Cher vous,
Parfois, les mots se bloquent dans ma gorge sans que je parvienne à les formuler, sans pleurer. Et je ne veux pas pleurer. Cela peut paraitre ridicule, je le sais, mais je ne voulais pas vous donner de peine en pleurant.
Le syndrome de celle qui veut sauver le monde et rendre ce monde heureux. Je n’arrive pas à m’en défaire, j’y travaille, mais le chemin est long.
Je pensais à tous ces mots que je voulais vous dire. Je ne suis pas obligé de le faire, plein de gens vivent sans jamais rien dire. Les autres en face savent ce qui n’est pas dit et ça suffit.
Mais non. J’ai besoin d’écrire ces mots comme je l’ai si souvent fait quand j’étais perdue.
Alors voilà.
[inspiration]
Je voulais vous remercier pour votre soutien. Pour m’aimer comme je suis avec mes bons et mes moins bons côtés. J’espère avoir été à la hauteur, j’espère que vous êtes fière de moi. Je voulais vous remercier pour tout ce que vous m’avez donné, pour tout ce bonheur, cette joie de vivre, les apprentissages de la vie tout simplement. Rien n’est jamais parfait, mais pardonnez-vous si vous avez l’impression que quelque chose n’allait pas à un moment. Si c’était à refaire, je referais pareil.
Mis à part avec toi Hugo. Tant de fois nous avons eu cette conversation. Je m’excuse pour notre passé en colère. Cette conversation, elle était à sens unique, dans les deux sens. Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’on arrive à vraiment dialoguer parfois. Malgré tout nous avons cette complicité merveilleuse. Et ça me met en joie. Je suis si fière de toi et de tes choix. Te voir partir, bah oui, je m’en rends bien compte, ça me rend un peu triste. Je fais genre que non, mais si. Je fais ma dure, alors que tu sais que je suis une vraie sensible. Mais laisse moi dans le rôle de la grande soeur détachée (si si). Bref. Amuse toi là bas. Je te souhaite de trouver ce que tu cherches, et j’ai hâte de te revoir.
Je n’aime pas les fins de quelque chose. Je suis une maussade, une mélancolique trop souvent tournée vers le passé. Perdue dans sa bulle imaginaire qui me permet d’affronter la réalité.
Je suis heureuse aujourd’hui, et c’est grâce à vous.
Merci, et à bientôt,
Rose