TW: cet OS fait mention de Sortilèges Impardonnables, dans un registre similaire à celui de JKR.
Sirius leva les yeux du programme d’ASPIC de métamorphose. Il avait reçu ses résultats de BUSES quelques jours auparavant, et ils étaient excellents. Avec ses notes – uniquement des O et des E– il pouvait poursuivre ses ASPIC dans n’importe quelle matière. Il étudiait donc attentivement les programmes, tout en prenant des renseignements sur les débouchés au sein de Ste Mangouste. Passer du temps à l’infirmerie avait fait naître en lui une vocation de guérisseur.
« Elle veut que nous portions une chemise et une cravate, mais elle te fait dire qu’il est hors de question de voir les couleurs ou le blason de Gryffondor » ajouta Regulus d’un ton autoritaire. « Elle dit que c’est un ordre, pas une demande et que si tu ne descends pas, tu en subiras les conséquences. Et… »
- C’est bon, coupa sèchement Sirius. J’ai compris. J’arrive. Merlin, à croire que ça t’amuse de venir jouer les Préfets et de me menacer !
- Si tu essayais…
- C’est bon, fiche le camp, je descends dans 2 minutes. Allez ! s’agaça Sirius en le renvoyant d’un geste de la main.
Regulus releva le menton et sortit d’un air digne en prenant soin de claquer la porte. Sirius poussa un soupir d’énervement. A contre-cœur, il prit dans son armoire une chemise et une cravate noire, quitta son tee-shirt des Rolling Stones – cadeau de Lily, et se changea à la hâte. Il sortit de sa cape un paquet de cigarette, en fuma la moitié d’une à la hâte, écrasa le mégot et ouvrit la fenêtre pour faire disparaitre la fumée. Après quoi, il inspira profondément, se murmura à lui-même « ce n’est qu’un mauvais moment à passer », souffla un grand coup et descendit au salon où l’attendait sa mère.
Walburga Black était assise dans un grand fauteuil voltaire de cuir, corsetée dans une robe noire démodée depuis le début du siècle. Depuis le décès brutal de son mari l’hiver précédent – la grippe gobeline- elle ne quittait plus ses habits de deuil. Sirius trouvait cela ridicule. Ses parents avaient eu un mariage arrangé, ils ne s’étaient jamais aimés et la seule chose qui les avaient rapprochés était l’idée qu’il fallait faire perdurer la pureté du sang et la Très Noble et Très Ancienne Maison Black. Walburga n’avait pas pleuré Orion, mais elle qui avait toujours joué les épouses idéales tenait maintenant à être un modèle de dignité dans le veuvage. Elle avait malgré tout accusé le coup, ses traits s’étaient marqués et sa méchanceté se reflétait désormais sur son visage. Regulus était assis sur le canapé à côté d’elle, droit et fier. Mrs Black toisa son aîné et claqua :
- Tu aurais pu au moins faire l’effort de paraitre présentable. Faudra-t-il donc que tu me fasses honte chaque jour de ton existence ?
- Ne vous êtes-vous jamais dit, Mère, que c’est vous que me faisiez honte ? répondit du tac au tac Sirius.
Walburga lui envoya avec une rapidité un sort qui lui arracha un cri de douleur. Une large brûlure apparut sur le dessus de la main de Sirius, qui serra les dents. « Assis ». Prenant sur lui, Sirius obéit. Encore une fois, il fallait courber l’échine et attendre de pouvoir remonter dans sa chambre. Il aurait voulu répondre, mais il avait laissé sa baguette dans sa chambre. De toute façon, il valait mieux faire profil bas. Il savait que Walburga était capable de bien pire qu’un simple sortilège de brûlure. En septembre, il avait loupé le banquet de la rentrée pour faire soigner un œil au beurre noir et deux côtes cassées.
On sonna à la porte et Walburga bondit sur ses pieds, l’air extatique. Sirius entendit Kreatur se précipiter pour ouvrir la porte et accueillir l’invité.
