— Molly, viens, la bouscule gentiment Fabian. Ecris au moins ton prénom.
Molly soupire. Chaque année, pour l’anniversaire de sa mort, ils envoient une longue lettre à leur père.
Molly n’aime pas ça. Elle n’y peut rien, si le souvenir de sa mère griffe son cœur.
Elle traverse la Salle Commune, avise avec réticence le parchemin avant de relever la tête.
— Qu’est-ce que tu regardes ? grogne-t-elle à l’attention d’un représentant de la seule famille d’Angleterre capable de concurrencer la rousseur des Prewett.
Surpris, le garçon bafouille :
— Ton nez.
Arthur gardera toujours ce parfum de fauteuil miteux et de rire.