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News

Nuit HPF du 23 août 2024


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 147e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 23 août à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits. vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !



De Équipe des Nuits le 19/08/2024 00:41


Programme de juillet des Aspics


Bonsoir à toustes !

Un peu de lecture pour vous accompagner en cette période estivale... Vous avez jusqu'au 31 juillet pour, d'une part, voter pour le thème de la prochaine sélection ici et, d'autre part, lire les textes de la sélection "Romance" du deuxième trimestre 2024, et voter ici !

Les sélections sont l'occasion de moments d'échange, n'hésitez pas à nous dire ce que vous en avez pensé sur le forum ou directement en reviews auprès des auteurices !


De L'Equipe des Podiums le 11/07/2024 22:30


Assemblée Générale 2024


Bonjour à toustes,

L'assemblée générale annuelle de l'association Héros de Papier Froissé est présentement ouverte sur le forum et ce jusqu'à vendredi prochain, le 21 juin 2024, à 19h.

Venez lire, échanger et voter (pour les adhérents) pour l'avenir de l'association.

Bonne AG !
De Conseil d'Administration le 14/06/2024 19:04


Sélection Romance !


Bonsoir à toustes,

Comme vous l'avez peut-être déjà constaté, sur notre page d'accueil s'affichent désormais des textes nous présentant des tranches de vie tout aussi romantiques ou romancées les uns que les autres ! Et oui, c'est la sélection Romance qui occupera le début de l'été, jusqu'au 31 juillet.

Nous vous encourageons vivement à (re)découvrir, lire et commenter cette sélection ! Avec une petite surprise pour les plus assidu.e.s d'entre vous...

Bien sûr, vous pouvez voter, ça se passe ici !


De Jury des Aspics le 12/06/2024 22:31


145e Nuit d'écriture


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 145e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 14 juin à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits. vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
À très bientôt !


 


De L'équipe des nuits le 12/06/2024 12:33


Maintenance des serveurs


Attention, deux interventions techniques prévues par notre hébergeur peuvent impacter votre utilisation de nos sites les 28 mai et 4 juin, de 20h à minuit ! Pas d'inquiétudes à avoir si vous remarquez des coupures ponctuelles sur ces plages horaires, promis ce ne sont pas de vilains gremlins qui grignotent nos câbles ;)

De Conseil d'Administration le 26/05/2024 18:10


A s'en arracher les cheveux par Remus_Black

[10 Reviews]
Imprimante
Table des matières

- Taille du texte +
Note de chapitre:

