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News


Bonjour à tous et à toutes,

Les modératrices d'HPFanfiction vous informent que la liste de personnages a été étoffée de deux noms :

- Isla Black

- Personnage mystère, si vous voulez maintenir l'identité de votre personnage secrète jusqu'à la fin !

 

 


De L'équipe de modération d'HPFanfiction le 17/05/2023 17:11


131ème Nuit d'écriture


Chers membres d'HPF,


Nous vous informons que la 131e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 19 mai à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits et vous inscrire !


Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.


A très bientôt !



De L'équipe des Nuits le 02/05/2023 19:01


Sélections du mois


Félicitations à AlbusDumbledore, Amnesie et Samantha Black qui remportent la Sélection CrossOver !

Pour le mois de avril, venez lire la Sélection Concours HPF ! Vous pouvez découvrir onze histoires courtes, écrites dans le cadre des concours du forum, et voter jusqu'au 30 avril ici.

Qui veut lire sur Susan Bones, sur Gwendoline la Fantasque, sur Charlie Weasley, sur la Tante Muriel... ? Qui veut lire sur tous les Personnages secondaires et tertiaires de la saga ? La sélection du mois de mai ! Vous avez jusqu'au 30 avril pour proposer des textes (vos deux fanfictions favorites, ou votre favorite si elle fait plus de 5000 mots) sur ce thème. Pour ce faire, rendez-vous ici ou bien répondez directement à cette news.


De L'équipe des Podiums le 11/04/2023 11:47


Concours : Univers Alternatifs en folie !


Comment imaginez-vous Harry Potter dans l'univers des pirates ? ou dans un jeu de téléréalité ?

Fleur d'épine vous propose un nouveau concours "Univers alternatifs en folie" afin de répondre à ces questions. Vous aurez le choix entre plusieurs catégories d'univers alternatifs : Mafia AU, Pirates AU, Singer AU, University AU, TV Réalité AU et Fandom AU. Vous pourrez ensuite proposer un (ou plusieurs) texte(s) jusqu'au dimanche 26 juin à 23h59 . N'hésitez pas aller sur le topic du forum pour toutes informations supplémentaires ici.
A très bientôt !

De le 28/03/2023 18:47


Sélections du mois


Félicitations à Labige, Polock et Tiiki qui remportent la Sélection Hermione Granger !

Pour le mois de mars, venez lire la Sélection CrossOver ! Vous pouvez découvrir ces huit histoires et voter jusqu'au 31 mars ici.

Vous ne jurez que par HPF pour lire et écrire ? Venez en avril vous régaler avec une sélection de productions hpfiennes issues de nos Concours ! Vous avez jusqu'au 31 mars pour proposer des textes (vos deux fanfictions favorites, ou votre favorite si elle fait plus de 5000 mots) sur ce thème. Pour ce faire, rendez-vous ici ou bien répondez directement à cette news.


De L'équipe des Podiums le 14/03/2023 18:30


Sélections du mois


Félicitations à Tiiki et MissCitron, qui remportent la Sélection Remus Lupin !

Pour le mois de février, venez lire la Sélection Hermione Granger ! Vous pouvez découvrir ces huit histoires et voter jusqu'au 28 février ici.

Vous aimez trop de fandoms et ne savez où donner de la tête ? Pas de panique, le mois de mars vous permettra de lire sur deux fandoms pour le prix d’une histoire avec la Sélection CrossOver ! Vous avez jusqu'au 31 mars pour proposer des textes (vos deux fanfictions favorites, ou votre favorite si elle fait plus de 5000 mots) sur ce thème. Pour ce faire, rendez-vous ici ou bien répondez directement à cette news.


De L'équipe des Podiums le 14/02/2023 10:52


Paris, amour et égéries par Fleurdepine

[20 Reviews]
Imprimante Chapitre ou Histoire
Table des matières

- Taille du texte +
Note d'auteur :

Voici le UA - Paris années folles dont vous rêviez sans le savoir :mg:
Plus précisément il s'agit d'un Luna/Fleur avec les tropes roommates & slowburn pour le géniallissime concours de Violety, Portraits de jeunes sorcières en feu.

Je vous préviens, ma Luna est particulière dans le sens où elle peut paraître plus "concrète" que dans les livres, mais j'ai voulu l'adapter à l'époque et pour moi, Luna de 1930 c'est cette femme qui détonne par sa liberté de penser et ses manières singulières, dans une époque où elles sont encore si peu émancipées.
(c'est ainsi qu'elle m'est inspirée par une Marlene Dietrich ou une Frida Kahlo)

Le titre sera potentiellement modifié par une phrase plus poétique.

