Quand Alastor lui annonce leur mort, elle hurle. Elle le frappe lorsqu'il prononce le mot « héros ». Elle hurle encore plus fort. Peut-être croit-elle que son cri déchirera assez le ciel pour les rappeler à elle. En vérité, il lui semble qu'il la déchire elle, qu'il conjure enfin les fantômes de ses cris étouffés depuis trop longtemps.
Elle se sent petite, toute petite, elle se sent si seule. Si seule.
La main d'Arthur la rappelle doucement.
Elle remplira le monde. Ce seront les cris joyeux de ses enfants, des gnomes dans le jardin, et les siens, évidemment.