Ce texte s'inscrit dans le Projet Interfanclub du forum HPF.
Parmi les contraintes du 3ème round, j'ai choisi celles-ci : "le texte devra se dérouler un après-midi d'automne", "Le narrateur est masculin" et "A la découverte de son patronus caché". J'espère avoir rempli toutes les contraintes ^^
Me voici de retour pour le troisième round du Projet Interfanclubs !
Ça fait déjà presque deux mois que je suis de retour pour passer mes ASPICS. Les cours ont repris comme avant. Enfin presque. Poudlard a beau avoir survécu à la guerre et à des générations d’étudiants pas toujours recommandables, il y a des cicatrices qui se voient. Les élèves, ceux des années précédentes, sont marqués. Certains ne sont pas revenus. Il y en a qui sont morts, d’autres qui sont trop blessés pour revenir et feindre de vivre normalement.
Dans cet après-guerre, il faut que je trouve un souvenir heureux. Durant le dernier cours de défense contre les forces du mal, le professeur s’est mis en tête de nous apprendre le sortilège du Patronus. Certains ont fait une démonstration. Je ne m’étais jamais senti aussi mal. Ca semblait si facile pour eux.
Quel est mon souvenir le plus heureux ?
Je fais une liste des moments qui ont compté pour moi :
-Mon premier vol sur un balai
Ça remonte à loin, c’est quelque chose qui tenait beaucoup à mon père. « Une chance supplémentaire de faire sa place » avait-il dit.
Je devais avoir quoi, quatre-cinq ans ? Je me relève, j’essaie de me concentrer. Le vent dans mes cheveux, la vitesse, la cime des arbres…
-Spero Patronum !
J’ouvre les yeux, un mince filet d’argent sort de ma baguette.
Ce n’est pas avec ça que je vais repousser quoi que ce soit.
Je ne comprends pas pourquoi mon patronus ne ressemble à rien. C'était un souvenir heureux. Il m'avait apporté de la joie, j'avais même sûrement ri en m'envolant dans les airs...
Il m'en faut un autre, plus puissant... Je réfléchis, agacé. Qu'est-ce que je vais trouver de mieux que ça ?
Ma lettre pour Poudlard, je m'y attendais... Lorsque j'ai intégré l'équipe de quidditch ?
Ça ne m’a pas apporté vraiment de joie. Juste de la satisfaction. Mon père avait soudoyé l’équipe avec des Nimbus 2001. Un balai complètement dépassé aujourd’hui.
Les souvenirs me viennent puis se ternissent. Il n’y a donc rien qui m’a apporté de la joie ? De la vraie joie ?
Je repense au cours et à la forme des Patronus de ceux qui ont fait leur démonstration. Un cerf pour Potter… Je ne sais pas à quoi il a pensé quand il l’a fait apparaitre mais ça devait être un sacré souvenir.
Pourquoi je ne suis pas capable de me rappeler quelque chose avec la même intensité ?
Je mets un coup de pied rageur dans mes affaires posées au pied de l’arbre. Quel exercice stupide. Le prof cherche à m’humilier…
Ma colère retombe et moi avec. Je m’adosse au tronc. Il y a forcément quelque chose… Je ferme les yeux pour me concentrer, pour chercher dans les moindres recoins de mon esprit.
Un moment me vient. Celui où Potter s’est échappé du manoir. Ça n’a l’air de rien comme ça et j’ai passé un sale quart d’heure –en plus d’avoir perdu ma baguette- mais au moins il n’est pas mort devant moi. Au moins il était vivant. Et tant qu’il était en vie, il y avait de l’espoir que la guerre et les cauchemars finissent.
Je me relève pour la énième fois. Le souvenir bien ancré dans mon esprit.
-Spero Patronum !
Le filet est plus épais. Il adopte une apparence informe, il ressemble à un tas de magie un bref instant puis une vraie forme se dessine enfin. Un oiseau. Une grue. Elle a une apparence assez digne et féroce à la fois. Elle menace de s’effacer. Je me concentre de nouveau. Voir Potter. Juste voir Potter vivant.
Pour la première fois depuis longtemps, je sens un sourire étirer mes lèvres. Ah, Saint Potter…
La grue est un symbole d'espoir au Japon. Il y a même une légende dessus. Je vous laisse chercher si ça vous intéresse ^^
Bises et à bientôt !