Que peut devenir Drago après le meurtre de Dumbledore ? Il est recherché par le ministère, mais il a également échoué dans sa mission pour Voldemort. Et si par un concours de circonstances, il devenait amnésique? Mais vraiment amnésique, au point de ne plus rien savoir sur le monde des sorciers !? Et que ferait Hermione, celle qu'il a toujours persécutée, si elle le trouvait, errant dans les rues de Londres ?
Mes premiers chapitres ne me satisfaisant plus, j'ai commencé à les réécrire, j'espère que ce sera mieux! Normalement il y aura moins de fautes, et certains détails de l'histoire vont changer, des détails seulement, enfin j'espère! Sur ce bonne lecture, n'hésitez pas à faire des remarques!
Chapitre 1 : étrange apparition
Accablée par la chaleur de cette fin du mois d’août, Hermione rentrait chez elle en pensant au bien que lui ferait une bonne douche bien fraîche. Elle réfléchissait à un moyen susceptible d’aider Harry dans sa quête des horcruxes, mais pour une fois, la Gryffondor n’avait aucune idée allant dans ce sens. Elle avait passé l’après-midi avec Ron sur le chemin de Traverse, dans l’espoir de trouver quelque chose dans une des boutiques ou des apothèques, mais ils n’avaient rien dégoté d’approprié. C’était désespérant, elle se sentait inutile et frustrée. Elle aurait voulu accompagner Harry, mais il voulait rester seul et faire face à ses responsabilités, à son destin, sans mettre ses amis plus en danger qu’ils n’étaient. Elle regagnait donc sa maison dans un quartier moldu à proximité de Londres, perdue dans ses pensées, mais tenant toujours sa baguette, dissimulée dans une de ses poches, prête à intervenir au cas où.
Les images de l’attaque des mangemorts à Poudlard, et le meurtre de Dumbledore deux mois plus tôt étaient frais dans son esprit, et la tourmentaient encore. Le seigneur des Ténèbres et ses fidèles étaient une menace permanente qui planait sur toute la communauté magique, mais aussi sur le monde moldu, le monde de ses parents.
Les moldus étaient une proie facile pour Voldemort, et elle craignait naturellement qu’il ne s’en prenne à ses parents… A chaque fois qu’elle associait la pensée de Voldemort à celle de ses parents, elle ressentait un pincement au cœur. Elle n’avait pas pu tout leur expliquer. Depuis le début de sa scolarité à Poudlard, elle leur racontait en quoi consistait le monde de la magie, elle détaillait tout ce qu’il était possible d’accomplir avec une baguette, ou avec une potion, mais ses parents ne pouvaient pas réaliser ce que ça signifiait ; ils avaient vu, depuis qu’elle était bébé, qu’elle accomplissait des « miracles », ils avaient pris conscience qu’elle était une sorcière, et qu’il y en avait beaucoup d’autres dans le monde, mais ils ne pouvaient pas accéder pleinement à ces connaissances, et c’est pourquoi ils y restaient étrangers.
Alors comment leur expliquer qui est Voldemort ?
Serait-ce une bonne chose ?
Les moldus traduisaient les actes du Lord Noir en termes d’attentats ; ils savaient que des tueries avaient lieu, qu’elles étaient commanditées par un seul homme, mais pour eux, c’était simplement un terroriste un peu plus fou et plus dangereux que les autres.
Les parents d’Hermione étaient déjà très inquiets à cause de ces événements, et comme tout le monde, ils ne se sentaient plus en sécurité dans leur pays. Hermione ne leur avait pas fait part de ce qu’elle savait, de peur qu’ils ne l’enferment à tout jamais dans sa chambre sous prétexte de la protéger. Elle les avait convaincu de lui laisser sa liberté en leur rappelant que les probabilités qu’elle soit victime d’un « attentat » étaient très faibles, ce qui bien sûr était faux, dans la mesure où, rappelons-le, elle était la meilleur amie sang-de-bourbe, mais très brillante de l’Elu…
A ces pensées, elle serra encore plus fort sa baguette. Elle mentait délibérément à ses parents, et une part d’elle culpabilisait, alors qu’une autre se confortait dans l’idée que c’était pour leur bien.
Perdue dans ses pensées, elle atteignait déjà son quartier. Ses parents avaient eu la chance de pouvoir acheter une jolie maison dans un quartier résidentiel tranquille, à proximité de Londres, et elle s’en réjouissait.