OS policier du concours ! Crée avec la participation de Sabaha et Morgwen (mes coéquipières adorées^^:D).
Le firmament ténébreux, la légère brume nocturne, la lumineuse pleine lune d'une couleur orangée... Tous ces éléments participaient à l'impression d'angoisse qui se dégageait du paysage d'octobre.
L'inquiétante cabane, dite " hurlante ", aux fenêtres obstruées par des planches dominait le village de Pré-au-Lard. Elle n'arrangeait en rien la froideur de l'endroit. Aucun être vivant ne trahissait sa présence en ce moment obscur et effrayant, ni les sorciers, ni même les animaux.
Excepté peut-être les quatre adolescents qui chuchotaient à l'étage de la maison délabrée.
- Il est minuit dans quelques minutes... signala Sirius à voix basse, après avoir regardé sa montre.
Un garçon mince et faible, au visage pâle et cerné était couché sur un matelas dans un état lamentable. Vêtu d'une robe rapiécée, tachée et déchirée par endroit, Remus s'apprêtait à subir sa métamorphose.
- Vous avez mis du temps à venir ce soir, remarqua-t-il avec une pointe d'humour dans sa voix.
- Il se trouve que nous nous sommes laissés tenter par les délicieux bonbons de James, expliqua Sirius, avec son éternel sourire enjôleur.
Lunard retroussa ses manches, laissant percevoir une pilosité plus développée que la normale.
- On va pouvoir s'amuser à détruire le nouveau piano qu'a installé Pomfresh ! proposa Cornedrue avec envie.
Mais Lunard hocha négativement la tête.
- Elle m'a demandé d'essayer de " faire attention " car il a coûté une fortune, annonça-t-il en jetant un œil au majestueux instrument placé au fond de la pièce.
Ce fut James qui participa à la conversation :
- Quelle idée de mettre un trésor pareil dans une vieille baraque où se trouve un loup-garou !
- C'est vrai, confirma Remus, je l'ai dit, d'ailleurs, à Dumbledore mais vous savez bien qu'il fait tout pour que je me sente bien... Il sait que j'aime le piano ; il pense que ça m'occupe en attendant ma transformation.
Soudain, le son lointain d'une cloche provoqua le sursaut des Maraudeurs.
- Ah ! fit James d'un ton sérieux, c'est le moment.
C'est à ce moment précis que Sirius, Peter et James décidèrent de se métamorphoser sous leur forme animale. D'abord, les trois adolescents rapetissèrent sous leur robe, cette dernière glissant sur le sol poussiéreux. Puis, sous l'œil attentif de Lunard, un petit rat à la queue semblable à un lombric, un chien noir au regard perçant ainsi qu'un cerf aux bois somptueux apparurent.
Le huitième coup de cloche se faisait alors entendre...
Remus sentit des poils lui pousser sur le visage à grande vitesse, ses dents s'aiguiser, son dos se courber... Mais cela lui importait peu : ce qu'il voulait, c'était entendre le signal habituel de ses compagnons, pour être assuré que tout fonctionnait normalement.
Le dixième son de cloche résonna dans les ténèbres...
- Lunard ! Lunard ! s'écria alors le chien noir, autrement dit Patmol.
Dans le regard de la bête, il régnait un sentiment de complète incompréhension.
- Mais... je n'aboie pas... balbutia-t-il avec de la peur dans sa voix.
Remus sentit l'angoisse monter en lui. Que se passait-t-il donc ?! Mais il ne pouvait pas prononcer un mot... la métamorphose était presque terminée...
- Je... je ne brame pas non plus et je comprends ce que tu dis, Patmol ! s'inquiéta Cornedrue, Queudver, tu nous saisis ?
Le rat secoua sa petite tête de poils gris, confirmant la crainte des amis ; leur transformation n'avait pas bien fonctionné.
Le douzième coup de minuit termina la série...
Un cri déchira la nuit noire et silencieuse. Lunard n'était plus le jeune adolescent au visage angélique. À la place, se tenait une créature horrible, aux crocs acérés, de la bave dégoulinant de son menton poilu.
- On a l'aspect de nos Animagi, il ne nous fera rien, marmonna Queudver qui s'était approché de ses deux amis, dans un coin de la salle.
- Les loups-garous sont malins, rappela James avec inquiétude, en voyant Lunard déchirer avec ses griffes le matelas déjà miteux.
- Qu'est-ce qu'on fait ? demanda le rat qui fut parcouru d'un frisson.
Un nouveau hurlement rauque sortit de la gueule du loup-garou qui s'approchait des trois animagi apeurés. Le regard assassin, la créature avait visiblement prévu de les utiliser comme punching-ball.
- Patmol... qu'est-ce qu'on va faire ?... balbutia James en baissant sa tête de façon à être un minimum protégé par ses bois. A côté de lui, ses deux amis se recroquevillaient, bouches bées.
Le loup-garou continuait d'avancer vers eux, de façon théâtrale, en montrant ses crocs.
Soudain, la bête accéléra sa marche... Il sauta sur les trois autres Maraudeurs.
- Le piano ! s'écria Patmol, avant de courir du plus vite qu'il put. Cornedrue s'élança lui aussi rapidement, percutant au passage le ventre poilu du loup avec ses bois. Quant à Queudver, il fila comme une flèche.
Le loup-garou fut pendant quelques instants pris au dépourvu, cherchant des yeux les petits fuyards, mais il ne tarda pas à les remarquer : Queudver avait sauté sur le clavier du piano, provoquant malgré lui une mélodie saccadée.
- Il nous a vus ! grogna Cornedrue, vite ! A l'escalier !
Le fameux escalier se trouvait juste en face d'eux ; c'est pourquoi ils foncèrent à une vitesse fulgurante vers les marches délabrées alors qu'ils entendaient le souffle rauque de la créature derrière eux. Malheureusement, pris dans leur élan, les trois animagi ne parvinrent pas à stopper leur course et dévalèrent l'escalier dans un vacarme assourdissant.
- Aaaargh !!
Le tourbillon de poussières que leur chute avait engendré lui piquant les yeux, James ne vit plus rien pendant un moment.
- Aïe ! Je crois que j'ai mal au bras... se plaignit Cornedrue, hein ?...

