Mary n’en pouvait plus. Elle revenait de deux mois de vacances aux îles Canaries, côté sorcier, elle avait envoyé des tonnes de hibou à sa meilleure amie, mais à chaque fois celui-ci revenait avec son courrier originel. Septembre était arrivé, elle commençait les cours à la fac de Londres pour devenir professeur de Sortilèges, elle l’avait aussi annoncé à Lily, mais silence radio et cela l’inquiétait énormément. Elle avait eu des nouvelles de Sirius avec qui elle était restée en contact, il lui avait appris qu’elle avait rompu avec James par chouette et que ce dernier ne comprenait pas. A vrai dire, elle non plus ! Que Lily se sépare de James passe encore, après tout, les amours ça va, ça vient. Mais leur amitié était importante à ses yeux, elle le savait et le fait que sa chouette revienne toujours, l’angoissait terriblement. Elle avait décidé de prendre les choses en main et de se rendre chez son amie. Elle fut accueillie par sa sœur Pétunia, Lily l’avait suffisamment mentionnée pour que Mary sache qu’elle devait se méfier.
- « Oui ? Qui êtes-vous ? » Elle prit sur elle pour ne pas l’envoyer bouler vu le ton qu’elle employait pour lui parler.
- « Je m’appelle Mary McDougall, je suis une amie de Lily. De l’école. » Elle vit alors toutes couleurs quitter le visage de son interlocutrice.
- « Elle n’est pas là, et même si elle l’était, elle ne voudrait pas te voir ! » Mary fronça les sourcils, étonnée de cette réaction.
- « Ça, je pense que c’est encore à elle de le décider… Ou de me le dire en face. » La moldue semblait paniquée, ne sachant pas quoi faire ensuite.
- « Je t’ai dit qu’elle n’était pas là, elle est au travail. » Mary se sentit un peu soulagée de savoir que son amie avait un emploi.
- « Très bien, où travaille-t ’elle ? » L’ainée des Evans croisa les bras et prit son air le plus médisant.
- « Si tu crois que je vais te le dire… Pour que tu lui mettes des choses dans la tête, ah, ne compte pas sur moi. » La jeune sorcière était bouche-bée par tant d’impolitesse et de malhonnêteté. Elle décida de lâcher l’affaire… Pour cette fois.
- « Je reviendrais plus tard. Bonne fin de journée. » Elle l’avait dit sans aucune amabilité et la moldue attendit qu’elle ait disparue pour rentrer chez elle.
Mary avait un mauvais pressentiment, et si sa meilleure amie était en danger ? Il fallait qu’elle en ait le cœur net, elle ne voulait pas se mêler de ce qui ne la regardait pas mais au lieu de rentrer chez elle, elle décida de transplaner chez les Potter.
James était en train de suivre une autre leçon passionnante de son père, lorsqu’il entendit des cris venant du hall d’entrée. C’était une voix de fille… Son cœur loupa un battement, se pourrait-il que ce soit Elle ? Qu’après leur conversation il y a une semaine, elle ait changé d’avis ? Son père fronça les sourcils, ennuyé qu’il y ait un tel chahut.
- « Mais qu’est-ce qu’il se passe ? » Ils sortirent tout deux du bureau du paternel et le jeune homme fut surpris de voir Mary qui était en train d’être poussée dehors par Dinky, sans autre forme de procès. William intervint. « Mais enfin, Dinky ! Qu’est-ce que cette jeune femme t’a fait ? » James prit la parole.
- « Je la connais, elle était à l’école avec moi. Mary ? Il y a un souci ? » Dinky sous les regards des deux hommes, arrêta immédiatement ce qu’il était en train de faire et disparu aussi vite qu’il le pu. Mary remit ses cheveux dans un semblant de dignité et se dirigea vers les deux hommes.
- « James ! Je suis désolée de venir t’importuner, mais ce que j’ai à te dire est important ! » Il hocha la tête et regarda son père. Ce dernier leur dit de se mettre dans son bureau pour être plus tranquille. Une fois à l'intérieur, James lui tira une chaise.
- « Calme-toi, explique-moi ce qu’il se passe. C’est Lily ? » Mary hocha la tête.
- « Oui, écoute, je sais que vous n’êtes plus ensemble… » Il grogna.
- « Elle te l’a dit je suppose ? Elle a rompu par lettre, je n’y crois toujours pas… » Mais la réaction de la jeune femme l’inquiéta.
- « Justement non ! Ce n’est pas elle qui me l’a dit, mais Sirius ! » Il fronça les sourcils, il était un peu vexé qu’elle ne l’ait pas dit à sa meilleure amie, comme si ce n’était pas important. « Je n’ai plus de nouvelles depuis qu’on est rentré de Poudlard James… » Il fut estomaqué, il savait que son ex petite-amie n’aurait jamais couper les ponts avec Mary.
- « Tu lui as envoyé des hiboux ? » Elle acquiesça.
- « J’en ai envoyé 15, répartis sur tout l’été, le dernier était la semaine dernière, et à chaque fois, ils reviennent sans réponse et avec la lettre dans le bec ! » James frissonna, ce n’était pas normal. « J’ai peur qu’il lui soit arrivé quelque chose… Je reviens de chez elle, sa sœur m’a dit qu’elle était au travail, mais je ne sais pas si je dois la croire… » Elle commençait à pleurer d’inquiétude et d’impuissance, James lui posa une main sur son épaule.