Quand elle atteignit le coin de sa rue, un spectacle troublant la ralentit : un clochard fouillait avec acharnement les poubelles. Sur le coup, elle eut pitié de ce malheureux réduit à chercher des vivres dans des poubelles exposées au soleil. Puis, à mesure qu’elle s’approchait, la silhouette de l’homme lui paraissait familière. Méfiante, elle serra sa baguette, prête à se défendre, tout en continuant sa route. L’individu lui tournait le dos, il portait des vêtements usés, et il avait des cheveux blonds emmêlés, aussi sales que sa tenue. Quand elle fut à quelques mètres de lui, elle constata avec horreur que ses vêtements étaient tâchés de sang.
Quelque chose en elle lui soufflait que ce ne fût pas normal, que cet homme n’avait rien à faire là. A présent, elle tenait fermement sa baguette et se concentrait pour parer une éventuelle attaque : elle n’aurait pas été la première à être attaquée par un Mangemort déguisé, quoiqu’après réflexion, l’idée qu’un être soi-disant supérieur accepte de prendre une apparence aussi repoussante, pour une mission quelle qu’elle soit, lui parut très improbable.
Elle ne voyait toujours pas le visage de l’homme, mais sa façon de se mouvoir lui rappelait quelque chose…
Elle sursauta au son d’un cri de rage qui avait retentit non loin d’elle, un couple se disputait très bruyamment dans une des maisons.
Elle reporta très vite son attention sur l’inconnu, en craignant qu’il ait profité de son inattention pour lui tendre un piège, mais lorsqu’elle reposa les yeux sur lui, elle ne put retenir un cri de surprise. C’était Drago Malefoy !
Chapitre deux : Altercation
Il s’était redressé, probablement troublé par le cri, et, sentant une présence non loin de lui, il s’était retourné vers elle. Hermione était stupéfaite par l’apparence de Malefoy ; il ne ressemblait en rien au jeune homme soigné, sûr et fier de lui, méprisant et acerbe qu’elle connaissait. Celui-là était plus que négligé, ses vêtements étaient en lambeaux, et… depuis quand portait-il des fringues moldues ? Il avait l’air épuisé, ses yeux gris étaient ternes et cernés, on pouvait voir des cicatrices récentes sur son visage, et il avait beaucoup maigri.
Mais c’était tout de même Malefoy ! Hermione se ressaisit, elle oublia son apparence misérable et pointa sa baguette vers son visage en s’adressant à lui sur un ton qui mêlait colère et méfiance :
« Qu'est-ce que tu fais ici Malefoy? Et depuis quand fouilles-tu les poubelles? Voldemort et ta mère ne te donnent pas à manger? Je croyais que ton cher Rogue devait te protéger? Je te préviens, quoi que tu viennes faire ici, je t'en empêcherais! Ce sera facile, tu n'as même pas ta baguette en main! Tu fais vraiment un piètre Mangemort! ». Elle avait parlé à toute vitesse, ce qui trahissait une certaine nervosité de sa part, mais elle dominait la situation, elle s’était même payé le luxe de le dévisager. Drago la regardait attentivement, aussi méfiant qu'elle, mais également surpris. Après un court laps de temps, il prit la parole:
« Désolé Princesse, mais je ne comprends rien à ce que tu dis. » Le ton qu'il avait employé rassemblait tout le mépris qu'il avait pu puiser en lui. Pour qui se prenait-elle pour l'agresser ainsi?
Hermione reprit, encore plus agacée par cet idiot qui osait, encore une fois, faire le malin avec elle:« Princesse?!? Tu m'as bien regardée? Ce n'est pas moi le prince, ce n'est pas moi qui me sers de la fortune et des relations de mon père pour obtenir un semblant d'autorité sur les plus faibles! Et la moindre des politesses c'est de répondre quand on te pose une question, qu'est-ce que tu fais ici? »
Drago posa son regard sur la poubelle contre laquelle il était appuyé, puis il le reporta sur cette fille qui avait le don de le mettre sur les nerfs, avant de répondre:« Tu l'as bien vu non?!... Et c'est à mon tour de te poser une question, qui es-tu? »
Hermione bouillonnait: il avait décidé de se payer sa tête.