Sinon, désolée, je n'arrive plus trop à écrire, je suis un peu rouillée (et trop influencée par les fics Marvel en anglais que je lis non stop. Vraiment, j'ai l'impression que je calque mon style sur le style anglais, c'est hyper étrange). J'avais plein de belles idées pour ce pairing et les années folles mais ça manque d'onirisme, de poésie. Enfin, surtout, on ne sent pas l'empreinte années folles et ça me TUE. Ça a pris une tournure totalement différente et je me bats pour aller au bout, j'espère qu'à la fin ça aura une quelconque contenance. Je vais faire en sorte que le chapitre suivant soit plus inscrit dans son époque, aussi. 

Sinon, c'est la première fois que je me lance dans du femslash (c'est l'année des premières fois dis donc, avec le PWP) donc je suis contente, malgré tout !!

Note de chapitre:

Ceci est le chapitre 1 de mon histoire, je vous souhaite une bonne lecture o/

Je publie malheureusement dans le rush, je vais repasser par là pour refaire des transitions ou des passages et insérer plus de poésie et de cohérence et tenter de retranscrire plus l'époque Années folles parce que c'est pas trop trop ça pour le moment ;__;

— Est-ce que je peux te peindre ?

 

La demande est presque chuchotée et Fleur prend un certain temps à réaliser que c’est à elle qu’elle est adressée - le temps de lever les yeux pour confronter le regard curieux de Luna. 

 

« Pardon ? ». C’est la seule réaction qui lui vient. Elle se reprend. Elle pourrait être moins… désagréable. « Désolée, je n’ai pas compris. »

 

Son ton est toujours un peu sec mais elle tente un léger sourire pour l’assurer de ses bonnes intentions. 

 

— Est-ce que je peux te peindre ? répète Luna un peu plus fortement.

 

Les sourcils de Fleur se haussent instantanément. Depuis des mois qu’elle vit au milieu de leur bande d’artistes, dans l’appartement devenu atelier de la rue de la Grande Chaumière, Luna n’a jamais affiché un quelconque intérêt en sa personne. 

 

Tous les autres l’ont peinte. Bill, bien sûr, dès le lendemain de leurs ébats ; Dean et Viktor, un peu plus tard, après un temps de traque et d’observation ; même les passagers éphémères comme Theodore Nott ou Anthony Goldstein se sont prêtés à l’exercice. Elle ne compte plus le nombre d’heures qu’elle a passé à prendre la pose dans des positions inconfortables pour illuminer de tristes toiles, nue, et puis parfois dans leurs lits aussi.  

 

Ils l’ont tous complimentée, à de nombreuses reprises, sur le galbe de ses hanches ou la dureté de ses seins, esquissés à l’acrylique partout sur le papier épais, mais jamais Luna. Si bien qu’elle se pensait insignifiante à ses yeux. Et si l’indifférence de Luna l’avait d’abord étonnée, elle s’en était accommodée. C’était même agréable de ne pas être perçue comme un morceau de gibier, pour une fois. Non pas que le regard libidineux des hommes lui était désagréable - elle appréciait être au centre de leur attention, et de leurs fantasmes - mais elle commençait à en être fatiguée depuis qu’elle avait rejoint l’espèce de colocation de la rue de la Grande Chaumière. Elle avait de plus en plus l'impression de s'être enfermée dans une forme de prison. Elle semblait n’être devenue que ça : un modèle, une vamp, une égérie.

 

Luna n’est pas un homme - mais ce n’est pas une femme non plus. Elle l’observe qui l’observe, et s’étonne toujours de l’état négligé de ses cheveux mal coiffés, cachés sous un chapeau haut de forme qu’elle semble ne jamais quitter, et de la singularité de ses tenues. Elle n’a jamais vu une femme à l’apparence aussi dépenaillée. Mais Luna n’est pas une femme ; elle est quelque chose d’autre, complètement à part. Fleur se rappelle avec amusement la première fois qu’elle l’a aperçue, un soir, à la lueur de la bougie, le visage plein de gribouillis d’une nuit consacrée à son art, et un genre de moustache brune, élégante, aux extrémités bouclées, qu’elle avait dessinée juste sous son nez. Elle portait un costume d'homme avec un nœud papillon très élégant mais fait pour un homme. Fleur l’avait saluée et Luna avait porté un regard curieux sur elle. Maintenant encore, ses yeux bleus la scrutent avec attente et douceur.

 

« Qui est-ce ? » avait-elle demandé, une fois Luna disparue. Les garçons lui avaient répondu : « C’est Loufoca » - un surnom qui lui avait été attribué en raison de ses excentricités. Fleur avait appris petit à petit à quel point elles étaient nombreuses, elle en avait parfois été intimidée. Non pas qu’elle était réfractaire à ce qui était étranger, mais cette espèce de folle liberté la bousculait au plus profond d’elle.  

 

Et donc, ces mois durants, Luna n’a jamais semblé porter un quelconque intérêt en sa personne. C’est pour ça que la présente demande l’interpelle, pour ça qu’elle en est bouche bée. 

