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News

Nuit de Noël de décembre 2024


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 150e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 13 décembre. Il s’agira d’une édition spéciale ‘Noël autour du monde’, qui durera de 17h à 3h du matin. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits et vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !



De L'Équipe des Nuits le 01/12/2024 21:51


Recrutement - Grand Ménage Orange


Appel à candidatures - Renfort sur le Grand Ménage Orange

Comme le titre de ce message l'indique, les modératrices sont en recherche (un peu) désespérée de plusieurs volontaires pour nous prêter main forte sur le GMO (pour rappel : lecture et vérification des fics des adhérents qui ne sont pas passées par la modération manuelle sur la période 2020-2024).

Au stade actuel, nous avons vérifié environ 970 chapitres sur 4800, soit près de 21 % du total, pour un GMO lancé en mars 2024... En raison de nos contraintes personnelles, nos vies IRL, notre motivation souvent fluctuante et le fait que nous sommes peu nombreuses, nous voyons avec difficulté le bout du tunnel.



Nous aurions besoin donc de plusieurs volontaires (tout renfort est le bienvenu, donc on accueille toustes celleux qui le veulent bien !), pour la durée qui conviendra à chacun.e (si vous n'êtes disponibles que pour 1, 2 mois, aucun problème, et si vous êtes d'accord pour nous épauler plus longtemps, c'est parfait aussi !), à partir du 1er décembre.

 

Les candidatures sont ouvertes du 13 novembre au 30 novembre, et vous pouvez postuler ou demander de plus amples informations sur ce que serait votre mission en envoyant un MP sur le forum à l'une d'entre nous (Eanna, Violety ou PititeCitrouille).

Merci par avance à celleux qui se proposeront !

Les Modératrices d'HPFanfiction


De Equipe de Modération d'HPFanfiction le 13/11/2024 15:50


Nuit de novembre 2024


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 149e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Samedi 30 novembre. Il s’agira d’une édition spéciale, dédiée à la gastronomie, qui durera de 17h à 3h du matin. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits et vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !


De L'équipe des Nuits le 03/11/2024 17:05


Les Podiums en automne !


Bonsoir à toustes !

Félicitations à Tiiki et Juliette54 qui remportent respectivement le coup de coeur des lecteurices avec "Le Jeu de la Bruine" et le coup des Podiums avec "Et cincta ferro Bella", pour la sélection "Poésie" !

Nous nous retrouvons dans un mois avec notre sélection de texte sur le thème qui a remporté le vote pour l'hiver 2024 : la résistance !

 


De Equipe des Podiums le 01/11/2024 23:10


Nuit du vendredi 25 octobre 2024


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 148e édition des Nuits d'HPF, placée sous le signe de l’épouvante, se déroulera le Vendredi 25 octobre à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits et vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !


De L'Équipe des Nuits le 09/10/2024 12:52


Nuit HPF du 23 août 2024


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 147e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 23 août à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits. vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !



De Équipe des Nuits le 19/08/2024 00:41


II - grey clouds, wolf story. (fr) par Winter

[202 Reviews]
Imprimante Chapitre ou Histoire
Table des matières

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Note de chapitre:

ϟ. Jamie xx, Romy - Loud Places 

Certains dialogues sont tirés du tome 3, Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban par J.K. Rowling.

Je n’ai pas attendu longtemps pour partir et voir mon père. George n’était pas rentré de Pré-au-lard, ce n’est pas grave si les autres se posent des questions, je dois m’expliquer avec mon père avant tout. 


 


C’est plus important. 


 


Je me fais mille discours dans la tête, je repasse la scène encore et encore, et je m’en veux tellement. 


 


Ce que j’ai pu être idiote !


 


Je frappe à la porte et n’attends pas pour entrer. Il n’est pas surpris de me voir, d’un coup de baguette, il la verrouille puis il garde le silence et me regarde fixement. 


 


Une boule se loge dans mon ventre, ok, bon, je suis une Gryffondor, je peux le faire.


 


— Je suis désolée. Quand on nous a donné la carte, je n’ai pas pensé que Sirius pourrait…


— Patmol.


— Quoi Patmol ?


— Lui aussi, c’était un animagus.


 


Pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt ? Ça fait sens. J’ai toujours su que ma mère en était une, c’était acquis, un truc qui avait toujours été là sans que je me pose plein de questions.


 


— Il se transforme en quoi ?


 


Ma mère était une panthère noire, et lui alors ? J’oublie un instant la raison de ma venue, j’ai besoin de comprendre. 


 


— Un chien noir. James un cerf, et Peter un rat. 


 


Les quatre étaient des animagus ? 


 


— Mais pourquoi ?


— C’est une longue histoire Emy, et je ne suis pas du tout d’humeur à la raconter. 


 


C’est dur, je me sens mal, alors je prends une profonde inspiration. 


 


- Je suis désolée. Je me doutais que c’était vous qui l’aviez faite, mais Harry était si content que… Que je n’ai même pas pensé à te le dire. C’est idiot, maintenant que j’y repense, je le sais. Je ne voulais pas manquer de respect à… À ceux qui sont morts, je ne pensais pas qu’il pourrait mettre la main dessus. Je m’en rends bien compte maintenant que je n’ai pas réfléchi, que j’ai été bête et que… Et quand je venais te rejoindre tout à l’heure, Harry revenait tout juste et Rogue était furieux pour une histoire de… C’était ridicule.