Il ouvrit les yeux et fut ébloui par la lumière de l'endroit. Il se rendit vite compte qu'il se trouvait à l'infirmerie, dans un lit douillet. Lorsqu'il tenta de se redresser, toutes les douleurs de son corps survinrent, le condamnant à rester couché. Il tourna seulement la tête vers les lits voisins et s'aperçut avec plaisir que Sirius et Peter - endormis - étaient là aussi.
- Moi, j'ai un orteil retourné, signala la voix de Patmol.
- Comment en est-on arrivé là ? demanda James à son ami, nous avons dévalé les escaliers, et après ?
- Oh, quelle histoire ! Tu es resté inconscient et Lunard s'apprêtait à descendre les marches, alors nous avons retrouvé notre forme humaine pour te porter et s'enfuir. Heureusement qu'il y avait ce piano, car il a servi à détourner son attention pendant quelques minutes !
James interrogea à nouveau :
- Tu n'as pas dit à Pomfresh où on était ?
- Bien sûr que non ! fit Sirius, je lui ai dit qu'on s'était promené dans les couloirs et tout un blabla...
Il éclata de rire mais reprit aussitôt son sérieux :
- Ce n'est pas normal, ce qui est arrivé hier, et je veux en savoir la cause.
- Ouais, c'est sûr, approuva James, au fait, où est Lunard ?
- En cours de botanique, je suppose... répondit-il, nous, nous sommes obligés de rester ici pendant une semaine... Peter n'a pas grand-chose, il pourra retrouver le dortoir dès ce soir, mais nous...
James se leva brusquement de son lit, avant de se tordre de douleur.
- Oh ! Nan mais je v... aïe ! Tant pis, si on n'a pas le choix... conclut-il, en se recouchant de nouveau.
Il entendit alors quelqu'un bouger dans un lit voisin.
- Rassure-moi, Patmol, il n'y a que nous trois, dans cette salle ? s'assura Cornedrue, soudain inquiet.
Sirius s'esclaffa puis le rassura :
- Heureusement, qu'il n'y a personne d'autre ! Jamais je n'aurais dit un de nos précieux secrets à haute voix sans avoir soigneusement vérifié qu'aucune oreille indiscrète ne se promenait par ici ! C'est juste Queudver, qui gesticule dans son plumard !
Un grognement répondit aux sarcasmes de Patmol.
- Attendons qu'il émerge, avant de l'embêter, conseilla James. Bon et si on commençait notre petite enquête ?
- Notre petite enquête ? répéta Sirius d'un air confus.
- Bah oui ! s'exclama Cornedrue, c'est bien à cause de quelqu'un, si nous nous sommes mal transformés, hier !
Patmol haussa les épaules avec ignorance.
- Je n'y avais pas songé, à vrai dire... Je pensais aux potions d'hier, tu sais, qu'on devait goûter...
Oui, James se souvenait parfaitement du cours de potion de la veille, avec Slughorn...