- « Elle va bien. Je lui ai parlé la semaine dernière. » Elle releva la tête vers lui, pleine d’espoir. « Elle travaille à la librairie de sa mère. » Elle ne comprenait rien.
- « Elle travaille chez les moldus ? C’est étrange, elle m’avait toujours soutenu qu’elle chercherait côté sorcier et qu’elle prendrait un appart’… » Il haussa les épaules.
- « Elle m’a dit qu’elle avait changé ses plans… » Mary se leva, embêtée d’avoir paniqué pour rien.
- « Elle doit te manquer affreusement… » Il ne répondit pas, elle le savait il n’avait pas besoin de lui dire. « Est-ce que je peux voir la lettre ? » Il la regarda sans rien dire avant d’aller la chercher. Lorsqu’il revint avec, il secouait la tête comme s’il essayait de se sortir d’un mauvais rêve.
- « J’ignore pourquoi je l’ai gardée… Je l’ai relue tellement de fois que je la connais par cœur… » Mary la lut et reconnu l’écriture de sa meilleure amie. « Ce n’est pas un sortilège, il est bien de sa main… » Il s’assit, résigné.
- « James, je crois que tu es passé à côté de quelque chose… » Ce dernier se redressa, impossible !
- « De quoi tu parles ? » Mary commença à prendre une feuille, une plume et un encrier qui se trouvait sur le bureau de son père. Il se pencha au-dessus de son épaule pendant qu’elle reportait des lettres sur la feuille vierge.
- « Avec Lily, on adorait se faire des jeux de textes codés à Poudlard, on s’envoyait des tonnes de mots et si un prof nous attrapait, il ne pouvait pas connaître la vraie teneur du message… » Elle écrivait en même temps qu’elle parlait, comme une seconde nature.
- « Mais pourquoi m’écrire une lettre avec un message caché ?! » Il réalisa soudain ce que ça voulait dire. « On l’a forcée à l’écrire et à rendre le collier… » Il s’écrasa sur sa chaise, il n’en revenait pas ! Mary était désolée pour lui.
- « Elle n’aurait jamais rendu le collier, il était trop important pour elle, crois-moi. Voilà, j’ai fini de déchiff… Oh Merlin ! » Il lut le nouveau message qui était apparu sur l’autre papier et retint un cri de rage.
James, au secours. Mafalda.
Il sentit une boule au ventre, sa lettre de rupture cachait un mot, il l’avait sous les yeux depuis le début et il ne l’avait pas vu. Il s’en voulu aussitôt. Il se passa la main sur le visage, essayant de reprendre ses esprits.
- « C’est encore un mauvais coup de la vieille bique ! » Il prit la lettre et allait sortir pour la confronter mais Mary l’arrêta.
- « Attends ! Tu m’as dit que tu lui avais parlé la semaine dernière et qu’elle allait bien ? » James se calma, en effet, c’était louche maintenant qu’il y pensait. « Ok, on récapitule, on rentre de Poudlard, je dis au revoir à Lily sur le quai… »
- « Ses parents me disent bonjour, mes parents sont là aussi, Mme Evans parle de prendre le thé chez eux… » Mary acquiesça.
- « Vous acceptez, j’imagine, mais comme vous pouvez transplaner, vous décidez de revenir ici le temps que les moldus arrivent chez eux… » James se frotta la tête, c’était sûrement ce qu’il s’était passé.
- « Je ne peux pas t’en dire plus, je ne me rappelle pas de ce qu’il s’est passé ensuite… » Mary sembla alors comprendre.
- « Ta grand-mère ! Elle est là, chez vous, elle vous attend, vous voulez repartir, mais elle vous en empêche, sûrement un autre sort de sommeil suivi d’amnésie. Elle se rend chez les Evans, neutralise les parents de Lily… » Il serra les poings à cette pensée. « Force Lily à t’écrire une lettre de rupture, de rendre le collier et… » Elle s’arrêta, semblant réaliser l’horreur. « Il faut que je la voie, que j’en ai le cœur net. » James prit sa cape, bien décidé à connaitre le mot de la fin.
- « Je viens avec toi. » Elle hocha la tête. « Je sais où travaille sa mère. » Ils transplanèrent dans une petite ruelle moldue, près de la boutique. James sentit son cœur se serrer en la voyant à travers la vitrine, en train d’encaisser les gens.
- « Allons-y, il n’y a plus personne dans la boutique. » Mary ne fit même pas attention à ses vêtements de sorcière et traversa la rue, sous les regards des passants médusés. Mais elle s’en fichait, elle voulait voir son amie. Lorsqu’ils entrèrent, la jeune fille était derrière la caisse. Elle leva les yeux, elle reconnu immédiatement le jeune homme à lunettes.
- « James ! Qu’est-ce que tu fais là ? » Elle était surprise, mais c’est surtout ce qu’ils portaient qui la surprenait. Mary ne comprenait plus rien.
- « Tu le reconnais ? » Lily sentit la question piège, elle ne pouvait pas avouer à deux inconnus qu’elle ne se souvenait de rien.
- « Bien sûr que oui, je sais reconnaître mon ex quand je le vois. » Ce dernier eut un pincement au cœur, pas de doute, elle savait qui il était. Mary ne s’avoua pas vaincue.