 


J’ai failli dire tête volante. Si je lui dis qu’il a aussi la cape d’invisibilité, je doute que ça le réjouisse. Je vais attendre un peu. Ou alors je fais une énième grosse erreur. 


 


— J’ai pas réfléchi, j’ai protégé Harry et oui, je n’ai pas hésité à mentir. Rogue était odieux, il parlait d’une vieille histoire, que vous lui aviez fait une mauvaise blague et que maman et James l’avaient sauvé…


 


Ma voix se tait à la fin de la phrase. Mon père a pâli et regarde maintenant fixement la carte posée sur la table basse devant lui. Je ne sais pas trop quoi faire. Rester debout comme une élève prise en faute ? Ou m’asseoir à côté de lui et attendre patiemment. 


 


Je déteste l’idée d’avoir fait une erreur. La sensation est désagréable, l’envie de pleurer reprend et cette foutue Bête qui ne me laisse pas tranquille…


 


Finalement, je m’assois, mon corps tremble, je ne peux pas rester debout plus longtemps. Quand mon père relève la tête et me voit dans cet état, il passe un bras réconfortant autour de mes épaules.


 


On reste un moment comme ça, sans rien dire. Puis il se recule et me regarde fixement. 


 


— Je ne vais pas te consoler en te disant que ce n’est pas grave. Je suis en colère, un peu contre toi, mais surtout contre moi. Ce qui me rend fou, c’est que je n’ai pas pensé à chercher cette carte plus tôt, je savais pourtant que Rusard l’avait confisquée. Et en plus, elle se trouvait juste devant moi. 


 


Mais oui ! Avec la carte, on peut éviter Rusard pour sortir dans le château, mais on peut aussi trouver quelqu’un.


 


— Tu aurais voulu le chercher ? dis-je.


 


Il hausse les épaules. Ça veut dire oui, comme ça veut dire non. Immédiatement, les larmes me montent aux yeux. J’ai déjà perdu ma mère, je viens à peine de le retrouver… Non.


 


— Il y a deux réponses à cette question, comme à toutes les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?


 


Ça me fait sourire. Un élan de nostalgie me saisit. 


 


— Le savant.


 


J’ai toujours moins peur de celle-ci.


 


— Peut-être.


— Et le poète ?


— Je veux comprendre.


 


Douze ans d’incompréhensions, douze ans à tourner en rond avec ses questions. Ça me donne le vertige, j’ai envie de pleurer.


 


Il essuie du bout des doigts une larme solitaire qui descend le long de ma joue. 


 


— Ne t’inquiète pas.


 


Il me prend à nouveau dans ses bras, et j’en oublie mes questions, cette histoire de farce et d’animagus.


 


Je profite puisque tout est éphémère. 


 


 


*****


 


 


Qu’Hagrid ait perdu son procès me fait énormément de peine. On est tous avec le moral dans les chaussettes quand nous revenons de sa cabane. Je suis aussi très en colère. C’est une bête innocente qui va être exécutée. C’est… barbare.  


 


Que Hagrid n’ait pas réussi à se défendre et donc qu’il ait perdu son procès, cela me fait penser à autre affaire. La mienne. Et celle de mon père. Il a su se défendre, je le sais, mais c’était un loup-garou alors sa parole ne valait rien. 


 


Où est la justice dans tout ça ?


 


Seule note positive : Ron et Hermione qui se parlent à nouveau. 


 


La voix d’Hagrid ne contient aucune vie alors qu’il nous raconte pour la énième fois le procès. Quand il nous laisse devant le château, nous sommes tous avec les larmes aux yeux. 


 


— Regarde-le pleurnicher ! Jamais vu un type aussi lamentable. Et il est censé être professeur dans cette école ! 


 


Je reconnais la voix de Drago avant même de me retourner. Je m’apprête à l’envoyer bouler bien comme il faut, mais quelqu’un est plus rapide. Hermione s’élance et…


 


« CLAC ! »


 


La gifle qu’elle lui donne est magistrale. Harry, Ron, mais aussi Drago et ses deux comparses sont tout aussi stupéfaits que moi.


 


— Ne t'avise plus jamais de traiter Hagrid de lamentable, espèce de sale petit bonhomme ! 


 


Elle s’apprête à lui en donner une deuxième, mais Ron lui attrape la main.


— Hermione…


— Laisse-moi, Ron ! 


 


Elle sort sa baguette, je prends également la mienne. Elle veut faire la bagarre ? Je la suivrais jusqu’au bout. Drago est sous le choc, mais il a la présence d’esprit de reculer, et finalement, ils prennent la fuite, nous laissant seuls dans le hall du château. 


 


— Hermione ! 


 


Dans la voix de Ron, je sens un mélange de surprise et d’admiration.


 


— Emy, Harry, vous avez intérêt à le battre le jour de la finale ! Vous avez vraiment intérêt parce que si Serpentard gagne, je ne le supporterai pas ! 


