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Sélections du mois


Félicitations à Labige, Polock et Tiiki qui remportent la Sélection Hermione Granger !

Pour le mois de mars, venez lire la Sélection CrossOver ! Vous pouvez découvrir ces huit histoires et voter jusqu'au 31 mars ici.

Vous ne jurez que par HPF pour lire et écrire ? Venez en avril vous régaler avec une sélection de productions hpfiennes issues de nos Concours ! Vous avez jusqu'au 31 mars pour proposer des textes (vos deux fanfictions favorites, ou votre favorite si elle fait plus de 5000 mots) sur ce thème. Pour ce faire, rendez-vous ici ou bien répondez directement à cette news.


De L'équipe des Podiums le 14/03/2023 18:30


Sélections du mois


Félicitations à Tiiki et MissCitron, qui remportent la Sélection Remus Lupin !

Pour le mois de février, venez lire la Sélection Hermione Granger ! Vous pouvez découvrir ces huit histoires et voter jusqu'au 28 février ici.

Vous aimez trop de fandoms et ne savez où donner de la tête ? Pas de panique, le mois de mars vous permettra de lire sur deux fandoms pour le prix d’une histoire avec la Sélection CrossOver ! Vous avez jusqu'au 31 mars pour proposer des textes (vos deux fanfictions favorites, ou votre favorite si elle fait plus de 5000 mots) sur ce thème. Pour ce faire, rendez-vous ici ou bien répondez directement à cette news.


De L'équipe des Podiums le 14/02/2023 10:52


32ème Nuit Insolite


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 32e édition des Nuits Insolites se déroulera le samedi 18 février à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits en ce mois de Saint-Valentin. vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic. A très bientôt !

 


De Les Nuits le 06/02/2023 15:45


128ème Nuit d'écriture


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 128e édition des Nuits d'HPF se déroulera le vendredi 20 décembre à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits comme bonne résolution pour 2023. vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !


De Les Nuits le 12/01/2023 23:25


Sélections du mois


Félicitations à MadameMueller, Lossifovna, CacheCoeur et Juliette54qui remportent la Sélection Fanfictions Longues !

Et pour le mois de janvier, venez lire la Sélection Remus Lupin ! Vous pouvez découvrir ces cinq histoires et voter jusqu'au 31 janvier ici.

Persévérance, loyauté, courage… Les valeurs de Hermione Granger vous inspirent-elles ? Lors du mois de février mettez-les à l’honneur lors la Sélection Hermione Granger ! Vous avez jusqu'au 31 janvier pour proposer des textes (vos deux fanfictions favorites, ou votre favorite si elle fait plus de 5000 mots) sur ce thème. Pour ce faire, rendez-vous ici ou bien répondez directement à cette news.


De L'équipe des Podiums le 02/01/2023 19:18


31ème Nuit Insolite


Chers membres d'HPF,


Nous vous informons que la 31e édition des Nuits Insolites se déroulera le vendredi 16 décembre à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits pour la dernière de 2022. vous inscrire !


Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.


A très bientôt !



De Les Nuits le 16/12/2022 12:52


Pas de pardon pour les monstres par Fleurdepine

[7 Reviews]
Imprimante
Table des matières

- Taille du texte +
Note d'auteur :

Hello hello hello,
On remerciera (ou pas) Juliette et Amnésie sans qui ce texte n'aurait pas vu le jour. 
Ces folles nous ont proposé les contraintes suivantes pour le tour 2 : 

Chaque participant-e- se verra imposer une chanson de Barbara dont chaque mot devra apparaître dans le texte en gras et non sous forme de song fic, et pas de manière consécutive au-delà de trois mots (ex : Je reçois Ma plus belle histoire d'amour. Je peux écrire "Ma plus belle" ou "plus belle histoire" mais pas "belle histoire d'amour"). Les accords pluriels/singuliers, féminin/masculin et les accords des temps de conjugaison pour les verbes sont acceptés.


Folle que je suis, j'ai choisi la chanson avec le plus de mots Si la photo est bonne (154 mots), dont vous retrouverez les paroles en note de fin.

Note de chapitre:

Avec ce texte je retourne à mes amours, Sirius et Walburga. J'ai eu peur de me répéter mais c'est différent, du fait de ces mots qu'on a imposés, c'est une forme différente aussi, dans laquelle je me reconnais de plus en plus et je crois que je suis assez fière de ce texte, donc en vrai un grand merci aux filles de nous pousser à écrire et nous surprendre nous-mêmes grâce à leurs contraintes <3 


Bonne lecture !