 

Pourtant, Luna avait déjà reçu des modèles féminins. Ou, si elle n’en avait pas reçu, elle en avait rencontré pendant ces derniers mois, dans la rue, sur les quais, ou dans leurs appartements, Fleur le sait. Elle a observé les tableaux de femmes - ou d’hommes - s’accumuler dans son atelier. Mais jamais Fleur. Et Fleur ne peut s’empêcher de se demander : « Pourquoi ? », avec une obstination presque maladive. Pourquoi pas moi ? 

 

Et puis, elle avait été comme chamboulée de tomber par hasard sur Luna et cette autre femme, un soir. De les voir s’embrasser naturellement, comme si de rien n’était, comme si rien n'était plus logique que deux femmes qui s’aiment ou se désirent, enfin s’unissent, une fois la nuit tombée. Elle ne savait même pas que c'était possible. 

 

 

* * * *

 

Fleur ouvre la porte du salon ou ce qui est supposé être le salon et tombe sur une scène qui la tétanise d’abord mais qui l’hypnotise ensuite, une scène comme surréelle, une qu’elle n’aurait jamais cru entrevoir de ses propres yeux, de sa vie. 

 

Sur la moquette et quelques petits coussins étalés ça et là, Luna. Son corps nu, repose contre le corps tout aussi nu d’une autre femme, et leurs mains s’explorent ou plutôt se retrouvent car il est évident qu’elles se connaissent déjà.

 

« Ginny », l’entend-elle murmurer.

 

Elle ne peut pas détacher les yeux de la Scène. Leurs bouches se retrouvent dans une passion maîtrisée, tandis que leurs bassins se meuvent dans un même accord, long et cadencé, et tout semble parfaitement accordé. 

 

Fleur pense que l’image ressemble à un tableau érotique et elle est tout aussitôt mal à l’aise d’en être témoin. Il y a quelque chose de secret, voire d’interdit, dans cet instant privilégié entre deux femmes qui s’adonnent au plaisir de la sorte.  

 

Elle devrait les laisser mais elle ne parvient pas à bouger. Elle reste à regarder, toujours crispée sur place, comme si ses pieds étaient incrustés dans le plâtre. Elle ne sait pas combien de temps. Peut-être est-ce juste une longue minute qui s’éternise, ou peut-être est-ce un quart d’heure. Son cœur a comme cessé de battre. 

 

Quand Luna croise son regard et lui adresse un sourire, elle est submergée par la honte et s'enfuit. 

 

Il est cinq heures du matin, ou dans ces eaux-là. Elle passe la journée dehors, à marcher, réfléchir, perturbée. Elle ne rentre à l’appartement que dix heures plus tard, incapable de se souvenir de ce qu’elle a fait de la journée.

 

 

* * * *

 

— Tu veux me peindre ? demande-t-elle finalement, pour s’assurer que la proposition n’est pas inventée par son esprit fatigué ou autre chose à laquelle elle n’a pas envie de penser. 

 

Luna hoche affirmativement de la tête. 

 

— Pourquoi ?

 

(« Pourquoi maintenant ? » est la question qu’elle veut poser.) 

 

Luna hausse les épaules. « Pour comprendre pourquoi ils peinent tous à te peindre réellement. » Et cela lui en bouche un coin. 

 

— Tu n’aimes pas les portraits qu’ils ont faits de moi ?

— Ce n’est pas ce que j’ai dit.

 

Un petit silence s’installe. Fleur songe quelques secondes à la requête bien que, dans le fond, ces secondes soient inutiles, puisqu’elle connaît déjà l’état de ses sentiments. 

 

— Oui, évidemment, tu peux me peindre. 

 

*

 

Elle couche toujours avec Bill mais de moins en moins fréquemment. Il est déjà revenu de plusieurs soirées arrosées aux bras d’autres dames - ils ne sont pas exclusifs, peut-être même pas un couple. 

 

Elle-même a déjà couché avec Seamus et Viktor sans que cela ne semble être un problème pour l’équilibre du groupe (même si elle se rappelle aussi une énorme dispute entre Seamus et Bill mais il semblerait qu’elle n’ait été que l’élément déclencheur au milieu de vieilles rancœurs).

 

Elle s’attend à chaque moment à ce qu’ils la virent de l’appartement. Si elle a été acceptée - d’un accord plus ou moins tacite -, c’est simplement parce que Bill l’aimait bien. Maintenant que Bill et elle ne sont plus vraiment une entité commune (l’ont-ils déjà été ?), elle pressent que ses jours, ici, sont comptés. Ou, du moins, elle le sentait, car malgré les coucheries avec Seamus et Viktor, personne ne la jette dehors. Encore. Peut-être parce qu’ils aiment bien partager, finalement, et elle se plaît avec cet arrangement. Elle n’appartient à personne et elle préfère bien rester dans cette espèce de colocation bizarre plutôt que de retourner chez Rosmerta, à partager un taudis avec les autres danseuses de music-hall, ou, pire, à la rue. Elle a tellement trimé avant ça qu’elle est terrorisée à l’idée de tout perdre, à nouveau. 