— Heu, ok, c’est promis, on fera de notre mieux. 


 


Elle semble satisfaite par ma promesse et approuve d’un hochement de tête. 


 


— On a un cours de Sortilèges, maintenant. On ferait bien d'y aller. 


 


Je suis Ron dans la classe, je dois avouer que je suis encore surprise de la réaction d’Hermione. Et un peu admirative aussi. Elle a assuré grave. On arrive un peu en retard et je me dépêche de sortir mon manuel pour le placer entre nos deux tables à Hermione et à moi.


 


Sauf qu’elle n’est pas là.


 


Je me retourne et vois les garçons, les autres personnes de la classe, mais pas Hermione.


 


— Où est-elle ?


—J’étais pourtant sûr qu'elle se trouvait à côté de moi lorsqu’on a ouvert la porte, dit Harry en fronçant les sourcils.


— C'est bizarre, approuve Ron. Peut-être qu'elle est allée aux toilettes ? Tu peux aller voir ?


 


J’ai une idée, une simple idée, et une promesse surtout. 


 


— Non, je suis sûre que ce n’est rien, on verra après le cours. 


 


Ma réponse surprend les garçons, mais ma loyauté envers Hermione prévaut. 


 


Le cours se passe bien, je parviens à lancer des sorts d’Allégresse et lorsque nous nous dirigeons vers la Grande Salle pour le déjeuner, je souris encore un peu bêtement. 


 


— Ah, Hermione n’est pas là, fait Harry.


 


Je souris, ce n’est pas grave, rien n’est grave.


 


— Keep cool…


— J’ai rien compris, rigole Ron un peu bêtement. 


 


Le repas se passe dans cette même joie de vivre, puis quand j’allais attaquer une tranche de gâteau à la carotte et à la cannelle, l’absence d’Hermione me fait l’effet d’une claque. 


 


Où est-elle et pourquoi ne me suis-je pas inquiétée plus tôt ?


 


— On doit chercher Hermione. 


— Maudit sort, marmonne Ron.


 


Ah oui, voilà pourquoi. 


 


Nous n’avons pas à chercher bien loin. Elle est endormie sur ses livres, assise à une table de la salle commune. Harry est obligé de lui secouer gentiment l’épaule pour qu’elle se réveille.


 


— Qu... Quoi ? C'est déjà l'heure ? Qu'est-ce qu'on a comme cours, maintenant ? 


— Arithmancie, et vous…


— Divination, poursuit Harry, mais c'est dans vingt minutes. Hermione, comment ça se fait qu'on ne t'ait pas vue au cours de Sortilèges ? 


— Quoi ? Oh, non ! J'ai oublié d'y aller !


 


Oublié ?


 


— Oublié ? s’étonne comme moi Harry. Mais tu étais avec nous jusqu'à ce qu'on arrive devant la porte ! 


— Je n'arrive pas à y croire… Le professeur Flitwick devait être furieux contre moi ! C'est à cause de Malefoy. Il m'a tellement mise en colère que je ne savais plus où j'en étais. 


 


Je sais que j’ai promis, mais c’est plus fort que moi, je veux comprendre, comment peut-elle oublier un cours alors qu’elle était avec nous ?


 


— Tu sais quoi, Hermione ? dit Ron. Je crois que tu es surmenée. Tu en fais trop. 


 


Comment fait-elle pour suivre des cours qui techniquement se passent au même moment ?


 


— Non, certainement pas ! Je me suis simplement trompée, c'est tout. Je vais aller voir le professeur Flitwick et lui dire que je suis désolée... Je vous retrouverai au cours de Divination. 


 


Je décale ses cheveux qui tombent devant ses yeux, elle me remercie d’un sourire, puis prend ses affaires pour y aller dès maintenant. Je décide de la suivre, je ne vais pas la quitter des yeux. 


 


— Je sais ce que tu te demandes, fait-elle quand nous sommes seules dans le couloir. Mais s’il te plaît, ne dis rien. 


— Je ne comptais pas le faire, j’ai promis. 


 


Elle me jette un regard. 


 


— Tu as déjà compris.


 


Mmmh oui, j’ai mon idée.


 


Mais j’ai promis. Alors pour être sûre que je ne dirais rien, je me mordille la lèvre, c’est aussi un tic un peu nerveux. 


 


— Je dormais si bien, dit-elle en se passant une main sur son visage. Oui, j’ai pensé à ce bébé, de Tu-sais-qui, et d’Harry… Cette Lyra B. Ce nom me dit quelque chose, mais je ne parviens pas à trouver en quoi, ni pourquoi. 


 


Oh, oh… Pourquoi on est passées si vite de son secret, à mon secret ?


 


— Mmmh, oui, je t’attends là pendant que tu lui parles.


— Non, va en arithmancie, je te rejoins.


 


Permets-moi d’émettre un petit doute sur ce point. 


 


— Promis, fait-elle comme si elle lisait mes pensées.


 


Je lâche l’affaire à regret et me dirige vers la salle du professeur Vector. Je suis en avance, alors je feuillette mon manuel en regardant les derniers chapitres que nous n’avons pas encore vus. J’adore faire ça, je lis tout un peu en diagonale, tente de faire un exercice sans lire la leçon, puis étudie les indications… C’est comme un casse-tête, j’en perds la notion du temps. C’est quand les autres arrivent que je réalise que le cours commence.