« Tu n'es pas en position de prendre tes grands airs, tu sais très bien qui je suis et tu n'as rien à faire ici! A moins que tu n'aies une nouvelle mission à accomplir, mais dans ce cas, tu vas devoir me l'expliquer si tu veux avoir une chance de quitter cet endroit en un seul morceau! »
Drago continuait de la regarder, incrédule, puis il amorça un mouvement de recul en pensant à voix haute: « Elle est folle ma parole, je suis tombé sur une folle!
_C'est moi qui suis folle? Réponds-moi avant qu'il ne me prenne l'envie de te dénoncer au ministère, qui crois-moi, met tout en œuvre pour te retrouver.
_Oui c'est ça tu es folle, je ne vois pas comment tu peux penser que je vais t'obéir bien docilement, tu n'es pas plus en position de force que moi, je peux partir librement. Je ne comprends rien à tes histoires de mission, ou de ministère, j'ai eu affaire à la police il y a peu et comme tu peux le voir, je n'ai pas été arrêté!
_Ne crois pas ça!
_Ah oui? Et qu'est-ce que tu vas faire? Essayer de me retenir avec tes petits bras? Tenter de me frapper avec ton bout de bâton ridicule? »
A son tour elle ne comprenait pas sa réaction.
« Ta vie avec les Mangemorts ne te réussit pas, lui dit-elle, à ce que je vois tu es devenu encore plus stupide qu'avant !
_C'est toi qui divagues et c'est moi qui suis stupide? Je crois que c'est à moi de t'arrêter et de t'emmener voir un médecin qui s'occupera de ton cas!
_Un médecin? Sais-tu seulement ce qu'est un médecin, Malefoy?
_Cette fois-ci j'en ai assez de tes questions stupides, je n'ai pas que ça à faire, je m'en vais! Je ne veux plus être victime de tes pulsions hystériques! »
Ses actes rejoignant ses paroles, il s'éloignait déjà vers le parc, quand Hermione réalisa qu'en effet, il lui échappait. Mue par une rage sourde contre lui, elle le suivit à pied, et, lorsqu'ils furent hors de vue de tout moldu, elle lui lança le sortilège du Saucisson.
Drago tomba par terre, droit comme un piquet, terrifié. Hermione reprit la parole:« Et maintenant comment vas-tu faire pour t'enfuir? Pour une fois tes gardes du corps ne sont pas là pour t'aider! Alors? ». Evidemment, il ne pouvait pas parler, alors elle continua: « Malefoy, reviens sur terre, je te tiens et tu as tout intérêt à coopérer. Si tu acceptes cligne des yeux une fois, sinon je te livre aux Aurors qui se feront un plaisir de te questionner mais... d'une façon disons... plus... musclée que la mienne! Au cas où tu l'aurais oublié, tu risques la prison d'Azkaban à vie! ».
Elle ne savait pas pourquoi elle faisait ça, son devoir était de le dénoncer au moins à l'Ordre, mais à cet instant elle préférait lui tendre la main. En attendant sa réponse, elle vit la terreur dans ses yeux, ce qui la poussa à se demander si c'était bien lui: depuis quand laissait-il paraître ses sentiments? L'idée que quelqu'un ait pu prendre du Polynectar pour passer pour lui, lui traversa l'esprit, mais il fallait être bien mal informé pour croire qu'il eût pu porter de telles fripes volontairement.
Drago cligna les yeux.
« Très bien, dans ce cas je vais te libérer, mais au moindre faux pas ou si tu cries je recommence! » lui dit-elle.
Au moment où elle leva son sortilège, Drago, les yeux écarquillés par la peur, rampa à reculons le plus vite et le plus loin qu'il pût.
Il n'arrivait plus à parler: « Q...qu'est-ce que tu... m'as fait? C'est...c'est pas humain! Laisse-moi tranquille, je ne t'ai rien fait, je ne comprends pas ce que tu attends de moi, je n'ai rien à te dire et je ne sais toujours pas qui tu es, ni même d'où tu connais mon nom ».
Hermione vit qu'il avait des difficultés à se déplacer et à se lever. Des tâches de sang étaient apparues sur sa chemise. Pourtant elle était sûre que le sortilège n'avait pas pu le blesser, ses plaies s'étaient sûrement ouvertes quand il avait touché terre. Son obstination à faire semblant de ne pas savoir qui elle était l'agaçait au plus au point: pour qui se prenait-il?
« Qu'est-ce qui t'est arrivé?
_En quoi ça te regarde? Et je croyais que la politesse exigeait que l'on réponde à la question qu'on nous pose avant de pouvoir en poser une autre! »
Pas de doute cette arrogance était celle d'un Malefoy.