 

Donc maintenant, elle dort où elle peut, sans avoir de compte à rendre. Parfois dans le lit de Bill, parfois sur le canapé, ou sur la chaise de la chambre de Cédric, enfin là où elle trouve de la place et où son envie la guide. Elle fait presque partie des meubles. Même si elle ne peut s’empêcher de redouter ce moment où ils réaliseront qu’elle ne leur est plus d’aucune utilité. 

 

Elle se plaît, au milieu des artistes. 

Elle se sent libre, même si elle ne l'est pas vraiment. Elle l’est toujours plus qu’avant. 

 

*

 

— Merveilleux. Suis-moi, je t'en prie.

 

 

* * * * 

 

Quelques jours après qu’elle a surpris les deux femmes ensemble et alors qu’elle sort de la chambre de Bill, Fleur tombe nez à nez avec Luna. Elles se regardent sans rien se dire. Luna, dans la contemplation, et Fleur dans son embarras.

 

« Tu as quelque chose dans la tête ? » demande-t-elle soudainement.
Fleur n’arrive pas à parler à Luna, n’arrive pas à parler quand Luna est là. Elle ne saisit pas Luna, ne sait pas comment se comporter en sa présence. 

 

En outre, elle est incapable de dire ce qu’elle a réellement dans la tête, comment le pourrait-elle ? Ce serait mal interprété.

 

Luna n’insiste pas. Et Fleur change de sujet, demande à la place ce qu’elle a prévu pour ce soir. « Je vais à l’Escurial ». 

 

C’est un cinéma. Fleur n’a jamais été au cinéma, Bill trouve que c’est ennuyeux et une perte de temps et que vraiment, le vrai spectacle, c’est à la Rotonde qu’il se trouve, chaque soir. Ceci dit, Fleur aimerait bien tenter le cinéma une fois, comme ça. 

 

Luna quitte la salle sans un mot d’au revoir et Fleur se sent encore plus misérable que quelques jours auparavant.

 

 

* * * *

 

Une fois qu'elles entrent dans son atelier - sa chambre -, Luna lui indique le fauteuil. Et Fleur s’exécute. 

 

— Tu veux que je me déshabille ? 

— Seulement si tu en as envie. 

— Si j’en ai envie… ?

— Je ne demande jamais à mes modèles de se dénuder. J’ai une assez bonne imagination. Ils le font s’ils le désirent. En fait, je ne donne jamais de direction. Je préfère laisser aux autres la liberté. 

 

Fleur n’a jamais considéré les choses sous cet angle. Il était toujours évident qu’on attende d'elle qu’elle se dénude. La réponse de Luna la prend presque au dépourvu. 

 

— Qu’est-ce que tu préfères pour tes dessins ?

 

Elle a l’esprit trop obtus, trop conditionné, pour concevoir tout de suite ce que l’autre lui dit. Donc Luna s’approche d’elle. Dans un geste qui se veut rassurant, elle dépose doucement sa main sur sa joue et la regarde droit dans les yeux. « Mets-toi à l’aise. J’ai simplement besoin que tu sois toi-même ». Fleur hoche la tête et il lui faut une énergie folle pour retrouver un semblant de calme. 

 

Qu’est-ce que c’est qu’être soi-même ? 

 

* * * *

 

C’est un autre soir où les deux sont seules à l’appartement ; chacune vaque à ses occupations. C’est-à-dire que Luna rêvasse dans sa chambre et Fleur se saoule dans la cuisine. Puis Luna rejoint Fleur dans la cuisine, sauf qu’elle paraît oublieuse de sa présence, toujours noyée dans ses pensées. 

 

Fleur continue de boire mais elle scrute les moindres faits et gestes de Luna. Elle n’est pas oublieuse de la présence de l’autre, elle, et elle aimerait bien que l’autre la remarque. Qu’elle fasse au moins signe qu’elle la considère. Par politesse. Fleur a un complexe de l’insignifiance. 

 

Pour se faire remarquer, elle l’interroge brusquement. « Tu aimes les femmes ? » Puis, se rendant compte de l’indiscrétion grossière de sa question : « Désolée, je ne voulais pas être impertinente. » Personne ne sait si c’est vrai, pas même Fleur. Mais Luna s’en moque. Elle hausse les épaules et répond simplement : « J’aime les femmes et j’aime les hommes. ». Et Fleur est jalouse de la facilité avec laquelle elle peut arriver à une telle conclusion.

 

Aimer les femmes et les hommes et le revendiquer comme si c’était une idée comme une autre. Imagine. 