 


Hermione n’est pas là. Ça me surprend un peu, elle n’a jamais loupé un cours, se serait-elle endormie une fois de plus ?


 


On commence le cours, c’est tout de suite moins drôle sans Hermione à côté de moi pour décortiquer tous les calculs. En fait, je m’ennuie même un peu. Et le temps passe si lentement… Ça fait trente minutes que nous sommes là.


 


Soudain, la porte s’ouvre sur Hermione qui entre en trombe et vient s’asseoir à côté de moi. Quand elle remarque tous les regards interrogateurs sur elle, notamment celui du professeur Vector, elle lance un :


 


— Désolée pour le retard, on peut reprendre s’il vous plaît ?


 


Elle a mangé quoi ce matin ? Du lion ? Elle est déchaînée.


 


Le professeur reprend et immédiatement, je me penche vers elle pour qu’elle m’explique. 


 


— Trelawney était complètement barge comme d’habitude. On étudiait les boules de cristal, après avoir saoulé Harry tout un trimestre en lui disant que sa ligne de vie était la plus courte qu’elle avait jamais vu, elle a commencé à parler à nouveau du Sinistros. Ça m’a saoulée, je suis partie. 


 


Ouah, comme ça ?


 


— Du coup, pas besoin de faire mon truc pour suivre les cours, j’arrête la divination, ce sera plus simple. 


— Ok. Super.


 


Elle esquisse un sourire.


 


— Oui, c’était super. 


 


La suite du cours est bien plus amusante. 


 


 


*****


 


 


Notre dynamique à tous les quatre change pendant les vacances de pâques. Je passe mon temps à courir après le temps. Je dois faire mes devoirs, travailler avec Ron la défense de Buck, mais aussi étudier des tactiques de quidditch avec l’équipe, si bien que je n’ai plus le temps de voir qui que ce soit. 


 


— Tu prends Manuel de psychologie des hippogriffes ou Seigneur ou saigneur ? Essai sur la brutalité des hippogriffes ? me demande Ron.


 


J’en prends un au hasard et me plonge immédiatement dedans. Ron aussi. Pattenrond saute sur ses genoux en ronronnant alors il le caresse machinalement. 


 


Oui, les choses ont bien changé.


 


Je commence à être vraiment crevée. Bon, ce n’est pas autant qu’Hermione, qui elle a toujours bien plus de travail que tout le monde, mais tout de même. À la prochaine pleine lune, j’en oublie de trouver un alibi avec George. Lui aussi travaille maintenant ses BUSES, et puis une fois de temps en temps, ce n’est pas si grave. 


 


La tension à l’approche du match est insoutenable. Tout le monde ne parle que de ça. Normal, la dernière fois qu’on a gagné, remonte à des années, c’était quand Charlie, un frère de Ron, était attrapeur.


 


La nuit, je me réveille en sursaut et relis des pages de mes manuels et revues de quidditch. J’ai envie de tout lire, tout comprendre, être prête à gagner et remporter enfin cette coupe. J’arrête même de chercher une nouvelle défense pour Buck, je n’ai plus le temps.


 


Cette énergie qui entoure les Gryffondor est épuisante à la longue, j’évite tout le temps les Serpentard qui cherchent à nous mettre hors jeu à coups de sortilèges dans les couloirs. Heureusement que j’ai appris Protego, je ne quitte plus ma baguette et puis, une fois que j’ai réussi à lancer un crache-limace un sixième année de Serpentard, les gens se tiennent plus à carreaux. 


 


Bon, j’ai eu une retenue pour ça, mais franchement ça valait le coup. 


 


Ça a bien fait rire George d’ailleurs.


 


« Une vraie guerrière. »


 


Bah oui, je ne vais pas me laisser faire tout de même !


 


Alors que la pleine lune arrive, et malgré la potion tue loup, garder le contrôle est difficile.


 


La nuit va être longue.


 


 


*****


 


 


— Emy, c’est toujours pas parti tes bleus sur les poings ? Tu vas tout de même pouvoir lancer le souafle ?


— Non, j’ai perdu l’usage de mes doigts Dubois.


 


Il pâlit. 


 


— C’est une blague, dis-je en soupirant parce que c’est la dixième fois qu’il me pose la question. Bien sûr que ça ira, ce ne sont que quelques bleus. 


 


Ils datent de la dernière pleine lune qui remonte à une semaine. Mais celle-ci a été particulièrement violente. 


 


— Ne lui fais pas des frayeurs comme cela à notre pauvre Olivier, rigole Angelina.


 


Son rire est un peu forcé, mais en même temps, la tension entre nous est palpable. Harry n’a toujours rien avalé et même les jumeaux peinent à sourire. 


 


— Bon, l’équipe, on y va, fait Dubois au bout d’un moment. 


 


On se lève et les tables de Serdaigle, Poufsouffle se mettent à applaudir bruyamment. Mon père assis à la table des professeurs applaudit lui aussi et me fait un grand sourire. 


