Tes yeux pourraient me voir
dans tout ce que j’ai de plus beau
Je suis le monstre caché dans le noir
Et l'horrible cauchemar
Qui tourmentait tes nuits
C’était moi.
C’était moi.
Tout est si laid sous ma peau.
Je me demande ce que tu crois
encore trouver de sublime en moi.
Tu voudrais savoir si j’ai
des marques dans le dos.
Dans le dos.
Sur mes jambes.
Sous ma peau.
Si j’ai des marques du passé.
Tout est laid
Dans mon dos
Sur mes jambes
Sous ma peau
Je porte les marques du passé.
Je suis le monstre dans les contes
Que les héros fuyaient
Effrayant et abject
Sanglotant dans la nuit.
Dans la nuit.
Il pleut depuis.
Ça flambe sous notre peau.
Dans nos os.
De la vie que nous nous étions inventées
ne restent que les larmes.
Et des bras
Et des voix.
Deux monstres se rencontrent.
Tes yeux pourraient me voir
comme la plus douce des amies.
La triste fleur sans magie
qui pleure dans son lit
quand vient la nuit.
Et tu pourrais t’asseoir
Là
sur le rebord de mon lit.
Ou sur mon dos.
Sur ton dos.
Tes yeux pourraient me voir
malgré les masques malgré la pluie
malgré la foudre malgré l'ennui.
Et je saurais te croire
dans les dernières lueurs du jour
pour retrouver comme toi la paix
avant la nuit.
ma voix chanterait tes louanges
mon ange
et la tristesse de la vie.
j'entendrais un hymne
que je graverais
sur ton dos.
Tes mains douces
sur ma peau
Et tes dents
sur mon cou.
J'aurais voulu la nuit
que la lune s'évapore
me fondre dans les étoiles
ou dans ta peau.
J’aurais voulu le soir
confier tes peines à la nuit.
Ou les porter sur mon dos.
Sur mon dos.
J'aurais voulu
que ton rire éclate
a priori
J'aurais voulu
que tes larmes
me sourient
la nuit que tu ne m'entendes pas pleurer
le jour que tu ne me vois pas flancher
j'aurais aimé mourir
traverser le passé
Tes yeux pourraient me voir
dans tout ce que j'ai
de plus sale.
ta peau pâle
pourrait
me nettoyer.
Les monstres se retrouveraient quand même.
Sur mon dos.
Sur mon dos.
Je t’aime après la guerre.
Je t’aime après l’enfer.