 

 

* * * *

 

 

Elle ne sait pas si c’est le froid ou la chaleur mais tous ses poils se hérissent au même moment. Le regard inquisiteur de Luna la pénètre impudemment. Ce qu’elle expérimente actuellement n’a rien à voir avec toutes ses autres expériences de modèle.

 

 

Elle a opté pour une légère tenue en satin et maintenant qu’elle se sent plus détendue, elle laisse tomber les poses habituelles, artificielles. Et Luna sourit distraitement. 

 

 

— Je croyais que tu ne m’aimais pas.

— Etrange idée.

 

— Tu m’as toujours évitée. 

— Tu trouves ?

 

— Tu ne me parles jamais.

— Je ne suis pas particulièrement bavarde.

 

— Et tu n’as jamais voulu me peindre.

— Je te peins, maintenant. 

— Pourquoi ?

 

Elle hausse les épaules. 

 

— Pour essayer. 

— Je représente un défi à tes yeux ? 

 

Luna reste silencieuse un long moment. 

 

— Non. Un mystère. 

 

Fleur se retient de rire. Entre les deux, Luna est de loin la plus mystérieuse. 

 

*

 

— On continuera demain.

— Je peux tenir encore.

— Non, ça fait déjà deux heures. 

 

Luna pose ses doigts sur les épaules de Fleur et ce simple geste déclenche une avalanche de sensations en elle. 

 

— Tout va bien ? demande-t-elle, inquiète. 

 

Fleur se dit que cette femme, ou non-femme, ni-femme-ni-homme, est un ange tombé du ciel. Personne ne s’inquiète jamais pour si peu. Personne n’est aussi humain, aussi généreux et empathique, et sa peau tremble encore du souvenir de son toucher.

 

— Embrasse-moi, demande-t-elle avant de se lever subitement, honteuse de son audace. 

 

Mais Luna - si douce, si bonne - la rassure instantanément d’un regard plein de bienveillance et se met sur la pointe des pieds pour déposer un baiser au coin de ses lèvres, si léger, si tendre, si parfait. 

 

Fleur ferme les yeux et bientôt ses mains sont sur Luna, sur le corps de Luna, mais Luna l’arrête là. Gentiment mais nettement. Et Fleur a l’impression d’une douche froide. Elle la regarde désespérément, ses yeux demandent : « Pourquoi ? » comme ils le font tant de fois avec Luna. 

 

— Tu ne me dois rien, rétorque-t-elle simplement. 

 

Fleur ne comprend pas. Elle sent que quelque chose lui échappe. Il n’y a pas de don ni de dette, tout est gratuit et instinctif, ici. Ou l’est-ce vraiment ?

 

— Va dormir, souffle Luna, et ses yeux sourient maintenant. Ses yeux sourient, cette personne n'est pas humaine. Et c’est vrai que Fleur est fatiguée, d’ailleurs elle pourrait s’écrouler sur le fauteuil. 

 

— Je suis fatiguée, s’entend-elle avouer.

 

Le visage de Luna semble dire : « Je sais. » mais elle ne prend pas la peine de l’énoncer. Ce n’est pas son genre.  

 

— Je ne veux pas dormir avec eux, ajoute brusquement Fleur, malgré elle. 

 

Luna reste silencieuse un long moment, semblant tout à coup comprendre une énigme dont Fleur ne pense pas avoir connaissance. 

 

— Tu peux dormir dans mon lit. J’irais dans le salon.

— Non… Tu. Ne va pas dans le salon. Dors avec moi. 

 

Un silence se forme à nouveau, plus tendu, cette fois. « Je n’attends pas de récompense, tu sais ». Puis : « Je ne suis pas comme eux. »

 

Et Fleur comprend, enfin. 

 

— Je sais. C’est pour ça que je veux dormir ici.

 

Avec toi

 

Oh. Oh. Dans ce cas…

 

Luna sourit à nouveau, du plus beau sourire qui existe, et elle pointe du doigt un matelas coloré de mille nuances dans lequel Fleur s’écroule avec un plaisir infini. 

 

— Merci, a-t-elle à peine le temps de formuler avant de s’endormir pour de bon. 

— Merci à toi, répond Luna sincèrement mais Fleur ne l’entend pas, elle est déjà dans ses rêveries. 

 

 

 

Fleur se réveille dans un lit inconnu, encore, et elle est épuisée de ne plus avoir de repère les matins, parce qu’elle n’a pas de réel foyer. Mais une chevelure blonde fait face à son visage et l’odeur de lavande la rassure instantanément. Luna.

 

Elle se souvient de la séance de la veille et de la douceur de Luna et de… sa bêtise, et elle a honte d’avoir réclamé un contact, un bisous bon sang, et honte de s’être jetée dans ses bras. Honte d’avoir été rejetée, surtout. Elle préfère ne plus y songer. 