« Mes enfants », dit Mrs Black avec fierté « le sorcier le plus puissant du monde nous fait l’honneur de nous rendre visite. Mesurez votre chance ! ».
Sirius ne comprenait pas ce que Dumbledore pouvait bien venir faire dans la Maison Black, et encore moins pourquoi sa mère et son frère avaient l’air si béats. Lorsque le visiteur entra, Regulus bondit sur ses pieds et s’inclina bien bas pendant que sa mère faisait une profonde révérence. Sirius considéra le visiteur et son sang se glaça. Il portait une longue robe noire simple, sans col et une cape de même facture. Il avait le teint pâle, les yeux bruns si clairs qu’ils tiraient sur le rouge, le crâne lisse, une allure la fois charismatique et terrifiante… Devant lui, dans le salon de ses parents, se tenait Lord Voldemort.
Sirius avait le souffle coupé et ne pouvait plus bouger. Le sorcier le plus dangereux et le plus recherché au monde depuis Grindelwald, peut-être plus maléfique encore, celui que Dumbledore combattait ouvertement se tenait là pour une visite de courtoisie. C’était inimaginable.
- Relevez-vous, Mrs Black, dit Voldemort d’une voix douce et sifflante. Quel plaisir de vous voir. Je suppose que ce jeune homme est Regulus ? Et Sirius n’est-ce pas ?
Voldemort fit un baise-main à Walburga, qui faillit s’évanouir de bonheur, et serra la main de Regulus. Lorsqu’il tendit la main à Sirius, celui-ci se contenta de la regarder, toujours sidéré. Voldemort n’était pas seulement un sorcier prônant la pureté du sang. C’était un meurtrier qui voulait tuer les nés-moldus et les sangs-mêlés. Comment sa mère pouvait-elle recevoir un assassin ?
« Sirius ! » ordonna-t-elle. « Lève-toi immédiatement ! »
« Je ne me lèverai pas » répondit Sirius aussi calmement que possible. « Et je ne vous saluerai pas » ajouta-t-il à l’adresse de Voldemort. « Je refuse de saluer un meurtrier. ».
Walburga poussa un cri et tomba assise sur son fauteuil, le souffle coupé par l’insolence de son fils et son corset. Un instant, Sirius souhaita que son corset lui coupe pour de bon la respiration et l’étouffe. Regulus dévisageait son frère et le suppliait du regard d’être docile. Voldemort se contenta d’un sourire narquois.
- J’ai entendu dire que tu étais un jeune homme téméraire, Sirius Black. C’est un trait de caractère que j’apprécie chez mes fidèles.
- J’espère que vous l’apprécierez autant chez vos adversaires.
Le cœur de Sirius battait si fort qu’il était sûr de l’entendre résonner dans toute la pièce, mais il ne voulait pas lâcher. Walburga n’y tint plus.
« ça suffit ! » hurla-t-elle. « Comment oses-tu ? Comment oses-tu faire preuve d’autant d’insolence face au Seigneur des Ténèbres ? Tu vas montrer le respect que tu dois à ton maître, comme nous tous ! Impero ! »
Sirius sentit comme un étau de fer s’emparer de lui. Choqué, il se trouva debout avant d’avoir compris ce qu’il lui arrivait. Sa mère s’en était prise à lui de bien des manières, mais jamais avec un sortilège impardonnable. Il sentit son dos se courber lorsqu’il se ressaisit. Non, il ne s’inclinerait pas, pas devant Voldemort, pas sous la baguette de Walburga Black…
« Non ! »
Il se dressa d’un coup en criant et brisa le sortilège. Regulus était tétanisé. Walburga poussa un cri de rage. Elle allait relancer un sort lorsque Voldemort l’interrompit d’un geste de la main.