 


No pressure bien sûr. 


 


En se dirigeant vers les vestiaires, Harry nous met un peu à l’écart. 


 


— Hier soir, je faisais un cauchemar comme quoi  je ne m’étais pas réveillé et qu’ils avaient pris Neville à ma place, puis que les Serpentard avaient des dragons à la place de balais.


— Comment les Serpentard pouvaient avoir un dragon si tu ne t’étais pas réveillé pour le match pour le voir ?


— Ah oui, fait-il penseur. Pas bête. Saleté de cauchemars. Enfin bref, je me suis levé et j’ai regardé par la fenêtre. 


 


Je doute qu’il souhaitait juste me parler de ses cauchemars, on arrive au cœur du sujet. Ce doit être important pour qu’il m’en parle juste avant le plus gros match de l’année. De notre scolarité même. 


 


— J’ai vu un chien noir.


— Un Sinistros ?


— Non un chien noir, justement. Il était avec Pattenrond. Ils marchaient tous les deux dans le parc. 


— C’est étrange…


— Oui. Mais si Pattenrond le voyait, ça voudrait dire que ce n’est pas un présage de mort qui m’est destiné, non ?


 


Pas bête.


 


— Oui, c’est juste. 


 


Que je lui confirme son raisonnement semble le soulager. Je ne dirais pas qu’il est joyeux, on a tout de même une finale à jouer.


 


Moi, un truc me turlupine avec cette histoire de Sinistros. Mais quoi ?


 


J’arrête vite d’y penser, le match va commencer, je me change rapidement, aucun de nous échange un mot. J’ai tresé mes cheveux en une longue queue de cheval pour ne pas être gênée et fixé bien mes protèg- coudes et genoux. 


 


Quand on arrive dans le stade, le bruit est assourdissant. Les gens tapent des pieds, des mains, ils crient et nous appellent un à un. Lee nous présente et à chaque personne, c’est soit des huées par les Serpentard, soit des encouragements de la part du reste des personnes présentes. 


 


Pas…


 


du tout…


 


la…


 


pression.


 


Voler me donne encore aujourd’hui cette sensation de plénitude. La pression est moins présente. Je sais ce que j’ai à faire. Je dois prendre le contrôle, ne pas la laisser me submerger.


 


Le match commence, les échanges s'enchaînent. On voit très bien que les Poursuiveurs de Serpentard ne feront pas de cadeaux. Avec les filles, on échange un hochement de tête, nous sommes prêtes. 


 


C’est moi qui ai le souafle, je m’apprête à tirer pour marquer, mais une forme me fonce dessus à la dernière minute. Je m’écarte et dois éviter une autre forme, cela me déstabilise et je manque de tomber de mon balai, mais ce n’est pas grave, je parviens tout de même à marquer. 


 


Une explosion de cris envahit le stade. Je vais finir sourde à ce rythme là. 


 


Quelques instants plus tard, alors que le jeu reprend, je remarque que George renvoie un cognard avec bien plus de hargne que d’habitude. Il a dû avoir peur que je tombe. Katie et Angelina se surpassent, toutes les trois, on est comme over the moon, les cognards ne nous atteignent pas, les attaques fourbent des Serpentard non plus. De toute manière, les jumeaux nous défendent bien, Fred et Marcus manquent d’en finir aux mains avant que Mrs Bibine n’intervienne. 


 


Honnêtement, je sens que c’est notre meilleur jeu depuis trois ans. On se surpasse, la sensation est grisante.


 


Je garde en tête qu’il faut une avance de cinquante points pour gagner. Juste après que Katie marque à son tour, j’enchaine avec un autre but. Puis on obtient un nouveau penalty. 


 


— Emy ? me demande Angelina.


 


Elle et Katie sont essoufflées et leur visage est rougi par l’effort. Je prends le souafle et me place devant les buts de Serpentard. 


 


Leur maison continue de me huer, mais je crée une bulle. Rien ne m’atteint. Je ne me préoccupe pas de savoir si je peux le faire ou pas, non, je dois juste jouer, et bien. 


 


Je m’élance, vole, agrippe le souafle puis le lance.


 


But !


 


Les filles me tapent dans les mains et le match reprend sous les commentaires de Lee. Il est excellent comme d’habitude, tandis que nous, on tente de récupérer la balle. Serpentard marque, mais on ne se laisse pas décontenancer, ils sont de plus en plus déchaînés et n’hésitent pas à faire de plus en plus de fautes. Je manque de me prendre une batte dans la figure par Bole. Il part ensuite sur Angelina et la frappe au poignet au moment où elle récupérait une passe.


 


Il veut se la jouer comme ça ? Ok.


 


Je fais donc demi-tour, et grâce à la puissance de mon Éclair de feu, je parviens à le faire arriver comme une flèche, lui arrache sa batte des mains puis repartir. Un cognard fonçait sur lui, alors il se décale en m’insultant de tous les noms. Comme seule réponse, je la lâche dans les airs.


 


Mrs Bibine est trop occupée avec le gardien qui a balancé son gant à la figure de Fred. Ils en sont presque à se bagarrer avec les mains.


 


C’est la folie. 