 

Lorsqu’elle se lève, Luna ouvre les yeux et elles échangent un sourire complice. 

 

— Tu veux reprendre le portrait ?

 

Les grandes pupilles inquisitrices de Luna sont de nouveau sur elle. Elles sondent, toujours, elles sont faites pour ça. Fleur se demande ce qu’elles veulent trouver, cette fois (et ce qu’elles trouvent, et comment elles s’y prennent).

 

— Tu devrais aller manger d’abord, c’est plus important.

— Mais mon ventre va être énorme après. Ce sera moins joli.

 

Luna explose de rire et Fleur est vexée.

 

— Qu’est-ce qu’il y a ? J’ai dit quelque chose de drôle ?

— Oui. Très drôle. De croire que je préfère ton esthétisme à ta santé. Ou pire, de croire que ta beauté se définit par la taille de ton ventre. A moins que ce ne soit l’idée qu’un peu de ventre soit quelque chose de rédhibitoire ?

— Je. Tu te moques de moi, n’est-ce pas ?

 

Fleur n’arrive pas vraiment à dire, avec Luna. Elle ne l’a jamais vu rire auparavant. 

 

— Pardon, s’excuse cette dernière en essuyant ses larmes. Ce n’est pas toi qui es drôle. C’est l'absurdité du regard masculin sur nos corps. Mais toi, tu… es parfaite comme tu es. 

— Tu trouves ça beau, un ventre gros ? demande-t-elle pour avoir confirmation - et parce que c’est tout de même improbable.

— Je trouve ça magnifique, répond Luna avec un délicieux sourire et Fleur est épatée.

— Mais un ventre plat ?

— Je trouve ça beau aussi. 

 

Et juste parce qu’il doit, d'une manière ou d’une autre, se sentir concerné, le ventre de Fleur se met à grogner.

 

— J’y vais.

— Bonne idée, rétorque Luna en s’esclaffant. 

 

*

 

Finalement, Fleur est partie se promener avec Cédric pour l’après-midi et Luna est allée chez une amie.

 

Le soir, lorsqu’elles se retrouvent avec les autres, quelque chose a changé. De leurs séances en tête à tête est née une sincère complicité. Luna accepte même de passer le repas avec la bande et tout le monde s’alarme. 

 

— Qui êtes-vous et qu’avez-vous fait à Luna Lovegood ?

— J’en ai fait une réplique et ai tué l’original car elle prenait trop de place. Les rats doivent être en train de la manger à cet instant, répond-elle tout à fait sérieusement.

 

Les gars la regardent, médusés et horrifiés par cet humour de si mauvais goût, mais Fleur rit aux éclats. 

 

— Si c’est les rats, ça va encore. Y’a maintenant des cafards... 

— Fleur. Ne rentre pas dans son jeu, la met en garde Seamus. Reste du côté de la cohérence et du bon esprit, je t’en prie. 

— Je crois que c’est trop tard pour ça. 

— Tu l’as contaminée ! Luna ! 

— Je n’ai rien fait, répond innocemment cette dernière.

 

*

 

Lorsque tout le monde se sépare, Fleur la suit dans son atelier. 

 

— Je crois qu'on a des affaires en suspens ici, déclare-t-elle joyeusement. 

— Je crois aussi. 

 

Maintenant en pleine confiance, elle se déshabille et l'on pourrait presque se tromper sur la nature des activités en cours. 

 

— Mon ventre est un peu gonflé mais…

— C’est parfait. 

— C’est ce que je me disais.

 

Fleur est de plus en plus à l’aise avec cette idée. En présence de Luna, aussi, même si ça ne date que d’hier. Ce qu’elles ont simplement commencé à construire a pris une place immense. Jamais elle ne s’est sentie si forte d’une relation avec une autre personne. Jamais elle ne s'est sentie si femme. Même dans les bras des hommes, ou vêtue des paillettes les plus affriolantes. 

 

— Et mon bras droit ? Je ne sais jamais quoi en faire. 

— Lève-le en l’air puis fais-le retomber et laisse-le rebondir un peu puis là où il veut s’arrêter. 

— C’est n’importe quoi mais d'accord. 

 

Fleur dort dans le lit de Luna, cette nuit aussi.

 

*

 

— Je crois que je veux t’embrasser à nouveau, avoue-t-elle avec incertitude, juste avant de se coucher.