- Laissez, Walburga. Tu fais preuve d’une grande force d’esprit, Sirius Black. J’ai entendu dire que tu étais un sorcier très doué, l’un des meilleurs de ta génération. Avec une prédisposition exceptionnelle pour les sortilèges. Et tu es un Sang-Pur. Dis-moi, crois-tu vraiment qu’il n’y a aucun rapport ? La magie prospère par le sang, Sirius. Plus le sang est pur, plus la magie est forte. C’est parce que tes parents, et leurs parents avant eux, et tous les défunts membres de la très Noble et Très Ancienne Maison Black ont veillé à la pureté de leur sang que tu es ce que tu es aujourd’hui, que tu jouis d’une puissance magique bien supérieure à la moyenne. Ne vois-tu pas ce que ce monde pourrait être si tous les sorciers étaient aussi doués que toi ? C’est ce en quoi je crois, uniquement cela. Nous devons préserver le sang pour préserver la magie, pour qu’il y ait plus de jeunes gens comme toi, capables de grandes choses. Ne serait-ce pas idéal ?
Voldemort avait parlé d’une voix calme et ferme, qui ne souffrait d’aucune contestation. Il dévisageait Sirius avec grand intérêt, et Sirius eut la désagréable impression que le mage noir essayait de sonder son esprit.
- Je pourrai t’apprendre des choses dont tu n’as pas idée, poursuivit Voldemort. Te faire découvrir d’autres magies. Dumbledore a une idée étriquée de la magie. Il cherche à la limiter, à en interdire des pans entiers. La magie noire, les arcanes, l’alchimie… La magie n’est ni bonne, ni mauvaise par nature. Elle n’est que puissance. Renoncer à ces magies, c’est renoncer à l’étendue de notre pouvoir, c’est brimer notre potentiel. Pourquoi Dumbledore souhaite-t-il cela, d’après toi ? Parce qu’il favorise la mixité du sang, et que le sang des nés-moldus est plus pauvre en magie. Il nivelle par le bas, il cherche à nier une réalité simple : si la magie était enseignée dans toute sa complexité, il serait évident pour tous que les Sangs-Purs sont supérieurs aux autres sorciers. Qu’en dis-tu ?
Il se tut et adressa à Sirius un petit sourire, comme un enseignant qui aurait achevé une leçon pour un élève et attend de voir si celui-ci l’a bien retenue.
- J’en dis que vous avez tort. Sans les moldus et les nés-moldus, toutes vos précieuses familles de Sang-Pur, à commencer par la famille Black, auraient disparu depuis longtemps. J’en dis que la magie noire a beau être puissante, elle n’en est pas moins par définition mauvaise et que l’interdire ce n’est pas se limiter, c’est faire preuve de sagesse et la sagesse est un pouvoir. J’en dis que vous accusez Dumbledore d’abaisser la magie, mais tout le monde sait que vous évitez de l’affronter, c’est donc bien qu’il a des pouvoirs que vous n’avez pas. J’en dis que je refuse de rejoindre vos rangs, et que je vous combattrai jusqu’à la mort.
Sirius avait dit tout cela d’une voix qu’il voulait la plus posée et calme possible. En vérité, son cœur battait si fort qu’il avait du mal à respirer et en avait la nausée. D’un coup, il craignit que Voldemort ne le tuât sur le champ, et cela le terrorisa. Il n’avait pas envisagé cela, mais il était sûr que sa mère laisserait faire. Il était trop tard pour regretter sa témérité. Il entendit vaguement sa mère hurler et déverser un flot d’insultes sur lui, mais toute son attention était sur Voldemort. Ce dernier affichait maintenant un sourire cruel. Il leva la main et fit taire instantanément Walburga Black.