Il s'agissait d'un cours mêlant Serpentard et Gryffondor ; autrement dit, l'atmosphère était plutôt électrique. Personne n'écoutait le professeur, à part Rogue et Lily, les deux meilleurs de la classe, qui semblaient très intéressés par l'élaboration du Polynectar, expliquée avec animation par Slughorn.
- ... corne de Bicorne en poudre... récitait le maître de potion, au moment où le signal était donné.
Quel signal ? Un clin d'œil lancé par Sirius à ses amis. Pourquoi ? Encore une mauvaise blague avec pour cible le pauvre Servilo... Le plan s'était déroulé de façon impeccable : Queudver, avec son innocence naturelle, avait malencontreusement fait tomber son bocal de chrysopes par terre, attirant l'attention de Slughorn, qui cessa son explication pour aider le garçon à nettoyer sa maladresse. Ensuite, James - et il l'avait fait avec plaisir - s'était mis à draguer Lily comme jamais, Lily dont le visage s'était violemment empourpré - et il en était d'ailleurs très fier, en y repensant. Lunard avait ensuite appelé le professeur :
- Quand a été inventée cette potion ? avait-il demandé, tout en sachant pertinemment la réponse, et par qui ?
Slughorn, débordé par le nettoyage des chrysopes et la question de Remus, ne remarqua pas ce que fit Sirius. Les élèves, intéressés par la technique de séduction de James, ne le virent pas non plus.
Bref, Patmol balança un pétard mouillé de Dr Flibuste (explosion garantie sans chaleur) dans le chaudron de Rogue. Puis après quelques minutes d'attente, le pauvre Servilus se retrouva trempé jusqu'aux os du liquide gluant et nauséabond. Toute la classe - excepté quelques Serpentard - avait ri aux éclats, sous la mine déconfite du fan de potions.
- Qui a fait ça ?! s'était écrié Slughorn, en colère.
Personne n'avait rien dit, même s'ils se doutaient tous des coupables.
- Très bien ! Je vois que vous ne manifestez pas beaucoup de sérieux ! Vous avez exactement deux minutes pour terminer la potion. Dépêchez-vous !
Mais aucun élève, exceptés Rogue (qui était parti à l'infirmerie), Lily et Remus, n'avait encore commencé sa potion ; c'est pourquoi tous se mirent au travail avec agitation. Queudver, pris d'angoisse, refit d'ailleurs tomber son bocal de chrysopes - involontairement, cette fois-ci - ce qui énerva davantage Slughorn.
A la fin du cours, chaque élève avait été contraint de goûter sa propre potion comme châtiment et certains avaient malgré eux pris l'apparence de leur voisin, ces derniers ayant probablement laissé un de leurs cheveux s'ajouter au mélange dans le chaudron. Heureusement, les Maraudeurs ne durent subir que le mauvais goût de leur potion mais gardèrent leur physique...

- La fabrication de notre Polynectar respectif était peut-être erronée et elle a agi lors de notre transformation en animal... suggéra Sirius.
- C'est une drôle de coïncidence, que chacune de nos potions ait produit le même effet, tu ne crois pas ? Non, je ne pense pas à un accident mais à un...
- ... acte volontaire et prémédité ? termina Patmol, avec humour.
Humour que James ignora :
- Exactement ! C'est ce que je pense...
Sirius ne semblait pas vraiment convaincu et proposa autre chose :
- Peut-être qu'il s'agit du cours de botanique... ?

La récréation s'était déroulée sans événement important. L'imbécile qu'était Rogue s'était lavé -pour une fois, avait pensé Sirius en le voyant - et avait pu prendre part au cours de botanique, lui aussi collectif avec les Gryffondor et les Serpentard. Après un instant d'attente dû au retard de Lily pour une raison quelconque, la blague des Maraudeurs toujours fraîche dans les esprits, les moqueries fusèrent durant le monologue ennuyeux du professeur Chourave, fière de ses Boutons Somnifères dont elle s'était " soigneusement occupée pendant plusieurs mois ", d'après elle.
Sirius se rappelait du geste réconfortant qu'avait manifesté la belle Gryffondor à l'égard de Rogue, que le pauvre abruti avait repoussé avec méchanceté... Cela n'avait pas échappé à Cornedrue qui était intervenu aussitôt :
- Laisse tomber Evans, Servilus n'a aucunement besoin d'amitié ! Il a déjà une bonne dizaine de mouches avec qui discuter... hein, Servilo ? T'as découvert la douche, aujourd'hui ! C'est super, hein ?
- Ferme-là, Potter ! Garde-toi tes blagues idiotes et cesse de nous pourrir les oreilles ! avait répliqué Lily avec fougue.
Mais Rogue était resté indifférent à la défense de la Gryffondor et avait continué de couper les petites feuilles de son Bouton, sans proférer d'insultes, bizarrement. James avait lancé un clin d'œil à une Lily au regard noir, avant de se remettre lui aussi au travail.
- Potter, Black !? Mettez donc vos cache-nez ! avait rouspété Chourave ; puis elle s'était mise à leur répéter la liste des précautions à prendre face aux Boutons Somnifères.