« Malefoy arrête ta comédie, reprit-elle, tu ne vas pas me faire croire que tu ne me reconnais plus, ça fait à peine plus d'un mois que tu ne m'as pas vu! Qui t'a mis dans un état pareil?
_Je ne joue pas. Je peux t'affirmer que si je te connais, je ne te reconnais pas et je ne sais pas de quoi tu me parles. Comment tu m'as fait...ça? Tu ne m'as même pas touché! T'es quoi au juste, une sorte de monstre? De magicienne? Une sorcière? »Sa voix tremblait.
Hermione était outrée par son comportement: « Comment oses-tu me traiter de monstre après tout ce que tu as fais? Tu as perdu la tête ou quoi?
_Je t'interdis de me traiter de fou! Je ne suis PAS fou! Je suis AMNESIQUE, mais pas FOU! ». A son tour, Hermione était interloquée. Il continuait: « Vas-tu enfin me croire et me dire comment tu as pu me paralyser de la sorte?
_Tu n'es qu'un Sang-de-Bourbe! »
Elle avait lâché ça comme ça, pour le provoquer, le tester. Elle ne croyait pas à son histoire ; après tout, c'était un manipulateur né! Cette histoire d'amnésie, c'était du pur délire!
Pourtant, tout en lui indiquait qu'il était sincère, et particulièrement sa peur face à un simple sortilège de saucisson. Elle avait vu ses émotions transparaître ; lui qui d'ordinaire était aussi expressif qu'un mur de marbre... Il était très affaibli, et apparemment il n'avait plus sa baguette. Ces observations la calmèrent quelque peu, mais elle restait sur ses gardes.
« Je suis un ...quoi?
_ C'est une insulte qui s'adresse aux sorciers nés de parents Moldus.
_Aux... sorciers? Nés de parents....
_Moldus, c'est-à-dire qui n'ont pas de pouvoirs magiques, tels que les nôtres. »
Elle fit apparaître un verre, qu'elle remplit d'eau en prononçant un sort qui sonna comme « Aguamenti », aux oreilles de Drago.
« Tu en veux, tu dois avoir soif avec cette chaleur? », lui dit-elle avec un sourire en coin.
Une fois encore, la peur se lisait sur le visage du jeune homme, il fit non de la tête, ne pouvant laisser échapper aucun son de sa bouche.
« C'est toi qui vois!»
Elle vida le verre d'une traite, quelque peu satisfaite de la terreur qu'elle lui inspirait.
Au bout de quelques secondes, Drago avait repris ses esprits et essayait de comprendre ce qu'elle avait dit. Il avait entendu parler de pouvoirs qu'ils auraient tous les deux, elle disait qu'ils étaient des sorciers, et ce qu'elle avait accompli sous ses propres yeux le prouvait. Il supposa par la suite que son bâton était une baguette. En effet, dernièrement il avait lu des contes, et il se souvenait que certains sorciers avaient une baguette. Mais… et si cette fille était une déséquilibrée incapable de distinguer la limite entre les contes et la réalité? Une voix dans sa tête lui rappela qu'elle avait l'air de le connaître...
Il décida de reprendre la conversation: « Pour te croire il m'en faut plus. Qu'est-ce qui me garantit que tu ne vas pas m'utiliser ou me ...posséder ou quelque chose comme ça? Tu dis que nous sommes des sorciers?... »
Une multitude de questions envahissaient son esprit, et cette fille était la première personne qui semblait le connaître, qu'il rencontrait en un mois. Aussi, malgré son agressivité et la certitude qu'elle le détestait, il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il avait besoin d'elle, au moins pour en savoir plus. Mais sa moue dubitative ne lui présageait rien de bon…
« Moi aussi j'ai du mal à te croire, je te donne une chance de me prouver que tu es sincère, et si tu l'es ...enfin, on verra à ce moment-là. J'aimerai que tu me racontes tout ce dont tu te souviens, tu es d'accord? »
Cette fois, le ton de sa voix était plus doux, mais, s'il était vraiment amnésique, il devrait le prouver.
« A une condition, répondit-il, que tu répondes à mes questions ensuite, et que tu arrêtes de me viser avec cette... cette baguette.
_D'accord, mais je la garde en main, par les temps qui courent on est jamais trop prudent.
_ Si tu le dis. »