« Tu as mis de la crème solaire, poussin ? »
Tom grogna, se retournant sur sa serviette pour éviter tout contact visuel avec son agresseur.
« C’est bien ce qu’il me semblait, le réprimanda l’autre. Tu sais qu’avec ta carnation, tu ne peux pas te permettre de faire l’impasse…
— Tu m’emmerdes, Dolohov.
— Oh ! »
Antonin prit un air faussement outré.
« Et moi qui voulait prendre soin de vous, Maître. Voilà comment je suis remercié de mon dévouement ! »
Tom se tourna de nouveau vers lui :
« Ton dévouement ? Tu sais ce que j’en fais de ton dévouement ? Ton job c’était de tuer les Londubat, et de ramener le pique-nique pour cette journée plage.
— Je n’ai failli qu’à un seul de mes devoirs, concéda-t-il. J’ai pris du pain complet et de la rosette, je sais que tu adores…
— Hum… »
Voldemort se tortillait d’inconfort, tel un ver pris sous une loupe au soleil. S’il avait pu disparaître dans le sable, sans doute l’aurait-il fait. Bientôt, il dût se résoudre à poser la question fatidique.
« Dis, Antonin… Tu accepterais de m’en mettre dans le dos ? »
Un grand sourire fendit le visage de son… son quoi au juste ?
« T’en mettre dans le dos, hein ?
— Redis encore une fois cette phrase sur ce ton répugnant devant des enfants et…
— C’est vrai que le bien-être des enfants, c’est vraiment ton truc.
— … et je t’offrirai un aller simple sans Branchiflore au Royaume des Êtres de l’eau !
— Tout prend toujours des proportions incroyables avec toi.
— Tu continues !
— Je n'ai aucune idée de ce dont tu parles… »
Tom roula des yeux, se refusant à répondre et de se mettre ainsi à son niveau.
« Qui pourrait se douter que le Seigneur des Ténèbres est en réalité une pauvre… petite… oie… blanche… susurra Antonin en enfonçant ses mains avec langueur dans le sable brûlant.
— Tu es vraiment un obsédé, Dolohov. »
Il haussa les épaules.
« Les roses sont rouges, les violettes sont bleues, je suis un obsédé et tu m’obsèdes, Tom. »
Un ange de la mort passa.
« Je suis allé trop loin ?
— Non… »
Voldemort s'éclaircit la voix.
« En fait… J’ai repéré un salon sur le port, et depuis ce matin je réfléchis au meilleur moment de… Bon, je crois que c'est le moment, je me jette à l'eau : je voulais te proposer de faire un tatouage en commun… si ça te dit bien sûr ?
— On a déjà un tatouage en commun, objecta le Mangemort en caressant son avant-bras gauche.
— Un tatouage qui ne serait pas partagé par deux cents personnes…
— Je peux supprimer quelques fidèles, si ce n’est que ça ?
— Un tatouage juste pour nous deux, crétin !
— Oh ! »
Il avait les yeux ronds comme des Souafles.
« Oh…
— Alors ?
— Alors c'est du genre… intime ? »
Voldemort rosit furieusement.
« Non, non, je propose à tous mes partisans un tatouage en commun… Comme tu peux le constater à la blancheur éclatante de ma peau, mon corps est recouvert à 98% d'encre de Calmar géant.
— C'est terriblement romantique… »
J'ai ressorti des brouillons et le soleil m'a vraisemblablement un peu grillé le cerveau.
Rating -12 / Lime pour sous-entendus sexuels (légers). Warning texte nul.
Bonne lecture !