 

«  Assassin »

 

Il riait. 

 

« Assassin » - qu’ils continuaient de dire pour mieux l’assassiner. 

 

Et lui, continuait de rire.

 

Vermine.

Crapule.

Traître.

 

Là, ses traits se contractaient. Tout mais pas ça. Le mot se déversait jusque dans ses entrailles et la bile menaçait de monter.

Traître.

Il avait envie de gerber.

 

En à peine trente secondes, le verdict était tombé. Pas eu besoin de procès. C’était clair comme de l’eau de roche, il était le coupable parfait.

 

« Coupable » disaient les Aurors.

 

Ça sonnait presque juste, dans sa tête. Comme si depuis lenfance, on avait construit son avenir autour de cet événement-là, comme s’il avait existé à l’ultime condition de finir dans cette prison sinistre. 

Azkaban lui tendait les bras depuis des années ; être conduit là-bas, de gré ou de force, était une délivrance.

 

« Coupable » disait la justice, le remerciant gentiment pour ses services.

 

Il ne pouvait que rire.

C’est après, lorsqu’il avait été seul, qu’il avait craqué.

Quand il n’y avait plus eu qu’une cellule froide 

et des désolations. 

quelques camarades de galère dont il aurait bien aimé se passer

et, pour se consoler, des milliers de regrets.

 

« Coupable » disaient les journaux.

 

Coupable d’être né, en somme, dans cette famille de dégénérés. La mère ne le lui avait jamais

pardonné. Son mari, le père, un homme insignifiant, avait été ravi de voir gigoter un membre entre les cuisses de l’héritier, son tout premier, puis il était parti s’occuper d’affaires plus intéressantes

La société l’avait désigné

Le pouvoir l’avait désigné

Sa famille, ses ennemis et même ses collègues l’avaient désigné

coupable d’être né Black

Et il l’était resté.

 

Il était jeune alors. Un gibier facile. Du moins, c’était ce que pensait cette femme au cœur tendre qu’il appelait « mère ». Elle avait se rendre à l’évidence lorsque, plus grand, il avait foutu en l’air tous ses plans.

 

*

 

 

Et puis, un jour, quitter cet enfer

Et tomber sur sa photo dans les colonnes de la Gazette

juste à côté de celle du président

Et tomber sur sa photo dans la rubrique criminelle

Et tomber sur sa photo sur les murs de la ville

Et, plus tard, se regarder dans un miroir

Et ne pas se reconnaître

Et manquer de vomir

Et découvrir son poids ridicule sur la balance

Et courir

Courir jusqu’à la tombe de James et Lily

Et sentir son cœur flancher

Et demeurer dans sa forme canine

d’abord pour ne pas être démasqué

puis pour atténuer la douleur

et ne pas pleurer

Et puis courir, courir, courir

Et ne pas s’arrêter

Jamais

Et profiter de cette nouvelle liberté

Et voyager

Et s’accorder des vacances, même

De Bagdad à la Havane en passant par la France

Et vivre réellement, pendant deux ans

sans toit ni loi

Et, une nuit, rencontrer son filleul

Et frôler le bonheur

 

Et puis se retrouver enfermé, à nouveau.

 

 

Un enfer pour un autre.

 

 

La vie lui lançait un énième coup du sort, et lui, encore une fois, ne pouvait s’empêcher de rire. 

Il faut dire que la blague était bonne. C’était la deuxième fois en quinze ans qu’il riait à s’en déboîter la mâchoire.

 

 

Lorsqu’il marchait dans les couloirs du 12, square Grimmaurd, il avait toujours l’impression d’aller à la potence, même vingt ans après. Il la sentait, elle, cette chienne - sa mère. Prête à bondir de n’importe où. Les murs tremblaient déjà et la maison absorbait son énergie. Tout était gangréné ici : la putain avait pris possession de tout, même de lui, même après sa mort. Lâche-moi, grognait-il. En vain. Il tombait sur un Doxy oublié qu’il écrasait d’un geste vif, se retrouvait devant les têtes empaillées des elfes qui paraissaient vouloir le dévorer et il s’infligeait tout cela car il était persuadé que c’était le seul chemin vers le repentir. Il devait s’infliger ce supplice pour se laver de la culpabilité d’être né Black.

 

« Fils de rien ! ». 

Il se retourna. 

Elle était là, dans son portrait, fidèle à ce qu’elle avait toujours été, portement fièrement un doux sourire.

Elle était là, calme et détendue, une reine en son empire.