- ... tu sais que ces Boutons émettent des substances soporifiques qui ont un effet plus ou moins anesthésiant... Comme nous n'avons pas mis tout de suite nos cache-nez, peut-être bien que nous avons inspiré le fameux gaz et qu'il a nui à notre transformation le soir même ?
- Queudver a mis son cache-nez du début à la fin, je m'en rappelle, repoussa James, non, je te dis, c'est un acte volontaire !
- Je suis d'accord avec toi, Cornedrue, bougonna la voix familière de Peter, c'est sûrement quelqu'un qui est derrière tout ça.
Le rire enjôleur de Sirius résonna dans l'infirmerie.
- Ah ! Ça y est, t'as fini de flemmarder, toi !
- Je ne flemmardais pas, répliqua Queudver qui prit la réflexion de son ami au sérieux, je vous écoutais.
Patmol déclara alors :
- Vous pensez tous deux qu'un mystérieux personnage nous a empêché de nous transformer convenablement hier soir. D'accord, mais qui ?
- Là est la question, répondit James qui réfléchissait, pourquoi ne pas effectuer une liste ?
- Queudver ! s'exclama Sirius, tu es le plus en forme de nous trois ; donc c'est à toi que revient la lourde tâche d'écrire.
Peter soupira. Il tira le tiroir de sa petite table de chevet et en sortit un rouleau de parchemin, une plume et une fiole d'encre.
- Bon, par quoi on commence ? demanda Patmol.
- Ceux qui pourraient nous en vouloir pour des humiliations qu'on leur aurait causées... affirma Cornedrue, prenons ceux auxquels nous nous sommes attaqués cette dernière semaine.
- Très bien, dit Sirius, alors... lundi, nous avons fait boire un léger filtre d'amour à Bertram Aubrey pour qu'il harcèle amoureusement Mylèna Derrick.
Queudver trempa la plume dans l'encrier, et commença à griffonner sur le parchemin.
- Toujours lundi, on a glissé des crapauds dans le lit de Stebbins et j'ai crée un conflit entre Grings et Vane qui se sont séparés à la suite de ça... mardi, nous avons versé de l'essence de Murlap dans le verre de Rogue - ah ! je ris encore en voyant son visage virer au bleuâtre !
- Ouais, c'était cool, l'effet du mélange essence/jus de citrouille ! approuva Cornedrue avec un sourire, ensuite, mercredi, on a embêté Rusard en inondant les toilettes. Puis hier, nous avons fait exploser le chaudron de Rogue en cours de potions.
Peter termina de noter la liste, avant d'annoncer :
- Le compte est bon, je crois qu'on a fait le tour...
Patmol réfléchit alors que la cloche retentissait, puis déclara :
- Stebbins et Aubrey pourraient se venger, on ne sait jamais. Grings et Vane ne savent pas que c'est moi qui ai manigancé leur rupture. Quant à Rogue, il sait très bien que c'est nous, c'est certain... Et Rusard, il nous a donné une heure de retenue pour la semaine prochaine.
- Donc, voici la petite liste de suspects : Stebbins, Aubrey et Rogue ... récapitula Peter en cochant à côté de chaque nom.
- Ouais, on va commencer par ces trois-là... mais après, il s'agit peut-être d'un acte prévu depuis un mois, voire plus et là, la liste serait bien longue, suggéra James.
La porte de l'infirmerie s'ouvrit brusquement, et la douce voix de Lunard se fit entendre :
- Ah ! Vous êtes enfin réveillés ! Je suis venu vous voir ce matin mais vous ronfliez tellement fort que je me suis sauvé. Maintenant, expliquez-moi ce qui s'est passé hier !
Ce fut Sirius qui se décida à lui narrer la grande aventure qu'ils avaient passée la veille, sous l'œil surpris de Remus.
