique trouvait qu'il se mêlait de ce qui ne le regardait pas. Ses envies ne concernaient qu'elle et même si elle abusait de ses avantages, ça ne lui permettait pas de commenter.
- Vous avez vraiment réussi à bosser ensemble? demanda le Dr Vrass.
- Oui, on s'entend pas mais les patients avant tout.
- Et puis elle a la technique pour s'imposer.
- Je vois... si vous restez compétents mais évitez ce cirque devant les patients... Moi ça me fait rire mais pas eux. Suis-je clair?
Les deux jeunes confirmèrent leurs retenues, si le Dr Vrass savait à quel point la moindre conversation devenait chaotique...
- Pour le patient suivant, je vous préviens je veux un secret total, c'est quelqu'un de connu.
Ils entrèrent et découvrirent surpris Jane Galsen, poursuiveuse célèbre des Harpies de Holyhead, une ancienne coéquipière de sa tante Ginny.
- Miss Galsen. Bonjour, dit Vrass.
- Bonjour docteur.
- Voici les jeunes recrues prometteuses qui vont s'occuper de vous.
- Des recrues? On m'a promis les meilleurs soins.
- Ce sont les meilleurs du concours, voici les docteurs Damon Caldwell et Dominique Weasley.
- Weasley ? Comme Ginny Weasley ?
- Oui c'est ma tante.
- Elle va bien?
- Très... Elle est épanouie en mère de famille.
- Présentez lui mes salutations même si on ne s'est côtoyées qu'une saison.
- Promis.
Dominique remarqua que Damon était énervé d'être ignoré, malheureusement ce genre de chose risquait de souvent se reproduire, les Weasley étaient célèbres depuis la guerre.
- Miss Galsen se plaint de douleur récurrente depuis environ deux ans et les soigneuses des Harpies ne trouvent pas la raison. Ce matin, elle n'arrive pas à se tenir droite et ils l'ont transférée ici. Qui commence ?
- Weasley non? demanda la patiente.
- Si vous voulez. Weasley...au boulot.
Damon resta dans un coin de la pièce, vexé tandis que Dominique savourait d'être mise en avant. Elle lança plusieurs sorts d'analyses, de plus en plus poussés et finit par inspecter chaque vertèbres une par une finissant par trouver.
- C'est très petit alors je peux me tromper mais je dirai que vous souffrez d'une Spondylite inflammatoire du disque intervertébral. Dr Vrass?
Vrass lança le même sort là où indiquait Dominique, et réfléchit longuement. Au bout d'un moment, il confirma le diagnostic.
- Que préconisez vous Weasley?
- Je proposerai une résection de la septième vertèbre, très légère juste afin d'éviter les frottements, la guérison n'empêchera pas la patiente de suivre ses entraînements.
- Bonne idée. Nous la pratiquerons cet après midi. Vous opérez Weasley.
- Pardon?
- C'est votre première opération, alors je serai là forcément. Caldwell restera en observation et vous assistera.
- C'est un honneur Dr Vrass.
- C'est votre travail, faudra bien y passer. Vous Caldwell, ce sera une prochaine fois.
Damon ne confirma que d'un hochement de tête. Ils continuèrent les auscultations. Caldwell pratiqua même une ablation de proéminence graisseuse.
-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-
La journée continua jusqu'à leur pause déjeuner, Dominique remarqua que beaucoup de patients qui lisaient son nom sur son badge était impressionné de se faire soigner par une Weasley. Certains ne disaient rien mais d'autres faisaient savoir leurs chances. La journée était plus chargée que leurs premières et la faim s'était fait sentir.
- Merde j'ai rien préparé ce matin, fit Dominique.
- Et alors il y a la cafétéria.
- J'ai pas... euh...
- T'as pas d'argent sur toi?
- Je suis partie très vite de chez mes parents et je suis pas passée chez Gringgots...
- Tu veux que je paye c'est ça ?
- Ouais.
- Bon...
Ils s'installèrent dans la cafétéria la plus chère où Dominique avait longuement hésité devant le choix immense faisant ronchonner Damon. Assis à table, elle le remarqua légèrement aigri.
- Pourquoi tu fais la gueule ?
- J'en ai marre là.
- De quoi?
- Tout...
- Tu veux dire quoi?
- De toute façon mon année a l'air d'être déjà finie.
- Et je peux savoir en quoi?
- Je pense que je toucherai jamais un patient intéressant.