- « Et moi, tu me reconnais ? » La rousse sentit qu’elle aurait dû, mais bien sûr, rien ne lui vint.
- « Ecoute… Je suis désolée, mais j’ai… » Mary lui sortit la lettre de rupture et son mot à côté. Elle ne se laisserait pas congédier aussi facilement.
- « Et ça ? Tu reconnais cette lettre à double-sens ? » La jeune caissière se sentit agressée, apparemment la fille en face d’elle voulait qu’elle avoue qu’elle ne se rappelait de rien.
- « NON ! Ok ? Je ne me souviens de rien, j’ai eu un accident de la route et j’ai perdu la mémoire, t’es contente ?! » Les deux sorciers étaient choqués, elle ne se souvenait de rien ?!
- « Mais, comment tu sais qu’il s’appelle James et que c’est ton ex ? »
- « On a parlé via un caillou dans ma chambre la semaine dernière, j’ignore comment ça a marché, et j’ai entendu quelqu’un prononcer son prénom. Et Pétunia m’a dit que j’étais sortie avec un James une fois, mais qu’il ne me traitait pas bien et que je l’avais quitté pour me protéger. » James serra les poings, sa sœur en avait bien profité pour cracher sur lui, il tâcherait de s’en souvenir. Lily ne savait plus trop où se mettre après ces révélations…
- « Bah voyons, ça l’arrange bien que tu penses ça de moi… » Mary fit un signe de la main, comme pour lui dire que ce n’était pas important.
- « Lily, je sais que c’est difficile à croire, mais ta perte de mémoire n’est pas un accident… » La jeune fille était perdue, elle ne savait pas ce qu’elle devait croire ou non. A ce moment-là, Sandra Evans sortit de l’arrière-boutique. Il y eut un silence. Elle reconnut James immédiatement et en conclu de la jeune fille qui l’accompagnait était sorcière également.
- « Nous allons fermer, il faut que vous partiez maintenant. » Sa voix dure est sans appel, James se dit qu’elle devait être meurtrie et essaya de la convaincre.
- « Mme Evans, nous pouvons l’aider. » Mais la femme secoua la tête, déterminée à refuser.
- « Vous ne pouvez rien faire, je vais vous demander de partir, et de nous laisser tranquille une bonne fois pour toutes ! » Lily allait lui demander ce qui n’allait pas, mais sa mère la coupa. « Ne pose pas de questions, va à l’arrière récupérer tes affaires, je m’en occupe. » La rousse ne voulait pas obéir à sa mère, mais au son de sa voix, elle savait qu’elle n’avait pas le choix et s’exécuta.
- « Mme Evans, est-ce qu’elle a subi un sort d’amnésie ? C’est tout ce qu’on veut savoir ! » Mary avait parlé avec de l’angoisse dans la voix et Sandra répondit d’une voix sèche.
- « Oui, nous devons remercier ta grand-mère pour cela, James… Elle ne voulait pas que tu sois avec elle, alors elle lui a fait oublier qu’elle était une sorcière ! » Les deux adolescents s’effondrèrent, leurs doutes s’étaient vérifiés. « Maintenant, il faut que vous partiez, si elle apprend que vous avez essayer de la contacter, Dieu sait ce qu’elle ferait ! » Elle semblait paniquée à l’idée que la vieille revienne chez eux et ils ne pouvaient pas la blâmer. James avait envie de vomir, comment avait-elle pu lui faire ça ? Lui enlever une part de son identité ? Et lui qui n’avait rien vu et qui s’était enfermé dans son chagrin…
- « Je vous promets Sandra, on règlera ça, je vais en parler avec mon père. Mafalda sera punie et réparera ses torts ! » Et sur ces mots, il sortit la laissant perplexe, pouvait-il vraiment faire quelque chose ? Mary lui adressa un sourire et partit à la suite de son ami dépeigné. Il l’attendait dans l’allée où ils avaient atterri un peu plus tôt. Elle pouvait voir qu’il s’en voulait énormément.
- « Merlin, je n’aurais jamais pu imaginer que… J’aurais dû me douter de quelque chose ! » Il frappa le mur de brique, de rage. « Cette fois, la mégère ne s’en sortira pas comme ça ! » Mary hocha la tête, le règne de la vieille n’avait déjà que trop duré.
Lily ramassa ses affaires et revint dans la boutique, à sa déception, elle vit la jeune fille habillée bizarrement sortir, James n’était déjà plus là. Qu’est-ce qu’ils voulaient ? Sandra poussa un soupir et ferma la porte à clef derrière eux.
- « Ça va Maman ? » Elle sursauta, elle ne s’attendait pas à ce que sa fille soit là.
- « Oui chérie, désolée de t’avoir parlé un peu sèchement tout à l’heure. Mais je voyais bien qu’ils t’ennuyaient avec leurs questions. Ne t’en fais pas, ils ne reviendront pas. » Lily en fut encore plus déçue, elle aurait voulu revoir James, il avait sûrement des réponses à ses questions. Et la jeune fille avait l’air de bien la connaître également… Surtout qu’elle disait que sa perte de mémoire avait été volontaire ! Elle se sentit vaseuse, sa tête lui faisait mal, c’était comme si le fait d’essayer de se souvenir lui donnait la sensation de se taper contre un mur.
