Voici ma réponse au concours (http://forum.hpfanfiction.org/viewtopic.php?t=2422), je ne suis pas vraiment satisfaite mais je n'ai pas trop le temps d'arranger ... Sorry.
Le nez dans un livre de métamorphose, Lily Evans, une jeune rouquine de dix-sept ans, révisait pour les ASPICS. Ses yeux d’émeraude sautaient de ligne en ligne. James Potter, présumé petit ami depuis plus de sept mois, ne pensait plus qu’au Quidditch dès lors que le match contre les Serpentard avait été annoncé voici une vingtaine de jours. Il n’avait d’yeux que pour son balai et son vif d’or, ne s’occupant même plus de Lily, l’embrassant à peine quand il la croisait. La jeune Gryffondor en était complètement indignée. James passait la majorité de son temps sur le terrain de Quidditch, se permettant quelques fois de ne pas déjeuner pour améliorer telle ou telle technique. Pour se calmer, elle plongeait son esprit dans les révisions.
Ce soir-là, il n’y avait pas de nuage. Le ciel de fin de mai était parsemé d’étoile, la lune n’était encore qu’un simple croissant. James, en ce moment même, était assis à la table derrière le canapé où sa douce était installée. Il faisait bouger, avec une concentration forte et sincère, à l’aide de sa baguette magique des morceaux de parchemin censés représenter les joueurs de l’équipe. Lily leva son regard vers lui et l’observa. Elle referma son livre et toussota. Il n’eut aucune réaction. En face de lui, Sirius Black, son meilleur ami, se retourna vers la jolie rousse. Il regarda James et lui donna un coup de pied pour le faire sortir de sa transe.
- Quoi Patmol !? Tu ne vois pas que je réfléchis ! S’énerva t-il.
- Hum, hum …
- Oh Lily, tu es là. Je ne t’ai même pas vu arriver. Ça fait longtemps …
Elle se leva, les mains sur les hanches, le visage rouge de colère. Elle le fusilla du regard. James passa sa main gauche dans ses cheveux sans cesse en bataille et fit un sourire désolé.
- Je suis désolé, j’étais pris par cette nouvelle technique, s’excusa le jeune homme.
- James Henry Potter ! Ces derniers temps, vous êtes bien plus pris par le Quidditch que par votre petite amie !
- Mais le match face à Serpentard est extrêmement important puisqu’il désignera la maison qui remportera la coupe, tenta t-il d’expliquer.
- Oui, bien sûr, et moi je ne suis là que pour fêter la coupe avec le capitaine vainqueur ?
Sur ceux, elle détourna les talons et monta dans son dortoir. James voulut la suivre mais lorsqu’il arriva aux trois premières marches, les escaliers qui menaient aux chambres des filles se transformèrent en toboggan. Une fois à terre, les fesses douloureuses, Sirius remarqua :
- Souviens-toi que l’on n’a toujours pas trouvé le moyen d’aller dans leur dortoir …
Lily s’était réfugiée sur son lit, sachant que James ne pourrait pas essayer de venir se faire pardonner. Pour se calmer, elle avait ouvert son livre de potion et mémorisait pour la énième fois les propriétés de la pierre lune.
Quelques jours plus tard, l’ambiance n’avait pas changé sauf que cette fois-ci, Lily évitait même James. Il s’en souciait un peu mais était tellement occupé avec son équipe de Quidditch que tous les plans pour se faire pardonner ne pouvait se trouver qu’après le match, peut être même pour la victoire … Il avait dit à Sirius :
- De toute façon, quand elle verra qu’on a gagné, elle comprendra pourquoi je ne pouvais pas m’abandonner à ses bras.
Pour ne pas se disputer avec son meilleur ami, Sirius n’avait pas répondu. Il ne voulait pas détruire l’espoir de James en lui faisant remarquer que sa petite amie n’était pas une Poufsouffle mais une véritable Lionne, allant de la crinière rousse au fort caractère passant par un courage sans faille pour ce qui était de supporter les Maraudeurs.
Rien ne s’était arrangé quand arriva le match qui mélangeait dans les airs le vert et le rouge, d’un côté James Potter, de l’autre Lucius Malefoy et leurs coéquipiers respectifs. Lily avait catégoriquement refusé de se rendre dans les gradins. Sirius, quant à lui, avait une farce à mettre au point contre Severus Rogue. Selon le plan des Maraudeurs, il devait, une fois seul dans le château, prendre la fiole qui était la clé de la blague et l’emmener aux cuisines où il aurait bien entendu l’aide des elfes de maison prêts à tout pour satisfaire les élèves. Malheureusement, n’ayant eu à l’esprit que la tête de leur ennemi lors du résultat de leur méfait, ils n’avaient pas pensé que la préfète en chef, pour cause de dispute avec le capitaine de l’équipe de Quidditch, ne se serait pas rendue au match. Sirius se retrouva donc coincé. Lily était en effet entre le dortoir et la porte qui permettait de sortir de la tour des Gryffondor, sur un canapé, un grimoire à la main. Il ne pouvait pas faire mine de se rendre au terrain pour assister à l’affrontement Lion/Serpent alors que celui-ci avait débuté depuis maintenant un bon quart d’heure. Comment expliquer à la fille la plus intelligente du collège pourquoi l’adolescent le plus populaire n’était pas au match de son confrère ? Surtout qu’elle aurait découvert dessuite le pot aux roses et ne se serait pas laissée embobiner. Il décida alors de prendre son livre de Métamorphoses, des parchemins, une plume et de l’encre. Il s’installa sur la table la plus proche de la fenêtre qui montrait le terrain de Quidditch et ouvrit son livre. Lorsque Lily entendit qu’elle n’était plus seule, elle releva la tête et s’aperçut de Sirius.