 

C’était une sacrée comédienne, sa mère. Lui seul le savait. Lui seul connaissait l’étendue de vice et de cruauté derrière ce masque de porcelaine. 

 

Lui seul avait déchiré le papier d’emballage pour y découvrir le monstre. 

 

Elle le narguait. Il voulait tant la détruire, c’en était inhumain. C’était surtout inhumain d’avoir engendré Walburga Black. Il la tenait pour responsable de la plupart de ses maux, sa délinquance et sa déchéance. « Ta gueule ».

 

Dire qu’il avait été grand. Voilà où ça l’avait mené.

 

Elle avait ri, elle aussi, de ce rire méchant qui l’avait bercé toute sa vie.

 

Il n’avait pas compris qu’elle s’était insultée elle-même.

 

Il ferma les rideaux maladroitement et remonta les escaliers en titubant un peu. D’habitude il transplanait pour ne pas avoir à confronter ce spectacle hideux, mais ce soir, il avait besoin de se faire violence en reprenant les pas de son enfance. 


Cependant, des cris qui venaient de sa chambre l’amenèrent à faire demi-tour.

 

Maman

 

Buck avait pris sa place. Buck était comme une mère. Il aimait Buck autant qu’il haïssait Walburga. La créature l’avait une nouvelle fois enfanté. Et il s’était senti vivant à nouveau sur son dos. 

Buck et lui se devaient mutuellement la vie, ce n’était pas rien. Depuis, ils ne s’étaient jamais plus quittés. Buck était sa porte vers la liberté. Buck aussi souffrait ici, la pourriture le rongeait. C’était dire le pouvoir du monstre.

 

Au diable le monstre. 

 

Il se précipita au chevet de l’hippogriffe. 

Un cauchemar, encore. 

A force de moisir ici, l’esprit s’embourbait dans l’atmosphère malsaine et putride, ne pouvait que se fondre dans le décor. C’était presque pire qu’Azkaban. 

 

Il songeait parfois que s’il était réellement une bonne personne, une personne digne et charitable, il l’aurait laissé sortir de cette prison. Or, il avait besoin de Buck. 

Plutôt que de le sauver, il l’avait condamné à subir cet enfer avec lui. 

 

Non, Sirius n’était pas un gars bien

 

Il n’était ni généreux, ni altruiste, ni attentionné, il était une espèce de voyou ingrat qui entraînait avec lui son voisin dans sa chute. 

 

(Il était né Black, après tout).

 

Buck Black.

Sirius Buck. 

Buck était comme son double.

Il n’était pas foutu de le libérer 

car, sans lui, il aurait été malheureux

ce qui le rendait terriblement égoïste.

 

 

Il posa sa tête contre l’épaule de la bête.

 

« Merci Buck ».

 

Buck lui souriait. 

Ils étaient l’un et l’autre leur unique compagnie.
Deux animaux sauvages qui n’aiment que la vie dehors, deux bêtes qui s’embêtent dans un zoo, les visiteurs en moins.

Ils se ressemblaient tristement.

 

« Pardon, Buck »

 

 

*

 

Ne pouvant supporter plus longtemps ce spectacle tragique dont il était la cause, Sirius avait finit par fuir dans la cuisine. 

Rien de mieux qu’un verre de whisky-pur-feu pour lui faire passer le goût de la frustration et de l’auto-apitoiement. Sur le frigo, le même autocollant : « Fais attention à ne pas trop consommer ». Courtoisie de Remus Lupin. Il le lui pardonnerait bien.

 

La liqueur réchauffa et sa gorge et son cœur. C’était si bon qu’une larme coula de son œil droit.

 

Il posa les pieds sur la table. Personne n’était là pour le réprimander. « Tout va bien. Je suis en contrôle ». 

Un rire résonna dans sa tête, il le noya avec une nouvelle gorgée.

« C’est une belle journée ». 

Mets-y un peu de vigueur.

Les effluves du whisky lui rappelaient son enfance, sans le son ni l’image. L’enfance à l’état brut, en somme. Sentir était plus violent. 

Rien qu’à l’odeur, tout revenait comme hier.

 

Et, sans prévenir, une crise d’angoisse le saisit. 

Il n’y avait plus de futur envisageable pour lui

ça n’avait pas de sens

se retrouver ici

dans les jupons de sa mère

à nouveau

et ne rien faire.

 

Il tripotait ses cheveux, machinalement, maladivement, enfonçait ses ongles dans son scalp. Il se rassurait en se disant qu’ils étaient soyeux à nouveau, qu’il avait pris du poids et avait eu la force de revivre après Azkaban, il trouverait celle de revivre après ça. Pour Harry, pour Remus, pour James, pour Lily, pour Buck.