- « Maman, rentrons à la maison, s’il te plaît. » Sa mère l’assura que c’est là où elles allaient ce qui rassura la jeune femme.
Quand James arriva au manoir ce soir-là, toute la maison pouvait sentir que cette fois-ci, ça allait exploser. Mary avait été chercher Sirius, Remus en renfort, puisqu’elle se doutait que la vieille bique n’allait pas se laisser faire. James avait dit à son père de les retrouver dans la salle à manger et sa mère avait été prévenue par elfe. Ils étaient tous là, même Dinky qui arriva en même temps que la doyenne. Il lui avança son fauteuil et quand elle vit le monde dans le salon, elle se dit que ça n’augurait rien de bon pour elle. William était complètement perdu et demanda à son fils ce qu’ils faisaient tous ici.
- « A vrai dire, Père, il manque quelqu’un dans cette pièce. » Tout le monde se regarda, interloqué, qui pouvait-il bien manquer ? « La protagoniste de cette histoire. Mais Mafalda, ici présente, s’est assurée qu’elle ne puisse plus jamais venir ici. » Louisa était inquiète, qu’est-ce que son fils était en train de raconter ? « Dîtes-leur ! Dites-leur ce que vous lui avez fait ! Ou je vous jure, sur Merlin, que je vous fais subir le même sort ! » Il s’était tourné vers sa grand-mère. Il était en rage, pourtant, il savait ce qu’il faisait. La douairière, toujours la tête haute et droite comme un i savait très bien de quoi il parlait.
- « Tu veux parler du Sortilège d’Oubliette que j’ai pratiqué sur la fille Evans ? » Elle ricana légèrement. « Je ne nie pas les faits. » Louisa se laissa tomber sur une chaise, les maraudeurs étaient sidérés et William était dans une rage folle.
- « Mère ! Mais qu’est-ce que vous avez fait à cette fille innocente ?! » Elle se reprit et le regarda de manière méprisante.
- « Innocente ?! Elle ne l’était pas ! Elle savait mon opinion sur ses origines, elle savait que je voulais qu’elle laisse James tranquille et malgré tout ça, elle était toujours là ! » Elle regarda droit devant elle. « Je n’ai rien à me reprocher. » James était estomaqué de la voir répondre avec un tel aplomb.
- « Comment osez-vous ? Elle ne sait plus qui elle est ! » Louisa étouffa un cri dans ses mains, Mary accouru pour la soutenir. « Vous lui avez volé sa vie ! »
- « Je te rappelle que je n’en serais pas arrivé là si tu l’avais quitté quand je te l’ai demandé ! Si on en est là, c’est par ta faute James ! » Mais avant que le jeune Potter réponde, son père prit la parole.
- « Cela suffit ! Vous allez réparer immédiatement les dégâts que vous avez causés ! » Elle ricana de nouveau, comme si pour elle, tout ceci n’était qu’une blague.
- « Je ne crois pas non. » Elle rapprocha sa canne un peu plus près d’elle. « Dois-je vous rappeler que seule la personne qui a enlevé sa mémoire peut la lui rendre ? Et uniquement SI elle le veut. Or, je ne le veux pas. » Elle allait se lever. « J’ai bien peur que Miss Evans ne doive se résigner à vivre comme une moldue jusqu’à la fin de sa vie… » James n’en revenait pas, elle n’avait donc aucun cœur. Dinky l’aida à se lever de son fauteuil et au moment où il lui ouvrait la porte, le jeune homme prit la parole.
- « Je ferais ce que vous voudrez, mais rendez-lui la mémoire. » Elle se retourna avec un l’air malicieux, clairement, c’était ce qu’elle voulait depuis le début. William était atterré, il ne pouvait pas forcer sa mère et son fils allait devenir son pantin…
- « Ah, là ça devient intéressant… » Sirius était outré.
- « James, arrête, tu ne peux pas faire ça ! » Mais son meilleur ami le coupa.
- « Sirius, s’il te plaît, comprends-moi, je le ferais pour chacun d’entre vous s’il le fallait. » Mafalda avait retrouvé son fauteuil et semblait heureuse comme si c’était Noël avant l’heure.
- « Bien, premièrement, si je lui rends ses souvenirs, tu ne dois plus jamais la revoir ou essayer de la contacter de quelques manières que ce soit… » Louisa allait intervenir mais elle l’interrompit d’un geste. « Je serais toi Louisa, je ne ferais rien de stupide. »
- « Mère, laissez. J’accepte. » Remus n’en revenait pas, la vieille était donc prête à tout.
- « Ah mais je n’en ai pas fini… Tu épouseras Héléna Gardener le mois prochain, si elle veut toujours de toi, mais je ne pense pas que ça posera de problème. » James n’avait pas le choix, il le faisait pour elle.
- « James ! Tu ne peux pas dire oui à tout ça ! » Sirius était tellement révolté qu’il voulait tout casser dans la pièce. « Elle se souviendra de toi, mais vous ne serez pas ensemble ! Bordel ! » Il frappa dans une chaise de colère. Un sort venant de la grand-mère le colla dos au mur, debout.
- « Du calme, nous sommes des gens civilisés quand même. »
- « Laissez-le tranquille ! » Mary avait pris sa défense mais la mégère ne l’entendait pas.