- Ha ouais et en quoi?
- Simple, " Ho Weasley ? Ben soignez moi...quel honneur...". " Saluez votre famille..". Génial, moi il me reste les masses graisseuses.
- Tu vas me faire chier pour ça ? Putain mais t'es vraiment un connard. Tu crois que j'ai choisi ?
- Ça te gêne pas des masses...
- J'aurai dû refuser l'opération ? C'est ça ? J'ai pas droit à la réussite?
- Ben quand on est la seule à ausculter la patiente.
- J'ai trouvé le problème j'y peux rien si je suis douée...
- Douée en quoi? Tu as juste eu de la chance.
- Tu fais chier... tu vas me le payer...
- Des menaces?
Damon venait de se lever embarquant son plat.
- J'en ai marre, je vais bouffer ailleurs.
- Je t'emmerde connard...
- Ha ça va me manquer cette politesse...
-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-
Dominique était consternée, elle stressait pour son opération mais elle commençait à avoir envie de le dénoncer juste à cause de son comportement, elle perdrait ses avantages mais il était trop chiant. Elle se rendit en salle d'opération, réfléchissant à chaque étape et devant la patiente anesthésiée, elle débuta l'opération. Damon était là dans un coin de la pièce à l'observer tandis qu'elle opérait sous le regard du Dr Vrass. Elle avait peur de toucher un nerf mais évitait les tremblements et pu retirer lentement l'extrémité de la vertèbre, elle désinfecta et referma d'un sortilège très précis. Elle releva les yeux et si elle ne portait pas de masque tout le monde verrait qu'elle avait un sourire jusqu'aux oreilles. Certains la regardaient légèrement choqués, elle avait dû être des plus impressionnantes
- Bravo Weasley, très beaux mouvements de baguettes, n'est-ce pas Caldwell ? Tiens votre binôme est déjà parti. Cœur fragile peut-être ?
- Je ne sais pas.
- Bon de toute manière, nous nous reverrons demain.
- Oui Docteur.
Elle enleva la tenue d'opération et chercha Damon, qu'elle trouva dans le vestiaire en train d'emballer ses affaires rageusement
- T'es déjà prêt à partir ? Tu m'attends pas?
- J'ai quelque chose à faire moi... Tu sais rentrer seule quand même.
- Tu pourrais te calmer?
- Je dois être calme? Pourquoi ? J'ai des raisons?
- T'es vraiment un emmerdeur...
- Ouais c'est ça...
Et Damon partit seul. Elle était consternée, il lui gâchait sa première opération par son comportement. Elle ne voulait pas rester seule à l'attendre comme une idiote.
-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-
Avant de rentrer à l'appartement, Dominique avait contacté ses amies Rebecca Jones et Wendy Moore afin de prendre un verre dans celui-ci. Les trois amies étaient affalées dans le canapé, regardant des séries moldues. Cette habitude les avaient fait se surnommer elle même les drôles de dames, une brune, une blonde et une rousse. Dominique avait pris ce qu'elle avait pû trouver dans la cuisine pour faire un apéro, et elle avait ouvert une bouteille de vin trouvée dans la petite cave à vin. Autant dire que le salon était loin d'être immaculé. Et les trois jeunes femmes sentaient déjà les effets du vin qui était excellent. Ses amies affichaient gentillement une petite jalousie.
- Mais comment t'as réussi à le convaincre ? demanda Wendy.
- Il... m'avait dit chercher un ou une coloc. Vu ma situation...
- Ouais mais ça va s'arranger avec ta famille ? demanda Becca.
- Bien sûr mais je veux laisser passer un peu de temps quand même.
- Ça a toujours été compliqué avec Vic...
- À qui le dis tu...
- Tu vois que ça se remarquait que tu dévorais Teddy des yeux, fit Wendy.
- Ouais bon, j'étais une gamine, elle aurait pas dû m'afficher.
- C'est clair, mais elle a toujours été un peu garce sur les bords avec toi.
- Toujours à me rabaisser sur mes kilos.
- Ha non, ne reparle pas de ça, fit Becca.
- Je vous saoule avec ça je sais.
- Mais tu es très belle, fit Wendy, faut juste que tu prennes confiance.
- Facile...en plaisant à personne...
- T'es chiante, regarde t'habites avec un mec.
- Becca... c'est en coloc.
- C'est bien dommage, fit Wendy.
- Pourquoi ?
- Me dit pas que tu le trouves pas beau gosse?