- Oh, mais tu vas mourir, Sirius Black. Mais avant cela, tu vas souffrir. Je te prendrai tout ce que tu as de plus cher, tous ceux en qui tu tiens. Ils mourront tous, un par un, jusqu’au dernier et tu finiras par me supplier de te permettre de les rejoindre. Lorsque tu réaliseras que Dumbledore aura sacrifié chacun de tes amis et qu’il t’abandonnera à ton tour, tu regretteras ton choix. Tu penses que Dumbledore vous protègera et vous sauvera tous, mais laisse-moi te dire une chose, jeune Sirius : Dumbledore ne veut que le pouvoir, il n’a simplement pas l’honnêteté de le dire. Il vous sacrifiera tous s’il estime le devoir pour « le Plus Grand Bien ». Je sens que tu ne me crois pas, je le vois dans ton esprit. Tu vas au-devant d’une vie de désillusions et de douleurs, Sirius Black. Fort heureusement pour toi, elle sera courte. Je m’en porte garant.
Voldemort adressa un dernier sourire reptilien à un Sirius tétanisé, puis se détourna vers Regulus. L’aîné des Black sauta sur l’occasion et dans un sursaut de lucidité, se rua hors de la pièce. Il grimpa les escaliers à toute vitesse, rassembla à la hâte toutes les affaires éparpillées dans sa chambre et les jeta dans sa malle. Kreatur voulut le ramener sur ordre de Mrs Black, mais Sirius lui interdit de le toucher. L’elfe, prit entre le devoir d’obéir à sa maîtresse et à celui qui était malgré tout le premier héritier mâle de la famille, ne sut que faire et décida de se frapper les mains avec un tisonnier. Tremblant, la respiration haletante, Sirius ferma sa malle et attrapa sa baguette. Il hésita un instant. Il n’avait pas le droit de faire de la magie en dehors de l’école quand bien même il en avait besoin… D’un autre côté, sa mère avait utilisé l’Imperium, un sortilège impardonnable sur lui quelques minutes auparavant et aucun Auror n’avait fait son apparition, le Ministère était pourtant censé pouvoir les repérer. Il entendit la porte s’ouvrir et se refermer. Voldemort venait de partir. Il n’avait plus le temps d’hésiter. Il saisit sa baguette, réduisit sa malle à la taille d’une boîte d’allumettes, la glissa dans sa poche et dévala les escaliers. Il fallait qu’il sorte d’ici.
« Sirius, attend ! ». Son frère tenta de s’interposer, mais Sirius le bouscula sans ménagement.
- Dégage ! lui hurla-t-il. Je m’en vais, je me tire d’ici ! Tu te rends compte de ce qu’il vient de se passer, de ce qu’il est ? Vous êtes cinglés, je ne resterai pas une minute de plus !
Il était sur le palier du premier étage et voyait la porte d’entrée lorsque sa mère se jeta en travers de son chemin en hurlant.
« Comment oses-tu ! Comment oses-tu me faire honte de la sorte, humilier ta famille, tenir tête au Seigneur des Ténèbres, à ton maître ! Et sous ma propre maison en plus ! » Elle brandissait sa baguette comme une furie.
- Dégagez ! hurla Sirius en la poussant pour lui passer devant. Ce n’est pas mon maître ! Et ce n’est pas ma famille ! Je n’ai pas de famille ! Je ne veux plus rien à voir à faire avec vous, avec aucun d’entre vous !
- Sirius, attends, cria Regulus. Je suis…
- Quoi, tu es quoi ? Sirius se tourna vers lui, ivre de rage. Je ne veux plus entendre parler de toi ! Ne m’adresse plus la parole ! Et vous, cracha-t-il à sa mère, j’espère que vous finirez à Azkaban et que vous y crèverez !
- J’aurais aimé que le Seigneur des Ténèbres te tue ! elle semblait démente. J’aurais voulu qu’il te tue, tu n’es pas mon fils !
- Parfait ! Nous sommes enfin d’accord !