- « Bon, que dis-tu de tout ce joli petit programme ? » James ne le voulait pas, mais il ne pouvait pas la laisser dans cet état.
- « J’accepte également cette condition. Mais vous devez me promettre de ne plus faire de mal aux Evans de quelque manière que ce soit ! » Elle leva la main d’un air blasé et dit : Je le jure. James allait tourner les talons mais apparemment la vieille n’en avait pas fini avec lui.
- « Tu me prends pour une jouvencelle ? Tu crois que ta parole me suffit ? Je sais que dès qu'elle aura retrouvé la mémoire, tu continueras de la voir. » Il se retourna vers elle, ne comprenant pas. « Je veux un serment inviolable. » Le silence s’abattit sur le manoir. Remus secoua la tête, ça devenait vraiment n’importe quoi.
- « Vous seriez prête à sacrifier votre unique héritier ? Vous êtes encore plus folle que je le pensais. » Elle claqua sa canne sur le sol, réduisant le lycanthrope au silence avec un Silencio. Ses yeux jetaient des éclairs.
- « Je ne suis pas folle, je ne promettrai rien sur sa tête. » Elle tourna la sienne vers le public. « Mais celle de sa mère m’importe peu. » William était dévasté, comment pouvait-elle faire ça ?
- « Je ne vous laisserais pas faire Mère ! Vous allez trop loin ! Je vous destitue de votre rôle de cheffe de la famille. » Elle ricana.
- « Et au nom de quoi ? »
- « Selon l’article 34, si une décision met en danger un membre de la famille, le second chef a le pouvoir de destituer le premier. » James était ravi que cet article existe mais cela ne sembla pas l’atteindre une seule seconde. Elle regardait ses ongles comme si c’était la chose la plus intéressante au monde.
- « Très bien, destitue-moi. Quel dommage pour cette née-moldue coincée à l’âge de 11 ans… »
- « Vous ne pouvez pas utiliser ce chantage sur moi ! » Il était rouge de colère.
- « Non, c’est vrai, moi je ne peux pas… Tandis que James… » Le jeune homme comprit. Elle le tenait lui, alors elle tenait son père et sa mère, c’était aussi simple que ça.
- « Père, je vous en prie, on ne peut pas la laisser comme ça… » William semblait déchiré, il savait à quel point son fils aimait Lily mais il ne voulait pas être responsable de la perte d’une vie, encore moins celle de sa femme. Sirius, qui était toujours en train d’essayer de se décoller, finit par y arriver en déchirant ses vêtements. Il grommela et jeta un Reparo, histoire de ne pas être nu.
- « Prenez-moi, pour le serment inviolable, je me désigne pour remplacer Louisa. » Cette dernière était bouche-bée de son sacrifice. « James m’aime comme son frère, si vous souhaitez qu’il garde sa promesse, il le fera pour moi. » James lui en était reconnaissant, il protégeait celle qui considérait comme sa mère. Mais cette dernière ne pouvait pas le laisser faire.
- « Sirius, non ! » Il la prit dans ses bras et lui murmura des choses à l’oreille. Puis il s’avança vers le fauteuil de la vieille, d’un pas décidé.
- « Je suis prêt. » James s’approcha et posa sa main sur son épaule comme un remerciement. Il ne savait pas ce qu’il ferait sans lui. Toutes ces années, il lui avait prouver à quel point leur amitié comptait. William, le cœur lourd, se résigna à être l’ensorceleur.
- « Tu es sûr de vouloir faire ça James ? » Mafalda tapa sur le sol avec sa canne, mais personne n’y fit attention. « Est-ce que tu ne crois pas qu’elle serait plus heureuse sans savoir que tu ne peux pas faire partie de sa vie ? » Le jeune homme à lunettes secoua la tête, il savait qu’il devait le faire.
- « Je veux qu’elle sache qui elle est vraiment, qu’elle ait le choix. Qu’elle se souvienne de moi… » Il passa sa main dans ses cheveux en bataille. « Je sais que ça peut paraitre égoïste, mais je ne veux plus voir dans ses yeux à quel point elle est perdue… » Sirius lui toucha le bras, comprenant ce qu’il voulait dire. Mafalda poussa un soupir d’exaspération, ce qui lui attira les foudres des autres personnes présentes.
- « William, allons-y, je ne veux plus entendre ce genre de phrase à deux mornilles… » Ce dernier leva les yeux au ciel, comment avait-il pu se tromper à ce point sur sa mère ?
- « Tendez vos bras tous les trois. » Ils s’exécutèrent, sans hésiter un seul instant. « Mafalda Potter, promettez-vous sur votre vie de restituer la totalité des souvenirs de Lily Evans ? »
- « Je le jure. »
- « Bien. James Potter, promettez-vous sur la vie de Sirius Black ici présent, de ne pas chercher à voir ou à contacter Lily Evans de quelque manière que ce soit ? »
- « Je le jure. » Un filet de lumière s’était enroulé autour de leur bras. Il ne pouvait plus retourner en arrière.
- « Mafalda Potter, promettez-vous sur votre vie, de ne pas faire de mal à la famille Evans de quelque manière que ce soit ? » Elle leva les yeux au ciel.
- « Je le jure. » Le fil devint plus brillant.