- Hein?
- T'es aveugle ou quoi ?
- Sérieux, tu craques sur lui Wendy? Et Julian?
- Julian c'est mon mec. Et comme je dis toujours, c'est pas parce que tu es au régime que tu peux pas regarder le menu.
- Pourquoi tu parles de régime... C'est méchant, fit Dominique avec humour.
- Idiote, fit Wendy, on était pas mal à craquer sur lui à Poudlard.
- Ha ouais ? fit Dominique choquée.
- Bon toi tu n'avais d'yeux que pour Teddy, mais oui.
- Toi aussi Becca?
- Non moi je les préférés plus... musclés. Très musclés...
- Calmos... Quel chance tu as Domie, le voir tout les matins.
- Tu parles...si tu connaissais son caractère... aujourd'hui encore...
- Holà je t'arrête, c'est pas son caractère qui m'intéresse.
- Haaaaa... putain non, fit Dominique buvant sa dernière gorgée du verre.
Les trois amies furent sorties de leur conversation par le bruit caractéristique d'une cheminée.
- Quand on parle du loup...
- Putain de merde... Dominique c'est obligé les pompes par terre.
C'est vrai que Dominique était quelqu'un d'assez bordélique, elle tenait ça de sa tante Ginny qui l'était énormément avant d'être maman. Quand elle avait passé la cheminée elle avait enlevé ses baskets près de l'âtre et son sac pas bien loin. Elle vit arriver par le couloir les bras chargés de sacs.
- Qu'est-ce que c'est ? demanda Dominique.
- Au cas où, le frigo se remplit pas tout seul. Ha...je savais pas qu'il y aurait du monde.
Damon venait de remarquer les deux jeunes femmes sur le canapé et surtout le carnage.
- J'ai pas le droit de recevoir ?
- J'ai pas le droit d'être au courant ?
- Tu m'emmerdes. Je dois les virer?
- Écoutez vous engueulez pas on va y aller.
- Non restez, fit Damon, je range et je vous laisse.
- Au fait, Becca et Wendy, dit-elle en les montrant du doigt.
Il rangeait les courses et Dominique regarda Wendy qui matait sans vergogne le postérieur de Damon. Elle se réinstalla sur le canapé et attendit qu'il finisse de ranger et l'interpella.
- Si ça te gêne pas, tu peux nous apporter une autre bouteille de vin?
- Ok... soupira-t-il. Tu avais pris quoi?
- Oh...euh..., dit-elle en cherchant sur l'étiquette, ha c'est Pé...trus.
- Je te demande pardon ?
- Ça se prononce pas Pétrus ?
- Tu sais le prix de cette bouteille ?
- Non...
- Ça te coûterait plus d'un mois de salaire.
- Pour du vin?
- C'est pas de la piquette bordel...
- Bon bon...excuse...
- Ouais c'est ça, tenez profitez...
Il posa une autre bouteille sur la table, un peu brusquement et se dirigea vers sa chambre et claqua violemment la porte.
- Je crois qu'on a abusé, fit Wendy.
- Non mais il va m'entendre.
Elle se dirigea alors d'un pas décidé et ouvrit la porte de la chambre de Damon, et elle le vit torse nu, une ficelle autour du bras gauche et une seringue dans la main droite, l'aiguille légèrement enfoncée dans le bras. Il la dévisagea comme honteux de ce qu'il faisait. Elle savait qu'il se droguait mais ne l'avait jamais vu faire.
- Qu'est-ce que tu veux?
- Tu devrais arrêter tu sais...
- J'ai posé la question en premier.
- Je veux savoir ce qui te prend, entre l'hôpital et là.
- Tu parles tout bas pourquoi ?
- Je veux pas qu'elles nous entendent...
- Tu as honte?
- De quoi j'aurai honte?
- D'être mégalo,...
- T'es taré ?
- C'est pas moi qui oublie que je suis en binôme, qui ne demande pas l'avis pour un patient ou qui ignore l'autre au bloc.
- Quoi? Qu'est-ce que tu racontes pour le bloc?
- Tu ne m'as même pas entendu te dire que je te relayais pour refermer la patiente pour t'économiser? T'es tellement obnubilée à l'idée de te mettre en avant que même refermer t'es si important?
- Mais...mais...
