Molly a neuf ans quand la Mort salue sa maman et l’arrache à sa main pour l’emmener dans son royaume.
Le leur s’effondre. Leur père pleure tant qu’il semble se noyer.
Molly, elle, sourit, s’habille du tablier, flotte dedans, dans ce monde trop grand. Des étincelles pétillent pour la première fois au bout de ses doigts quand elle rallume le foyer.
Elle se répète les derniers mots sortis des lèvres craquelées de Maman :
— Tu es née et tu étais la vie, Molly. Un bébé, mon bébé, une future sorcière sûrement, mais la vie. Sois qui tu veux, mais vis.