- « James Potter, promettez-vous sur la vie de Sirius Black, d’épouser Héléna Gardener, si celle-ci le veut ? » James ferma les yeux et répondit en serrant les dents.
- « Je le jure. Mais j’ai une demande à vous faire. » Mafalda n’aimait pas cela.
- « Qu’est-ce donc ? » James la suppliait du regard.
- « Laissez-moi la voir une dernière fois. C’est tout ce que je demande. » Elle sembla réfléchir, après tout, il abandonnait l’amour de sa vie et allait enfin se marier à quelqu’un qu’elle avait choisi.
- « Très bien, je te l’accorde. » Elle regarda son fils. « Le serment ne sera effectif que lorsqu’il l’aura vu une dernière fois, après ça… Ce sera fini. » William fit le changement, pensant que son fils aimait se torturer mais ne fit aucun commentaire.
- « C’est tout ? Bien, par le pouvoir d’ensorceleur qui m’est conféré, que ce serment soit respecté, ou que les promesses brisées soient payées. » Le fil disparu alors, c’était fait, il n’y avait plus de marche arrière possible. Mafalda exultait ce qui tranchait avec les regards graves autour d’elle.
- « Bon, je vais honorer ma part du marché. » William annonça qu’il venait avec elle, pour être sûr qu’elle le fasse. « Mais enfin, je n’ai aucune raison de mentir, je te signale que je pourrais en mourir ! »
- « Cette pensée ne m’attriste plus tant que cela mère… »
- « Père. » Ce dernier se tourna vers James. « Merci. Il vous faudra convaincre les Evans qu’elle ne vient pas pour les tuer. » Le paternel hocha la tête d’un air entendu, heureusement qu’il y allait aussi finalement.
Lorsque Mr Evans ouvrit la porte, il ne pouvait s’attendre à un tel spectacle. Elle se tenait là devant lui avec sa canne, à côté du père de James. Il referma la porte d’un air paniqué, comme si cela pouvait les arrêter.
- « SANDRA ! PRENDS LES FILLES ! ELLE EST REVENUE ! » Sa femme paniquait, elle aussi, c’était la faute de James, il l’avait provoquée de nouveau et c’était eux qui payaient les pots cassés ! Elle allait monter à l’étage quand la porte s’ouvrit toute seule, malgré le verrou. William Potter avait sorti sa baguette et l’avait ouverte en douceur. Mr Evans était tétanisé.
- « Mr Evans, je vous en prie, nous ne venons pas vous faire de mal. » Cela ne les rassura pas pour un sou. « J’ai appris par mon fils ce que ma mère avait fait à Lily… Je n’ai pas les mots pour vous dire à quel point nous sommes désolés… »
- « Elle nous a pétrifié et ensuite, elle a attaqué notre fille ! Elle… Elle nous a dit qu’elle reviendrait pour nous si nous disions quoique ce soit ! » Mr Potter se tourna vers celle qui était à ses côtés, elle haussa les épaules comme si ça ne l’atteignait pas.
- « J’en suis vraiment navré, je suis ici pour réparer ça. » Il vit Mr Evans s’écarter pour le laisser passer.
- « Vous pouvez la soigner ? »
- « Ma mère va lui rendre l’intégralité des souvenirs qu’elle lui a retiré. Elle en a fait le serment. » Mafalda regardait autour d’elle, comme si elle visitait un petit gîte. Sandra était figée, elle avait peur qu’elle fasse quelque chose… « Elle ne peut pas vous faire de mal également, sinon elle mourra, nous nous en sommes assurés. »
- « J’imagine que vous voulez voir Lily… » Murmura Mme Evans d’une voix éteinte. William hocha la tête d’un air sérieux.
- « Oui, nous allons l’endormir pour que ce soit moins douloureux pour elle. Je vous laisserai une potion anti-mal de crâne, pour quand elle se réveillera, cela aura un effet instantané. »
- « Et James ? Elle ne veut pas qu’ils soient ensemble… » Elle montrait la vieille du menton. Le sorcier poussa un soupir douloureux.
- « Malheureusement, nous n’avons pas pu faire en sorte que ma mère change d’avis. Dans ces conditions, votre fille et mon fils ne pourront jamais être ensemble. » Sandra mit sa main devant la bouche, c’était terrible. « Mais James le sait, il a le droit de la voir une dernière fois pour lui expliquer la situation. Votre fille est intelligente, elle comprendra. » Mr Evans acquiesça, las de savoir que sa fille allait avoir le chagrin d’amour de sa vie. Mafalda perdait patience.
- « Bon, où est-elle cette chère Lily, qu’on en finisse ? »
- « Je vais la chercher. » Et sa mère monta les marches. Arrivée devant sa porte, elle toqua. Elle entendit entrer et s’exécuta.
- « Maman ? Il y a un problème ? J’ai entendu papa crier. » Sa mère la rassura d’un sourire.
- « Non, il n’y a aucun souci, chérie. Viens avec moi, il y a des personnes qui veulent te voir. »
La jeune fille suivit sa mère et remarqua deux personnes bizarrement habillées comme James et son amie à la librairie la dernière fois. D’ailleurs le Monsieur ressemblait fortement à James.
- « Bonjour Lily, j’espère que nous ne te dérangeons pas. Je m’appelle William et voici ma mère Mafalda. » Cette dernière grogna, pourquoi passer par les présentations alors qu’ils pouvaient le faire tout de suite ?!