 


Puis Katie marque à nouveau. 


 


Alors, là, j’y crois. C’est à Harry d’attraper le vif d’or. Il l’attrape et on gagne. 


 


— Putain, je vais me le faire ce fumier, râle Fred.


 


Je ne l’ai jamais vu employer un tel langage. 


 


— Oui, je sais, fait-il. Mais crois moi, mieux vaut moi que George. 


 


Je le cherche des yeux et ne peut qu’approuver, il a l’air furieux. Nous tous d’ailleurs. Ces manigances nous agacent.


 


— On n'attaque pas le Gardien tant que le Souafle ne se trouve pas dans la zone de tir ! hurle Mrs Bibine. Un penalty en faveur de Gryffondor ! 


— Tiens, tu vois, fait Fred qui repart.


 


Je rejoins les filles pour désigner qui va tirer.


 


— Vas-y Angelina.


— Moi ? Vous êtes sûres ?


— Absolument, approuve Katie. Tu ne loupes jamais tes tirs directs.


— Et puis la pression ne te fait pas peur, dis-je avec un clin d'œil.


— La force des lionnes, dit-elle.


— La force des lionnes ! on répète en chœur. 


 


Angelina part se préparer. Les Serpentard ont beau la huer, mais ça ne change rien, les autres l’encouragent tellement qu’on n’entend que du bruit. 


 


Je le répète, c’est la folie. 


 


Angelina marque ! On a bien de l’avance, Katie marque, puis moi, et encore moi à nouveau. Avec mon Éclair de Feu, je m’éclate comme une folle, ils ont beau tricher autant qu’ils veulent, je marquerais tous les buts qu’il faut pour remporter cette coupe !


 


— Penalty ! Penalty en faveur de Gryffondor ! Je n'ai jamais vu une telle façon de jouer ! hurle soudain Madame Bibine. 


— Qu’est-ce qui… me dit Katie avant d’être interrompue par les cris de Lee.


— ESPÈCE DE SALE TRICHEUR ! ESPÈCE D'ABOMINABLE PETIT... 


 


Professeur McGonagall ne l’empêche même pas de continuer, elle aussi hue… Drago. 


 


— Il a attrapé le balai d’Harry pour l’empêcher d’avoir le Vif d’Or, m’explique George. 


 


Il est rouge de colère.


 


— Pardon ? 


 


J’en lâcherai presque le souafle que j’ai dans les mains.


 


— C’est une blague ? dit Angelina.


— Je m’occupe du penalty, grogne Katie.


 


La fureur lui fait louper le but, puis Serpentard marque. On doit se ressaisir, Je vole le souafle à Montague, puis fait une passe à Angelina, elle est proche des buts, ils s’agglutinent près d’elle pour la bloquer, je dois dégager le terrain, je fonce pour les repousser, Harry fait de même, puis il fait demi-tour aussitôt. Je ne comprends pas pourquoi Angelina en profite pour tirer, elle marque alors on se tape dans la main. 


 


Les gens autour crient beaucoup. Alors je regarde en arrière et vois Harry foncer, tout comme Drago, vers une petite bille dorée.


 


Holly sh…


 


L’adrénaline envahit mon corps, Angelina m’agrippe le bras, et Katie nous rejoint. Je lui tends mon autre main alors qu’Harry remonte en piqué.


 


— Il l’a eu…


 


Je me tourne vers Angelina qui a les larmes aux yeux.


 


— Il l’a eu !


— On a gagné !


 


Je me rue au sol pour serrer Harry dans mes bras.


 


— On a gagné ! 


— On a gagné !


 


Le reste de l’équipe nous rejoint, George court vers moi et me sert dans ses bras en me faisant tourner.


 


— Putain, on a gagné ! dit-il avec un sourire merveilleux.


— Oui !


— Tu as été merveilleuse… 


 


Et il m’embrasse. Là, au milieu de tout le monde. Sauf que le monde n’existe plus. Il n’y a que lui et moi. Je l’embrasse à mon tour et mon corps n’est que papillons. 


 


Quand il me repose au sol, je réalise soudain que je n’écoutais plus, pourtant les spectateurs n’ont jamais autant crié qu’en cet instant. Je n’entends plus les filles qui sautent de joie. Dubois et Fred ont soulevé Harry dans les airs et crient. Petit à petit, les élèves viennent nous voir pour nous féliciter. J’ai la main de George dans la mienne, on ne se lâche pas dans le flot de félicitations multicolores.


 


Je n’ai jamais vu Percy, et encore moins professeur McGonagall dans cet état. L’un saute sur place comme un dément, l’autre pleure à chaudes larmes. Mon père lève deux pouces en l’air, il a les yeux brillants.


 


Oui, moi aussi.


 


Ron et Hermione arrivent, je les sers dans mes bras et suis si heureuse de voir leurs visages rayonnants de bonheur comme nous tous. 


 


Puis Dumbledore nous donne la coupe de Quidditch. Aussitôt qu’il la voie, Dubois fond en larmes. Moi, j’ai mal aux joues à force de sourire. Des confettis explosent ainsi que des bulles de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.