- ... nous sommes condamnés à rester plantés ici, termina Patmol d'une voix maussade.
- Désolé, les gars, s'excusa Lunard, gêné, ce n'est pas de ma faute, vous savez bien que je n...
- ... que tu n'es pas dans ton état normal et que tu ne te contrôles pas, fit James avec bienveillance, oui, on le sait, et ne t'excuse pas.
Remus se mit à déballer un flot d'excuses.
- S'il te plaît Lunard, sollicita James, tu pourrais mener ta petite recherche sur ces trois zigotos, cet après-midi ?
Remus prit un moment pour réfléchir mais, finalement, accepta :
- Brûlopot est tellement concentré sur son cours qu'il ne remarquera même pas mon absence.
- Merci, fit Patmol en lui offrant un sourire.
Juste après cet élan d'amitié, la porte claqua et la vieille femme à la silhouette mince qu'était Mrs Pomfresh apparut dans la salle.
- Mr Lupin ! s'exclama-t-elle de sa voix sévère en remarquant l'adolescent. La cloche va sonner dans quelques secondes ! Hop, hop, hop ! Filez d'ici ! Laissez vos amis se reposer en paix, bon sang !
Lunard lança un signe amical en direction de ses compagnons et sortit de l'infirmerie.
- Messieurs, comment allez-vous ? interrogeait Pomfresh alors qu'il refermait la porte derrière lui.
Cette dernière avait raison : la sonnerie annonçant la reprise des cours retentit dès qu'il traversa le couloir. L'habituel brouhaha qui suivait toujours le signal se fit entendre de part et d'autres du château.
Par quoi allait-il commencer ? Remus hésitait. Rogue était en cours de soins aux créatures magiques avec sa maison et les Gryffondor. Les Serdaigle, dont faisait partie Stebbins, dormaient probablement, bercés par le monologue anesthésique du bon vieux Binns, alors que Aubrey et ses camarades de Poufsouffle étudiaient l'assommante discipline qu'était la divination.
A qui pourrait-il s'adresser pour récolter des informations ?!
Il descendit les marches d'un escalier.
- Les fantômes... songea-t-il.
Effectivement, le Baron Sanglant, Nick-quasi-sans-tête ou Peeves devaient connaître quelques faits et gestes de ces trois élèves. Il choisit de se rendre discrètement dans la Grande Salle, se mêlant dans la foule d'élèves entassés à cause d'un problème de circulation.
Il eut un mouvement de recul lorsqu'il percuta le ventre rond de Slughorn.
- Professeur ?...bonjour...
- Remus, mon garçon ! Comment vas-tu ? Tu m'avais l'air épuisé, hier ! s'exclama le gros maître des potions avec sa voix enjouée.
- Mieux... ça va mieux, répondit Lunard, qui profita de l'occasion pour demander :
- Auriez-vous vu Serv...Severus, hier, après le désastreux cours de potions ?
Une poignée de secondes s'écoulèrent, puis Slughorn répondit :
- Oui, il traînait dans le parc, avec un balai de l'école ; c'était juste au début de la récréation - après mon cours. Il semblait chercher quelque chose, quelqu'un... J'étais sur le point d'aller chercher une douzaine de poils de centaure que Mr Brûlopot m'avait promis. Quel courage ! Les centaures sont si lunatiques...
Il commença à papoter sur la Forêt Interdite, ennuyant fortement Remus dont l'unique souhait était de poursuivre sa petite enquête.
- Je suis navré, professeur, mais je suis en retard, prétexta-t-il avant de tourner les talons.
Lunard marcha tranquillement, la tête remplie d'un méli-mélo de pensées.