- Comment se fait-il que le plus populaire des Gryffondor soit dans sa salle commune, un livre devant lui qui plus est, pendant que son meilleur ami, tout aussi populaire mais encore plus crétin, joue son dernier match scolaire ?
Elle avait dit cela d’un trait, son regard d’émeraude affrontant celui sombre de Sirius. Ce dernier sembla prendre son temps pour réfléchir au mensonge le moins tiré par les cheveux.
- Et bien, en faite … McGonagal m’a donné un devoir et c’est le seul moment que j’ai trouvé pour le faire.
Tout n’était pas faux. Entre les blagues, les rires et les escapades, les Maraudeurs avaient parfois du mal à caser leurs devoirs supplémentaires. Et bien entendu, il avait trouvé le moyen, pendant les dernières révisions, d’avoir un devoir de trente centimètres sur les risques de métamorphoser un poisson en oiseau.
- Et tu vas me faire croire que Remus n’a pas voulu t’aider ? répliqua Lily, pas convaincue.
- Il a dit qu’il verrait s’il a le temps après le match. Mais sachant que les Gryffondor vont gagner et qu’on va encore devoir faire la fête, le devoir ne sera jamais prêt pour lundi. Alors je m’en occupe …
Il avait un air dépité qui fit penser à Lily la mine triste d’un chien abandonné. Elle se leva, s’assit à côté de lui et lui sourit.
Cela faisait déjà une demi heure qu’elle l’aidait. Ils avaient trouvé six risques et avaient déjà pas mal rigolé. Ils semblaient tout oublier ; Lily qu’elle avait un petit ami qui ne vivait que pour le Quidditch, Sirius que la jeune fille avec qui il riait était la copine de son meilleur ami. Au bout d’un moment, la rouquine lui demanda :
- Pourquoi James n’arrive t-il pas à gérer deux choses en même temps ?
Elle était comme attristée. Sirius, voulant lui remonter le moral, lui répondit :
- Parce que seules les filles y parviennent ?
- Non mais je veux dire, toi, tu arrives tout aussi bien à travailler et qu’à rigoler. Alors que lui, c’est soit le sport, soit moi …
- Mais non Lily, il ne fait pas de choix. Il prend juste les choses comme elle vienne.
- J’ai l’impression qu’il me met de côté des fois.
- Il ne te met pas de côté … Qui le pourrait ? Tu es une fille d’une grande beauté, intelligente, pleine de répartie, qui ne se laisse pas abattre … Il t’aime toujours autant mais tu ne peux pas lui enlever sa passion pour le Quidditch !
Elle regardait la table, la larme à l’œil.
- C’est James qui t’a dit tout ça ? demanda t-elle, faisant référence aux compliments.
- Non, mais je sais qu’il le pense autant que moi.
- Comment se fait-il que tu ne restes jamais longtemps avec tes copines ? C’est vrai qu’en tant que prédateur premier de Poudlard, tu ne dois pas avoir envie de descendre de ton podium mais … Tu as beaucoup de qualité en tant qu’ami, je n’imagine même pas en tant que petit ami.
Elle leva la tête et rencontra un regard qu’elle n’avait jamais vu de la part de Sirius. Il s’y lisait la mélancolie. Lui qui était toujours tout sourire …
- Parce que la seule que je veux réellement n’est pas pour moi, elle est déjà prise.
C’était comme s’il tentait de se convaincre lui-même de ses paroles.
- Mais un couple peut ne pas durer. Il y a toujours de l’espoir.
- Ne me tente pas Lily, je t’en prie.
Elle se figea complètement. Elle continuait de le regarder et son propre visage se refléter dans l’abysse de ses yeux. Et là, elle comprit. La fille inaccessible, c’était elle. Sirius se maudit intérieurement d’avoir fini par avouer à Lily son secret. Il n’en avait parlé à personne, craignant d’être jugé. Il avait déjà l’impression de poignarder son frère de coeur dans le dos, mais là, c’était encore pire. Lily ne s’y était pas attendue. Si un jour on lui avait dit que le grand Sirius Black tomberait amoureux d’elle … Elle espérait, souhaitait de tout son coeur, pour elle, pour lui, qu’il s’agissait d’une blague. Elle pria Merlin mais avant même qu’il n’est pu se passer quoi que ce soit, il avait déposé sa main sur sa joue et caressait sa peau blanche du bout du pouce. Les yeux de Sirius étaient baignés d’un sentiment de tendresse et de dilemme à la fois … Laisser partir cette douce fleur ou avoir le plaisir de la garder près de lui encore quelques instants. Dans l’un comme l’autre, plus rien ne serait comme avant. Il prit alors la décision de suivre son instinct et il approcha son visage près de celui de Lily. D’un souffle, il murmura :
- Accorde moi seulement un baiser …
La rouquine, comme hypnotisée par ses yeux, son parfum, sa voix, colla ses lèvres à celles de Sirius pour concéder à sa requête.
Après quelques instants qui leur semblèrent une éternité, ils entendirent des voix derrière le tableau de la Grosse Dame. Ils se séparèrent et Sirius regarda dehors. Le match de Quidditch était terminé, les tribunes étaient maintenant vides.
- Mais que …
Lily n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’une chanson parvint à ses oreilles et le portrait pivota.