- Ou comme ici, je me suis dit qu'avec tous tes problèmes d'hier tu aurais envie de te reposer alors autant m'occuper des courses, j'arrive c'est le bordel, il fait crade et tu n'aides même pas à ranger. Faut pas abuser non plus... alors va avec tes copines et oublie moi ce soir merci.
- Va te faire foutre... Et bousille toi bien.
Et elle sortit de la chambre. Prolongeant un peu la soirée avec ses amies avant d'aller se coucher.
-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-
Au petit matin, Dominique ne dormit pas bien longtemps réfléchissant à ce que lui avait dit Damon la veille. C'était vrai que lui voulait son avis pour le jeune fiancé, elle était sûre d'elle pour la harpie, qu'à l'appartement elle s'était laissée aller à un bordel pas possible de vêtements, de miettes et autres déchets. Ce qui la chiffonnait le plus était l'idée du bloc, lui avait-il proposé de refermer? Était ce le fait de l'ignorer qui avait stupéfié les infirmières ? Elle décida de se lever, mettant son peignoir par dessus sa nuisette, autant éviter une nouvelle exhibition involontaire. Elle allait en profiter pour ranger un peu mais vit le salon dans un état impeccable. Damon faisait le ménage la nuit ?
- Bonjour Miss.
- Ho Flacky, bonjour. Tu as tout nettoyé ?
- Oui, Flacky est d'ailleurs surpris, le maître ne l'a pas habitué à autant de désordre.
- C'est ma faute... j'ai reçu des amies, je pensais nettoyer ce matin.
- Flacky est là pour ça. Le maître ne s'est pas levé en même temps que vous?
- Flacky tu as l'air de croire que je suis en couple avec ton maître.
- N'est-ce pas le cas?
- Je suis dans une autre chambre Flacky.
- Depuis longtemps les nobles font soi-disant chambres à part et pourtant nous les elfes savons bien qu'ils se rejoignent pour copuler.
- Flacky... il n'y a rien entre Damon et moi, suis-je bien claire?
- Oui Miss..., dit-il visiblement déçu. Des œufs brouillés ?
- Pourquoi me propose tu automatiquement des œufs brouillés ?
- Ce n'est pas ce que vous préférez le matin?
- Si mais comment le sais-tu ?
- C'est le maître qui me la dit hier matin.
" Comment il peut savoir ça ? J'en ai parlé ? Je parle de nourriture sans m'en rendre compte ?".
- Et d'ailleurs, pourquoi n'est il pas levé ?
- Je ne sais pas Miss, je pensais que vous étiez quelque peu enthousiastes de bons matin.
Damon avait parlé de sa manie de se lever tôt, et là si ça continuait il serait même en retard, elle décida alors d'aller vers sa chambre, elle frappa à la porte mais il n'y eut aucune réponse, elle l'ouvrit alors et il était allongé. Elle s'approcha.
- Damon, lève toi...Faut se préparer pour aller bosser.
Elle avança et remarqua une tache sur le tapis au pied du lit. Il semblait ne pas bouger.
" Ho putain..."
Elle s'approcha rapidement grimpa sur le lit et passa ses mains sous sa tête.
- Damon...Damon... réveille toi bordel...
"Il a vomi, ça doit être un effet de l'opiacé, l'abruti a dû prendre une dose supérieure à son habitude, pourvu qu'il..."
- Damon s'il-te-plaît...me fait pas un coup pareil...
Elle paniquait, craignant qu'il ait fait un tel bad trip que son cerveau n'était plus oxygéné. Elle ne pouvait pas le blairer mais malgré tout des larmes semblaient prête à jaillir sous l'inquiétude. D'ailleurs certaines coulaient déjà.
- DAMON!!!!!!!
- Arrête d'hurler, fit il ouvrant les yeux.
Par réflexe elle enserra sa tête dans ses bras avant de le relâcher. Elle le relâcha et il posa sa main sur sa joue ce qui la fit sursauter.
- Tu t'inquiètais pour moi? Ou tes avantages?
- Je t'ai cru mort... pauvre idiot.
- Et t'as décidé de me réveiller avec brutalité... même si ce genre de réveil a ses avantages.
- Hein?
Elle se rendit compte que son peignoir était ouvert et que sa nuisette, au vu de sa position, ne laissait voir qu'un décollé bien plongeant sur sa poitrine qui était tout de même généreuse. Elle referma aussitôt le peignoir.
- T'es pas gêné.
- Désolé...
- Ça va quand même ?
- Ça tourne...
- Tu veux que je dise que tu viens pas bosser?
