I
Nous avions cette communauté des âmes
De celles qui cherchaient encore ailleurs le vrai
Objet de leur désir ; jamais encore sa flamme
Par un ami — garçon — ne put être allumée.
Et c’est qu’alors, dans le dédale où nous marchâmes,
L’évidence fut heurtée, là, de plein fouet,
Un matin d’albâtre qu’une pluie entame,
Eclairé par tes yeux — soleils ombragés !
Du mal inutile fait à Ron je me blâme
Si ce n’était pour moi et mon cœur si troublé !
Grâce à toi, j’ai compris aussi et pardonné…
Le temps devint incertain, mais l’amour sûr. Drame !
Pourquoi as-tu donc Harry si fort dénoncé ?
L’amour, s’il survit, en deviendra mauvais…
II
Il vaut mieux donc se séparer doucement
Pétries encore des souvenirs de tendresse
Que laisser le fiel mauvais et bouillonnant
Envahir notre havre de paix, de caresses.
Il monterait, noir, humide, sur les murs blancs
Tout en subtilité et en délicatesse
Et écraserait ton cœur si juste et aimant
D’un dilemme sournois, fuyant, je le confesse.
Tu es du côté de la justice noblesse
Sache-le ! Ta droiture va amoindrissant
Les piques douloureuses de mon cœur néant.
Enfin, n’oublie pas, ma – si, encore ! — princesse,
Que ta beauté ne souffrira le différent,
Belle, oui ! Je suis sincère en le disant.