— C’est une réponse mécanique de ton corps. A chaque fois que quelqu’un t’offre quelque chose, tu as l’impression que tu lui dois quelque chose en retour. C’est, du moins, ce qu’ils ont imprimé dans ton cerveau. C’était cruel de leur part, d'ailleurs, car tu n’existes pas pour combler leur plaisir, tu existes pour toi. Du reste, rien ne devrait être payant dans la vie. Je te répète à nouveau que je n’attends rien. Tu es libre. Tu n’as donc pas à agir d’une certaine manière parce que toutes conclusions amèneraient à penser que… En d’autres termes, l’attraction que tu crois ressentir pour moi est factice. Et j’en veux la preuve que tu n’aimes pas les femmes.  Au mieux, c’est ta curiosité pour ce qui est inédit et ton besoin d’être au cœur de toutes les envies, au pire c’est une internalisation inconsciente des besoins des autres. Dis-moi, tu n’as jamais été attirée par une femme - à part moi, dans ce contexte précis - je ne me trompe pas ? Et si je ne t’avais pas accordé cette attention, si je ne t’avais pas peinte, aurais-tu ressenti cette même attirance ? 

 

Fleur ne dit rien.

 

— Je ne suis pas sûre de comprendre.

— Tu ne veux pas m’embrasser. Tu crois que tu le veux mais ce n’est pas vrai. C’est une réaction instinctive de ton corps qui apparaît à chaque fois que quelqu’un te porte de l’attention. Tu te sens redevable, mais cela n'a pas lieu d'être. Pas avec moi, du moins. Je n’abuserai jamais de mon pouvoir sur toi. Et j’espère que tu me fais assez confiance pour cela.

 

Cette fois-ci, Fleur cherche à se convaincre qu’elle ne comprend pas. Parce que ce que dit Luna est beaucoup trop vrai et beaucoup, beaucoup trop douloureux pour qu’elle l’accepte. Pas dans ce lit, pas avant de dormir, en tout cas. Peut-être plus tard. Peut-être demain matin, ou dans une semaine, ou dans quatre ans. 

 

Evidemment, elle y pense au matin même, et l’idée ne fait que tourbillonner dans sa tête.

 

 

N'ai-je toujours agi pour répondre aux désirs des autres ? N’ai-je jamais eu de libre-arbitre ?

 

Elle pourrait pleurer mais elle n’est pas du genre à se laisser aller.

 

*

 

D’ailleurs, les jours suivants, elle cherche de la solitude. Elle a besoin de se recentrer. Elle retourne chez Rosmerta, voir les autres danseuses avec lesquelles elle a commencé, dans ce stupide music-hall de Montmartre, le Chaudron Baveur. 

Elle se souvient de la facilité avec laquelle elle s’est laissée entraîner par Bill - chez Bill, et chez Dean, Seamus, Cédric, Viktor, et surtout chez Luna.
Elle se déteste d’avoir été si docile mais en même temps, elle a le souvenir d’avoir aimé ça, chaque baiser de Bill, ses maximes pseudo intellectuelles et son charme fatal. Elle a toujours été dans le contrôle, ce n’était pas de la passivité.

Mais elle s’en veut de s’être laissée entraîner d’un cabaret à un autre, d’une troupe à une autre, d’une tutelle à une autre, sans jamais oser s’affirmer (bien qu’elle ait plutôt été une femme de caractère, mais quel caractère, si elle a toujours eu besoin du regard des autres, des hommes, pour subsister ?) et, en même temps, elle se félicite de cela car sans cela, elle n’en serait jamais arrivée là. A cette prise de conscience subite. A une remise en question totale de son existence. A Luna. 

 

*


Et à chaque fois que Luna pose ses mains sur Fleur, à peine une demi-seconde, pour redresser légèrement sa tête ou détendre ses épaules, elle sent le contact envoyer des électrochocs recouvrir tout son corps. 

 

Mais elle ne sait plus si c’est la situation qui la conditionne, ou si tout cela est réel. 

 

*

 

Elle retourne à leurs soirées, à la Rotonde, et tente de reprendre sa vie comme si rien n’avait changé mais tout a changé. Tout ce qu’elle voit, goûte, expérimente a une tournure différente maintenant qu’elle sait. Ce qu’elle était heureuse, alors, dans l’ignorance. Ce qu’elle est malheureuse aujourd’hui, profondément malheureuse. Ce qu’elle maudit Luna. Et ce qu’elle l’aime tout autant. 

 

Elle veut dormir dans son lit à nouveau mais ça ne s’est pas fait depuis plusieurs jours et maintenant, elle a peur d’y retrouver Ginny. Elle ne pourrait pas le supporter. Mais ça n’a pas de sens parce qu’elle n’éprouve rien de sérieux envers Luna, simplement une stupide possessivité ? Ça va lui passer.

 

*

 

Ça ne lui passe pas. Trois jours plus tard, alors que Luna noue ses lacets, Fleur lui tombe dessus. 

 

— Où te rends-tu ? interroge-t-elle, l’air de rien.

— Voir Ginny.

— Encore ? Qu’est-ce qu’elle a ?

 Ce qu’elle a ? 

 

de plus que moi.

— Pour qu’elle nécessite autant ta présence.