- Non c'est bon...par contre...
- Oui?
- Faut peut-être m'accompagner à la salle de bain pour éviter que je m'évanouisse...
- J'y crois pas...pervers, dit-elle en se levant énervée.
- Merci... de t'être inquiétée...
- Je suis pas sans cœur...et je...
Elle referma la porte ne finissant sa phrase que parce qu'elle ne savait pas elle même ce qu'elle voulait ajouter. L'elfe se trouvait dans le couloir et lui sourit avant de vaquer à d'autres occupations, elle l'entendit marmonner:
- Et on croit que Flacky se fait des idées...
-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-
Ce jour là, les deux jeunes furent une immense déception pour le Docteur Vrass, Damon ayant du mal à se remettre de son trip et elle parce qu'elle s'inquiétait pour lui. Elle n'aurait pas dû s'en inquiéter vu à quel point il l'insupportait mais elle était choquée du matin. Penser avoir trouvé quelqu'un mort l'avait traumatisée. Par acquis de conscience, elle n'usa pas de ses avantages ce jour là. Damon fût même surpris de la trouver à préparer le dîner et, même si le repas était très gras et lourd, il la remercia sincèrement. Le reste de la semaine, Dominique usa quand même de ses avantages pour se faire payer toute une garde robe de jeans, sweats et baskets. Damon commenta ses choix de fringues ce qui lui valut un tonnerre d'insultes en plein milieu du magasin moldu. Elle profita encore de lui pour se faire payer des visites de musées et d'exposition qu'elle ne se payait pas en d'autres temps.
Elle se rattrapa surtout en se faisant payer routes sortes de confiseries et pâtisseries de luxes n'ayant cure d'une éventuelle prise de poids supplémentaires. Cette semaine se passa sans cas très intéressant à l'hôpital et la reprise de cours théoriques pendant une journée. Elle ignorait encore qu'elle allait imposer une demande des plus particulière en ce vendredi quand après avoir passé la cheminée elle découvrit un membre de sa famille dans le hall de Sainte Mangouste.
-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-
Ce vendredi matin, les deux jeunes médecins arrivaient par la cheminée et Dominique était des plus stressée.
- Pourquoi faut-il que le premier partiel soit sur les empoissonnements...
- On l'aurai eu de toute façon...
- Mais j'ai jamais été incroyable en potion, j'ai galéré aux ASPIC.
- C'est vrai que t'étais bien meilleure en métamorphose.
- C'est clair... comment tu le sais?
- J'étais là idiote, mais je peux t'aider à réviser.
- Mais oui t'étais excellent en potions...
- J'étais excellent dans pas mal de domaine.
- Ben arrête de te la péter ou je calme tes ardeurs avec une exigence.
- Toujours insupportable...
- Je t'emmerde...
Elle fut saisie de surprise quand elle vit dans le hall une personne qui n'aurait pas dû s'y trouver: sa tante Audrey, dernière pièce rapportée dans la famille, épouse de son oncle Percy, mère de leurs deux enfants Molly II et Lucy ; et surtout moldue, d'où la présence surprenante. Naturellement, elle avait pris l'habitude des moyens de transport sorciers qui était des plus pratiques, il faut bien l'avouer.
- Pars devant.
Dominique s'avança vers sa tante et l'embrassa chaleureusement.
- Salut ma belle.
- Mais qu'est-ce-que tu fais ici? Il se passe quelque chose ?
- Non non t'inquiètes pas. C'est plus futile.
- Ouf... ça me rassure depuis...
- Depuis l'attaque d'Arthur ?
Dominique avait vécu le drame durant sa sixième année à Poudlard, Arthur Weasley son grand-père avait fait une crise cardiaque violente ayant nécessité un triple pontage. Tout le monde avait imaginé le pire. Depuis, il vivait plus calmement même si le grand nombre de petits enfants était loin d'être reposant.
- Oui...alors tu es là pourquoi ? Désolée de te presser mais je dois bientôt prendre mon service.
- Pas de problème, je te retiens pas longtemps. On va finir les courses pour demain et je voulais savoir si tu venais quand même vu la situation...
Dominique se rendit compte qu'elle avait totalement oublié ce qui avait lieu le lendemain : une fête d'anniversaire au Terrier pour les cinq ans de Lucy. Avec tout ça, elle n'y avait plus pensé.
- Même si il y a Vic, je saurai me tenir pour ma cousine adorée.