 


La fête dans la Grande Salle dure jusqu’au petit matin. Moi, je suis toujours avec mon pantalon écru, mes bottes marrons et mon gros sweat de Gryffondor, j’aurais été incapable de m’endormir. Après avoir parlé pendant des heures des meilleurs moments du match, après l’avoir décortiqué en long et en large, les autres partent se coucher pour quelques heures. La Grande Salle est maintenant presque vide. 


 


— Tu vas dormir ? me demande Harry.


— Sûrement pas, dis-je en souriant malgré moi. Je suis trop énervée.


- Moi aussi, reconnaît-il.


 


Ses parents auraient été fiers de lui très certainement. Ma mère aussi ? Je ne sais pas si elle jouait au quidditch, peut-être pas avec Walburga. Je demanderai à mon père.


 


— Je me disais que si je tentais de faire un patronus maintenant il serait magnifique.


 


Je me tourne vers Harry qui étouffe un bâillement. 


 


— Mais il y a un temps pour tout, là, je vais dormir. 


— Bonne nuit alors. 


 


Il rigole. Il est cinq heures. 


 


— Et toi, bonjour. 


 


Je me lève et prends la direction du bureau de mon père. Je ne croise que le fantôme de la dame grise en chemin, elle est discrète, je ne m’en préoccupe pas. Quand je toque à la porte, je me dis que j’aurais peut-être dû passer à une autre heure plus appropriée. Mais j’entends des bruits de pas, et finalement, il ouvre. 


 


— Entre, fait-il avec un sourire. 


— Désolée, tu devais dormir. 


 


Il referme et m’indique le salon/chambre derrière la classe. 


 


— Oui, je dormais, mais tu ne me déranges jamais. Alors pour commencer, félicitations ! 


 


Je rougis de plaisir.


 


— Merci.


 


J’en profite pour le serrer maladroitement dans mes bras. Après tout ce temps, ce n’est pas encore parfaitement fluide entre nous. Mais ce n’est pas grave. Ça viendra. 


 


— Comment ça va ? Super j’imagine.


— Oui, c’était incroyable !


— Je suis fier de toi. Elle l’aurait été elle aussi.


 


Immédiatement une boule se forme au creux de ma gorge. Je ne sais pas pourquoi, mais dès qu’on l’évoque, je suis émue. Harry aussi ça lui fait pareil je crois.


 


— Tu as très bien joué.


— On s’était beaucoup entrainés. Dubois venait tout le temps nous voir pour nous donner des conseils, le pauvre, je crois qu’il n’a pas beaucoup dormi les dernières nuits. 


 


Il sourit et nous parlons pendant quelque temps du quidditch et des meilleurs moments. Je crois que je ne vais jamais m’en lasser. Malgré tout, la fatigue commence à se faire ressentir. Au bout de mon troisième bâillement dans la même phrase, mon père se lève.


 


— Bon, au lit championne. 


 


 


*****


 


 


Quand je me réveille, le soleil est déjà bien haut dans le ciel. Mon père m’a laissé son lit et est parti s’occuper de copies d’élèves, il est concentré et lit soigneusement les écritures fines d’élèves trop stressés par les notes. Finalement, il prend sa plume, inscrit quelques petites indications, puis passe à la suivante. 


 


— J’aimais bien les livres que tu m’envoyais. 


 


Il relève la tête et sourit.


 


— Tu as un visage reposé, je suis content.


— J’ai rêvé qu’on gagnait la coupe de quidditch. 


 


On rigole.


 


— J’ai de quoi manger si tu veux. 


 


Il me désigne des tartines et un thé encore fumant. Je me lève et me cale confortablement dans le canapé pour manger tranquillement. Je devrais sûrement aller rejoindre les autres, mon absence pourrait être suspecte. 


 


Mais j’ai aussi envie de profiter…


 


Je vais rester un peu, puis je retournerai à la salle commune.


 


Oui, voilà.


 


— Maman jouait au quidditch ?


 


Il secoue la tête et repose sa plume.


 


— Non. Elle a un peu volé sur un balai, mais ce n’était pas spécialement son truc. 


— Elle assistait aux matchs ?


— Oui, bien sûr, on soutenait tous James.


— Il était bon ?


— Oui, excellent. Il aurait pu passer pro, sans la guerre, il aurait certainement considéré cette option. 


— Et Lily ?


— Mmmh, non pas vraiment, fait-il avec un sourire nostalgique. 


 


Je le regarde attendant qu’il développe un peu plus. 


 


— Elle avait le vertige, finit-il par dire. 


 


Ah oui, c’est tout de suite moins pratique. 


 


— Ça les a rapprochés, ajoute-t-il.


— Et heu…


 


Comment l’aborder ? J’ai plein de questions sur cette blague qu’évoquait Rogue. Mais ai-je réellement envie de savoir ?


 


Mon père ne m’a pas entendue et s’est plongé à nouveau dans ses copies. Le moment est passé alors je me dis que ce sera pour une prochaine fois. Cet été peut-être. 


 


On reste un peu ensemble, puis je rejoins les autres. Le fait que je sois encore en habits de quidditch interpelle. Hermione relève la tête de ses devoirs et fronce les sourcils. 


 


— Tu étais où ?