Donc, Rogue aurait eu le temps d'agir, durant son séjour à l'infirmerie et la récréation.
Mettant de côté cette probabilité, il passa à Stebbins...

Ils s'étaient montrés mauvais, ce jour-là. Particulièrement impliqués dans leur projet d'humiliation, les Maraudeurs s'étaient levés aux aurores ce lundi, pour capturer une dizaine de crapauds - les plus dégoûtants, de préférence - qu'ils avaient conservés dans un bocal soigneusement caché sous le lit de Patmol. Préfet en chef, et aimé par bon nombre d'élèves, James connaissait le mot de passe de chaque salle commune. C'est grâce à cela qu'ils purent s'introduire chez les Serdaigle, dans le dortoir de Stebbins, pour glisser les affreux batraciens sous sa couette. La seule déception des Maraudeurs fut de ne pas avoir pu observer la réaction du pauvre piégé qui, selon la rumeur, s'était mis à sauter à travers la pièce en braillant " Maman ! Maman ! ".

Si Stebbins était le fameux coupable, Remus pourrait le comprendre...
C'est avec soulagement qu'il aperçut les fantômes respectifs de chaque maison, en pleine conversation dans un coin de la Grande Salle vide de monde.
- Excusez-moi, fit timidement Lunard, interrompant le Moine Gras qui exposait ses idées.
Aussitôt, quatre paires d'yeux se pointèrent vers lui.
- Je veux savoir si Alfred Stebbins s'est bien rendu à tous ses cours, hier.
- Pourquoi donc ? cingla sombrement le Baron Sanglant.
Remus prit soin de choisir les bons mots :
- Je suis préfet et je voudrais vérifier s'il n'a pas séché les cours.
La Dame Grise s'avança, l'air hautain.
- Aucun Serdaigle n'a jamais refusé d'étudier, jeune homme. Mr Stebbins ne fait pas exception, sinon, crois-moi bien qu'il aurait passé un sale quart d'heure.
- Comment pouvez-vous en être si sûre ? interrogea Lunard.
- Je vérifie auprès des professeurs tous les soirs. Pour Stebbins, je l'ai rencontré à la bibliothèque lors de la récréation, investi dans son devoir de botanique, répondit-elle, avec une certaine fierté.
Remus acquiesça, en signe de compréhension.
- En ce qui concerne Bertram Aubrey... ? demanda-t-il.
Le Moine Gras, reconnaissant le nom d'un élève de sa maison, intervint :
- Mr Aubrey ne s'est pas rendu au cours de Sortilèges, hier après-midi. C'est le professeur Flitwick qui m'en a informé, dans le but que je le cherche. Il s'était endormi dans son dortoir.
Le fantôme rondouillard se dandina, gêné.
- Merci beaucoup, au revoir, salua poliment Lunard avant de quitter les lieux.

Cela ressemblait parfaitement à Aubrey de s'endormir sur son lit, ratant un cours ou deux. Une vraie tête en l'air, ce qui lui avait valu bien des malheurs. Une des cibles favorites des Maraudeurs, il avait déjà subi une bonne douzaine de blagues de mauvais goût. Le dernier lundi, la dernière blague en date l'avait réellement troublé, puisqu'elle touchait à son point faible : Mylèna Derrick. Tout le monde savait pertinemment qu'il aimait la jeune fille - sauf la concernée, bien sûr. Aubrey était très mal à l'aise dès qu'il se trouvait avec elle et, quelle ne fut pas la surprise lorsqu'au déjeuner, il s'élança vers elle pour hurler à pleins poumons " Mylèna ! Je t'aaaime ! " ! Tout le monde se moqua de lui durant la semaine à ce propos. Cependant, personne ne découvrit que les Maraudeurs étaient la cause de ce dérapage : un léger philtre d'amour versé dans le gobelet de Aubrey et le tour était joué.

Mais Bertram Aubrey n'était pas dupe à ce point-là et il se doutait bien de qui il s'agissait.
Son absence au cours de Flitwick aurait été un moment propice pour réaliser une vengeance...
Stebbins éliminé de la liste, il ne restait que Rogue et Aubrey...
Savoir par quel moyen l'anonyme s'était vengé serait sans doute la solution pour découvrir lequel des deux était le coupable...
Comment ?! Par quel moyen ?!
Remus tenta de s'imaginer les scènes pendant lesquelles ses amis auraient pu être atteint par un enchantement quelconque ou par une potion...
Ils avaient sauté le déjeuner, donc aucun problème d'empoisonnement ou autre de ce côté-là... L'après-midi s'était déroulée sans problème, sans aucun signe louche... A moins que ses amis aient mangé quelque chose pendant que Pomfresh l'installait dans la Cabane Hurlante ?...Les souvenirs se bousculaient dans son esprit... Polynectar... Boutons Somnifères... Piano... Retard... Mais oui, voilà !
Soudain, tout devint clair dans l'esprit du lycanthrope. Tout s'illumina en lui et c'est avec une excitation mal dissimulée qu'il se mit à revenir sur ses pas, accélérant son rythme.