- « Bonjour. » Elle n’était pas rassurée, la dernière fois, une jeune fille lui avait presque crié dessus, alors maintenant elle se méfiait un peu.
- « Est-ce que tu veux bien aller dans le salon s’il te plaît ? » Elle regarda sa mère et voyant que celle-ci approuvait, elle se dirigea vers le salon. Elle ne sentit pas le sort venir et la toucher dans le dos. William la rattrapa avant qu’elle ne touche le sol, endormie. Sandra ne pu s’empêcher de pousser un petit cri, c’était toujours impressionnant de voir à quel point la magie pouvait être rapide. Il la porta jusqu’au canapé du salon et l’allongea. Il se tourna vers sa mère et celle-ci se mit au travail.
- « Rememoris totallus. » Un long fil sortit de sa baguette et se termina dans le crâne de la jeune fille. Cela mit quelques minutes, car comme l’expliquait William aux parents, elle avait 7 ans de souvenirs à remettre en place, ce qui n’était pas une mince affaire. Une fois le fil terminé, il sortit une potion comme promis, pour quand elle se réveillera. Les Evans lui dirent Merci.
- « Ne me remerciez pas ! Je suis désolée de ce que ma mère vous a fait subir à tous les trois ! Il est normal de réparer cet acte ignoble. Bien évidemment, toutes ses affaires ont été remises dans sa chambre. » Sandra était néanmoins reconnaissante.
- « Pouvez-vous dire à James que nous sommes désolé de lui avoir mal parlé les fois où nous l’avons vu ? Ce n’était pas de sa faute et nous ne voulions que protéger notre fille… » Henri était d’accord avec elle, il s’en voulait pour l’épisode de la batte de baseball.
- « Ne vous ne faîtes pas pour ça, je lui dirais, mais je suis sûr qu’il ne vous en tient pas rigueur. » Elle sembla soulagée. Mafalda l’attendait devant la porte d’entrée, prête à partir. Il se tourna vers eux. « Il a le droit de la voir une dernière fois, je pense qu’il va attendre un peu qu’elle aille mieux et qu’il passera vous voir. »
- « Nous le recevrons avec plaisir. » Affirma Mr Evans ce qui fit sourire William.
- « Bonne continuation à vous, et encore une fois, ma femme et moi sommes désolés. » Et il sortit à la suite de sa mère avant de transplaner plus loin.
James les attendait, impatient. Sa grand-mère passa à côté de lui, mais il ne lui adressa aucun regard, elle n’existait plus pour lui. Son père le rassura d’un sourire.
- « Tout s’est bien passé, il faut attendre qu’elle se réveille maintenant. Les Evans te transmettent leurs amitiés. » James pouffa.
- « Ils sont tellement gentils, je ne le mérite pas… »
- « Tu n’es en aucun cas responsable de tout ça James, contrairement à ce que Mère t’a dit, c’est uniquement de sa responsabilité à elle. »
- « Tu penses que je peux la voir demain ? » Son père hocha la tête pour dire d'attendre un peu. « Très bien, je vais attendre un peu, je sais déjà ce que je vais lui dire… »
- « Ce ne sera pas facile… Tu es sûr de vouloir le faire ? »
- « Oui, elle doit être au courant de tout. Je lui dois bien ça. » Son père posa sa main sur son épaule et James se sentit plus fort en cet instant.
Il faisait nuit quand Lily se réveilla en sursaut ! Elle transpirait à grosse goutte et elle hurlait. Son crâne lui donnait l’impression d’être scindé en deux. Ses parents accoururent, ils ne dormaient pas, attendant ce moment. La mère eu le réflexe de lui donner la potion à boire, ce que la jeune fille fit immédiatement. L’effet fut radical, elle n’avait plus mal du tout. Elle se rendit compte qu’elle était dans le canapé.
- « Mafalda ! Elle était là et vous… Elle vous a stupéfixié ! » Sandra était heureuse, sa fille avait retrouvé la mémoire ! Elle pleurait d’émotion, elle qui n’y croyait plus. Son père s’approcha d’elle et s’agenouilla.
- « Nous allons bien ma chérie. Tu ne te souviens pas de ce qu’il s’est passé ensuite ? » Elle secoua la tête, il prit le temps de lui expliquer ce qu’il s’était passé pendant ces 3 derniers mois.
- « Je… Alors j’ai été amnésique… Merlin, ça a dû être tellement difficile pour vous… » Ils sourirent, elle était bien redevenue elle-même, à s’inquiéter pour les autres au lieu d’elle.
- « Nous avions peur qu’elle revienne surtout et qu’elle ne te tue… Mais James t’a retrouvée et a tout compris, il en a parlé à son père et elle t’a rendu la mémoire hier soir. » James ?! Se dit-elle, malgré la rupture, il l’avait cherchée… Elle commença à pleurer.
- « Je lui ai fait tellement de peine et lui, il a continué à… » Elle regarda ses parents à travers ses larmes. « Je dois le voir. » Sandra la rallongea sur le sofa, en douceur.
- « Il va venir ma chérie, son père nous l’a dit. Il viendra dès que tu seras en état. » Lily regarda l'horloge du salon, il était 3h du matin, elle ne pouvait pas le voir immédiatement, bien évidemment. « Viens, tu seras mieux dans ton lit. » Elle hocha la tête en se levant.