 

Alors tant pis pour la modération prescrite par Lunard, tant pis pour l’objectif d’une meilleure vie que chaque jour il n’arrivait pas à atteindre, tant pis pour toutes les personnes qu’il décevrait, lui le premier : il buvait. 

 

 

Et grâce à l’alcool, reprendre petit à petit le contrôle.

Et sentir le sang battre dans ses veines.

Et retrouver un semblant d’espoir.

Et retrouver un semblant d’équilibre.

Et y voir plus clair.

Et faire une dernière prière

 

Je vous déteste. Vous, si petite, si mauvaise. Vous. Vous avez volé ma jeunesse et mon avenir, votre nom maudit me poursuit, mais vous ne m’avez pas pris mon amour. Et je gagnerai toujours cela sur vous, horrible bique, ce sentiment si pathétique et si salvateur d’aimer qui me rend misérable à vos yeux. J’aurais fauté tant de fois mais, au moins, j’aurais aimé. C’est de cela dont vous me jugez coupable. Avoir trop aimé. Trop aimé les Moldus et ces satanés « Sang-de-bourbes », trop aimé la vie, le risque et mes amis. C’est pour cela que vous me haïssiez. Ce sentiment d’amour qui vous faisait horreur, parce que vous ne pouviez pas le comprendre. Et que m’importe votre regard ? votre présence ? Vous avez fait votre temps, votre vie est finie, mais la mienne commence à peine. Tout s’éclaire, ce soir, Mère. 

J’aimerais que le reste de ma vie soit semblable à ce moment.

J’aimerais que ce que je ressens actuellement ne me quitte jamais. 

J’aimerais que tu ailles te faire foutre, Walburga.

Que tu disparaisses.

Pas de pardon.

Pas de pardon pour les monstres. 

Bref, pas de pardon pour toi.

 

 

*

 

 

Et peut-être qu’il s’était réveillé

Et peut-être que tout cela, ce n’était pas vrai

Et peut-être qu’il était encore en prison, que le Détraqueur l’avait détraqué

Et peut-être qu’il était dans son lit à Poudlard, après un de ses traditionnels cauchemars

Et pire encore, peut-être qu’il n’était pas encore né

Ou mieux, qu’il était mort. 

 

Et peut-être que, sur l’écran de cinéma, s’était étalé le mot : « Fin ».

 

 

Note de fin de chapitre :

Merci d'avoir lu. N'hésitez pas à regarder les excellentes participations des autres.
Et comme promis, les paroles de la chanson :

Si la photo est bonne,
Juste en deuxième colonne,
Y a le voyou du jour,
Qui a une petite gueule d'amour,
Dans la rubrique du vice,
Y a l'assassin de service,
Qui n'a pas du tout l'air méchant,
Qui a plutôt l'œil intéressant,
Coupable ou non coupable,
S'il doit se mettre à table,
Que j'aimerais qu'il vienne,
Pour se mettre à la mienne,

Si la photo est bonne,
Il est bien de sa personne,
N'a pas plus l'air d'un assassin,
Que le fils de mon voisin,
Ce gibier de potence,
Pas sorti de l'enfance,
Va faire sa dernière prière,
Pour avoir trop aimé sa mère,
Bref, on va prendre un malheureux,
Qui avait le coeur trop généreux,

Moi qui suis femme de président,
J'en ai pas moins de coeur pour autant,
De voir tomber des têtes,
A la fin, ça m'embête.
Et mon mari, le président,
Qui m'aime bien, qui m'aime tant,
Quand j'ai le coeur qui flanche,
Tripote la balance,

Si la photo est bonne,
Qu'on m'amène ce jeune homme,
Ce fils de rien, ce tout et pire,
Cette crapule au doux sourire,
Ce grand gars au coeur tendre,
Qu'on n'a pas su comprendre,
Je sens que je vais le conduire,
Sur le chemin du repentir,
Pour l'avenir de la France,
Contre la délinquance,
C'est bon, je fais le premier geste,
Que la justice fasse le reste,
Surtout qu'il soit fidèle,
Surtout, je vous rappelle,
A l'image de son portrait,
Qu'ils se ressemblent trait pour trait,
C'est mon ultime condition,
Pour lui accorder mon pardon,

Qu'on m'amène ce jeune homme,
Si la photo est bonne,
Si la photo est bonne,
Si la photo est bonne...

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