— C’est mon amie.

— Moi aussi, je suis ton amie.

— J’ai plusieurs amies, énonce-t-elle étrangement. 

 

 

Et moi je n’ai que toi.

Ce que ça sonne pathétique. Mais c’est vrai, elle en prend conscience à présent, et comprend peut-être pourquoi cette obsession soudaine envers Luna qui est la seule personne qui lui ait donné quelque chose sans rien n’exiger en retour. Luna est mon amie. Luna est ma seule amie. Et je suis possessive. 

 

Elle quitte la salle, en lâchant un « Bonne soirée » qui se veut détaché. 

 

 

Une distraction arrive de façon imprévue.

 

— Ça fait longtemps qu’on n’a pas couché ensemble. Je ne te plais plus ?

Lui aussi dit ça d'un air détaché. Fleur en était presque venue à oublier l'existence de Bill.

 

— J’avais la tête ailleurs. 

— Tu sais, Ginny, c’est ma sœur.

— Pardon ?

— Rien. 

 

Bill regarde Fleur avec expectative et Fleur ne peut pas s’empêcher de penser : Ginny est la soeur de Bill. Et peut-être, oui, que coucher avec lui, cela la rapprochera de Luna. D’une façon totalement absurde et malsaine et tordue. Elle ne sait même pas pourquoi elle raisonne comme cela, ce n'est pas son genre. En plus, elle ne désire pas Luna. Elle y pense simplement très souvent. Parce qu’elles sont de plus en plus proches et que Luna lui manque, terriblement, et qu’elle est peut-être un peu jalouse de la personne avec laquelle elle passe tout ce temps - Ginny. Mais ce n’est pas du désir. Pour une fois dans sa misérable vie, elle a un rapport platonique avec une personne dont elle partage une intimité. C’est trop précieux pour être gâché. Elle croit que c’est du désir mais c’est une fausse sensation de désir, c’est ce que lui a expliqué Luna l’autre fois. Luna doit avoir raison.
Mais coucher avec Bill, c’est tout de même se rapprocher de Luna et l’idée, d’une façon incongrue et déplacée, lui plaît. 

 

— Tu es libre ce soir ?

— Pour toi ? Toujours, Fleur de mon cœur. 

— C’est avec ce genre de phrases que tu les séduis ?

— C’est avec ce genre de phrases que je t’ai séduite.

— J’étais jeune et naïve.

— Mais pas innocente.

— Ça, jamais.

 

Fleur couche de nouveau avec Bill cette nuit-là mais elle ne peut pas s’empêcher de penser à Luna. 

 

 

* *

`
— Tu ne m’as jamais montré mon tableau. 

 

Luna met littéralement dix minutes à lui répondre. Avant cela, elle finit de gribouiller des mots sur des feuilles désorganisées et raturées. 

 

— Je ne l’ai jamais fini. 

— Pourquoi ça ? 

 

Luna répond comme à elle-même, réfléchissant.

 

— Il me manque quelque chose… un ingrédient… Je me demande… Peut-être qu’une mèche de cheveux. Mais non. C’est trop grossier. 

— Tu veux reprendre les poses ? 

— Je ne sais pas si ce serait utile. 

— Peut-être que ça pourrait te donner une nouvelle idée. 

 

Elle hésite. Mais dans la détermination de Fleur, elle semble trouver une impétuosité qui la satisfait. 

 

— Bon, d’accord. 

 


Fleur tente des poses différentes. Elle se tient debout, près de la table, dans une longue robe au décolleté plongeant, blanche. 

 

Lorsqu’elle l’a vue sortir de derrière le paravent, tout à l’heure, Luna a laissé échapper un léger sifflement. 

 

— Tu aimes ? demande Fleur.

— Et toi, tu aimes ? 

 

Fleur se mord les lèvres. Elle n’est toujours pas habituée à ce qu’on lui demande son avis. 

 

— Je veux te plaire.

 

Luna soupire dans son coin puis, plongeant ses yeux dans ceux de Fleur, lui confirme : « Tu me plais ». Et, sans laisser le temps à son interlocutrice de réagir, elle change brutalement de sujet. 

 

— Marguerites ou tulipes ?

— Pardon ?

— C’est quoi tes fleurs préférés ? 

— Je n’ai pas de préférence.

— Mais à choisir, tu es plutôt marguerites ou tulipes ?

— Entre les deux… Un peu des deux. Je ne sais pas. Marguerite peut-être, c’est plus joyeux.

— Va pour la marguerite alors. Très bien ! On peut recommencer.

 

 

Note de fin de chapitre :

Et l'on recommença...


C'est un peu brutal comme fin, j'en suis consciente, mais c'est le mieux que j'ai pu faire pour poster avant 23h59 donc j'espère que vous me pardonnez et que je pourrais me rattraper lors du prochain chapitre o/

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