— Partie faire un tour. Ça va toi ? dis-je en m’installant face à elle.


 


Elle grimace puis soupire en voyant ses parchemins remplis de calculs devant elle. 


 


— Tu as fait la D en arithmancie ?


 


J’hoche la tête. Hermione Granger va-t-elle demander de l’aide ? Nous n’étions pas censées faire la D, le professeur Vector avait dit qu’on la ferait en cours, mais…


 


Mais je l’ai faite et Hermione s’est mise en tête de la faire elle aussi. Sauf que moi, j’avais un peu plus de temps qu’elle.


 


— Tu m’aides ?


 


Avec plaisir chère amie. 


 


 


*****


 


 


Ce que Emy ne sait pas.


 


HERMIONE


 


— Hermione ?


 


Elle leva la tête de ses copies. Les informations commençaient un peu à se mélanger dans sa tête. Mais elle n’avait pas le choix, elle devait continuer. L’idée qu’elle en faisait peut-être un peu trop pointa le bout de son nez, mais elle la repoussa. C’est hors de question qu’elle s’arrête là.


 


— Oui ?


 


Son ton était un brin trop sec, elle le regretta. 


 


— Pardon Harry.


— Ce n’est rien.


 


Ron décala avec soin une pile de parchemins sur une chaise et s’assit devant elle. Harry fit de même, c’était un peu étrange leur manière de procéder, mais soit. 


 


— Qu’est-ce qui se passe ?


— Emy était où l’autre jour quand on révisait l’histoire ? Elle te l’a dit ?


— Partie se balader.


— Seule ?


— Avec George, ajouta-t-elle.


 


Attention, elle reprenait ce ton sec. Elle reprit plus doucement. 


 


- Évidemment, elle était avec George. 


 


Ron secoua la tête.


 


— Impossible, il était avec Fred dans sa chambre. C’est Percy qui me l’a dit.


 


Elle soupira, elle s’en était doutée que c’était un mensonge. En fait, elles avaient leur pacte de respecter leurs secrets. Sauf qu’elle se rendait compte que son unique secret ne faisait peut-être pas le poids face aux multiples secrets d’Emy. Car elle en avait plein, elle en était sûre. 


 


— Je ne sais pas où elle était alors.


— C’est dommage qu’on n’ait plus la carte… marmonna Harry.


— Tu ne pensais tout de même pas l’espionner ?


 


Les deux garçons échangèrent un regard. 


 


— Oh… Si…


— Hermione, Emy s’obstine à nous cacher sa date d’anniversaire, ça ne te paraît pas bizarre toi ?


— Je pense que c’est plutôt sa date de naissance qu’elle cherche à cacher.


 


C’était sortit tout seul, le fruit d’heures de réflexions, mais elle avait fait une promesse. Jusqu'où était la limite ? Devait-elle leur dire par la même occasion que le professeur Lupin était un loup-garou ? Non, ce n’était pas nécessaire, et puis, elle lui faisait confiance. 


 


— On sait quoi sur elle ? pensa tout haut Ron. Qu’elle a une éducation sorcière même si elle vit dans un orphelinat moldu…


 


En voyant la mine d’Hermione, il expliqua. 


 


— Elle connaissait le quidditch, et puis elle est forte aux échecs façon sorciers.


— Oui, c’est vrai, approuva Harry. Au chemin de traverse, on en a parlé, je crois, avant la rentrée de première année.


— Elle a la double nationalité, poursuivit Hermione. 


— Oui, elle parle français.


— Et puis…


 


Elle s’interrompit, encore une fois, elle ne savait pas jusqu’où elle pouvait aller. Elle avait un vieux souvenir, de la première année justement…


 


— Une fois, je l’ai vu lire un article de journal dans les toilettes. 


 


Ron afficha une mine sceptique. 


 


— C'était étrange, elle l’a rangé dès qu’elle m’a vue. Je ne sais pas, j’avais une impression… Il y a ses cicatrices aussi…


— Bon, et toi Harry ?


— Elle…


 


Il sembla réfléchir un instant.


 


— Elle est riche, elle savait plein de choses du monde de la magie avant d’arriver ici. Elle se rappelle de son père, je crois même qu’elle l’a connu. 


 


Il prit un temps pour réfléchir à nouveau.


 


— Il y a autre chose aussi, mais impossible de me rappeler…


— Autant dire qu’on ne sait rien d’elle, déclara Ron.


 


Hermione n’était pas d’accord, ils savaient des choses, il ne restait plus qu’à trouver quelques pièces du puzzle manquantes pour relier tout cela.


 


Mais elle avait promis, et une promesse était une promesse, alors elle reprit ses révisions. 


 


Les secrets n’allaient pas s’envoler de toute façon.


 

Note de fin de chapitre :

Hey, si vous vous demandez pourquoi Emy n’a pas fait le lien entre le Sinistros et Sirius, c’est que pour elle, ce sont deux sujets totalement différents. Donc ça ne lui vient pas à l’idée que ce soit Sirius que Harry a vu plusieurs fois.

Hermione is a queen ♥︎

Merci à MissArty pour sa relecture ♥︎

Et merci pour votre lecture,

winter

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