- « Je n’ai pas trop sommeil… J’ai dormi pendant deux jours. » Ses parents se rendirent compte qu’elle avait raison. « Je vais lire, comme ça le temps passera plus vite. » Elle se rendit dans sa chambre après avoir dit bonne nuit et merci à sa famille. Arrivée à l’intérieur, elle remarqua que tout était à sa place. Elle vit sa chouette blanche dans sa cage, elle semblait aller bien. Sa baguette était sur son bureau, à côté de sa pierre. Elle manqua un battement, elle pouvait lui parler, lui dire qu’elle allait bien et qu’elle regrettait sa lettre. Elle prit le caillou lisse et pensa fort à lui.
James ne dormait pas, il parlait avec Sirius, il était plus de 3h du matin, mais il s’en fichait, il essayait de trouver un moyen pour qu’Héléna refuse de se marier avec lui. Quand tout à coup, son vif d’or se mit à voler dans la pièce. Il s’interrompit, son meilleur ami fixait l’objet brillant également.
- « Si tu réponds, tu ne pourras pas la voir… » Il hocha la tête.
- « Réponds-lui s’il te plaît, dis-lui que je la verrais demain à la première heure. » Sirius comprit et prit le vif. Il vit alors la tête de Lily apparaître, tandis que James mettait un sort de sourdine sur ses propres oreilles, il ne voulait pas être tenté.
- « Sirius ?! Je voulais parler à… »
- « Oui, je sais, je suis désolé, il ne peut pas te parler pour l’instant… Mais il me fait dire que tu le verras demain matin à la première heure, crois-moi, il a hâte. »
- « Comment va-t-il ? » Elle vit son air ennuyé. « Je t’en prie, dis-moi la vérité. »
- « Ta lettre lui a fait beaucoup de mal… Mais il a commencé à aller mieux à la fin de l’été… Disons qu’il a vécu des jours meilleurs. » James voyait que son meilleur ami parlait toujours et le regardait du coin de l’œil, elle devait sûrement lui demander de ses nouvelles. Lily, quant à elle, était dévastée de lui avoir fait tant de mal.
- « Oh, si tu savais à quel point je m’en veux… » Sirius soupira.
- « Tu n’y es pour rien, je savais au fond de moi que jamais tu n’aurais rompu par lettre, mais comme elle était de ta main et que tes parents ont refusé que James te voit… On en a conclu que c’était réel. »
- « Oui ils m’ont tout raconté… Ils ont honte, surtout mon père, de l’avoir accueillit de cette façon… » Elle voulu rajouter quelque chose mais s’abstint. « Dis-lui que j’ai hâte de le voir demain. Bonne nuit les garçons. » Il lui souhaita une bonne nuit également, la jeune fille avait l’air peinée, mais elle semblait aller bien, ce qui le rassura. Il reposa le vif d’or, signifiant à James qu’il pouvait retirer le sort.
- « Comment elle va ? » Sirius leva les yeux au ciel.
- « Vous vous êtes passés le mot ou quoi ? Elle a retrouvé la mémoire, elle se sent très mal de t’avoir brisé le cœur… Elle a hâte de te voir. » James passa sa main dans ses cheveux.
- « Je sens que demain, cela va être très douloureux pour nous deux. » Il s’allongea dans son lit. « Est-ce que tu penses que j’ai fait une erreur ? D’obéir à Mafalda, à toutes ses demandes ? » Sirius soupira et s’allongea à côté de lui.
- « J’imagine que j’aurais fait pareil à ta place pour la femme que j’aime. Mais comme je ne suis pas amoureux, je me dis que t’es un idiot. » Il fit exploser de rire son meilleur ami.
- « Je te souhaite de trouver quelqu’un d’aussi génial qu’elle, tu verras, tu seras idiot toi aussi. » Sirius pouffa en secouant la tête.
- « Je ne crois pas qu’il existe une telle fille pour moi. Bon, on a un plan à monter je te signale. » Il réfléchit intensément. « Donc, les paroles exactes du serment, si je me souviens bien, te marier avec Héléna, si ELLE le souhaite, ce qui veut dire, qu’il ne faut pas qu’elle le veuille et tu seras tranquille. Enfin, JE ne serais pas mort. »
- « En parlant de ça, je ne t’ai pas remercié pour ce que tu as fait pour ma mère… » Il lui fit signe que ce n’était rien. « Arrête, tu n’étais pas obligé de le faire et pourtant, tu n’as pas hésité une seule seconde. »
- « Parce qu’elle est un ange, elle est l’inverse de ma mère. Louisa n’est que bonté, je ne pouvais pas laisser passer ça. » Il sembla réaliser quelque chose. « Lily est un peu comme elle d’ailleurs. Toujours à voir le bon chez les autres, à vouloir aider. »
- « Oui, j’ai surement été influencé par ma mère pour trouver la femme idéale. » Il regardait la lune par la fenêtre, il avait trouvé la femme de sa vie, mais elle ne serait jamais avec lui. Quelle ironie ! « Bon » Il frappa dans ses mains, décidé à ne pas y penser. « Tu as une idée pour ce fameux plan ? »
Et ils en parlèrent jusqu’à 4h du matin, après, ils décidèrent qu’il était temps de dormir un peu.