Il avait la main sur la poignée lorsqu’il entendit « Endoloris » ! Le sort le frappa entre les deux omoplates. Il s’effondra au sol. Il n’avait jamais ressenti une telle douleur, comme si chaque os de son corps se brisait en mille morceaux comme du verre, comme si son sang était devenu du métal en fusion, comme si chaque centimètre carré de sa peau prenait feu. Il se tordait sur le sol. Sur le coup, il avait hurlé, il était maintenant muet. La souffrance l’empêchait de respirer, il s’étouffait et parvenait à peine à prendre de grandes inspirations erratiques. Walburga relâcha son sort. Sirius se crut sauvé. Il tenta de se relever mais elle lui renvoya un sort qui le fit chuter à nouveau. En s’effondrant, il sentit une douleur aiguë. Il s’était à nouveau brisé les côtes qu’il s’était cassées en début d’année et qui restaient fragiles. Il saisit sa baguette mais fut incapable de se servir. Encore tremblant de douleur, sous le choc du Doloris, il avait perdu toute lucidité. Il ne pensait qu’à une chose : sortir. « Endoloris ! ». Le sort le frappa en pleine poitrine, et la douleur sur son cœur fut si intense, si vive, qu’il crut à nouveau mourir.
- Mère, pitié !
Le cri de Regulus déstabilisa Walburga. Elle leva sa baguette et se tourna vers son fils cadet, surprise. Sirius en profita. Dans un élan qui tenait de l’instinct de survie, il bondit sur ses pieds, se jeta sur la porte et en un éclair se trouva dans la rue.
Il se mit à courir à toutes jambes à travers les rues de Londres jusqu’à ce qu’il soit hors d’haleine. Le cœur au bord des lèvres, il s’arrêta et hagard, regarda autour de lui. Il reprit petit à petit conscience de son environnement. Comme un rêveur tiré du sommeil, il cherchait à recomposer ce qui était la réalité. Les évènements de la dernière heure lui revinrent à l’esprit avec brutalité. Soudainement, comme si son corps et son esprit se reconnectaient, le choc de la confrontation avec Voldemort et le traumatisme du Doloris employé par sa mère le submergèrent. Il tituba sur quelques mètres avant de vomir violemment. Il reprit ses esprits, et se mit à chercher une rue calme et abritée. De là, il agita sa baguette. Un bus empire violet apparut et Sirius grimpa dedans.
« On va où, jeune homme ? » demanda le chauffeur en mâchonnant sa chique de tabac.
« Godric’s Hollow. Vous connaissez les Potter ? ». Sirius avait répondu sans réfléchir. Il ne lui restait qu’un seul membre de la famille Black : son oncle Alphard, mais celui-ci était déjà très malade et ne pourrait l’accueillir. En revanche, il lui restait sa famille d’adoption, les Maraudeurs, à commencer par James, qu’il considérait comme son frère.
Le bus s’immobilisa devant une belle maison traditionnelle quelques minutes plus tard. Sirius paya son trajet et descendit avec difficultés, le corps encore tendu par la douleur. Il frappa à la porte et attendit nerveusement. En quelques secondes, la porte s’ouvrit et le visage amical de James apparut dans l’encadrement.
- Sirius, s’étonna-t-il, par Merlin, qu’est ce que tu fais là ? ça va ?
- Est-ce que je peux rester un peu chez toi ? demanda Sirius un peu abruptement. Je… je partirai le plus tôt possible mais je ne sais pas quoi faire. Je ne sais pas où aller et j’ai mal et…
Sirius ne put achever de s’expliquer. Soudainement, ses nerfs lâchèrent et il fondit en larmes. James le fit en entrer et cria à l’attention d’Euphemia qui se trouvait dans le jardin. « Maman ! Sirius va rester à la maison jusqu’à la rentrée, je lui montre la chambre d’ami ! ».
Cet OS emprunte son titre au célèbre morceau de Linkin Park, qui parle du sentiment de ne pas être à sa place et de l'envie de se libérer d'une emprise pour trouver son chemin.