- Tant mieux, et... pour le gâteau je suppose que tu viens seule.
- Pourquoi ?
- Pour le nombre de parts... je pensais que tu ne serai pas accompagnée étant donné que...
" Étant donné que comme l'oncle Charlie, je ne présente jamais personne comme une éternelle célibataire. J'en ai marre d'être la désespérée du coin...une seconde...".
Dominique eu une illumination et une idée diabolique. Mais elle allait s'attirer le courroux de quelqu'un.
- En fait, je serai accompagnée...je lui ai pas encore proposé mais...
- Attends...tu as quelqu'un?
- Oui...mais même mes parents ne le savent pas.
" Merde je suis tarée... complètement tarée...".
- Je suis surprise...dans le bon sens...un garçon ?
- Ben oui...tu croyais que j'aimais les femmes?
- On ne sait jamais...je suis contente pour une fois c'est moi la première au courant.
- Super, fit Dominique angoissant un peu.
- Ta grand mère sera vraiment contente en plus.
" C'est sûr qu'elle me demande toujours quand je présente un petit copain."
- Donc à demain...je suis impatiente de voir à quoi il ressemble.
- Je sais pas si il voudra venir...
" En même temps, il y en a pas... donc il viendra pas."
- Force le, je veux le rencontrer maintenant...c'est un ordre...
- Je vais essayer.
- Allez bonne journée.
Elle avait eu l'idée de mentir pour éviter de passer pour la célibataire du jour et maintenant elle était dans la merde. Comment faire? Elle avait bien l'idée mais... Elle se dirigea vers le vestiaire et Damon l'avait attendue.
- Un problème ?
- Énorme, dit-elle.
- Tu t'es prise la tête avec un autre membre de ta famille ?
- Non elle m'a rappelé l'anniversaire de ma cousine.
- Et alors ?
- J'ai dit que j'y allais... accompagnée.
- Super, je pourrais profiter de la journée pour aller au cinéma.
- Damon...
- Quoi?
- J'ai dit que j'étais accompagnée.
- J'avais compris, je suis pas sourd.
- Non tu n'as pas compris...Clochette.
- Alors là je te dis non.
- Mais si... s'il-te-plaît, s'il-te-plaît, s'il-te-plaît.
- T'oublie la seconde condition.
- En quoi ça gêne...Ho putain je t'ai pas que je voulais baiser...merde...
- Crie plus fort, ils t'ont pas entendue à la morgue.
- Merde, Damon...t'as juste à faire comme si t'étais fou amoureux de moi pendant l'anniversaire et c'est bon... je dirai qu'on a rompu après...
- Non.
- Mais pourquoi ?
- Tu veux faire croire à toute ta famille que t'as un mec...t'es tarée. T'es si désespérée ?
- Merde Damon, j'en ai marre d'être la pauvre cruche célibataire dont la grand-mère s'impatiente de rencontrer un petit copain.
- Tu as plus qu'à trouver quelqu'un.
- D'ici demain ? Et comment gros malin...tu m'as vue?
- Je te vois tout les jours...tu dois juste faire des efforts.
- Merde Damon, je... raccourcis le marché à six mois.
- Tu offres six mois pour un mensonge?
- C'est important de montrer que je suis pas la grosse désespérée sans mec qui passe la journée à discuter avec des enfants pour éviter les commentaires...
- C'est n'importe quoi.
- Je t'en supplie...
- Dominique, t'es vraiment chiante. Bon je me dévoue...
- C'est vrai?
- Oui mais j'ai une condition...
- Tout ce que tu veux.
- Ha oui ? Alors tu n'iras pas en sweat et jean.
- Tu veux que je mette quoi?
- Tu verras demain. On ira sur le chemin de traverse.
- Tu sais que la plupart des vêtements sont pas à ma taille, je fais pas un 36...
- Et...laisse faire...
- Tu me fais peur...
- Tu as bien raison...
" Ho Merlin, je crois que je viens de faire la pire connerie de ma vie."
Autant dire que Dominique passa la journée la plus angoissante de sa vie, Damon refusa totalement de dire ce qu'il avait prévu et franchement, elle n'en était pas rassurée. Ce qui provoqua même quelques erreurs durant son service. Et autant dire qu'elle angoissait tellement que sa nuit fut des plus courtes. Merlin seul savait à quel point Damon allait prendre les choses en mains et il avait plus d'une idée en tête.
-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-
To Be Continued