- Vous pouvez partir Mr Pettigrew ; je pense que vous vous êtes remis de votre petite chute, annonça Pomfresh, après avoir soigneusement ausculté Peter qui répliqua :
- Je suis fatigué, madame, puis-je rester encore quelques heures ?... s'il vous plaît...
- Allons ! Bon, pour cette fois ! s'exclama l'infirmière avant de partir dans la pièce adjacente qui devait être son bureau. Alors que la porte se refermait sur elle, l'autre porte - pour entrer dans l'infirmerie, cette fois - s'ouvrit doucement.
Remus, sautillant de joie, sourit radieusement à ses amis.
- Allez, raconte tes trouvailles ! ordonnèrent les trois blessés, agacés.
Lunard s'éclaircit la gorge, et prit le temps de réfléchir à ses explications.
- J'ai découvert la clef du mystère...
- Merveilleux ! s'exclama Peter, entraînant l'agacement de ses compagnons, impatients de savoir.
Remus expliqua d'un ton solennel :
- Suite à une mauvaise blague que nous lui avons fait subir, une de nos victimes a voulu se venger. Nous avions trois suspects : Stebbins, Rogue et Aubrey.
Il s'arrêta, donnant un effet de suspens qui ne plut pas à ses amis.
- La Dame Grise m'a certifié que notre premier suspect n'a loupé aucun cours hier et qu'il a passé sa récréation à faire ses devoirs. Stebbins est donc hors liste.
- Un Serdaigle est un Serdaigle, cita James qui s'attira les yeux tueurs de Sirius et Peter.
Lunard reprit alors :
- Rogue a été vu par Slughorn lors de la récréation, dans le parc, un balai de l'école à la main : il a donc eu un moment pour se venger. Pareil pour Aubrey qui fut absent durant le cours de Sortilèges - à cause d'un soi-disant assoupissement. Je me suis alors demandé, comment ? Nous avions un mobile - la vengeance - des suspects, et il ne nous restait plus que ce qu'on pourrait nommer " l'arme du crime ". Par quel moyen ? C'est ingénieux, finalement, très ingénieux.
Remus fouilla dans sa poche et en sortit un paquet presque vide de bonbons multicolores.
- Je me suis rendu dans notre dortoir et voici ce que j'ai trouvé... Notre victime en soif de vengeance a intercepté le hibou de James et a rajouté un paquet de bonbons dans le courrier - vous savez, ces friandises cause de votre retard à la Cabane ? Ces bonbons étaient remplis d'une potion que notre victime a probablement elle-même conçue. Le coupable va lui-même venir nous l'expliquer.
La porte s'ouvrit à nouveau et un adolescent au nez crochu apparut, les yeux noirs inexpressifs.
Rogue semblait mi-fier de lui, mi-gêné d'être là.
- Je voulais vous déstabiliser pour votre habituelle escapade nocturne, marmonna-t-il, indifférent aux regards perçants des Maraudeurs, je crois que ça a marché. Est-ce que je peux retourner en cours, maintenant... ?
Cornedrue, Patmol et Queudver oublièrent leurs blessures et se levèrent brusquement. Ils s'approchèrent de Rogue, armés de leur baguette.
- Pauvre abruti ! dit Sirius, tu vas le regretter !
Ils levèrent leur baguette, s'apprêtant à formuler un sort.
- Aubrey est le plus nul des élèves en cours de potions, selon le Moine Gras, ajouta Lunard, ce ne pouvait être que lui. Par contre, j'aimerais savoir quelle est la potion qu'il a utilisée ?
Rogue, immobilisé par la peur, bredouilla :
- Potion de confusion...
Cette réponse titilla le bon alchimiste qu'était Remus. Une simple potion de confusion les avait empêchés de se transformer ? Impossible !
C'était parfaitement ridicule...
- Ne lui faites rien ! ordonna le lycanthrope à ses amis qui s'immobilisèrent et le regardèrent avec incompréhension.
D'abord, personne n'entendit la jolie jeune femme qui pénétra dans l'infirmerie, la porte émettant un doux grincement imperceptible. Mais elle se fit vite remarquer lorsqu'elle parla d'une voix haute et intelligible :
- Ce n'est pas sa potion de confusion qui vous a ainsi nui. Je te croyais plus perspicace que cela, Remus au niveau déductions. Le responsable est un Sérum d'Impotence, créé pour nuire à toute pratique magique effectuée par un sorcier, faisant effet durant sept heures. Comment je vous l'ai fait ingurgiter ? Je l'ai à mon tour ajouté dans ces bonbons que le hibou de Potter avait laissés sur son lit avant d'aller se reposer à la volière. C'est pour cette raison que j'étais en retard au cours de botanique... Je précise juste que je ne savais pas que Severus avait prévu une vengeance, lui aussi. Cela, pourquoi ? Pour me venger de toutes les humiliations que tu m'as causées, Potter !
- C'est pas vrai ! C'était donc toi, Evans !?
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